Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

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Nelly Arcan floueAu figuré, je me mords les doigts presque au sang depuis mon petit billet d’humeur suite à la mort de Nelly Arcan. Attendre que la poussière retombe pour être certain de ne pas me précipiter stupidement dans le regret. Mais en même temps, comme le souligne bien justement Christian Mistral, n’attend-on pas quelque chose : « si elle a laissé un mot »?

Il y a un voyeurisme fort qui germe avec ce genre d’événement, et j’en ai eu la preuve. Depuis le 25 septembre, donc depuis cinq jours, 10 476 fois des gens ont cliqué sur ce billet-là, la très grande majorité provenant des moteurs de recherche. La première journée, 9381, mon record d’achalandage depuis les deux ans et demi que je blogue. Pas besoin de dire que la mort de Pierre Falardeau n’a pas créé autant de trafic par ici, même si dans les faits, c’était possible. Incomparable… Cependant, ce n’est pas le sujet, ni non plus les fluctuations statistiques de mon humble demeure, d’ailleurs. Mais bon, c’est un portrait comme un autre, dans toute son imprécision.

David Desjardins soulève l’idée qu’elle a gagné ainsi la jeunesse éternelle. Et je rajoute, pour le plaisir de l’écrire : en empêchant les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué, à coups de ce qu’elle a voulu. C’est horrifiant d’y penser : elle vivait finalement pour mieux éblouir dans sa mort qu’elle ne l’avait réussi au jour le jour, accompagnée de la banalité, des moments morts, fades, de ses cheveux défaits, parfois, du crayon qui coule de l’oeil rougit, de l’etcétéra incluant les matins dégoulinant de réel.

Au-delà de l’inéluctabilité de la mort, il y a quelque chose de romantique dans ce suicide. Une utilisatrice de Twitter (@EveCatherine29) espère que Nelly Arcan ne sera pas morte en vain. J’en doute fortement pour cette raison. Il n’y a rien dans cette mort qui ressemble au suicide d’un de mes amis, un gars comme les autres pour ceux qui ne le connaissaient pas. Rien à voir. Juste le nombre de spectateurs est incommensurablement disproportionné, ça ne peut que créer des remous diamétralement différents : elle savait cette équation. Lui, il ne s’est tué que lui-même, tout simplement malgré le drame d’autant plus dramatique — il avait femme et enfant — sans possibilité de participer à l’Histoire par son geste (et de se payer l’éternité, comme me l’écrivait aussi @EveCatherine29). Et me contredire ici reviendrait à la traiter d’idiote, ce qu’elle n’était visiblement pas.

Pour revenir à mon précédent billet, on a tenté de me faire sentir mal parce que mon passé me liait minimalement à cette femme et que j’en ai fait état, aussi minimalement que possible, justement par respect, mais on a essayé de me faire porter le chapeau de l’impudence. J’ai eu beau me faire répéter que je n’avais rien écrit de mal, rien à faire, je bouillonne encore de constater la facilité avec laquelle on peut lire blanc et comprendre noir. Oui la mort de cette femme a résonné différemment en moi, et parce qu’au-delà d’avoir lu Putain j’ai entendu sa voix au téléphone me glacer le sang. Un peu comme voilà presque 20 ans où j’ai perdu par ma stupidité de jeune adulte une amoureuse qui quelques mois plus tard s’est fait tuer dans un accident de voiture après une soirée très arrosée dans un bar et que lors de ses funérailles ça été la dernière fois que j’ai vu live un cadavre dans un cercueil. Qu’on ne tente pas de m’appliquer mon vécu sur le visage comme si c’était un masque d’Halloween, ou encore pire, le visage de quelqu’un qui m’est antipathique!

Alors oui je vais la raconter cette histoire, et ce sera pour ceux, les courageux, qui m’auront suivi jusqu’ici. Je vous l’avoue, c’était dans mon plan d’en arriver à ça à la fin d’un long billet. Un rempart.

Voilà, je m’inscris sur Réseau Contact, et dès le départ je remarque la photo d’une très jolie femme qui me dit vaguement quelque chose, et je lui fais signe, selon les règles du site. Après quelques  jours, n’ayant pas eu de réponse, je lui envoie un message lui disant quelque chose du genre : c’est dommage, il me semble qu’on avait quelques points en commun. Bonne chance pour l’avenir. Elle me répond finalement que je ne devrais pas abandonner si vite… Je ne me souviens plus trop de l’entre-deux, mais on a fini par se donner rendez-vous un soir, en se disant qu’on se contacterait quelques heures avant pour finaliser le tout au sujet de l’endroit et de l’heure.

Il faut que je spécifie que j’ai fini par comprendre que la jolie femme qui se prénommait Isabelle était aussi Nelly, publiquement. Il va sans dire que cela augmenta de beaucoup ma fébrilité, surtout parce qu’elle était romancière et que j’en étais à la première année de travail de mon roman. Et encore plus, parce que je sortais d’une relation avec une femme trop différente de moi et que je cherchais sur ces sites de rencontre une relation d’affinités. Aussi, étant donné que je savais qu’elle était journaliste, je me suis bien sûr dit qu’elle devait peut-être travailler un article sur les sites de rencontre… Mais, qui ne risque rien n’a rien!

Le grand soir arriva et je ne fis qu’attendre qu’elle se manifeste suite à mes quelques messages. Elle m’avait visiblement posé un lapin, et je lui ai envoyé un message expliquant ma déception. Pas d’excuse ni rien, elle m’a banni, je ne pouvais aucunement correspondre avec elle. Mais je ne pouvais pas lâcher le morceau sans avoir au moins une explication. Après avoir tâtonné, j’ai fini par la contacter de nouveau en créant un autre profil. Elle m’a laissé son numéro de téléphone et nous avons discuté quelques minutes.

En gros, elle m’a dit qu’elle correspondait avec beaucoup d’hommes et qu’elle en rencontrait souvent, ce qui expliquait son oubli, si c’était le cas, mais sans confirmation de sa part. Elle m’expliqua aussi qu’elle recherchait un gentleman et que ma réaction lui prouvait que je n’en étais pas un… qu’elle avait besoin d’un homme attentionné, à l’écoute, etc. Je n’ai même pas tenté de lui faire changer d’idée tellement il était clair pour moi que nous n’étions pas dans le même monde. Ma réaction était tout à fait normale dans les circonstances et on ne juge pas les autres à partir de leur réaction à nos propres gaffes! Et en plus, ce n’est surtout pas gratuit un homme attentionné, même ceux qui ont cette tendance ont tendance à l’abandonner parfois… ou même à ne jamais la manifester — dans le cas où la terre est trop pauvre.

Ce que j’ai ressenti à ce moment-là, c’est qu’elle plaçait un mur, une distance entre elle et les autres, d’un genre qui la plaçait au-delà d’elle-même et du résultat recherché. Elle avait échafaudé un trop parfait scénario relationnel, ce qui ne pouvait que la décevoir en passant le test de la réalité. Et si je regarde tout ça d’un oeil actuel, les liens ne cessent de s’ajouter. Pas de compromis avec la vie, on pousse la note jusqu’à casser la corde (vocale) et on se perd dans le mythe des choses.

Alors, si on trouve un « mot », une explication, ça ne viendra qu’ajouter au récit qui déjà se brode, ça me surprendrait même que ça réponde à quoi que ce soit.

C’est la triste réalité : Isabelle Fortier se décompose tandis que son pseudonyme est mûr pour se retrouver dans un premier tatouage, s’il n’y en a pas déjà. Sur un sein, de préférence.

Ajouts :

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

114 Réponses to “Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly”


  1. 1 Hérétik octobre 1, 2009 à 8:11

    À l’instar de Camus, j’ai toujours pensé que le suicide était la seule question philosophique digne d’intérêt. Devant l’évidence d’une existence absurde, d’un périple vers la mort marqué par la souffrance du vieillissement et la frustration, pourquoi accepter de vivre ? Qu’est-ce qui pousse notre espèce non seulement à continuer d’exister, mais aussi à se multiplier à l’infini, créant chaque jour davantage de vies ? L’espoir, probablement. L’amour, sûrement.

    Une part significative de nos existences se déroule dans des rêves éveillés, que nous construisons dans nos esprits. Nous y plaçons nos fantasmes, nos souhaits, nos désirs. Ce petit univers se frotte régulièrement aux réalités du quotidien, faites de travail, de soucis, et de mille petits tracas que nous supportons grâce au merveilleux de notre monde imaginaire. Or, quand celui-ci s’obscurcit ou s’écroule, que nous devons faire face à une réalité crue et sans espoir, la volonté d’en finir peut devenir une option séduisante mais funeste.

    Ceux dont le monde imaginaire est le plus développé, au point parfois prendre le dessus sur le monde réel, sont les plus vulnérables. Ils courent le risque de tout perdre si leurs illusions disparaissent. Regarder la réalité en face, admettre l’absurdité d’une existence entière vouée à résister à la mort, pour finalement disparaître sans laisser de trace dans la mémoire des hommes, c’est extrêmement difficile à supporter pour les plus sensibles d’entre nous.

    Choisir sa mort afin de marquer les esprits peut donner l’impression d’entrer dans l’éternité, mais je crois qu’il s’agit d’une prétention vaine. Donner et accompagner une vie, la voir grandir et l’aimer, est encore la plus belle chose que nous puissions faire, la seule qui donne vraiment un sens à notre voyage au bout de la nuit.

  2. 2 Mistral octobre 1, 2009 à 8:17

    Je déclare forfait: tu viens de commettre le meilleur texte sur Arcan, le plus senti et pénétrant parmi la milliasse de paperasse parue cette semaine. Sacré Maître Renart…

  3. 3 Enkidu octobre 1, 2009 à 9:30

    Mais Renart, c’est d’encourager ce voyeurisme que de nous écrire ceci…

    Le suicide, romantique? En tant que parent d’une personne suicidée, je trouve cette façon de voir le suicide pas mal désinvolte. Le suicide sera toujours un échec, celui de la personne qui le commet, et une douleur pour les proches.

    Il y a toujours quelque chose à faire face au désespoir, c’est ce que le suicidé a oublié. Regarder les choses en face, analyser la situation, s’en sortir (et je parle en connaissance de cause, la vie ne m’a pas épargnée). Lorsqu’on est prêt à mourir, il me semble qu’on n’a alors rien à perdre, alors pourquoi ne pas essayer autre chose? Et tant mieux si nos illusions se sont écroulées. Il y a trop de monde qui vit dans une fiction, qu’elle soit personnelle ou sociale.

    N’empêche que tu as raison : Nelly avait des exigences très élevées par rapport à la vie, peut-être que cela explique son acte, même si de mon point de vue, ça ne le justifie pas.

  4. 4 eve-catherine octobre 1, 2009 à 9:55

    Je ne savais pas du tout que tu la conaissais , elle c’est payé l’éternité , à jamais elle restera belle , jeune , talentueuse .

    Et j’espère qu’elle ne sera pas morte en vain , que les femmes nous allons cesser de porter le poid de la beauté plastique sur nos épaules .

    C’est malheureux , le cirque continue , nous sommes tous la à épier , regarder ça mort , rester complètement dans l’incompréhension , jamais mon blog n’a eu autant de visite , car dans mes lecture Nelly y apparait , a ma biliothèque on s’arrache ses oeuvres . Quoi dire les écrivains sont des êtres torturés .

  5. 5 bof octobre 1, 2009 à 10:21

    ?
    J’aurais aimé UN billet seulement.
    Celui-ci ou l’autre.
    J’aurais aimé ne pas sentir l’odeur forte de l’un justifiant l’autre. Pire, celle d’avoir anticipé le deuxième. Beau billet, en effet. Super bien écrit. Pour moi, trop de « crémage » sur le gâteau.
    Bravo pour ton achalandage.

  6. 6 David Gendron octobre 1, 2009 à 10:56

    Je vois plus ça comme un exercice d’exhibitionnisme…

    Ce que je trouve intéressant dans ce billet, entre autres, c’est que Isabelle me semble être une femme moins respectable que son personnage artistique, au point où elle-même se méprisait tellement qu’elle se réduisait à rencontrer des hommes à partir d’un tel site. De plus, selon ce que j’en sais, son entourage masculin était beaucoup moins recommandable que Renart. La pauvre a probablement raté une belle chance et, qui sait, elle serait peut-être encore vivante aujourd’hui, ayant acquis une vision moins caricaturale des hommes.

    Les poseuses de lapin sans avertir, non merci! Je n’aurais même pas essayé de comprendre, j’aurais conclu…

  7. 7 Vincent Sremed octobre 1, 2009 à 11:38

    D’accord avec Enkidu.

    Il m’arrive de voir des suicidés et beaucoup plus souvent des gens qui font des tentatives de suicide (dont une fois directement devant moi qui s’est ouverte les veines avec des lames de rasoir pour me manipuler).

    Le suicide est très complexe. Dû à des facteurs personnels (personnalité immature, dépression, psychose, etc.) beaucoup plus que philosophiques, n’en déplaise à Camus ou à Nietzsche. Chez les « borderlines », c’est une façon immature de manipuler l’entourage et d’attirer l’attention, une façon de créer de la culpabilité chez l’autre quand ils se sentent abandonnés. Typiquement, le borderline va avertir (un proche, la police, etc.) par un appel ou un email avant de commettre son geste. Il ne souhaite pas réellement mourir, il souhaite attirer l’attention des autres en mutilant son corps et se faire « arrêter » à la dernière minute, jusqu’à la dernière « limite ». Chez le dépressif, c’est le contraire. Cela se passe en général sans signes apparents, sans avertissements, et le dépressif souhaite la mort pour mettre fin à ses souffrances intérieures qui le dépassent. Chez les psychotiques, la perception de la réalité et la pensée sont altérées, le suicide peut être accidentel ou mystique…

    Il arrive souvent que les personnalités « borderlines » ratent leur faux suicide et meurent pour vrai, parce que le secours n’arrive pas à temps.

