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Je n’en ai pas encore parlé ici (de la vaccination pour la grippe A — H1N1) parce que je ne savais pas trop quoi en penser…
Mais là, je suis tombé via un billet de Yogen sur un article assez coup de poing merci! Un microbiologiste soulève le grand danger de précipiter la vaccination alors que les études cliniques ne sont pas terminées. Bon, je savais déjà ça, mais en plus il explique que le vaccin contient du mercure comme agent de conservation.
Est-ce qu’ils nous prennent pour des poissons?
Ajout :
L’avis d’Amir Khadir.
Ouais, méchant dilemme.
Comme je le dis de façon plus détaillée sur le billet de Yogen, ce qui m’inquiète c’est que si le vaccin est vraiment pourrit, je le prends je suis à risque de chopper une merde et dans le cas contraire, non vacciner je peux éventuellement passer le virus à une personne plus faible (groupes à risques) et que ce soit grave. Pas évident.
En passant, pour ce qui est du mercure, il faut comprendre que c’est un composé de mercure et pas du mercure simple. Voici un exemple éloquent de la différence entre un composé et un élément.
Voici du sodium (Na) que l’on met dans de l’eau
Le chlore (Cl) est un élément gazeux verdâtre très toxique.
Les deux combinés font le NaCl, Chlorure de Sodium, le sel de table. Je n’ai pas encore explosé en avalant une cuillerée de sel!
Le mieux est de se tenir informer. Surtout si on a un travail où on fréquente beaucoup de personnes, les professeurs entre autres ont un dilemme du genre.
Renart,
On sait que des vaccins peuvent donner des maladies autoimmunes, très rarement. J’ai moi-même vu un patient (sur les milliers que j’ai vus) qui a développé une polyarthrite rhumatoïde 1 à 2 semaines après un vaccin contre l’hépatite B. Je l’avais déclaré à la Santé publique. Mais ces cas sont très rares. Tous les collègues que je connais personnellement n’ont jamais vu de cas semblables (sur les milliers qu’ils ont vus).
L’homme cité affirme avec certitude que c’est l’adjuvant qui est responsable des maladies autoimmunes. D’où il tient ça lui ? Elles surviennent même sans adjuvant. On peut développer une maladie autoimmune après un simple rhume. J’en ai vus une centaine (des glomérulonéphrites par exemple). Le principe est que c’est le corps humain qui se trompe parfois quand il fabrique des anticorps contre un nouvel antigène, que ce soit un vrai virus ou un vaccin.
Pour avoir vu plusieurs cas de H1N1 que mes collègues ou moi avons dû transférer à l’Institut de pneumologie, au printemps dernier, chez des jeunes en santé ou avec un peu d’asthme, chez des bébés, ou chez des adultes, je peux témoigner que cette grippe frappe beaucoup plus fortement que la grippe saisonnière… Ça m’a honnêtement fait peur, et pas à cause de ce que le ministre ou l’OMS disaient, mais à cause de ce que je voyais de mes yeux et de mon stéthoscope. Je pense entre autres à ce bébé arrivé en apnée et gris ou à ce monsieur de 50 ans qui a nécessité une défibrillation dans l’avion ambulance…
Moi, je n’hésiterai pas à me faire vacciner, d’autant plus que je suis fortement à risque de l’attraper, étant à l’urgence ou en première ligne. Le risque d’une maladie autoimmune est selon moi beaucoup plus faible que le risque d’attraper la grippe et de compliquer (ou dans le meilleur cas de manquer une semaine de travail, effouaré dans mon lit).
Si vous êtes en parfaite santé et que vous fréquentez rarement les endroits publics fermés, le risque est faible d’attraper la grippe, et dans ce cas je ne me ferais peut-être pas vacciner. Autrement, oui. Mais c’est mon opinion personnelle de blogueur.
Voyez-vous tantôt on dit qu’ils font le vaccin trop tard à la mi-novembre et tantôt trop tôt parce que les tests cliniques ne sont pas terminés.