    Quel était le cas de Nelly Arcan ? Who knows, sauf peut-être un peu son psy et son entourage immédiat…

  8. 8 DarK Rémi oF DooM octobre 1, 2009 à 12:52

    Je n’avais pas vraiment l’intention de commenter ce billet, ne me sentant aucunement concerné par cet événement spécifique ni par cette dame dont je n’ai découvert l’identité en début de semaine alors que des collègues de travail mentionnèrent son nom. Je me suis toutefois laissé prendre en lisant cet excellent texte et ces commentaires qui vont bien au-delà de là femme et de sa fin.

    Une réflexion philosophique qui revient souvent est celle de la futilité de l’existence. Dans un contexte social, culturel, politique et économique tel que nous vivons, c’est effectivement un aspect de notre vie qui ressort un peu plus chaque jour. Tandis que le chasseur-cueilleur n’avait point à se préoccuper de la validité de ses actions, se contentant d’exister pour la simple raison qu’il existe, nous avons développé notre pensée à tel point que nous doutons tous, à un moment ou l’autre, de nous-même, des gens qui nous entourent, de la vie en général. En ce qui me concerne, la seule réelle futilité de l’existence est ce questionnement en soi.

    Il est très égoïste et fantaisiste, à mon avis, de croire que notre réalité physique doive absolument avoir un but, un fondement. À partir du moment où l’on naît, un cycle est enclenché et nous avons tôt fait d’être intégrés à un système complexe d’études techniques, de relations sociales, de religions et de loisirs, ce chemin pseudo-absurde nous menant vers le marché du travail pour ensuite nous retrouver trop vieux pour profiter de la vie (pour plusieurs du moins) lorsque survient le moment de la retraite. Les variables sont nombreuses mais je présume que vous comprenez l’idée de base. Au lieu de survivre pour nous-même, nous survivons pour un système, pour les autres, pour fournir un produit, pour faire partie d’un tout. Vision pessimiste et quotidiennement critiquée, c’est notre vie, notre société, notre faute.

    Je crois qu’une vie saine mériterait que nous nous concentrions pas tant sur le pourquoi que sur le comment. Il importe peu que notre vie aie un sens tandis que nous sommes là et que nous avons le choix. L’immortalité de nos œuvres et nos existence dans la pensée collective importe peu lorsque nous ne sommes plus là, alors aussi bien passer le temps comme on veut/peut et mourir un de ces quatre…

    La vie est complexe, difficile pour les uns, facile pour les autres, empreinte de nuances infinies mais la seule chose dont nous pouvons être certains est que nous sommes là, maintenant, alors mieux vaut s’en tenir à ça.

  9. 9 Enkidu octobre 1, 2009 à 13:28

    @ Acharno

    David, encore une fois, ce n’est pas parce que certains passent par des sites de rencontre qu’ils se méprisent. Je ne sais pas pour Nelly/Isabelle, mais je connais des personnes parfaitement équilibrées et réussissant dans la vie qui passent par de tels sites. Et au cas où tu penses que c’est parce que je me sens impliqué : je ne suis jamais passé par de tels sites, je préfère faire mes rencontres dans des piqueries – euh des soirées mondaines. 😉

    Ce qui me frappe souvent dans les discussions « philosophiques » sur le suicide, c’est cette complainte au sujet du vide de sens de l’existence. On s’en plaint surtout, il me semble, depuis qu’on a évacué la religion de nos vie. Il faut dire que c’est tellement mieux quand on se fait imposer le sens que notre vie devrait prendre!

    Si personne ne vous force à donner un sens particulier à votre vie, pourquoi ne pas en trouver un pour vous-mêmes? Ce n’est pas si compliqué que ça, c’est un des avantages d’être véritablement libres (du moins sur ce point).

    @ Dark Remi

    Les chasseurs-cueilleurs ne se contentaient pas d’exister. Dans les sociétés actuelles vivant sur ce mode, et selon ce qu’on peut dégager des sociétés préhistoriques, elles disposent(aient) toutes d’un riche système religieux et symbolique. Pas un bon exemple.

  10. 10 renartleveille octobre 1, 2009 à 13:36

    Hérétik,

    « L’espoir, probablement. L’amour, sûrement. »

    je vote pour l’espoir, puisque l’amour est un des buts de l’espoir. L’espoir est comme une corde à laquelle on s’agrippe.

    Mistral,

    je suis honoré, merci. Mais bon, pour moi la palme te revient, comme je l’ai indiqué :

    Enkidu,

    « c’est d’encourager ce voyeurisme que de nous écrire ceci… »

    je n’ai pas dit le contraire, et c’est tout à fait en symbiose avec le sujet.

    « Le suicide, romantique? »

    Pourquoi ne pas lire le texte au lieu d’interpréter selon son propre vécu? Je ne parlais vraiment pas du suicide en général, mais bien de celui de Nelly, en soulignant le « ce » dans cette phrase :

    « il y a quelque chose de romantique dans ce suicide. »

    Sinon, je suis vraiment désolé d’apprendre que tu es « parent d’une personne suicidée »… Je suis vraiment content de ne pas en être, même si j’ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête :

    Le TPL : quand on ne cherche pas le trouble et qu’on l’a quand même…

    « Il y a trop de monde qui vit dans une fiction, qu’elle soit personnelle ou sociale. »

    Bien dit!

    Eve-catherine,

    bienvenue ici, tout d’abord.

    Dire que je la connaissais est un peu exagéré, disons que je l’ai croisé, rien de plus.

    Concernant le dernier paragraphe de ton commentaire, voilà bien la preuve que les écrivains auront beau se démener de leur vivant, ils ne pourront y goûter pleinement une consécration ultime, si elle a lieu.

    Bof,

    que te répondre?

    À part merci pour le compliment, bof…

    David Gendron,

    change de cassette…

    Vincent Sremed,

    merci.

    DarK Rémi oF DooM,

    merci pour ton généreux commentaire.

    Il m’a permis d’arriver à une conclusion : Nelly Arcan et son histoire sont trop comme l’époque. Cette époque de la rapidité entre le in et le out, de l’excitation intense qui meure aussi intensément, du désir du neuf, ou du faux vieux.

  11. 11 Hérétik octobre 1, 2009 à 13:39

    @ Enkidu

    « Il faut dire que c’est tellement mieux quand on se fait imposer le sens que notre vie devrait prendre! »

    Pour certains d’entre nous, oui, c’est peut-être mieux ainsi. Trouver un sens à son existence est une tâche longue et difficile, pas toujours couronnée de succès.

    Ces difficultés ont toujours fait la richesse des entreprises religieuses et des systèmes idéologiques, qui évacuent le doute, fournissent toutes les réponses et assignent à chacun un rôle précis.

    La liberté de se définir s’accompagne du doute et de la crainte de se tromper. Cela peut insécuriser de nombreuses personnes, qui préfèrent les croyances en kit.

  12. 12 Méli octobre 1, 2009 à 13:42

    Je pense qu’il faut être malheureux pour choisir de se suicider… Du peu que j’en sais, cette femme avait un regard cynique sur la vie… sur les relations humaines, elle n’était pas heureuse… et c’est triste, c’est glacial…

    David Gendron… de dire qu’elle se méprisait parce qu’elle rencontrait des hommes à partir d’un site de rencontre, je trouve ça méprisant… J’ai été célibataire et j’ai rencontré de nombreux hommes à partir d’un site de rencontre… j’ai finalement rencontré celui qui est devenu mon amoureux et j’en suis fort heureuse… Il n’y a rien de mal à vouloir trouver un compagnon, pas plus pour elle que pour n’importe qui… et ce moyen n’est pas pire qu’un autre.

    Qu’elle ait posé un lapin n’est pas très correct… Étant donné sa beauté, elle devait avoir l’embarras du choix, ce qui a peut-être causé cette nonchalance, mais on n’a pas à la juger, on ne sait pas ce qui s’est vraiment passé… tellement de choses peuvent entrer en ligne de compte…

    Si elle a vraiment été escorte, cela ne l’a certainement pas aidée à avoir un regard d’espoir sur l’humanité, elle en a trop vu les côtés sombres…

    Tout cela est triste, tout suicide est triste… car c’est une solution définitive à une souffrance qui aurait pu être temporaire…

  13. 13 renartleveille octobre 1, 2009 à 13:52

    Bienvenue ici Méli.

    Je retiens beaucoup plus « la recherche du gentleman » que le fait de m’être fait poser un lapin. Tu as raison, « tellement de choses peuvent entrer en ligne de compte… »

  14. 14 DarK Rémi oF DooM octobre 1, 2009 à 14:09

    @Renart: C’est toujours un plaisir de te lire et d’intervenir dans la mesure où je me sens interpelé par le message. Je suis d’autant plus heureux si ce commentaire, très différent de mes habitudes, aie pu éveiller quelque réflexion en toi.

    @Enkidu: L’exemple de « chasseur-cueilleur » était tout-à-fait aléatoire et n’est qu’une variable référant à une société primitive aux préoccupations axées sur la survie et sur le clan plutôt que sur la validité de leur existence. Je suis désolé d’apprendre non seulement que les chasseurs-cueilleurs étaient des dépressifs potentiels mais surtout que ce soit le seul élément qui t’aie accroché dans ma réflexion.

  15. 15 Enkidu octobre 1, 2009 à 14:27

    @ Dark Remi

    Je n’avais pas coommenté sur le reste parce que j’étais plutôt d’accord avec ce que tu écrivais…

    Pour les chasseurs-cueilleurs, sais pas s’ils ont des dépressifs, mais avec leurs systèmes cosmologiques riches de sens, j’imagine que chacun y trouvait la signification de son existence. Remarque, ce n’est pas mon idéal de vie, une fois sorti de la caverne (au sens de Platon), on perd l’envie d’y retourner.

    @ Heretik
    C’est vrai que d’assumer ça tout seul n’est pas si facile. Mais comme quelqu’un qui vient de récupérer la capacité de marcher, si les premiers pas sont difficiles, ils en valent quand même la peine!

  16. 16 Noisette Sociale octobre 1, 2009 à 14:46

    J’ai envie de seconder Mistral… parce que franchement, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus.

    C’est intéressant de voir tout ça à travers ton regard. Et un peu triste, aussi…

  17. 17 DarK Rémi oF DooM octobre 1, 2009 à 14:49

    @Enkidu: Voilà qui me semble tout-à-fait pertinent.

  18. 18 unouveaucompte octobre 1, 2009 à 15:07

    un suicide ne s’explique pas.
    il peut se comprendre.
    une tentative de suicide oui.
    elle peut se comprendre et (éventuellement) se soigner.

  19. 19 Enkidu octobre 1, 2009 à 17:35

    @ Renart

    J’avais bien lu ton texte. Que ce soit le suicide d’une vedette, en l’occurrence, Nelly, ou celui d’un parfait inconnu, je ne trouve pas cela romantique, un point c’est tout. Mais tu connais mes raisons.

    Incidemment, je n’en souffre pas vraiment, du moins pas après toutes ces années, que deux membres de ma famille (un cousin, un grand-père) se soient donnés la mort. Disons que ça me donne une certaine façon de voir la vie qui n’est pas naïve.

    Pour ton parent, j’espère que les choses se sont tassées. La maladie mentale, ce n’est pas facile à vivre, que ce soit la sienne propre ou celle des autres. Et c’est trop mal compris dans notre société aux modèles comportementaux un peu restreints (mon humble opinion).

  20. 20 le TViste octobre 1, 2009 à 21:21

    Définitivement un très bon texte, tu as fais la bonne chose en choisissant d’en parler.

  21. 21 La voix du peuple octobre 1, 2009 à 21:52

    NELLY Arcan + Pierre FALARDEAU = Nelly Falardeau

    Ça ressemble à Nelly Furtado

    Chanteuse Canadienne

    « I’m like a bird » son premier hit

    c’était un signe, les amis.

    L’oiseau qui s’en va = la mort de nos deux tourteraux

    La mort rodait déjà depuis les hautes terres du Canada…

    J’y vais fort…

    C’est un complot contre le Québec

  22. 22 renartleveille octobre 1, 2009 à 22:37

    DarK Rémi oF DooM,

    😉

    Noisette,

    « je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus. »

    moi non plus! 😉

    Enkidu,

    le terme romantique est peut-être trop flou.

    Je pense à l’idéalisation de ce geste dans ce cas-là par rapport à ceux qui ne sont pas concernés en propre. Ça ne pourrait viser, comme je l’écris dans mon billet, le « suicide d’un de mes amis, un gars comme les autres pour ceux qui ne le connaissaient pas. »

    le TViste,

    ça me fait du bien de lire ça.

    La voix du peuple,

    hé hé!

    Quelle imagination!

  23. 23 raymondviger octobre 2, 2009 à 2:00

    Je ne veux pas faire de morale à personne. Il y a un deuil publique à faire parce que Nelly Arcan était publique. Certaines personnes ont besoin de s’exprimer, d’autres de justifier sa mort.

    Parce que j’ai perdu par suicide 3 personnes très proches de moi. Parce que j’ai moi-même fait 2 tentatives de suicide. Parce qu’aujourd’hui, depuis presque 20 ans, je suis un intervenant de crise auprès de personnes suicidaires, je suis obligé de souligner que certaines phrases me glacent le sang dans les veines:

    – elle a gagné ainsi la jeunesse éternelle
    – empêchant les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué
    – il y a quelque chose de romantique dans ce suicide
    – Elle ne sera pas morte en vain
    – pour mieux éblouir dans sa mort

    Même s’il est important d’exprimer ce que l’on vit et ce que l’on ressent face à un suicide, il ne faut pas en arriver à glorifier le suicide. Il ne faut pas envoyer le message à une jeune qui pourrait lire ce billet, qui s’identifie peut-être à Nelly Arcan et lui laisser penser qu’il est préférable de se suicider que de vieillir. Que le suicide pourrait donner un sens à notre vie…

    Je ne critique en rien ce qui a été écrit, ici et ailleurs. Mais il est important de faire son deuil sans tenter de trouver des justifications qui pourraient nous faire tourner la page trop rapidement.

    Pour ceux qui se sentent plus affectés par ce suicide, ou tout autre, n’hésitez pas à consulter pour être aidé. Les CLSC offrent des thérapies gratuites pour vous soutenir.