Maintenant, il y aurait du poison dans le vaccin (mercure) et demain ce sera autre chose, je peux vous le prédire!
Imaginez-vous donc qu’au moins en connaissance de toutes ces informations vous avez le choix de décider si oui ou non vous faire vacciner. Moi, dans mon cas, enceinte, les risques sont plus grands pour un quelconque type de virus et encore plus apparemment pour celui-ci qui affaiblit principalement le système de respiration. Je suis enceinte de près de trois mois et quand je marche juste un peu trop vite je suis essoufflée comme si j’avais couru le marathon. Faute de l’augmentation de mon volume sanguin et d’une légère hyperventilation. Bref… je n’ai pas le sentiment d’avoir le choix, je risque ma vie et celle de mon bébé. Encore bien jeune dans mon cas, mais visiblement des problèmes majeurs sont présents autant dans le 2e que dans le 3e trimestre avec cette foutue grippe.
Moi, je dis, peu importe ce que vous «choppez» en bon québécois, restez donc à la maison pour vous soignez et éviter de contaminer les autres. Je déteste les gens qui vont travaillé en disant qu’ils ont eu la veille une gastro ou qui toussent à longueur de journée sur tous le matériel de travail et dans tout l’environnement.
Ça, pour moi, c’est vraiment d’être des citoyens irresponsables et irrespectueux. À la limite faites ce que vous voulez, vaccinés au non, mais ayez au moins le respect de vous-même en vous facilitant la récupération en restant au repos à la maison et en respectant la santé d’autrui en ne pas vous présentant au boulot. Et si il n’y a pas de salaire qui rentre pendant ce temps… patience… vous vous reprendrez quand vous serez en forme pour travailler!
Aah puis se laver les mains bon ou pas pour cette grippe on s’en fout, c’est bon pour bien d’autres trucs, fac la question ne se pose même pas. Mais je comprends que c’est un effort particulier puisqu’en voyant les hommes uriner et ne pas se laver les mains en sortant (Université de Montréal toilette mixte, juste pour ne pas qu’on pense que je reluque dans les toilettes des hommes)… visiblement ça l’air d’une tâche plutôt compliquée à réaliser! Pourtant c’est à la base d’une bonne hygiène.
Avec ce sujet, j’anticipe une explosion du nombre de commentaires. Sur les7, il s’en ajoute encore aux 459 dénombrés tantôt pour un billet diffusé le premier septembre.
Ai-je besoin d’ajouter que ces 459 commentaires ne distinguent pas tous par leur sobriété ? Hier, Foglia a dit avoir changé d’idée :
«Je préférerais mourir d’un vaccin qui tournerait mal que de la honte d’être dans le même camp que les illuminés et les granoles.»
Moi, je n’ai pas changé d’idée. Je pensais cela bien avant qu’il ne change d’idée !
La vaccination est quand même une des rares interventions médicales qui vise à renforcer le système immunitaire plutôt que de le remplacer.
Personnellement, j’ai tendance à préférer la « vaccination naturelle » (avoir la grippe), après tout, nous sommes supposés pouvoir combattre de telles maladies. Mais dans un cas comme celui-ci, où le nouveau virus pourrait provoquer la mort de personnes en santé (c’est à dire sans maladies pulmonaires préalables), je vais me faire vacciner cette année.
Cela semble sérieux, au point que le Ministère de la Santé veut vacciner presque tout le monde, et ce gratuitement. Dites-vous que si le virus de la grippe avait été plutôt ordinaire, le Ministère n’aurait jamais dépensé comme il se propose de le faire.
Si ça vous chante de prendre ce risque, vous avez le droit, moi je vais appliquer le principe de précaution cette année… Et comme l’écrit le seul médecin ici présent, les risques associés à la vaccination sont nettement inférieurs à ceux de ne pas se faire vacciner.
Cela dit, je ne recommanderais pas la vaccination systématique chaque année, lorsque la mutation du virus est moins dangereuse…
Je pense être du genre : » dans le doute, on s’abstient » et prendre des précautions naturelles comme de se laver les mains, se tenir loin de ceux qui toussent, renforcer le système immunitaire, rester à la maison si je ne vais pas bien…etc.