    Humblement, je laisse le lien de mon billet où je présente les ressources qui peuvent intervenir.

    Décès de Nelly Arcan, suicide et détresse d’une personnalité publique: impacts et conséquences

  24. 24 renartleveille octobre 2, 2009 à 2:51

    Raymond,

    il n’y a aucunement de glorification du suicide ici, ni ailleurs où j’ai pointé, seulement quelque chose comme de la sociologie (pour l’expliquer le plus simplement possible). Même encore plus, un regard critique sur ce qui a grandement provoqué ce suicide, notre foutu monde, puisque vraisemblablement elle y réagissait beaucoup de son vivant. Et qu’est-ce que ça peut avoir comme impact dans l’imaginaire collectif, c’est important de le faire ressortir, non?

    Tu ne sembles pas comprendre, mais je peux t’assurer que tous vont dans ton sens.

    Personne ne dit que c’est bien qu’elle ait gagné « la jeunesse éternelle ». Personne ne dit que c’est une bonne chose que ce suicide ait quelque chose de romantique. Personne n’est content de constater qu’il est possible qu’elle crût « mieux éblouir dans sa mort ». Personne ne pense que c’est bien qu’elle ait empêché par son suicide « les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué ». Et quand on espère qu’elle « ne sera pas morte en vain », on espère quoi penses-tu, encore plus de suicides? C’est absurde.

    Il fallait que tu lises entre toutes les lignes la tristesse qui nous anime. La tristesse, c’est le canevas et l’encadrement, comment n’as-tu pas pu la sentir?

    Ça me blesse beaucoup que tu me prêtes des intentions malveillantes et à tout ceux qui pensent à cet événement et qui le communiquent.

    Aussi, il me semble que de ne pas parler d’un sujet le relègue au statut de tabou. En fait, est-ce que le fait de ne pas en parler à ta manière et à celle des gens qui oeuvrent « sur le terrain » serait le problème?

    Je vais ajouter ton hyperlien à mon billet et même l’ajouter à quelques autres endroits, si ça peut aider.

  25. 25 lutopium octobre 2, 2009 à 4:43

    @eve-catherine: « elle c’est payé l’éternité , à jamais elle restera belle, jeune, talentueuse… » En autant qu’elle était croyante. Si vous décidez de vous suicider pour accéder à l’éternité, vous risquez d’être déçu.

    N’a-t-elle pas plutôt choisi une solution permanente à un problème temporaire?

  26. 26 raymondviger octobre 2, 2009 à 6:36

    Bonjour Renart.

    Je suis d’accord avec toi que tous les commentaires lus ici sont motivés par un besoin de s’exprimer très légitime et respectueux de la situation. Personne n’a d’idées malveillantes. Loin de moi cette idée.

    Je suis aussi d’accord qu’il ne faut pas reléguer le suicide comme étant un sujet tabou. Au contraire. Plus on en parle et plus les gens peuvent faire leur deuil. Tout est parfait en soi.

    Malgré tout, il peut arriver que quelques phrases peuvent porter à confusion pour certains internautes. Il m’est arrivé de rencontrer des proches de personnes suicidaires qui, pour tourner la page et faire leur deuil, disaient: « C’est son choix, on y peut rien ». Les gens qui le disent ne sont pas mal intentionné. Mais ça peut lancer un message contradictoire aux jeunes qui eux aussi sont affectés par ce suicide.

    La réalité c’est que le suicide n’est pas un choix, mais un manque de choix. Et comme l’a dit Lutopium, c’est une solution permanente à un problème temporaire, une situation sur laquelle on aurait pu apporter des changements et retrouver un nouveau mode de vie.

    Je sais que mon commentaire peut sembler être celui d’un « casseux de party », pointilleux… C’est malheureusement le rôle qui est souvent attribué à l’intervenant de service. Et je ne m’attends pas à ce que tout le monde parle comme un intervenant. Ce n’est pas l’objectif visé. Nous devons tous garder notre naturel et rester soi-même.

    Quand les gens font leur deuil, ça guéri du mieux qu’on peut avec ce que l’on a. Certains cicatricent plus difficilement. J’essaye de mettre un peu d’onguent pour tenter d’aider les gens à mieux guérir.

    Raymond.

  27. 27 Nicole octobre 2, 2009 à 8:29

    Je n’ajouterai rien au sujet de Mlle Arcan. Toutefois je me permets de partager MA vision sans pour autant prétendre qu’elle soit la meilleure, mais puisque il y a des gens qui semblent croire avoir et connaître LA vérité, je peux bien écrire ce que moi, j’en pense.

    Le suicide n’est pas un échec. Je suis désolée que dans notre société des gens puissent se permettre de juger ainsi un geste dont ils ne comprennent visiblement ni la complexité et ni la profondeur.

    Tous ceux qui disent avoir vécu un suicide parce qu’un proche a commis l’acte croient en savoir plus sur ce sujet que les autres. Mais dans le fond c’est justement cette proximité émotive et peu objective qui fait en sorte qu’ils cherchent à tout prix à comprendre, ce qui ne peut pas être nécessairement compris.

    L’Homme a se foutu défaut de toujours voir la vie avec ses propres yeux, ce qui lui permet d’analyse tout ce qui l’entoure c’est toujours en regard avec lui-même. C’est en comparant sa vie, ses principes, ses valeurs, ses émotions, ses raisons… et il se fait donc juge des autres en croyant qu’il a davantage raison que les autres. Ensuite, vient la foutue majorité… parce qu’on croit que la majorité fait quelque chose de bien on suppose que les minorités ont de sérieux problèmes.

    C’est drôle parce que tous les grands maux de nos sociétés depuis des lustres c’est toujours une majorité qui a encore «foutu» le bordel, en dominant, tuant et torturant les autres.

    Bref, je ne suis pas d’accord avec les propos qui disent que le suicide est un échec. Le suicide peut être tant de chose et incarné tant de possibilités ou d’explications. Mais nous n’avons aucun droit de conclure que le suicide est un échec, comme nous n’avons aucun droit d’obliger des gens à vivre (par exemple malade), sous prétexte que se tuer c’est mal. C’est encore cette foutue mentalité religieuse qui dit que de se suicider c’est mal qui est imprégné en plusieurs d’entre-nous à tout jamais. Si vous êtes si fiers de ne croire en rien, tentez de changer ces dogmes inculqués dans nos sociétés par ses systèmes religieux qui n’aimaient que contrôler le monde.

    Je ne fais pas la promotion du suicide ici, mais j’ose ne pas en parler comme si je savais hors de tout doute que c’est mal et que les personnes qui font cela commettent un geste négatif ou un échec. On n’aide pas les gens en disant « c’est de la marde! » fais pas ça ou prend pas ci! On peut aider d’abord qui veut vraiment s’aider lui-même et ensuite avec l’écoute et les discussions «constructives»!

    Et puis c’est malheureux pour ceux qui restent j’en conviens mais cessons d’être toujours au centre de l’univers un peu! Cessons de se sentir coupable des choix d’autrui, cessons de se plaindre de la disparition des autres et tentons plutôt de vivre au mieux notre vie. En montrant l’exemple. Cessons de fumer, de boire, de se droguer parce que tout ça aussi c’est du suicide… C’est moins direct, et moins violent comme geste. Mais plusieurs se tuent à chaque jour un p’tit peu et personne ne semble en faire un cas.

    Ce sentiment de culpabilité il n’y a que nous-même qui nous l’attribuons. Si j’avais en me tuer, je m’en ficherais pas mal de ce que les autres ressentent après! C’est ridicule de croire que forcément un tel geste doit impliquer les autres aussi! Ce sont les autres qui s’impliquent eux-mêmes, personne ne vous l’aura demandé.

    Enfin, cessons toujours de faire de nous des psy qui croyons tout savoir et tout comprendre de la vie. Franchement, en voyant comme va le monde je ne trouve pas qu’on puisse dire qu’on est vraiment bon dans le domaine du soutient à autrui! Partiellement peut-être, mais pas mondialement. On a encore ce nombrilisme et surtout ici je dirais avec tout ces discours de protection de langue et de culture. Avant même d’être Québécois on est des humains, ça vous dis quelque chose ce mot-là?

    Grrr désolée, mais je n’ai pu résister… ça m’enrage parce que je me dis toujours de laisser tomber, de ne pas répondre à quique ce soit et finalement je tombe toujours dans mon propre panneau. Preuve que je ne suis pas parfaite et que j’ai encore beaucoup à apprendre sur moi! Peut-être est-ce pour cela que je suis encore ici!

  28. 28 Enkidu octobre 2, 2009 à 9:38

    Nicole, quand je dis que le suicide est un échec, je ne dis pas ça pour accuser et culpabiliser la personne qui le commet. La personne suicidaire est une personne qui souffre, c’est tout. Mais le suicide demeure un bien mauvais choix lorsqu’on a toute sa santé et que si on allait chercher de l’aide, on s’en sortirait.

    Pour ce qui est de l’entourage : est-il égoïste pour celui-ci de préférer qu’un proche soit vivant? Je ne pense pas. C’est de les juger que d’en faire une affaire de nombrilisme de leur part. D’ailleurs, parlant de culpabilité, l’entourage d’une personne suicidé en est criblée: on s’accuse soi-même de ne pas avoir porté attention aux signes, on se fait accuser par les autres d’avoir été négligents, cruels, d’avoir mal élevé ses enfants, etc. Alors qu’on le veuille ou non, un suicide, ce n’est jamais un geste sans conséquences sociales.

    Et désolé, mais oui le fait d’avoir des gens dans mon entourage qui se sont donné la mort me permet d’en parler d’une façon un peu plus concrète, comme c’est le cas de Raymond, qui en a fait un cheval de bataille.

    Le suicide n’est pas un droit, c’est une tragédie. Ce n’est pas vraiment un choix, c’est un geste de désespoir, lorsqu’on ne sait pas qu’il y a d’autres options.

    Par ailleurs, ne mêlons pas ces suicides tragiques avec le droit de mourir dignement des personnes souffrant de maladies graves. Ce n’est pas la même chose.

  29. 29 La voix du peuple octobre 2, 2009 à 11:38

    Hier je vous disais ceci:

    NELLY Arcan + Pierre FALARDEAU = Nelly Falardeau

    Ça ressemble à Nelly Furtado

    Chanteuse Canadienne

    “I’m like a bird” son premier hit

    c’était un signe, les amis.

    L’oiseau qui s’en va = la mort de nos deux tourteraux

    La mort rodait déjà depuis les hautes terres du Canada…

    J’y vais fort…

    C’est un complot contre le Québec

    MAIS IL Y A PLUS….

    PIERRE Falardeau + Nelly ARCAN =Pierre Arcan

    Donc Pierre Arcand, député libéral de Mont-Royal

    Un autre fédéraliste dans le paysage

    On préparait le coup depuis l’avant-veille de la Conquête

    Nelly a écrit PUTAIN
    Falardeau a écrit OCTOBRE

    Putain d’Octobre

    c’est ce blasphème qui a conduit le complot

    Nelly a écrit Folle
    Falardeau Le Steak

    Dans ma tête ça sonne… Vache folle

    il y a quelques années
    Le Canada était prit avec des cas de vaches folles

    Ils n’ont pas aimé ça…

    PIRE…

    Les deux écrivaient pour le journal ICI

    Une production Québécor

    Le Canada n’aime pas ce qui se fait ICI

    c’est un complot canado-illuminati

    Juré craché

  30. 30 raymondviger octobre 2, 2009 à 12:00

    Bonjour Nicole.

    Ne seriez-vous pas un peu drastique en disant qu’il faut cesser de se sentir coupable lorsque nous avons un proche qui se suicide? Culpabiliser fait parti des émotions que l’on peut vivre après un suicide, tout comme la colère, l’injustice, l’impuissance. Pour faire notre deuil, il ne faut pas étouffer nos émotions mais de prendre le temps d’en parler, de s’exprimer. Faire le deuil d’un proche peut prendre plusieurs années à être complété. Le rythme de chacun diffère.

  31. 31 Frankie octobre 2, 2009 à 12:12

    @ Enkidu

    «Le suicide sera toujours un échec, celui de la personne qui le commet,»

    «Si personne ne vous force à donner un sens particulier à votre vie, pourquoi ne pas en trouver un pour vous-mêmes? Ce n’est pas si compliqué que ça, c’est un des avantages d’être véritablement libres »

    Pourquoi poser la question alors que tu y réponds juste un peu plus haut ? Lorsque nos sociétés se sont socialement libéralisées, les taux de suicide nationaux ont littéralement explosés. Ceux et celles qui ont abandonné la spiritualité chrétienne se sont retrouvés laissés à eux-mêmes (ta définition de «liberté») dans un système qui ne conspire pas pour le bien-être de l’individu (notre système actuel). Lorsque ces mêmes individus rencontrent une épreuve difficile, ils n’ont pas en tête et dans leur cœur la persévérance, la compréhension du défi et la force de continuer et d’améliorer son sort (éléments inscrits dans la Parole de Dieu et appliqués par les pratiquants). Pour eux, l’option «suicide» devient envisageable après avoir passé quelques barèmes de tolérance à endurer l’épreuve.

    La personne laissée à elle-même est appelée à échouer. Peut-être connaîtra-t-elle de petits succès éphémères ici et là, mais il reste qu’à la fin, au moment de l’Épreuve ou à son dernier souffle, cette personne échouera avec ses p’tites vérités d’égarée. Ce n’est pas un hasard que 99,99% des suicidés sont non-chrétiens …

  32. 32 raymondviger octobre 2, 2009 à 12:18

    Bonjour Frankie.

    Je suis fort surpris de voir des chiffres tels que 99,99% des suicides sont non-chrétiens. Il faudrait nous donner plus de référence sur vos sources pour avancer de tels chiffres. Désolé, je suis obligé d’en douter fortement.

    Les taux de suicide ont augmenté drastiquement après 1972 tout simplement parce que ce n’est qu’en 1972 que le Canada reconnaissait que le suicide n’était pas un crime passible de prison!!! Avant 1972, les suicides étaient des accidents déguisés.