Le problème est qu’il y a tellement de corruption, de mensonges, que l’on devient sceptique face à ce que les représentants nous proposent. Peut-être le risque de pandémie est réellement grand, peut-être pas. Peut-être que le vaccin est inoffensif…
Au risque de faire de la pub pour mon blog ( faudrait que je vérifie la nethique de ce blog) , je mentionne une étude faite par Transparency International, un organisme internationnal de lutte contre la corruption, sur la corruption et la santé.
http://helenebouchard.ca/2009/10/fraude-poursuite-industrie-pharmaceutique/
Cela me fait toujours rire d’entendre des gens critiquer les médecins et affirmer qu’ils ne leur font plus confiance… C’est toujours le cas quand vous êtes en santé, et quand vous tombez malade, hop! voilà que le médecin devient dieu…
Cela dit, je ne suis pas sûr que l’on devrait se fier à « Transparency International ». Ça m’a l’air d’un autre think tank qui pousse son propre agenda politique :
http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Transparency_International
Et de toutes façons, bien que je convienne qu’il y a des problèmes à dénoncer dans l’industrie pharmaceutique, je pense qu’il ne faudrait pas faire l’erreur de conclure que tout ce qui en sort n’est pas valide, et que l’on devrait refuser la vaccination lorsque le virus de l’influenza s’avère plus dangereux une année.
Mais bon, que chacun fasse ce qu’il veule, en espérant que ceux qui seront malades auront au moins la sagesse de rester chez eux.
JF,
« méchant dilemme »
et je savais bien qu’en publiant ce billet ici j’aurais quelques avis pour continuer de me faire une idée. Merci!
Vincent,
donc, si je comprends bien, « précipiter la vaccination alors que les études cliniques ne sont pas terminées » n’est pas un « grand danger »? Serait-ce donc que les études cliniques sont inutiles?
Je sens que le milieu de la pharmacologie va se frotter les mains… 😉
Nicole,
moi ça m’arrive toujours d’être enrhumé et d’aller travailler quand même… Je n’ai pas le loisir de perdre une journée de salaire, malheureusement. Alors, je me comporte en pestiféré, c’est tout ce que je peux faire. Pour ce qui est de la grippe, je me doute que ça doit être assez virulent pour ne pas avoir le choix de rester au lit… Je touche du bois, ça ne m’est pas arrivé encore (à mon souvenir en tout cas).
Darwin,
il est bien drôle ce Foglia qui nous sert une réponse idéologique à un problème clinique…
Enkidu,
merci pour ton avis, c’est apprécié!
Hélène Bouchard,
j’ai ajouté, à la place de l’adresse générale de votre blogue, l’adresse du billet en particulier dont vous parlez. Comme ça, il n’y a plus d’équivoque, cela pointe directement vers le sujet (et lorsque ce billet se retrouvera repoussé par des plus récents, les internautes intéressés à le lire le trouveront rapidement, ils n’auront pas à fouiller votre blogue à sa recherche).
@ Renart
«il est bien drôle ce Foglia qui nous sert une réponse idéologique à un problème clinique…»
En effet, mais les opposants au vaccin utilisent aussi ce genre d’argument (ce qui ne justifie pas de rétorquer de la même manière, j’en conviens). Dénoncer que les pharmaceutiques profitent de la situation de façon honteuse, c’est une chose. Nier qu’un vaccin puisse éviter le pire en est une autre. Personnellement, j’adhère au principe de précaution dans ce domaine.
Je ne suis pas certain à 100% de faire la bonne chose, mais n’étant pas vraiment à risque (je suis en rédaction à la maîtrise) je pense que je vais m’abstenir d’avoir recours au vaccin, à moins que la situation ne change radicalement au cours des prochains mois, comme la psychose collective le suggère.
@Renart :
« donc, si je comprends bien, « précipiter la vaccination alors que les études cliniques ne sont pas terminées » n’est pas un « grand danger »? Serait-ce donc que les études cliniques sont inutiles? »
Je sens que le milieu de la pharmacologie va se frotter les mains… »
Le virus est très bien connu, les protéines sont très bien identifiées. L’expérience en vaccination contre l’influenza est très grande. Ce vaccin n’est pas très différent des vaccins contre l’influenza saisonnier, le procédé de fabrication des vaccins n’est pas très différent de ceux de l’influenza.
Voici un communiqué de Sanofi-Pasteur qui fabrique le vaccin et qui explique où en sont les effets cliniques et les résultats obtenus. Pour moi, cela semble assez encourageant pour pouvoir recevoir le vaccin avant la finalisation des études, vu l’imminence de la deuxième vague d’influenza:
http%3A%2F%2Fwww.sanofipasteur.com%2Fsanofi-pasteur2%2Fsp-media%2FSP_CORP%2FFR%2F54%2F964%2FH1N1%2520Oct8%2520VF.pdf&rct=j&q=vaccin+h1n1+%C3%A9tudes+cliniques&ei=n1vbSrbKMdHS8QacwLm3BQ&usg=AFQjCNGBdHz6Ddwnlqtk5rsp_gTOQ_f_eg
Un article du Nouvel Observateur résume ces résultats :
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20091008.REU5316/resultats_significatifs_pour_les_vaccins_antih1n1_dit_s.html
Comme je le disais, oui il y a un risque avec ce vaccin, mais pas un «grand danger» selon moi.
Il y a pandémie confirmée. Un tel virus respiratoire peut se transmettre comme une traînée de poudre (c’est ce qui est arrivé d’ailleurs, jusque dans des endroits très isolés du Québec où je travaille). Personnellement, quand je ne connais pas quelque chose, j’ai tendance à faire confiance à ceux qui s’y connaissent — les spécialistes en immuno-infectiologie. Qu’ils travaillent pour une compagnie pharmaceutique ou pas, c’est secondaire. Ils n’en sont pas les dirigeants ni les publicitaires. Ils n’ont pas intérêt à faire les choses à la légère. Ils ont leur propre réputation et déontologie en jeu. Il ne s’agit pas ici de la commercialisation d’un médicament « copie » pour concurrencer un médicament d’une autre compagnie pharmaceutique (comme on le voit avec les antihypertenseurs ou les antidépresseurs) et qui donnent lieu à des stratégies marketing exagérées pour que les médecins choisissent leur médicament plutôt que ceux des autres compagnies.
Renart, mon message ne s’affiche pas ?
Je dois dire juste en passant que ce microbiologiste de 3-R est spécialisé dans les piqûres d’insectes et non dans les vaccins.
Voici par ailleurs ce qu’il affirmait au sujet de la grippe H1N1 il y a quelques mois :
« Qu’un virus passe du porc à l’humain, ou du poulet à l’humain est quelque chose de fréquent. La différence, cette fois, c’est que «le virus est capable de passer d’humain à humain et ça, ça fait peur», dit-il. «Ce n’est pas quelque chose de commun», fait-il valoir. «C’est pour ça que l’OMS a pensé pandémie. C’est que là, ça passe de personne à personne. C’est confirmé.»
L’élément le plus étrange, constate-t-il, c’est que ce virus possède à la fois les propriétés de la grippe porcine, de la grippe aviaire et de l’influenza humain. Il s’en prend aussi aux personnes jeunes, en moyenne de 20 à 47 ans, selon les premières informations, un comportement que le microbiologiste trouve aussi extrêmement inquiétant.»
Source : Radio-Canada.
Je vais passer mon tour, j’aime mieux attraper une grippe que devenir cobaye pour une compagnie pharmaceutique.
Salut Renart!
Je ne sais pas si tu avais lu mes deux articles là-dessus mais je te laisse les liens… Ils ont soulevé beaucoup de questionnements chez mes lecteurs…
Profession: Rat de Laboratoire… http://supermatozoides.wordpress.com/2009/10/07/profession-rat-de-laboratoire/
Quand la peur dicte la raison… http://supermatozoides.wordpress.com/2009/10/08/quand-la-peur-dicte-la-raison/
Merci de publier!!!