  33. 33 Nicole octobre 2, 2009 à 12:45

    Raymond,

    je crois qu’il est juste de vivre des émotions, chacun les vit à sa façon. Lorsque quelqu’un décide de partir, je vois mal pourquoi il faille se sentir coupable de son départ uniquement parce qu’il a été volontaire, parce qu’on a pas vu les signes? Devions-nous les voir? L’injustice? je ne vois pas en quoi c’est injuste non plus… qui sommes-nous pour juger de ce qui est juste à faire ou non et surtout quand il est question de la vie des autres. L’impuissance? hmmm encore une fois on veut s’impliquer, s’impliquer dans le choix et dans les décisions d’autrui. N’est-ce pas un peu prétentieux? Comme si nous étions responsables de tout et de tout ce que font les autres alors que plusieurs ont dû mal à être responsables de leur propres actes.

    Bref, je ne débattrai pas davantage à ce sujet. À chacun sa vision juste ou non selon certains. Moi, et c’est bien personnel, je crois que nos sociétés n’ont pas compris grand chose de la vie. Ils s’en inventent un sens et des règles de conduite sans vraiment en connaître les raisons. On vit dans un monde de superficialité, les gens s’obstinent pour plein de trucs mais ne se posent pas les bonnes questions parce quelque part autre, il a la négation et la fermeture d’esprit. Comment peut-on tenter de comprendre lorsqu’on écarte certains outils pouvant permettre peut-être de le faire?

    Voilà, je suggère… je suggère… mais chacun fait à sa tête au bout du compte et cela depuis que le monde est monde!

  34. 34 Frankie octobre 2, 2009 à 13:38

    @ Raymond

    «Je suis fort surpris de voir des chiffres tels que 99,99% des suicides sont non-chrétiens. Il faudrait nous donner plus de référence sur vos sources »

    Tu es d’accord avec moi qu’un chrétien est quelqu’un qui porte Jésus-Christ et Sa Parole dans son cœur. Dans cette même Parole, Dieu prévient les gens que le suicide conduira l’âme du malheureux tout droit dans les Ténèbres. Je répète : une personne portant avec toute sincérité le Christ en elle ne songera jamais à l’option «suicide» … car elle sait dès le départ où cela va la mener. Une personne qui se suicide et qui se disait jadis, par exemple, être juste «une catholique sur papier» ou bien, «quelqu’un avec des valeurs chrétiennes», n’est pas dans mon lexique un chrétien. Ma statistique tenait compte de ma définition d’un chrétien véritable.

    «Les taux de suicide ont augmenté drastiquement après 1972 tout simplement parce que ce n’est qu’en 1972 que le Canada reconnaissait que le suicide n’était pas un crime passible de prison!!! Avant 1972, les suicides étaient des accidents déguisés.»

    J’espère que ta dernière phrase était une blague pour nous tous. Quelqu’un qui s’enlevait la vie avant 72, heille, il s’en foutait lui de la loi canadian ! Il ne sera plus là de toute façon. Non, 1972 a été une des années marquées par la consommation de drogues fortes, l’abus, le libéralisme social puant, John Lennon (anti-christ), le processus de déchristianisation de l’Occident, «l’ouverture» à l’immigration, donc, l’implantation d’un système (environnement) brisant notre héritage chrétien et tuant ses si beaux fruits.

    Ça ! C’est la réalité !

  35. 35 lutopium octobre 2, 2009 à 14:56

    @Frankie: un chrétien qui n’en peut plus de vivre et qui décide de mettre fin à ces jours afin d’accéder à l’éternité finira en enfer? C’est pas un peu paradoxal comme énoncé?

    Dieu merci, je suis athée.

  36. 36 Hérétik octobre 2, 2009 à 14:58

    Donc, les chrétiens véritables ne se donnent jamais la mort ? Voilà qui est assez surprenant de la part d’une religion qui valorise à ce point le martyre. Je me rappelle de très nombreux récits de l’église primitive, relatant les aventure de nouveaux chrétiens allant se dénoncer aux autorités romaines pour subir le martyre. Suicide au nom de la foi ?

    Les croyances religieuses, aussi sincères soient-elles, n’empêcheront jamais le désespoir et le suicide. C’est un phénomène qui transcende les croyances, les origines, les statuts sociaux. Votre définition de la croyance chrétienne est celle d’un fanatique attaché aux dogmes, qui refuse le statut de croyant à ceux qui sont capables de douter.

    Vous croyez que le monde était meilleur avant 1972 ? Que la vie était belle quand tout le monde croyait et obéissait ? Que personne ne s’ôtait la vie par désespoir, au sein d’un peuple blanc et très chrétien ? Alors vous souffrez de révisionnisme pathologique. Ça ne se soigne pas.

  37. 37 David Gendron octobre 2, 2009 à 16:05

    @Méli et Enkidu

    Nelly était une vedette fort connue du public et n’avait pas besoin de s’abaisser à ce point. C’est différent d’une situation normale, où ces sites peuvent créer des rencontres. Nelly Arcan n’est pas Mélanie Chicoine de St-Liboire, quand même!

  38. 38 David Gendron octobre 2, 2009 à 16:08

    @Enkidu

    « Je ne sais pas pour Nelly/Isabelle, mais je connais des personnes parfaitement équilibrées et réussissant dans la vie qui passent par de tels sites. »

    Voilà! Et Nelly était une vedette déséquilibrée, ce qui est fort différent!

  39. 39 Rémi octobre 2, 2009 à 22:21

    Je fais juste passer pour dire que je trouve le commentaire de Nicole très pertinent.

  40. 40 Enkidu octobre 2, 2009 à 22:53

    @ Nicole

    C’est ben cute de nous montrer que tu es tolérante et que ta devise est « vivre et laisser vivre », mais dans la réalité, c’est que lorsqu’une personne se suicide, l’entourage se sent souvent culpabilisé, par soi-même, mai aussi par les autres. C’est la RÉALITÉ qu’ils vivent. Dire que cela ne devrait pas être le cas ne change rien à cette situation.

    Et pour ce qui est du suicide lui-même, c’est beau d’être tolérant, mais il y a des limites : quelqu’un se suicide alors que cette personne a la santé et qu’elle aurait pu s’en sortir plutôt que de mourir? Je ne peux pas en conclure autre chose : c’est une tragédie que cette personne en soit arrivée là, et qu’elle n’ait pas pris un autre chemin. Il ne s’agit pas de la condamner, mais bordel, tous les actes ne sont pas également recommandables/souhaitable. Autrement, on tombe dans un relativisme/moral post-moderne qui à mon avis ne mène nulle part.

    Le suicidaire souffre. Le suicide est un problème, il faut le solutionner, pas en faire un acte acceptable de libre arbitre, qu’on peut considérer avec un oeil « tolérant » comme on le fait d’une coutume amusante.

  41. 41 Enkidu octobre 2, 2009 à 22:58

    @ David

    Peut-être qu’elle n’avait pas besoin de passer par ces sites pour faire ses rencontres, mais pourquoi est-ce « s’abaisser » de passer par là?

    Quant à moi, « s’abaisser », ce serait aller « cruiser » dans bar de mononc’ où on fait de la danse de ligne sous les chants « langoureux » d’un claviériste déclamant les derniers succès country.

    (Désolé pour les amateurs de country)

  42. 42 Nicole octobre 3, 2009 à 7:17

    @Enkidu

    Il ne s’agit pas d’être «cute»! Il s’agit de voir la vie autrement que ce qui nous a été inculqué depuis des milliers d’années.

    On est rendu que peut-être on accepterait et j’écris bien «peut-être» que l’on puisse permettre le suicide accompagné (l’euthanasie) pour ceux qui sont véritablement malades et que de toute manière on se dit on ne peut plus rien pour eux. Mais une personne qui souffre mentalement pour des raisons qu’on ignore et qui met fin à ses jours, ça, non! Ça il n’a pas le droit de baisser les bras! Il doit vivre surtout s’il a la santé! Mais la santé mentale ça, ça ne compte pas! À mes ça se soigne, j’oubliais! Peut-être bien, et peut-être pas!

    C’est d’ailleurs pour ça que dans notre société actuelle la plupart des clochards ont des déficiences mentales, on veut les garder en vie mais après ils sont laisser à eux-mêmes. Les gens qui désirent partir ont certainement leurs raisons bonnes ou mauvaises, je ne vois vraiment pas pourquoi il faut en être juge. Au lieu de ça on préfère les bourrer de pilules (ça fait fonctionner l’économie) voir si on peut trouver une solution et sinon ben il y a toujours les centres, où ils pourront faire travailler une couple de personnes.

    Pourquoi ne sommes-nous pas plus sévères avec ceux qui ont vraiment toute leur tête, mais qu’ils font des conneries sachant pertinemment que ce qu’ils font nuit à leur santé et voire celle des autres. Plus sévère ça ne signifie pas de mettre des messages sur les paquets de cigarettes, ni d’afficher des panneaux sur l’autoroute en disant de ne pas être ivre, ou de ne pas conduire comme un fou.

    Désolée, la tolérance sociale selon moi est placée à la mauvaise place! Hyper permissive cette belle société, tellement qu’on souhaite même réhabiliter les gens qui en ont tué d’autres pour des raisons complètement stupides (et oui ça c’est mon jugement, mais qu’on viennent pas me dire que la motivation à tuer autrui soit plus juste que celle d’un suicidaire).

    Franchement, ça m’emmerde cette attitude de sauveur de monde alors que dans le fond selon moi, les gens ne comprennent rien ni à la vie et surtout pas à la vie d’autrui. On se croit au-dessus de tout et on se croit le devoir d’aider les autres à tout prix. Aidons-nous nous même avant de vouloir toujours être «cute» et faire les bon samaritain sans vraiment en être un!

    J’ai vécu la mort de très très près et j’ai connu le suicide de moyennement près. Ça ne change rien à ma vision des choses d’avoir expérimenter tout cela avec un autre regard que celui de la plupart des gens. Je suis en accord avec mes valeurs et je persiste à dire que tout est dans la perception des choses.

    Et puis je m’en fous d’être différentes de la «majorité», je m’en fous d’être la sorcière du village, d’être la folle de service! Au moins, moi j’ai le sentiment de réfléchir, j’ai le sentiment de ne pas forcément suivre le troupeau, parfois je suis d’accord et parfois non mais quand c’est «non» j’ai mes explications. Et puis il faut toute sorte de monde pour faire un monde et bien je dois faire partie de la gang de marginaux qu’à l’époque on tuait juste parce qu’ils pensaient différemment. J’suis là! Pas de chance hein!?

    Merci Enkidu, ça m’a permis de mettre des mots sur mes pensées.

  43. 43 Enkidu octobre 3, 2009 à 9:49

    Nicole, je ne sais pas avec qui ou quoi tu as un problème, mais moi je trouve que tu exagères et tu déformes ce que sont les motivations de certains comme moi, qui ne cherchent pas à imposer quoique ce soit, mais qui par compassion, ont de la difficulté à être indifférent face à la souffrance des autres. Je ne sais pas combien de fois je dois te dire que je ne cherche pas à culpabiliser le suicidaire pour que tu finisses par le comprendre. Cela dit:

    Alors si je vois un jeune qui a des problèmes de santé mentale et qui veut s’ouvrir les veines, je dois lui sourire avec un air compréhensif et lui passer un couteau? Ta position est plus inhumaine que celle des psychiatres qui essaient de l’aider. Non, ce n’est pas joli lorsque quelqu’un se fait soigner en psychiatrie, mais souvent, ça les aide. En plus, en passant, les suicidaires ne se font pas tous « bourrer de pilules ». Des fois, juste avoir quelqu’un à qui parler, ça suffit.

    Alors quoi, un schizophrène, on ne le traite plus sous prétexte que c’est le « bourrer » de pilules », qui se vendent? Wow, ton « vivre et laisser vivre », il ne me semble qu’une sorte « gentille » d’indifférence : tu souffres? Tu es enfer? Je souris et je passe mon chemin, car tu es libre.

    Ce n’est pas une position marginale, ton truc, en passant, c’est la position de la très grande majorité. Ne rien faire. Chacun son truc.

    Le suicidaire, justement, c’est toujours la solitude qui finit par le faire passer à l’acte. Mais laissons-le seul, surtout il ne faudrait pas que la méchante société aille imposer ses sales valeurs à cet individu. De mon point de vue, tu mêles tout, il y a une différence énorme entre le suicide pour les gens pour qui il n’y a plus rien à faire, et celui commis par quelqu’un qui pourrait tout de même sans sortir, si quelqu’un s’était rendu compte à temps de la situation et était intervenu.

    Enfin, la question du suicide, je ne vois pas très bien il faudrait la lier avec celle de personnes condamnées pour meurtre. S’occuper de l’un n’empêche pas de solutionner les absurdités que tu sembles décrier pour ce qui est du traitement social des criminels. Là encore, je trouve que tu mêles tout.

  44. 44 Enkidu octobre 3, 2009 à 9:55

    Avant dernier paragraphe:

    « …tout de même s’EN sortir… »

  45. 45 Vincent Sremed octobre 3, 2009 à 10:44

    Je partage l’avis encore une fois de Enkidu.

    Nicole, il y a des troupeaux de gens qui disent ne pas suivre le troupeau.

    Je suis d’accord que les pilules sont données souvent trop rapidement et que leur effet est souvent mitigé, mais il s’agit souvent de gestes désespérés devant un sentiment d’impuissance en face de celui qui souffre.

    Mettez-vous une seconde à la place d’un médecin (je n’ai jamais vu personne faire cet exercice pourtant très intéressant):

    Une personne vient le voir à son bureau. Elle pleure, souffre, dit qu’elle se sent seule, qu’elle n’a plus d’intérêts, qu’elle ne mange plus, que personne ne la comprend, qu’elle a déjà ouvert ses veines ou tenté de se pendre, qu’elle a de gros problèmes au travail, à la maison, avec son conjoint, etc. Elle demande de l’aide au médecin pour qu’il la guérisse un peu (dans le temps c’était aux prêtres). Elle ne demande qu’à être à nouveau bien.