Salut Renart, je te lis depuis peu, mais tes textes me donne la possibilité de comprendre une multitude de sujet qui ne sont pas soulevé en général dans la blogo. Rien à voir avec ton texte, car je préfère m’abstenir sur un sujet que je ne maitrise pas. Simplement pour te dire merci ;).
Au plaisir.
Darwin,
« Personnellement, j’adhère au principe de précaution dans ce domaine. »
la précaution semble pouvoir aller dans un sens ou l’autre…
Mouton Marron,
« Je ne suis pas certain à 100% de faire la bonne chose »
ça serait tellement plus simple si on pouvait…
Vincent,
merci de ta générosité. Tu me fais réfléchir.
Lematozoide,
🙂
Laccroc,
bienvenue ici et oui, au plaisir!
En tout cas, après avoir vu Tout le monde en parle hier, je ne suis plus certain de me faire vacciner. Pas que je crois que se faire vacciner est risqué, simplement, il semble que le virus H1N1 n’est pas plus dangereux que le virus ordinaire de la grippe. Je commence à penser que le Ministère a paniqué, acheté beaucoup trop de doses de vaccin, et cherche à nous les faire acheter pour se dépatouiller d’un joli merdier.
@Vincent
J’imagine que tu cite le microbiologiste pour ses absurdités? Parce qu’il me semble que la transmission de maladies entre humains est bien plus fréquente que celle entre espèces différentes…
Enkidu,
je n’ai pas encore écouté TLMEP, mais c’est enregistré.
Tu me donnes hâte de me le taper.
@Enkidu :
Les patients qui décèdent de la grippe saisonnière sont souvent âgés de 70-80 ans. À cet âge, on s’attend à ce qu’ils meurent, et les familles acceptent cela, de même que les patients qui finissent par abandonner la lutte (mon grand-père est mort d’une grippe à 84 ans).
Mais le H1N1 frappe les plus jeunes. Un décès à 30-50 ans par rapport à un décès à 70-80 ans, pour moi c’est toujours plus dur à voir et à annoncer à la famille, surtout quand un vaccin existait pour le prévenir… Il est très angoissant pour un professionnel de la santé de voir un jeune en détresse ou en insuffisance respiratoire et de devoir le mettre sous ventilateur. La question du DSP hier était légitime : combien de morts ou de patients aux soins intensifs doit-on avoir pour commencer à vacciner ?
Le médecin de famille hier à TLMEP mélangeait tout selon moi, par exemple en disant que si on n’avait pas acheté ces doses, on aurait pu donner cet argent aux pays en développement… Il m’a semblé manquer de pragmatisme.
@Vincent
Dans l’émission d’hier, il me semble qu’on présentait le Dr Marc Zaffran comme professeur de bioéthique à l’Université de Montréal.
Mais j’ai peut-être mal entendu, car en consultant sa page Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Zaffran), je constate que le Dr Zaffran a davantage d’expérience comme écrivain que comme médecin, et qu’il n’est que « chercheur invité », donc pas officiellement un représentant de l’UdM.
Tout le monde en parle aurait pu trouver un opposant plus crédible à la campagne de vaccination massive. Est-ce parce qu’il n’y en a pas?
Reste qu’il semble bien que cette grippe ne soit pas plus létale qu’une grippe ordinaire, sauf pour des personnes vulnérables. Prendre autant de précautions pour l’ensemble de la population me semble inutilement onéreux.
Mais bon, toute personne potentiellement vulnérable devrait se faire vacciner, ce qui inclut toute personne ayant des problèmes respiratoires. Et là-dessus, j’ai une petite nouvelle pour tout le monde : il y a probablement beaucoup de cas d’asthme non diagnostiqués : c’était mon cas jusqu’à ce que je vois un pneumologue pour un problème d’apnée du sommeil. C’est vous dire comment j’ai tendance à ignorer le problème, je l’avais encore oublié!