    Que fait le médecin ? D’abord il ressent ses propres douleurs à travers cette personne. Et oui, le médecin est humain. Il écoute, essaie de comprendre, puis de rassurer un peu. Puis il offre des ressources d’aide : psychologue, travailleur social, groupes d’aide, etc. Il sait que la personne n’aura pas de rendez-vous d’ici quelques semaines. Il peut aussi offrir un bref arrêt de travail. Il évalue le risque suicidaire (menaces, plans, psychose, etc.) et s’il est élevé, il conseille alors une hospitalisation en psychiatrie pour une aide urgente et une protection. Sinon il fixe un rendez-vous de suivi assez rapproché. Maintenant, il sait aussi que certains médicaments peuvent temporairement réduire les symptômes de souffrance. Il en parle et les propose, en insistant sur le fait que ce ne sera pas miraculeux et que le principal est d’aller chercher une aide pour régler le problème de fond. Très souvent, la personne accepte les médicaments parce qu’elle veut ôter cette souffrance par tous les moyens et commencer le jour même.

    Ce ne sont pas les médecins qui courent après les personnes souffrantes psychologiquement et suicidaires, c’est bien le contraire. Et habituellement quand les gens consultent, c’est parce qu’ils sont au bout du rouleau et veulent de l’aide.

    Malheureusement, il n’existe aucun remède miracle pour ôter la souffrance. Mais personne ne peut rester insensible et sans rien faire devant une personne qui pleure et qui est désespérée et qui se confie à vous, parfait inconnu, seul à seul en face de vous. Quand les gens consultent, ils se sentent perdus malgré leur liberté. Ils veulent être guidés un peu. Ce n’est pas jouer au sauveur que de référer en psychiatrie ou d’offrir un médicament. C’est d’essayer de faire quelque chose, essayer d’aider une personne qui le demande.

    Et je crois savoir assez bien ce dont je parle (en faisant abstraction des mauvaises exceptions).

    Le suicide n’est jamais philosophique. Ce n’est pas une question de raison. C’est toujours un acte de désespoir. Et souvent c’est juste que l’espoir est masqué par la souffrance.

  46. 46 Frankie octobre 3, 2009 à 10:44

    @ Lutopium

    «C’est pas un peu paradoxal comme énoncé?»

    Non, car il sait justement que s’il se suicide, il n’accèdera pas au Paradis. Sans vouloir salir les mémoires de certains individus, il reste que le suicidé termine sa vie en tuant un être humain.

    C’est dur après de demander pardon …

    P.S : Fais-tu partie d’un groupe qui lutte contre la production et la distribution de l’opium dans le monde ?

  47. 47 Enkidu octobre 3, 2009 à 11:03

    Vincent, superbe réponse, avec laquelle je suis totalement d’accord.

    Nicole, il y a des troupeaux de gens qui disent ne pas suivre le troupeau.

    🙂

  48. 48 Nicole octobre 3, 2009 à 11:05

    @Enkidu,

    je mêle tout effectivement, t’a parfaitement raison (c’est que les gens aiment se faire dire alors je fais ma part d’altruisme ici!)

    Je ne vois pas où tu as pu voir que si quelqu’un veut s’ouvrir les veines, je lui offrirai volontier un couteau, mais si c’est ce que tu as compris de mon message. Soit! Il n’y a rien à ajouter…

    J’ai une mentalité de con, inhumaine et sans compassion et surtout qui ne veut pas venir en aide aux autres. De ce que tu perçois visiblement! Et désolée mais si la majorité pensais comme je le pense vraiment et non comme tu sembles comprendre ce que je pense… le monde s’en porterait juste plus mieux à bien des égards. Je ne suis pas du tout pour l’acharnement chose qu’ici et maintenant, les sociétés ne font que mettre en pratique cette attitude que je trouve égoïste et déplorable, tout cela sous l’emblème de l’altruisme. Ouais mon…

    Note à tous, je parle du suicide comme acte fait, et tout ce qui est lié à cet acte posé. Je ne parle pas des intentions que peuvent avoir les gens et la possibilité de venir en aide (si la personne le désire). Normalement, ceux qui réussissent à mettre fin à leur jour… ne demandent pas d’aider pour s’en sortir! Ne faisons pas l’autruche et regardons la RÉALITÉ en face!

    Le passé c’est le passé, dire : «oh je n’ai rien vu!», «Oh j’aurais dont dû» C’est de l’apitoiement complètement inutile qui ne changera rien au passé. Peut-être faut-il juste comprendre de tout cela qu’il faut être à l’écoute davantage, un point c’est tout! Et ne pas faire semblant d’être super altruiste en se préoccupant de la santé des gens et en les envoyant chez le psy.

    Bref Enkidu, merci pour les insultes directes, mon problème c’est que je n’ai selon moi pas de problème! Voilà tout! Je te laisse sur cette idée que tu as de moi et de mon indifférence à l’égard des humains.

    Ah oui, j’aurais dont dû dire à ma grand-mère aujourd’hui de laisser faire son test de résonance magnétique (même si elle a peur de le faire) après tout elle est vieille et va finir par mourir anyway. Quelques jours de plus ou quelques années on s’en fout pas mal hein?! Ben non… je lui ai fortement suggéré de faire le test question de savoir ce qu’elle a vraiment et après on verra. Mais puisqu’elle disait qu’elle voulait bien mourir, selon tes écrits, j’aurais dû emprunter le scalpel du doc pour l’aider à partir plus rapidement! Ça aurait fait honneur à ma façon de penser!

    Bonne route à vous tous et venez en aide à qui vous croyez pouvoir le faire!

  49. 49 Enkidu octobre 3, 2009 à 11:38

    Nicole, je ne doute pas que tu es un bonne personne, mais ce que tu écris porte flanc à la critique, et j’écris donc ce que je pense à cet égard. Assume le fait que ce que tu écris peut-être discutable pour d’autres. Et qu’on puisse tirer des conséquences logiques à ce que tu écris, lorsque par exemple tu nous dis qu’une personne qui souffre de problèmes de santé mentale devrait pouvoir se donner la mort sans que personne n’intervienne.

    Pour moi, un jeune qui s’est suicidé, qui aurait pu faire autrement, c’est dommage. Je ne blâme personne, même si je pense que la culpabilité est un sentiment tout à fait humain et quelque part sain, tant qu’on ne s’étouffe pas avec les remords. Tu sembles vouloir vivre sans aucune émotion négative. C’est complètement irréaliste.

    Mais bon, bonne route! Chacun son truc…

  50. 50 renartleveille octobre 3, 2009 à 12:26

    Raymond,

    « Malgré tout, il peut arriver que quelques phrases peuvent porter à confusion pour certains internautes. »

    avec l’expression « porter à confusion », je crois que nous sommes plus près de la réalité que ce que je ressens en général de ton discours : comme quoi mon billet pourrait en soi inciter quelqu’un à se suicider.

    Je ne peux pas m’empêcher de penser aux parents dans les années 80 qui avaient peur du heavy métal pour leurs enfants…

    Mais, à la base, je pense qu’une personne qui pense à se suicider est déjà dans une dynamique confusionnelle.

    Donc, je trouve extrêmement difficile d’avoir à porter le poids d’une confusion que je ne veux aucunement provoquer. D’autres parleraient de liberté d’expression, moi je pointerais plutôt le droit à la rugosité, dans notre monde de plus en plus lissé…

    Et, surtout, je ne comprends pas : pourquoi avoir pointé en hyperlien vers ce billet-ci dans un des tiens sur la problématique du suicide, ce qui en augmente sa chance d’être lu par des gens « à risque », d’autant plus que « mon oeuvre » ne semble plus digne de mention sur ta page principale?

  51. 51 raymondviger octobre 3, 2009 à 13:16

    @ Nicole.

    « on veut s’impliquer, s’impliquer dans le choix et dans les décisions d’autrui ». En ce qui concerne le suicide, ce n’est pas un choix, mais un manque de choix.

    Quand tu parles d’euthanasie, on ne parle plus de suicide. C’est un tout autre débat que celui-ci. Peut-on mettre dans le même débat l’ado qui veut mourir parce qu’il traverse sa première rupture amoureuse avec une personne de 92 ans en phase terminale et souffre le martyr?

    L’euthanasie et le suicide assisté reviennent régulièrement dans les débats sur le suicide. C’est pourquoi j’offre un endroit spécifique pour en parler. http://raymondviger.wordpress.com/2009/10/03/decriminalisation-du-suicide-assiste-et-euthanasie-2/

    Quand tu dis « les gens ne comprennent rien à la vie », c’est une belle généralité. N’y a-t-il que toi qui détienne LA vérité? Quand tu rajoutes « si la majorité pensais comme je le pense le monde s’en porterait juste plus mieux ». Tu es maintenant prête à créer ta propre religion!

    « ceux qui réussissent à mettre fin à leur jour ne demandent pas d’aider pour s’en sortir! » Un autre jugement complètement faux.

  52. 52 raymondviger octobre 3, 2009 à 13:39

    Bonjour Renart.

    Il n’y a aucune accusation dans mes commentaires et aucune intention de te faire porter une responsabilité quelconque. C’était correcte qu’en tant que citoyen t’exprimes ce que tu vis et a vécu. Tu l’as fait comme tout citoyen bien intentionné, sans aucune arrière pensée ou malice.

    En tant qu’intervenant de crise, je suis très sensible au sens des mots. Je dois être vigilant et alerte à la façon que certaines personnes peuvent interpréter ce qu’ils lisent et entendent. Mon rôle est de nuancer les propos pour aider les gens à mieux comprendre le suicide, son processus et son intervention. La critique sociale fait partie de mes attributions ou plutôt de ma mission.

    Je n’ai rien contre ce que tu as dit. Je profite plutôt de l’occasion pour donner un peu plus d’information.

    En ce qui concerne la blogoliste, j’ai une nouvelle présentation. Au lieu de ne présenter que le nom du blogueur, je présente maintenant le fils RSS du blogueur ce qui inclus le nom du blogueur avec le lien sur son blogue ainsi que des liens sur les 3 derniers textes. Tu remarqueras que tu fais toujours parti de ma présentation. Tu fais parti des blogues que je lis et que je réfère en espérant que les internautes de mon blogue viennent aussi te lire. Ton fils RSS se retrouve près de celui de Patrick Lagacé et des principaux médias.

    Dans certains de mes billets, lorsque d’autres blogueurs que j’aime et que j’apprécie parle du même sujet j’en profite pour leur faire un lien. Comme je le disais, il n’y a rien de méchant dans ton billet, je suis juste venu mettre mon grain de sel d’intervenant.

    Au plaisir mon cher Renart

  53. 53 Darwin octobre 3, 2009 à 14:38

    @ Renart

    «Je ne peux pas m’empêcher de penser aux parents dans les années 80 qui avaient peur du heavy métal pour leurs enfants… »

    Je ne sais pas si c’est à cela que tu fais allusion, mais, dans le documentaire «Metal : voyage au coeur de la bête », Dee Snider, le chanteur de Twisted Sister (groupe en passant plus glam rock que métal), ridiculise de façon très habile les prétentions de Tipper Gore (épouse de Al Gore) et de son Parents Music Resource Center en affirmant que seul l’esprit de Mme Gore peut avoir vu des références à des viols et du sodomasochisme dans ses chansons (http://en.wikipedia.org/wiki/Parents_Music_Resource_Center ).

    Pour les tueries de Dawson, on accusait la culture gothique… Mes parents, eux, détestaient les Beatles et leurs cheveux longs (!). Bref, ça prend des coupables et, si possible, on en profite pour tenter de censurer ce qu’on n’aime pas !

  54. 54 Enkidu octobre 3, 2009 à 14:49

    @ Renart

    Comparer les interventions de Raymond (et pourquoi les miennes?) au discours des parents qui veulent interdire certains genres musicaux à leurs enfants, je trouve que c’est frôler la malhonnêteté intellectuelle.

    Personne ne parle d’interdire quoique ce soit, nous apportions un certain bémol à ce que nous percevions comme étant une façon de voir le suicide comme quelque chose d’esthétique.

  55. 55 Darwin octobre 3, 2009 à 15:00

    L’extrait du documentaire dont je parle dans mon commentaire précédent est disponible sur Youtube au :

    (en anglais)

  56. 56 lutopium octobre 3, 2009 à 16:19

    @Frankie: « Fais-tu partie d’un groupe qui lutte contre la production et la distribution de l’opium dans le monde? »

    Oui, si tu fais référence à la religion, opium du peuple.

    En passant, j’aimerais souligner que, malgré les touches de sarcasme que je peux laisser ici et là, j’aimerais tout de même souligner que, pour moi, le suicide est un grand drame humain. Quelle autre espèce animale voit un de ses membres s’enlever la vie parce qu’il n’en peut plus?

    J’ai vécu un suicide de très proche. Une grande amie a perdu son conjoint qui s’est enlevé la vie, laissant derrière lui une femme qui songeait à le quitter et deux jeunes enfants de 7 et 10 ans. Évidemment, la guérison fut difficile. La culpalité s’installe. Les accusations sournoises font leur apparition. Les remords apparaissent. Et les enfants sont bouleversés, perdus.

    De la ligne de côté, ce que j’ai appris de ce triste évènement c’est de réagir aussitôt qu’il y a un signe de tristesse excessive, de dépression, de la perte d’une identité. Et de troiver une façon, dans la mesure du possible, de cimenter le noyau familial malgré les déceptions et les rêves innateignables.

    Je sais que c’est un cliché, mais le suicide c’est un acte de bravoure et un acte de lâcheté. Paradoxal. Mourrir pour être bien. Ou mourir pour en finir avec la douleur de vivre.

    Essayons d’être heureux dans la simplicité dans cette vie dont l’exigence est celle que nous nous imposons nous-mêmes.

  57. 57 renartleveille octobre 3, 2009 à 19:07

    Raymond,

    je ne sais pas, la manière, la formulation, mais je me suis senti tassé dans un coin… Maintenant je comprends mieux.