Au bout du compte, à y penser un peu plus, je vais me faire vacciner…
Il y a une parenthèse de trop dans l’adresse de l’entrée wiki du Dr Zaffran, à enlever si vous voulez tomber sur le bon site…
Personnellement, je suis très embêtée. Je souffre d’un déficit immunitaire d’orgine congénitale et suis suivie en hématologie depuis 3 ans. J’ai posé la question à mon onco-hématologue sur la pertinence VS les dangers de recevoir le vaccin dans mon état et sa réponse a été des plus évasive. Avec l’entrevue d’hier à TLMEP, je suis un peu rassurée car il semble que la AH1N1 soit moins virulente qu’attendu; mais ça ne m’a pas convaincue.
Enkidu,
ton changement d’avis est bien représentatif de ce qui se passe dans ma tête (et sûrement dans celle de beaucoup d’autres)…
Perséphone.
je suis bien désolé d’apprendre tes problèmes de santé. Ce choix (de prendre ou non le vaccin) n’est surtout pas à prendre à la légère pour toi.
Le détesteur a fait paraître un sondage-maison sur la vaccination :
http://ledetesteur.com/2009/10/dossier-grippe-a-h1n1-informez-vous/
Il dit aussi qu’il a changé son fusil d’épaule et qu’il va se faire vacciner.
@Perséphone :
Le vaccin est inactivé, il ne devrait pas y avoir de problèmes selon moi, mais reparle-en avec tes MDs. Peut-être te suggéreront-ils d’attendre le vaccin sans adjuvant, comme pour les femmes enceintes.
Cette grippe est le plus souvent bénigne chez ceux qui sont en bonne santé, mais ceux qui ont un problèmes de santé sous-jacent sont beaucoup plus à risque de complications, de même que les femmes (qui ont constitué 70% des décès si je me rappelle bien).
Renar: Merci de ton empathie 😉
Vincent: Oui, certain que je leur repose la question. Beaucoup de personnes immuno-déficientes sont dans le gris en ce moment. Le pire c’est qu’on reçoit nos traitements d’anticorps intraveineux à l’hosto, endroit de prédilection pour la prolifération de pathogènes. Mais le côté « positif » est que je vois le doc aux 2 semaines dans mon cas, ce qui n’est pas donné à tous dans notre système de santé. 🙂
@Perséphone :
Moi, j’aimerais bien les voir moins souvent 😉
Jusqu’à maintenant je ne suis toujours pas convaincu que je devrais me faire vacciné. Bien que nous recevons plus d’informations sur l’adjuvant, personne ont dirait ose dire de quel adjuvant il est question. D’après mes recherches ce serait le MF59. Cet adjuvant a déjà été utilisé par l’armée américaine lors de la guerre du golf. Bien qu’il y a quelques études qui parle des effets secondaire, ces effets secondaires inoffensifs qu’ils disent ne sont qu’à court terme.
Un médecin expliquait à la télé la semaine passé que l’adjuvant est un squalène qui est une substance huileuse retrouvée en grande quantité dans le foie de requin, d’où son nom.
Le squalène est aussi retrouvé dans le sébum humain ou dans l’huile d’olive.
Ce qui est fondamental, c’est le mode d’administration de ce produit. Tout immunologiste vous dira que le chemin que prend un antigène pour rencontrer le système immunitaire fait toute la différence. Si vous avalez du squalène, pas de problème, comme c’est un lipide, votre corps saura le digérer. Ce n’est pas du tout la même chose lorsque le squalène est injecté. Une injection n’est pas une voie naturelle pour pénétrer dans le corps. On peut beaucoup plus facilement éliminer un poison ou une substance toxique s’ils pénètrent dans l’organisme par une autre voie. Par injection, l’antigène va directement dans le sang où se trouvent les rouages les plus profonds du système immunitaire.