    Pour ce qui est de la question de la blogoliste, j’ai dû mal voir…

    Au plaisir!

    Darwin,

    moi j’étais adolescent dans les années 80 et c’était le cliché total!

    « Bref, ça prend des coupables et, si possible, on en profite pour tenter de censurer ce qu’on n’aime pas ! »

    Le leitmotiv philosophique conservateur!

    Enkidu,

    « Comparer les interventions de Raymond (et pourquoi les miennes?) au discours des parents qui veulent interdire certains genres musicaux à leurs enfants, je trouve que c’est frôler la malhonnêteté intellectuelle. »

    là, tu lis trop — et mal — entre les lignes… Tu me prêtes de mauvaises intentions. La comparaison avec le heavy métal est en lien direct avec ce que j’avais écrit juste avant :

    « comme quoi mon billet pourrait en soi inciter quelqu’un à se suicider. »

    C’était l’accusation que j’avais l’impression de porter, et Raymond s’est expliqué. Ça me va. Et encore plus, en lui écrivant mon message, je ne pensais aucunement à toi. J’essaye de voir, mais je ne comprends pas comment tu as pu arriver à te sentir concerné à ce point.

    « nous apportions un certain bémol à ce que nous percevions comme étant une façon de voir le suicide comme quelque chose d’esthétique. »

    C’est le contraire que je me tue à expliquer. Je n’essayais pas de démontrer que le suicide de Nelly Arcan est quelque chose de beau en soi, quelque chose à admirer (même que c’est évident que j’en ai peur : il faut comprendre l’ironie du tatouage sur le sein qui termine mon billet…). Je n’ai fait que soulever, au-delà du drame d’un suicide, que celui-là en particulier parle différemment et plus globalement que le suicide d’un anonyme ou d’une personne proche, comme plusieurs l’ont vécu, dont toi et dont moi.

    Il n’est pas trop exagéré de penser que le suicide de Nelly Arcan est lié en grande partie à la culture, à l’air du temps, ce qui me semble totalement effrayant. Le passage dans mon billet qui exprimait cette opinion :

    « C’est horrifiant d’y penser : elle vivait finalement pour mieux éblouir dans sa mort qu’elle ne l’avait réussi au jour le jour, accompagnée de la banalité, des moments morts, fades, de ses cheveux défaits, parfois, du crayon qui coule de l’oeil rougit, de l’etcétéra incluant les matins dégoulinant de réel. »

    Je pense qu’il y a des limites à la recherche de la perfection. Et je sens que ça l’a beaucoup miné dans sa vie. Le culte de la performance a fait une victime.

  58. 58 Enkidu octobre 3, 2009 à 19:24

    @Renart

    Raymond et moi étions de ceux qui réagissions à l’idée exprimée par certains que le suicide a quelque chose d’esthétique (dans mon cas, c’était ta phrase « il y a quelque chose de romantique dans ce suicide » qui m’avait déplu).

    De là à dire que je t’accuserais d’inciter au suicide, il y a une forte exagération, et ton allusion aux croisades anti-rock-statanique me semblait une façon indirecte de suggérer que c’est ce que nous faisions.

    Si tu ne veux pas qu’on infère ce genre de conclusion, il faut être moins « subtil ». D’ailleurs, je n’ai jamais lu la dernière ligne de ton commentaire comme étant ironique.

    Mais bon, ne partons pas en guerre pour des mots…

  59. 59 raymondviger octobre 3, 2009 à 20:10

    Merci Renart d’avoir pris le temps de vérifier l’intention de mes commentaires. Entre ce que l’on dit et la perception de nos interlocuteurs, il peut y avoir des différences qui méritent d’être expliqué pour éviter de rester inutilement avec un goût amer.

  60. 60 renartleveille octobre 3, 2009 à 20:13

    Enkidu,

    c’est difficile parfois se comprendre… 😉

    « D’ailleurs, je n’ai jamais lu la dernière ligne de ton commentaire comme étant ironique. »

    Tu fais référence à ce qui suit?

    « même que c’est évident que j’en ai peur : il faut comprendre l’ironie du tatouage sur le sein qui termine mon billet…). »

    Il n’est pas question d’un commentaire, mais bien de mon billet, de ma finale :

    « C’est la triste réalité : Isabelle Fortier se décompose tandis que son pseudonyme est mûr pour se retrouver dans un premier tatouage, s’il n’y en a pas déjà. Sur un sein, de préférence. »

    « il faut être moins “subtil” »

    Comment ça subtil?

    Tu t’es quand même senti visé par des propos que j’adressais à Raymond, et seulement à lui, et l’allusion au heavy métal arrivait vraiment à la suite de « comme quoi mon billet pourrait en soi inciter quelqu’un à se suicider. » C’est toi qui fait un lien avec ça et ta position dans le débat. Si au moins je t’avais inclus, je dis pas.

    À moins que mon soi-disant manque de subtilité ne concerne pas ce passage…

  61. 61 Enkidu octobre 3, 2009 à 20:27

    @Renart

    Je parlais bien de la dernière ligne du billet, mon erreur…

    Je me sentais concerné par ce que tu disais à Raymond parce que j’avais exprimé des réserves similaires avec des mots différents.

    Pour la subtilité, je croyais comprendre que tu disais que ta référence aux croisades anti-rock ne signifiait pas que ce que j’avais compris. Désolé, j’ai compris de travers ton explication.

    N’empêche, je n’ai jamais cru que Raymond t’accusait de la sorte…

  62. 62 Darwin octobre 3, 2009 à 20:45

    Dire que je craignais être un peu hors-sujet avec mes remarques sur le métal…

    Renart, tu devrais peut-être écrire des billets sur les difficutés de communication dans les blogues, l’usage et la compréhension de l’ironie (Foglia est un expert pour se faire interpréter tout croche) et les dangers de la lecture entre les lignes ! 😉

  63. 63 renartleveille octobre 4, 2009 à 3:29

    Raymond et Enkidu,

    tout est bien qui finit bien! 😉

    Darwin,

    c’est un sujet inépuisable…

    J’ai déjà écrit là-dessus ici, mais retrouver où, c’est une autre histoire…

  64. 64 Frankie octobre 4, 2009 à 11:06

    @ Lutopium (« du peuple », faut-il le préciser…)

    Vous les socialistes athées me ferez toujours rire. Sur un côté, vous avez un idéal de société où tout le monde aurait le même niveau de vie, aurait ses quatre tranches de pain, ses deux patates et son jus de tomate tous les jours, puis de l’autre côté, à l’image des libertariens, vous voulez stériliser nos sociétés de toute morale, briser leur droiture, détruire leurs héritages bâtis sur des générations, et conserver une justice bonbon pour les fautifs. C’est dans un tel environnement laxiste que la criminalité grandit, que les iniquités se multiplient, que les gens deviennent moins libres, et qu’ils deviennent démotivés à innover, à entreprendre et à créer de la nouvelle richesse.

    Également dénudés de toute spiritualité, on comprend bien pourquoi que certaines personnes de vos sociétés idéales perdent le goût à la vie …

  65. 65 Vincent Sremed octobre 4, 2009 à 12:00

    @Frankie :

    Les athées socialistes ont la morale très forte, au contraire, et directement puisée dans le judéo-christianisme. Mais leur dieu est l’État.

    Pour le reste, ça fait tellement longtemps que le débat sur dieu (et qui plus est sur les religions !) est épuisé…

  66. 66 renartleveille octobre 4, 2009 à 12:17

    Tu vois Vincent, ici aussi le sujet bifurque…

    Quand même, si je peux mettre mon grain de sel, être croyant et avoir des tendances suicidaires, ce n’est vraiment pas incompatible… J’en ai pour preuve un membre de ma famille.

    Dieu n’est même pas mieux qu’une quelconque pilule…

    Cogitez là-dessus, moi j’ai une journée familiale au menu!

  67. 67 Frankie octobre 4, 2009 à 13:29

    @ Vincent Demers

    «Les athées socialistes ont la morale très forte, au contraire, et directement puisée dans le judéo-christianisme. »

    Pas ceux que je connais personnellement AH AH AH ! Mais vraiment pas !

    @ R’nart,

    Le sujet ne bifurque point. Le suicide touche à bien des branches.

  68. 68 Rémi octobre 4, 2009 à 14:03

    @ Renart: en effet, les croyants ne sont pas immunisé contre les tendances suicidaires. Je me souviens avoir lu le témoignage d’une femme qui était au départ non croyante, avait tenté de se suicidé et avait eu une expérience de mort imminente. Évidement, elle est revenu à la vie, mais elle est revenu avec la conviction d’avoir été en contact avec Dieu.

    Hé bien, elle a tenté de se suicider une deuxième fois, non pas parce qu’elle souffrait, mais parce qu’elle voulait retourner « chez Dieu »!

    Comme quoi…

  69. 69 Vincent Sremed octobre 4, 2009 à 14:46

    @Frankie :

    Jouer avec les pseudonymes des autres sur Internet est la chose la plus puérile du monde… Si vous saviez comme vous n’êtes pas le premier. Chaque fois c’est la même chose. Des gens comme vous frustrés et qui ne savent plus quoi répondre pensent que de changer les pseudonymes les rend plus intelligents.

    Ça les rend au contraire plus imbéciles.

  70. 70 Frankie octobre 4, 2009 à 15:42

    Frustré ? Regarde plutôt dans un miroir, là tu en verras un, un frustré.
    Il reste que «sremed» à la -1 = «Demers».
    Peut-être avoir dit «2000 Demers» (2000 pour Vincent : 20 fois 100), bon, cela t’aurait peut-être donné d’avantage de poids pour lâcher ta p’tite crotte, mais seulement «Demers», woooo, quelle insulte !

    Si tu es trop subreptice pour venir réellement débattre sur l’aspect pathogène du socialisme dans nos sociétés occidentales, alors il est mieux pour tous que tu t’abstiennes. Ce n’est pas en lâchant des merdes comme ton commentaire précédant que tu feras avancer grand-chose.

  71. 71 Enkidu octobre 4, 2009 à 15:53

    @ Frankie

    Je ne me lancerai pas sur un débat au sujet du pouvoir « civilisateur » de la religion en comparaison de l’athéisme, nous avons déjà eu cette discussion, et cela ne mènera nulle part. Je me contenterai de dire que je pense que de part et d’autres, il y a des personnes qui font tout pour agir moralement, et d’autres qui placent leurs intérêts personnels au-dessus de tout. Même chez les gens religieux, la différence étant que dans leur cas, ils se prétendent moraux parce qu’ils font partie d’une église…

    Mais … « l’aspect pathogène » du socialisme? Cela fait au-dessus de 25 ans qu’on se fait marteler le mantra néo-libéral de type « capitalisme sauvage », que les droits des travailleurs en prennent un coup, nous sommes dans une crise qui découle justement du manque de régulation de ce système économique, et tu viens nous parler du socialisme comme de la source de tous nos maux?

  72. 72 lutopium octobre 4, 2009 à 16:06

    @Frankie: Le socialisme n’a absolument rien à voir dans cette discussion. Rien ne sert ici de tomber dans les sophismes pour défendre vos opinions. Opinions auxquelles vous avez droit, que je respecte, mais contre lesquelles j’argumenterai, si vous le voulez bien.

    Les gens qui se disent « de gauche » sont, pour la plupart, des humanistes avant tout. Pas besoin d’être religieux pour avoir des convictions, pour souhaiter le bonheur de son prochain et de respecter les règles du vivre-ensemble. Le fait de se proclamer religieux ne veut rien dire. N’était-ce pas un évêque qui, cette semaine, s’est fait prendre avec du matériel de pédophilie? Dois-je en dire plus?

    Le suicide est une tragédie. Si la religion ou la spriritualité peuvent convaincre quelqu’un de ne pas mettre fin à ses jours, tant mieux. À mon avis, l’important qui ressort de cette chaîne de commentaires c’est de porter attention aux comportements annonciateurs, de prendre action et d’appeler à l’aide.

    Le reste, c’est de la gnognotte.

  73. 73 Vincent Sremed octobre 4, 2009 à 16:20

    @Frankie le petit enfant qui pue du cul gna gna:

    Je suis très « subreptice ».

  74. 74 Frankie octobre 4, 2009 à 18:13

    Vincent, tes parents ont les mêmes parents.

    @ Lutopium
    «Le socialisme n’a absolument rien à voir dans cette discussion»

    C’est discutable, surtout lorsqu’on entre dans l’optique «absence de spiritualité» préconisée par les socialistes (et ici je ne parle pas de religion) ainsi que le fait de limiter systématiquement le potentiel du citoyen. Au bout de la ligne, ça a des effets sur l’estime de soi et il y’a carences de valorisation. Ça peut aller loin pour certaines personnes !

    @ Enkidu

    Toi, sors des milieux d’enseignement/publics gauchisés à l’os et vis donc dans la vraie vie. Tu verras que tes idéaux socialistes tomberont et que les critiques négatives à propos de ta doctrine sont bien fondées.

  75. 75 Enkidu octobre 4, 2009 à 19:01

    @ Frankie

    Évidemment, quand on est incapable de nuances, on ne peut comprendre que ses interlocuteurs n’ont pas des positions extrêmes.

    Je n’ai jamais prétendu que les idéaux de gauches étaient parfaits. Je suis souvent embarrassé par les positions extrêmes de certains représentants de la gauche.

    Quand tu me fais la « leçon », je ne peux donc que hocher tristement la tête devant ta bigoterie et l’étalage de tes préjugés (TOUS les représentants des milieux d’enseignement sont « gauchisés » à l’os?)

    Incidemment, ton Jesus, que tu révères, était plutôt quelqu’un qui avait des idéaux de gauche (aider les pauvres, partager). Mais je ne m’inquiète pas : tu ne t’embarrasses certainement pas de cette contradiction, vu que tu disposes de la « vérité ».

    Vas-y, donne un spectacle supplémentaire de tes œillères, c’est divertissant.

  76. 76 Frankie octobre 4, 2009 à 21:09

    Enkidu,

    «Incidemment, ton Jesus, que tu révères, était plutôt quelqu’un qui avait des idéaux de gauche (aider les pauvres, partager).»

    La vérité est que ce sont les gauchistes-socialistes-communistes qui ont autoproclamé ces valeurs comme «gauchistes». D’ailleurs, ce que tu ne dis pas concernant le Christ, c’est qu’il prônait aussi la liberté individuelle et le libre-marché entre citoyens d’une même nation et s’opposait à toutes formes d’oppressions d’État et que les leaders nationaux ne devaient pas imposer leur propre peuple, mais plutôt maintenir des douanes frontalières pour que les ÉTRANGERS payent lorsqu’ils entrent dans le pays et font affaires à l’interne.

  77. 77 Enkidu octobre 4, 2009 à 21:33

    Ridicule. Le Christ parlait de libre-marché et de maintenir des frontières douanières? Vous lui faites dire ce que vous voulez bien, à votre Jesus. Jésus-Christ : Prophète ou économiste?

    C’est complètement absurde. Je ne suis ni croyant ni chrétien, mais j’ai lu les évangiles et c’est drôle, je n’ai jamais eu l’impression que le Christ étant un tant soit peu intéressé aux questions économiques. C’est les âmes des hommes qu’il se préoccupait, pas du « marché ».

    Comme chrétien, je commence à te trouver pas mal « vulgaire ».

  78. 78 Frankie octobre 5, 2009 à 10:24

    Tu peux avoir lu les évangiles, mais ne pas les avoir compris.

    Un bon passage à ce que j’ai avancé est Matthieu chapitre 17, versets 25-26.

    «[…] Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts ? de leurs fils ou des étrangers ?

    Il lui dit : Des étrangers. Et Jésus lui répondit : les fils en donc sont exempts. »

    Contexte : «Les fils» ne sont évidemment pas les enfants de la famille royale, mais dans le cas présent, ce sont bien les citoyens reconnus sous l’autorité du roi (citoyens de son pays). Ces gens selon la Parole DEVAIENT être exempts de tout impôt, car c’était eux qui maintenaient le pays en vie et en santé. C’était donc aux ÉTRANGERS qui venaient vendre leur salade ou bien qui faisait une halte dans le pays qui devaient payer son droit d’entrer et son droit de vendre. Pour ce faire, une structure de contrôle devait être mise en place pour assurer l’application de ce règlement, et cela s’appelle des douanes aux portes du pays.

    S’il y’a bien une personne qui était pour la notion des frontières délimitant les pays, c’était bien Jésus-Christ. C’est pour cela que dans notre «bon» système actuel, qui est sous l’emprise des soldats du Diable, le monde tend à se globaliser en brisant ses frontières (disparition des douanes), tend à briser les nationalismes et les identités nationales propres avec des taux d’immigration exagérés, et qu’à l’intérieur de ces nations, les citoyens sont de plus en plus oppressés fiscalement, s’approchant peu-à-peu d’un communisme 2.0. Ouais, un monde étant vraiment aux antipodes de celui valorisé par Dieu.

  79. 79 Frankie octobre 5, 2009 à 10:27

    *lire : «en sont donc exempts»

  80. 80 Enkidu octobre 5, 2009 à 10:42

    Évidemment, tu cites sans donner tout le contexte.

    Dans ce cas-ci, Jésus était arrivé à Capharnaüm et se faisait demander de payer la taxe du temple. Dans les Évangiles, il affiche généralement une soumission aux lois des endroits où il se trouve, sa prédication portant sur autre chose (pensons au fameux « rendre à César ce qui appartient à César »… mmm… Jésus était-il un partisan du totalitarisme?). Cela ne veut pas dire qu’il souhaitait imposer un modèle ou un autre.

    En plus, Matthieu étant un ancien percepteur d’impôt, on peut se demander s’il n’a pas ajouté quelque chose de son cru, n’est-ce pas?

    Mais surtout, tu pars de ce petit extrait et tu t’en sers pour justifier ton système économique et politique préféré? Tu lui en fais dire des choses, à ton Christ. Si j’étais chrétien, je trouverais que c’est à la limite du sacrilège.

  81. 81 Rémi octobre 5, 2009 à 10:50

    @ Frankie tu dis: « le monde tend à se globaliser en brisant ses frontières (disparition des douanes), tend à briser les nationalismes et les identités nationales propres avec des taux d’immigration exagérés »

    Je crois que les frontières (imaginaires) entre les nations ne font que diviser les gens. L’humanité est tout sauf unie…

    Personnellement, je pourrais très bien fonctionner sans « identité nationale ». Je fais partie de l’humanité, d’un tout. J’ai pas besoin de drapeau, d’hymne national ou de me faire imposer une culture que je devrai m’approprier et greffer à mon identité. J’ai pas besoin qu’on me dise qui je suis.

    Regardons les choses dans l’ensemble et avec du recul. Je crois qu’on comprendra bien des choses en faisant cela…

  82. 82 Jeanne Émard octobre 5, 2009 à 12:53

    Jésus était peut-être en faveur du libre-marché mais il semble avoir commis quelques écarts:

    1) il était contre l’ouverture des commerces le dimanche. 2) pour donner à manger et à boire à ses convives, il préfèrait utiliser ses pouvoirs miraculeux au lieu d’encourager l’épicier du village.

    Pas fameux comme premier commentaire sur un blogue… Tu ne m’en voudras pas Renart?

  83. 83 Hérétik octobre 5, 2009 à 13:30

    Fascinant cette discussion. Incroyable qu’on cherche à justifier des événements ou des systèmes modernes grâce à des textes religieux remontant à près de 2000 ans. Où bien les auteurs de la Bible étaient particulièrement prévoyants, ou alors ceux qui exploitent son contenu son d’une mauvaise foi spectaculaire. Je penche pour la seconde option.

    C’est la même opération de sacralisation des textes qui est à l’oeuvre, et qui se reproduit à chaque fois avec les écrits laissés par des fondateurs de doctrine ou de religion (ou leurs disciples). On pétrifie une pensée avec ce procédé, on l’empêche d’évoluer, de s’adapter. C’est réconfortant pour les esprits bornés de s’imaginer que tout à été dit et écrit et qu’il faut désormais se fier uniquement à la lettre des mots.

    Jésus ne serait probablement pas chrétien aujourd’hui. Il aurait peine à se reconnaître dans toutes les bêtises qu’on lui a fait dire, dans tous les systèmes religieux bâtis en son nom, dans tous les cimetières remplis pour lui rendre gloire. On peut faire dire n’importe quoi aux cadavres.

  84. 84 renartleveille octobre 5, 2009 à 14:39

    Jeanne Émard,

    « Tu ne m’en voudras pas Renart? »

    non, pourquoi? Je n’ai rien contre un peu d’humour!

    Hérétik,

    c’est drôle que tu viennes écrire ça, car, justement, Douce me lisait des passages de la Bible qui faisaient penser à un cours d’économie familiale des années 80 (sans les 1900…).

  85. 85 G-LAM octobre 5, 2009 à 14:40

    Kékun connait la façon dont elle s’est suicider??

    Pendéson?
    Peulules?
    Gun in the brain?
    Gun in the stomach?
    Gun in the hart?
    Hara Kiri?
    coupage de veines?
    poiéson alimentaire?
    brosse de bières et de peulules?

    Les médias ne le disent pas encore. Moé j’veux savoir de quoi il en ai question???

  86. 87 G-LAM octobre 5, 2009 à 14:58

    Merci bien, dude!

    Ça me surprend prk que j’ai visité ben des apparts sur le plateau et les murs du plafond sont bas en titi!! C’est dur de s’accrocher sans toucher à terre avec ses orteilles!!! Truc pour ne pas réussir son suicide avec une corde…Tu achète de la corde made in China! Ou ben tu manges beaucoup avant de te pendre pis tu vas faire péter le crochet au plafond!!!!!!

    Je ris ben mais cé triste en maudit cette affaire.

  87. 88 Enkidu octobre 5, 2009 à 15:02

    @ Heretik (excellent choix de nom, maintenant que j’y pense 🙂 )

    Amen!

  88. 89 Enkidu octobre 5, 2009 à 15:10

    Effectivement, ce n’est pas si évident de se pendre. Malheureusement, Nelly a pratiqué quelques fois.

    Incidemment, c’est une façon assez violente de se donner la mort, pour une femme…

    Je n’arrive pas à comprendre comment elle a pu être suicidaire à ce point. Je viens d’une famille assez dysfonctionnelle, nous avons eu notre lot de difficultés, et même à l’âge adulte, indépendant de mes parents, j’ai connu des moments passablement difficiles (pour moi, la vie, ce n’est vraiment pas un « party »). Mais pourtant, je finis toujours par me dire, rationalité oblige, qu’on peut toujours faire quelque chose d’autre que de tout abandonner.

    Il faudra que je la lise, j’imagine. Dommage qu’elle ne sera plus là pour recevoir ses droits d’auteure.

  89. 90 Hérétik octobre 5, 2009 à 15:32

    @ Enkidu

    Au moyen-âge (et encore aujourd’hui, à certains endroits) on m’aurait fait brûler vif…

  90. 91 Enkidu octobre 5, 2009 à 15:44

    Hérétik, j’ai bien peur que j’aurais fait partie du brasier. Nous aurions pu entonner en coeur :  » c’est fini le temps des cathédraaaaaaaaleuh…. »

    C’est probablement un fantasme de Frankie, que tous les soldats du yââââââââbe brûlent au plus vite… 😉

  91. 92 Nicole octobre 5, 2009 à 15:49

    @Enkidu,

    toujours à comparer… c’est ça que je disais. Avez-vous vu les Thériault hier à TLMEP. N’ont-ils pas eu et ont encore leur lot de souffrance? Et pourtant ils sont encore là jusqu’à maintenant!

    Chacun vit la vie à sa manière et ce n’est pas forcément le vécu qui crée la détresse de gens.

    Cela dit, je n’avais que 12 ans, une vie formidable, des parents fantastiques, une famille disons-le presque irréprochable et pourtant… je me disais que j’étais mieux morte que vivante. Je m’interrogeais sur le sens de la vie alors que mes compagnons de classe ne pensaient qu’à jouer, flirter, cruiser et se divertir.

    Avais-je vraiment raison de ne plus vouloir exister? En mon sens oui! Mais personne au monde autour de moi n’aurait pu comprendre pourquoi et même si je leur expliquait de long en large toute mes théories… ils disaient : «Mais non, c’est pas comme ça la vie.» «Ben voyons ce n’est pas si pire que ça!» «Tu verras, tu seras heureuse un jour!»

    Aujourd’hui je me demande parfois dans certains moments pourquoi… pourquoi lorsque mon père est tombé malade pour finir allité les cinq dernière années de sa vie… Pourquoi je ne me suis pas tuée??? J’avais là, la goutte qui dépasse le vase, celle qui me confirmait que la vie c’était de la m*rd* et que comme plusieurs disent s’il n’y a plus rien après à quoi bon rester ici à souffrir comme des cons? Faut pas être maso, faut être crétin pour vouloir vivre, que je me disais.

    Bref, je suis là… tu es là… Nelly n’est plus! Quel est le problème dans tout ça? que Nelly a décidé de partir? Ou qu’elle a décidé de le faire alors que toi, moi, et d’autres ne l’ont pas fait et ne le feront probablement jamais?

    C’est ce que je déplore d’avoir cette attitude de «sauveur». Si on peut aider son prochain, je suis d’accord, mais encore il ne faut pas croire que l’on a nécessairement tous les outils pour bien le faire et y parvenir efficacement (en sous entendant que l’efficacité c’est de rester en vie).

    Donner l’exemple c’est le meilleur des guides selon moi. Et moi, je donne le droit d’abandonner… on a le droit de ne plus vouloir faire d’effort que ça plaise ou non aux autres. Enfin, c’est mon avis toujours et peut-être comme tu dis je n’ai pas de compassion pour la souffrance d’autrui. Moi je crois au contraire que je comprends d’une certaine façon et que je ne peux reprocher aux personnes d’agir ainsi. Je n’en ai pas le droit!

    Si tu veux courir et arriver à tout prix à la fin de ton parcours, en surmontant obstacles et embûches, tu en a tout a fait le droit et c’est honorable de le faire aussi. Mais dans la course il y en a qui abandonnent qui n’ont pas la force de continuer, que chaque enjambées est trop pénibles, qu’ils sont fatigués et qui peut-être ne voient pas l’intérêt de terminer le parcours. On peut les encourager, les aider un peu en les prenant par la mains… mais je ne crois pas que nous avons le rôle de les porter sur nos épaules parce que NOUS avons décidé qu’il en était ainsi.

    C’est en mon sens ma façon d’expliquer le droit à l’abandon. Je pourrai être fier d’où s’est rendu le coureur et des efforts qu’il a voulu et su mettre pour se rendre là où il est rendu.

    Lorsque je dis TU je tiens à le préciser c’est ma maudite manière de m’exprimer Freudienne dit-on je crois, mais je ne dis pas tu pour toi mais TU pour ON… bref, juste pour ne pas que ça soit mal pris.

    Et finalement pour moi… je suis là, au fond de moi j’ai une petite voix qui me dit que la vie est spéciale… une genre de lueur d’espoir que je n’arrive pas vraiment à cerner je l’avoue. Mais tant qu’elle est là… je donne la chance au coureur! ;o)

  92. 93 Enkidu octobre 5, 2009 à 16:19

    Salut Nicole

    Comme j’ai déjà dit, il n’a jamais été question pour moi de blâmer les individus qui abandonnent.

    Je ne pense pas que quiconque ici ait eu une attitude de « sauveur ». Ce serait arrogant de penser qu’on peut vraiment « sauver » n’importe qui.

    Il ne s’agit pas non plus de porter quiconque sur nos épaules, je ne vois pas où tu vas chercher ça.

    Pour moi et quelques autres, c’est simplement qu’on ne devrait pas donner au suicide une quelconque aura esthétique. Et je ne pense pas que de vouloir aider quelqu’un, c’est brimer sa liberté.

    De toutes façons, quelqu’un qui veut vraiment en finir avec ses jours le fera de toutes façons.