Des études ont montré que si le squalène est injecté il va galvaniser la réponse immunitaire, ce qui va engendrer une réaction croisée d’autodestruction des molécules identiques en place dans le corps. Ce phénomène est appelé « mimétisme moléculaire ». Et c’est un processus qui ne s’arrête jamais, car le corps continue à fabriquer les molécules identiques à l’antigène et le système immunitaire ne cesse de les attaquer. Prenons l’exemple de la myéline des nerfs : le corps en fabrique tout le temps pour protéger et réparer les conduits nerveux. Avec une vaccination qui engendre une auto-immunité, comme une SEP ou une SLA, la myéline devient l’ennemi et le corps est programmé pour sa destruction, laquelle ne prend fin qu’à la mort du patient.
Wow! T’en a du monde qui te lise ici… Euh, pour rester dans le vif du sujet, je ne considère pas la vaccination pour une urgence nationale, quoique si l’un ou l’une de mes clientes me la transmettait un de ces jours, ce dont je doute actuellement, je pense bien que je m’informerais sur la pertinence et/ou la nécessité de le faire…
J’aime bien la déco par ici mon cher Renart… 🙂
@Taximan535:
Il serait trop tard ! Le vaccin vise à prévenir la transmission.
En médecine, on dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. C’est un vieux principe de sagesse.
Intéressant, l’avis d’Amir Khadir :
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/patrick-lagace/200910/20/01-912916-recommande-par-le-dr-amir.php
taximan535,
« J’aime bien la déco par ici mon cher Renart… »
je suis justement en train d’en concocter une nouvelle!
Merci!
Des sources d’information que j’ai, grâce entre autres à mon frère qui a un enfant transplanté du coeur et donc avec un système immunitaire délicat, je comprends que la H1N1 n’est effectivement pas plus grave de l’influenza.
La seule différence c’est qu’effectivement les personnes à problème de santé atteintes et qui meurent sont étrangement des jeunes entre 20-50 ans. Et la 2e chose dont les médecins disons semblent s’inquiéter, c’est le fait qu’il soit possible que ce virus puisse muter à n’importe quel moment et pouvoir ainsi tuer également des personne en parfaite condition physique.
Les personnes mourant de la grippe saisonnière sont nombreuses chaque année. Mais peut-on s’en étonner lorsque l’on sait que la population est vieillissante et que les personnes qui en meurent généralement sont d’un groupe d’âge fort avancé? Selon moi, les pourcentage de mortalité ne peuvent pas se comparer puisque les personnes ciblées par les virus en question ne sont pas les mêmes. C’est comme de comparer des pommes avec des oranges!!!
J’ai vu Tout le monde en parle et je trouve le discours des gens qui disent qu’il n’y a pas tant de mort que ça, qu’il ne faut pas en faire un plat, complètement ri-di-cu-le. Je suis d’accord avec le Dr Poirier, combien faut-il de mort pour que l’on prenne quelque chose au sérieux? Quel genre de mort nous faut-il pour dire : «Ah ben oui c’est grave?» Sommes-nous en train de faire de la discrimination mesdames et messieurs? «T’es malade, t’es vieux, t’es pas chanceux, just too bad, tu vas peut-être mourir d’un virus.» Aaah mais quand il s’agira de dire : «T’es en parfaite santé, just too bad, le virus c’est après toi qu’il en veut!» Là peut-être on ne va pas niaiser avec la poque!
Et puis les gens ne sont jamais contents. Je le répète, si les médecins ne se démènent pas on les blâme de se pogner le beigne, s’ils en font trop on crie au complot et à l’exagération. Faudrait peut-être commencer par se brancher, on veut se faire soigner ou pas? Si c’est non, faut pas venir pleurer sur l’épaule de personne. On choisit, on assume! (Et je suis la première à ne pas avoir une grande sympathie envers les médecins, faute de très mauvaises expériences, mais je me surprends quand même à donner la chance au coureur, ils ne doivent pas être tous des cons dans le domaine)
Enfin, Vincent à d’autant plus raison de dire que la mort s’accepter plus difficilement quand il s’agit d’un parent jeune. Et encore plus sachant qu’il puisse y avoir ne serait-ce qu’une minime possibilité de peut-être pouvoir échapper à un virus «potentiellement» mortel.