    On ne parle pas ici d’enfermer les gens à vie, simplement d’aider ceux qu’on peut.

    Et on peut gloser autant qu’on le souhaite, une personne qui se suicide, c’est un drame. En écrivant cela, je ne juge pas la personne qui le fait. C’est le jugement que TU fais à l’égard des gens qui s’attristent devant un suicide, je ne sais pas pourquoi, mais au bout du compte, ce n’est pas mon problème.

  93. 94 Enkidu octobre 5, 2009 à 16:23

    Et tant qu’à prôner cette espèce de respect extrême des actions des autres, devrait-on aussi laisser les décrocheurs à eux-mêmes sous prétexte que c’est leur choix? Et les toxicomanes, etc.?

    Je me doute que tu n’irais pas jusque là, mais le genre de malaise que tu éprouves à l’idée que les uns interviennent dans la vie des autres me semble porter ce genre de conséquences.

  94. 95 renartleveille octobre 5, 2009 à 17:15

    Enkidu,

    je continue de ne pas comprendre où tu pèches qu’on donne « au suicide une quelconque aura esthétique. » Je sais que tu lies « esthétique » et « romantique », ce qui me semble tiré par les cheveux, mais comme je l’ai expliqué plus haut, j’utilisais « romantique » dans le sens d’« idéalisé », et en plus, seulement dans le cas de la perception générale, non envers le suicide comme phénomène de société, mais bien envers celui de Nelly Arcan.

    C’est une réalité que ce suicide a des répercussions différentes du suicide d’un quidam, je n’ai fait que nommer ce que je constate. Quand tu écris « qu’on ne devrait pas donner au suicide une quelconque aura esthétique », c’est comme si tu accusais les gens, dont moi, de déraper en tentant d’analyser l’événement.

    Je vais le répéter autant de fois qu’il le faudra, à ce que je sache, il n’y a personne qui tente de « donner au suicide une quelconque aura esthétique ». Ça serait ridicule, et surtout, irresponsable. Alors, étant donné que tu m’inclus dans le lot, je vais commencer sérieusement à croire que tu essayes sciemment de m’insulter.

    J’ai fini par comprendre que Raymond n’essayait pas de m’accuser de quoi que soit. Pour ta part, j’ai l’impression que tu vas plus loin et j’aimerais que tu me prouves que je suis dans le tort.

  95. 96 Enkidu octobre 5, 2009 à 17:22

    Renart, je commence à te trouver pas mal « subreptice »! 😉

    Dans mon dernier commentaire, lorsque je référais au fait que certains comme moi réagissaient à l’aura esthétique que certains donnaient au suicide, je parlais de façon générale, et j’expliquais simplement à Nicole pourquoi j’avais insisté sur le caractère tragique du suicide, plutôt que de voir celui-ci comme un « choix ».

    Ça n’avait absolument rien à voir avec toi, nous nous sommes très bien expliqués, il me semble.

  96. 97 Nicole octobre 5, 2009 à 17:56

    Et bien Enkidu,

    je risque de te décevoir! Alors ou tu ne sembles visiblement pas comprendre mes propos mais pas du tout ou tu crois vraiment que c’est toi qui détient la vérité et l’unique et seule.

    Le fait que tu perçoives le suicide comme un «drame» ça t’appartient, c’est ta façon de voir l’acte et de lui donner un sens.

    Pour les décrocheurs, les alcooliques, les toxicomanes «name it» en bon québécois (clin d’oeil aux francophones) j’ai une idée sur l’attitude que la société devrait avoir et étrangement, je trouve que la prévention est la meilleure des solutions. Seulement, souvent on se trouve à devoir guérir mais là… la guérison n’est pas certaine voire malheureusement quasi réalisable pour de nombreux cas.

    On aide autant qu’on peut, mais je le répète on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas s’aider lui-même. Autrement ça serait le forcer contre son gré et pour moi, tu vois ça c’est un drame! Le drame dans lequel nos sociétés aiment vivre est se complaindre.

    Mais bon… quand je disais que j’avais une vision des choses bien à part et que vous et d’autres disiez ah mais ceux qui pensent sortir du troupeau en fait en font partie d’un autre. Et bien, je n’ai encore jamais eu l’occasion de rencontrer un membre de ma tribu! De toute manière… je suis solitaire… nous le sommes tous au bout du compte mais très peu aiment l’idée de se sentir seul! C’est plus l’fun de faire partie d’une majorité, c’est rassurant.

    Bref, j’ai compris votre point de vu rien ne sert de me répéter à nouveau que c’est un drame, que vous ne critiquez pas la personne qui passe à l’acte mais l’acte en soit. Pour moi c’est une perception… ce qui peut être dramatique pour un ne l’est pas forcément pour d’autre. Si vous ne partagez pas cet avis. C’est beau, j’ai compris.

    J’ai porté un jugement sur l’ensemble des discutions et des visions des gens même à l’extérieur de ce qui s’est écrit ici concernant cette perception dramatique du suicide, déplorable et injuste. Je ne suis pas en accord avec cet argumentaire.

    Et vous à la lecture de mes propos vous semblez porter un jugement sur ma vision et même en insinuant que je ne puisse pas avoir une certaine vision qui selon vous serait terrible voire dramatique d’imaginer qu’une personne puisse penser de cette façon. «Je me doute que tu n’irais pas jusque là, mais le genre de malaise que tu éprouves à l’idée que les uns interviennent dans la vie des autres me semble porter ce genre de conséquences.» Et bien, que dois-je répondre?

    Visiblement, vous vous êtes fait une idée sur le genre de personne que je suis et si je répondais d’une manière ou d’une autre (j’ai répondu plus haut) vous me placeriez dans une catégorie de personne. Va pour moi, si vous avez un autre commentaire ne m’écrivez que ce que vous croyez que je puisse être en lien à mes commentaires, ça m’évitera de devoir me sentir dans l’obligation de justifier tous mes propos.

    Sur ce longue et belle vie à tous… pour ma part j’ai fait le tour de la question sur ce billet!

  97. 98 Enkidu octobre 5, 2009 à 18:06

    @ Nicole

    Visiblement, vous vous êtes fait une idée sur le genre de personne que je suis et si je répondais d’une manière ou d’une autre (j’ai répondu plus haut) vous me placeriez dans une catégorie de personne.

    Et toi, que fais-tu sinon juger et catégoriser les gens qui pensent comme moi, en nous accusant de brimer la liberté des gens qui souffrent en pensant qu’il faut les aider plutôt que d’accepter leur choix?

    Franchement, je ne sais plus trop où tu t’en vas avec ça. Mais bon laissons faire, c’est parfaitement inutile de continuer cette discussion.

  98. 99 Frankie octobre 5, 2009 à 19:53

    «Évidemment, tu cites sans donner tout le contexte.»

    Avec ce que j’ai cité comme passages bibliques plus mon explication de ce qui en était vraiment, je crois que si j’avais écrit 50 versets de plus, je serais arrivé à la même chose. Je retourne ton argument bon marché en te disant qu’il est facile de lire quelques mots autour d’un passage cité et tenter de bifurquer la conversation après.

    «Je viens d’une famille assez dysfonctionnelle»

    J’avais deviné !

    «[…] C’est probablement un fantasme de Frankie, que tous les soldats du yââââââââbe brûlent au plus vite»

    Là, c’est toi qui se considère comme un soldat du Diable. Dans ce cas-ci, je retourne à mes premières conclusions à ton sujet : pu grand-chose à faire. L’exorcisme ? Peut-être …

    Le feu purificateur de l’Église est aujourd’hui trop politiquement incorrect.

    «Renart, je commence à te trouver pas mal “subreptice”!»

    Je dirais qu’avec ton paquet de clichés un peu partout dans tes réponses, même si à la base, ce qualificatif ne t’était pas destiné, je crois bien que tu le sois aussi. Ou plutôt, comme dirait le Bon Dieu, «tu es un sépulcre blanchi».

  99. 100 Enkidu octobre 5, 2009 à 20:03

    @ Frankie

    «Évidemment, tu cites sans donner tout le contexte.»

    Avec ce que j’ai cité comme passages bibliques plus mon explication de ce qui en était vraiment, je crois que si j’avais écrit 50 versets de plus, je serais arrivé à la même chose. Je retourne ton argument bon marché en te disant qu’il est facile de lire quelques mots autour d’un passage cité et tenter de bifurquer la conversation après.

    Tu es malhonnête. Tu me donnes un extrait sans contexte pour appuyer une affirmation farfelue, je te le fais remarquer, c’est moi qui a le fardeau de la preuve, maintenant?

    «[…] C’est probablement un fantasme de Frankie, que tous les soldats du yââââââââbe brûlent au plus vite»

    Là, c’est toi qui se considère comme un soldat du Diable. Dans ce cas-ci, je retourne à mes premières conclusions à ton sujet : pu grand-chose à faire. L’exorcisme ? Peut-être …

    Encore de la malhonnêteté. Je suis athée, tu penses que je crois au diable? L’homme n’a pas besoin de forces extérieures pour être bon ou mauvais.

    Parlant de clichés, avec tes bondieuseries et ton discours réactionnaire-ringard-xénophobe, à ta place, je ne jetterais pas la première pierre. Pour moi, tu es une caricature vivante.

  100. 101 Darwin octobre 5, 2009 à 20:19

    @ Frankie

    Que de haine dans vos propos !

    Ce n’est pas comme cela que vous convertirez qui que ce soit, ni que vous gagnerez votre ciel…

    Vite, à la confesse !

  101. 102 Frankie octobre 5, 2009 à 22:07

    Enkidu,

    «Je suis athée, tu penses que je crois au diable? »

    L’athéisme est un fruit du Diable.
    D’ailleurs, ce fruit est tellement bien conçu, que celui qui en mange oublie carrément qui l’a produit.

    Darwin,

    «Que de haine dans vos propos !»

    En partant, ton pseudonyme m’écœure pas mal.
    Puis, il est fort possible que selon ton référentiel, mes propos soient haineux. Le Bien paraît mauvais dans le référentiel du Mal. Le Bien combat le Mal. C’est simple, me semble.

    *Mon prochain éditorial portera sur «l’Axis of Evil» … Ha Ha Ha !

  102. 103 Enkidu octobre 5, 2009 à 22:31

    @ Frankie

    Tu vois, je le savais bien que pour toi, athée=suppôt de satan. C’est pour quoi je le mentionnais à Héretik.

    Tant qu’à y être, dis donc que la rationalité est une création du yâââbe, après tout, c’est celle-ci qui amène bien des personnes à devenir athées.

  103. 104 renartleveille octobre 5, 2009 à 22:45

    Enkidu,

    tu as bien souvent lié ta critique de mon billet à l’adjectif « esthétique ». Je peux difficilement ne pas me sentir concerné quand tu l’utilises…

    Mais bon, je te crois sur parole!

    Frankie,

    je commence franchement à te trouver lourd…

    Tu penches un peu trop à mon goût dans l’insulte, et tu cherches la confrontation pour la confrontation en mêlant la religion à ce sujet.

    Tu t’approches pour ma part du point de surchauffe qui fera que je te sacrifierai sans sourciller sur l’Autel de la Liste Noire…

    C’est bien la discussion, tu génères des réactions, mais je peux très bien m’en passer : ça se rapproche plus de la perte de temps que de quelque chose de constructif. Le calcul est trop simple…

  104. 105 Enkidu octobre 5, 2009 à 22:52

    @ Renart

    C’est vrai que mon utilisation du mot esthétique pouvait te laisser penser ça, mais une fois que toi-même tu m’avais clarifié ta pensée, il faudrait vraiment que je sois borné pour continuer à te comprendre de travers. Je m’efforcerai d’être plus clair dans le futur.

    Pour Frankie, j’ai quand même un peu alimenté la discussion…

  105. 106 renartleveille octobre 5, 2009 à 23:12

    Enkidu,

    pour Frankie, je ne fais que lui faire part de ma position. Il ne faudrait pas que toi ou un autre me dise que la coupe est pleine…

    À un moment donné, il faut savoir s’arrêter.

  106. 107 Frankie octobre 6, 2009 à 14:55

    Cher Pascal,

    Tu fais ce que tu veux. Tu en as marre de mes séries binaires traduites en ASCII qui sont adressées et mémorisées sur un serveur que sûrement t’ignores l’endroit où il se localise, regarde, tu es libre et je peux très bien comprendre … comme je suis arrivé à comprendre pourquoi les directeurs du blogue du Québécois Libre m’ont montré «la porte» de leur blogue.

    Si ça arrive, j’aurai tout de même gagné sur un point crucial : d’avoir ouvert un dialogue avec vous, sous différents thèmes, et malgré le fait que vous vous trouvez tous plus ouverts que moi (moi étant un extrémiste-fasciste-fondamentaliste), moi j’aurai tout ce temps accepté de lire vos commentaires et arguments, alors que sur votre côté, vous êtes prêts à m’imposer le bâillon. Au QL, ils ont fait de même, alors rien vraiment ne me surprendrait ici, mais comme je l’ai dit, je peux comprendre.

  107. 108 renartleveille octobre 7, 2009 à 12:44

    Frankie,

    quand c’est possible, j’aime mieux avertir.


  1. 1 Décès de Nelly Arcan, suicide et détresse d’une personnalité publique: impacts et conséquences « Raymond Viger, rédacteur en chef Reflet de Société. L'actualité sociale et communautaire. Prostitution, Rétrolien sur octobre 2, 2009 à 2:07
  2. 2 Nelly Arcan n’est plus « Renart L’éveillé / Carnet résistant Rétrolien sur octobre 8, 2009 à 18:24
  3. 3 Une Douce rencontre « Renart L’éveillé / Carnet résistant Rétrolien sur octobre 13, 2009 à 4:39
  4. 4 Un dinosaure dans la blogosphère « Renart L’éveillé / Carnet résistant Rétrolien sur octobre 14, 2009 à 3:25
  5. 5 Message codé (que tu peux comprendre) « Renart L’éveillé / Carnet résistant Rétrolien sur janvier 20, 2010 à 0:55

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