Il ne faut pas s’imaginer que de se faire vacciner empêche d’attraper le virus en question. Certains se font vacciner et attrape tout de même la grippe mais ils la combattent beaucoup mieux qu’une personne n’ayant pas eu de vaccin. Je n’ai jamais pris le vaccin de la grippe saisonnière, peu probable de l’attraper et je ne crains pas être alitée quelques jours. La H1N1 n’est peut-être pas grave, mais il semble que le taux de contamination risque d’être plus élevé que la grippe saisonnière et donc plus de gens pourraient l’avoir. Même si on n’en meurt pas… j’suis bien contente de ne pas avoir à me déplacer en public et d’avoir fait quelques réserves de bouffe pour ne pas avoir à sortir si jamais une partie des gens sont cloîtrés au lit, ne pouvant aller travailler. Imaginer transport en commun… transport de marchandises… services publics, même si c’est juste 30% de congé comme en saison estivale, ça risque de faire mal!
J’ai pas à avoir peur du virus, parce que plusieurs choses:
a-Je bois du jus d’orange avec puple
b-Je mange de l,ail, des oignons et je ne frenche pas de cochon
c-J’ai été vacciné contre la méningite,alors ça doit me suffir
d-je coince mes lèvres quand je tousse et je ravale mes morviats
e-Je sors peu et quand je sors je met des pantouffle
f-je veux pas mourir d’une grippe.
g-J’ai des kleenex triple épaisseur
h-je lave la vaisselle avec ou sans gant c’est selon sils puent ou pas
i-Le plus important, je crois… JE VA PASSER UNE EXCELLENTE ANNÉE SELON MON HOROSCOPE, PLEINE DE DÉCOUVERTE ET DE JOYAUX!
C’est étrange, tout le monde affirme que l’OMS et les États veulent faire peur avec le H1N1.
Moi, je vois le contraire… Ce sont les anti-vaccins qui veulent faire peur aux citoyens. Tous leurs arguments sont fondés sur des risques infimes ou théoriques (quand ils ne sont pas complètement farfelus) et sur des cas isolés. L’OMS utilise par contre des arguments basés sur des risques beaucoup plus grands et concrets et sur une vaste expérience scientifique.
Que les peureux cessent donc leur campagne de peur. Qu’ils ne se fassent pas vacciner, c’est leur choix, mais qu’ils cessent de faire peur aux autres avec des arguments fallacieux… On dirait un bande de George Bush qui veut forcer les gens à la guerre en Irak…
@ Vincent Sremed et Taximan535
«Il serait trop tard ! Le vaccin vise à prévenir la transmission. »
Exact, sauf que ce serait pire que cela. Les anticorps qu’on développe perdraient de leur efficacité en s’attaquant à la fois à des vrais virus et aux faux du vaccin !
Moi je souffre d’une maladie auto-immune très invalidante, je suis suivie depuis des années par un médecin formidable qui a une position très claire en ce qui me concerne, les vaccins: jamais.
Je n’ai aucune preuve que ma maladie soit le fruit d’une vaccination mais je suis certaine qu’un seul vaccin risquerait de mettre le peu de santé qu’il me reste en jeu.
Je crois que tout le monde n’a pas la même résistance face aux vaccins et leurs (douteux) adjuvant mais est-il bien nécessaire de risquer de détruire un système qui en principe est là pour nous défendre. Qui d’entre nous a les moyens de risquer sa santé au nom de la peur et de l’avidité?
Le site Pandémie Québec nous renseigne sur le vaccin contre H1N1 et son innocuité :
http://www.pandemiequebec.gouv.qc.ca/fr/index.aspx?sujet=208&second=282#article
J’ai aussi trouvé un site de la ville d’Ottawa qui renseigne aussi très bien, sous forme d’un FAQ :
http://www.ottawa.ca/residents/health/conditions/swine_influenza/vaccine_safety_fr.html
Bonne lecture.