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J’ai entendu parler de Pedobear, soit l’ours pédophile, via un usager de Twitter. À la base, pour tomber dans un langage spécialisé, c’est un mème (qui pullule sur le web) : « un élément culturel reconnaissable (par exemple : un concept, une habitude, une information, un phénomène, une attitude, etc.), répliqué et transmis par l’imitation du comportement d’un individu par d’autres individus. » (Source : Wikipédia.)
Et la photo qui chapeaute ce billet, je l’ai trouvé sur un site (Encyclopædia Dramatica : un wiki ironique se spécialisant dans les mèmes et autres phénomènes Internet) qui explique qu’il provient originalement du Japon, mais qu’il est maintenant principalement une des mascottes du forum et site d’images 4chan (la version états-unienne du japonais 2channel, où il est né).
Je voulais comprendre, et je suis tombé sur une explication en langue française :
J’ai beau être un nouveau père, je dois avouer que j’ai bien ri en voyant l’image qui suit, trouvée sur un site consacré à cet ours :
Mais bon, en même temps, je ne peux pas m’empêcher de voir où et pourquoi certains seront outrés par tout ça. Par contre, entre le statut de tabou et celui qui frôle la banalisation, on doit se demander, au bout du compte, qu’est-ce qui sert le mieux les enfants?
La seconde image me fait rire; elle se rapproche des nombreuses blagues sur les curés qui circulent en Occident. La première ne me fait pas rire. Elle me fait penser à cette publicité controversée de la Fondation des maladies mentales dans laquelle, pour représenté les coûts humains des maladies, la mère de famille se faisait enlevée en plein repas familial…
Désolé, mais moi, je ne suis pas capable de trouver cela drôle. La pédophilie est un phénomène aux conséquences beaucoup trop graves pour que cela puisse faire l’objet de quelque forme d’humour que ce soit.
En faire quelque chose de comique, c’est banaliser la chose. Parlez-en à des gens qui ont été abusés ou dont les enfants ont été abusés pour voir si eux trouvent cela drôle.
Qu’on en parle plutôt que de cacher la chose, d’accord, qu’on en fasse un sujet de blague, c’est d’un extrême mauvais goût, et c’est montrer un singulier manque de jugement.
Je crois que tant que l’on est conscients de l’horreur réelle de la pédophilie, Pedobear peut être une image très drôle. C’est un humour noir, mais il sensibilise sur l’hypersexualisation chez les adolescentes dans plusieurs cas… Quand vous voyez des photos d’une fille de 15 ans et qu’il y a « Pedobear’s seal of approval » deçu, au moins on rit et on se dit que ça va peut-être allumer dans la tête de quelques jeunes que le comportement n’est pas bien.
D’ailleurs, j’en ai deux autres belles images pour toi, Renart. Comme c’est de l’humour noir, voilà les portrait les plus GRIM de Pedobear (bien entendu, je fais référence aux importants liens d’amitié entre cet ours sympathique et Michael Jackson)!
Je ne connaissais pas le « Pedobear » mais ça me semble un phénomène fort divertissant. L’humour est souvent un excellent moyen de véhiculer un message, beaucoup plus qu’en incitant au traumatisme ou en essayant de choquer. Je pense, entre autre, à ces publicités d’accidents industriels ou de types saouls qui frappent de jeunes filles innocentes. Ça frappe dur, certes, et le message passe efficacement mais je trouve que c’est beaucoup plus ciblé. J’aime la dérision sarcastique en général et « Pedobear » semble être un excellent porte-parole de cette technique. Le plus difficile, dans ce genre de pratique, c’est de bien doser. Il est aisé de succomber à l’abus, à l’image trop explicite et un seul faux pas peut sonner le glas d’une réputation durement acquise.
«Par contre, entre le statut de tabou et celui qui frôle la banalisation, on doit se demander, au bout du compte, qu’est-ce qui sert le mieux les enfants?»
Huh… mettre les pédos à l’asile et dire aux enfants que c’est là qu’ils vont. Puis si le monstre a enlevé la vie à un (ou plusieurs) jeune, placer ce monstre dans une cellule commune en prison.
Pas besoin d’une mascotte merdique.
Gradlon,
concernant la première image, je pense que ça ne doit pas avoir de lien avec Pedobear, à la base. Genre une scène croquée sur le vif qui donne cette impression. Mais bon, en même temps, on espère que ce soit une mise en scène pour montrer aux enfants les dangers avec l’aide d’une mascotte.
Enkidu,
« En faire quelque chose de comique, c’est banaliser la chose. »
es-tu certain à 100% que ça donne ce résultat? Parce que j’ai beau rire, je n’en demeure pas moins radicalement contre. Ces connards existent, c’est une réalité. Plus on va en parler, de quelques manières que ce soit, plus ils seront pointés du doigt. Et on va espérer ainsi que plus d’enfants et de parents réussiront à se sortir à temps de leurs filets.
Manx,
ha ha! J’avais vu la deuxième. Je ris, mais en même temps je trouve dommage qu’on associe MJ avec la pédophilie, surtout dans le cas où il serait vraiment non coupable, en fin de compte.
DarK Rémi oF DooM,
juste sur la page que je cite dans mon billet, il y a un GIF animé qui me semble dépasser les bornes, même si dans le fond c’est très centré sur la culture manga, culture populaire au Japon, culture « underground » ici.
Frankie,
comme si on ne voulait pas tous que tous les pédophiles se retrouvent à l’asile, ou n’importe où loin de nos enfants!
Personnellement, je trouve que ça banalise le phénomène. Peut-être pas chez toi parce que tu es un chic type, mais chez d’autres?
La vraie question qu’il faut se poser, c’est comment se sentent des gens qui ont été abusés devant ce genre d’humour. À ça, je ne peux que spéculer.
Enkidu,
parce qu’à ce compte-là, presque toutes les blagues peuvent blesser quelqu’un. Il resterait les blagues à la Reader Digest…
Je suppose que tu trouves les jokes racistes drôles? Pas moi. Rire au dépend d’une autre personne, ce n’est pas une forme d’humour très élevée…
En plus, dans le cas des personnes qui ont été abusées, comme elles sont déjà des victimes, il me semble qu’on pourrait se garder une petite gêne… On parle pas d’une blague à l’égard de quelqu’un qui est solide sur ses pattes, dans bien des cas, ce sont des personnes qui sont fragiles. Si elles veulent faire des blagues là-dessus, c’est une chose, que nous le fassions, c’en est une autre.
Enkidu,
« Je suppose que tu trouves les jokes racistes drôles? »
bon, on a l’accusation facile…
Si je prends l’exemple d’un noir qui fait une bonne blague sur les noirs, je peux effectivement dire que j’ai au moins ri à une blague raciste : « les jokes racistes », c’est un peu trop large.
Mais ton commentaire m’aide à pointer quelque chose : les blagues avec Pedobear, c’est rire des pédophiles et non de leurs victimes. Je pensais que c’était évident.
Justement, il y a des blagues qui devraient être faites seulement par certains (des jokes de juifs par des juifs, de noirs par des noirs, etc.), autrement, c’est pas mal limite. On a le droit d’en rire si cette condition est respectée (IMHO).
Contrairement aux blagues concernant un groupe ethnique, on a affaire ici à des blagues touchant un protagoniste d’une « relation » qui implique une autre personne, involontairement dans ce cas-ci. Personnellement, je trouve qu’on devrait se garder une petite gêne à cause de cela, surtout que cette blague donne lieu à des images carrément dérangeantes.
Mais bon, je ne préconise pas une police de l’humour, j’exprime simplement mon opinion (et je n’ai jamais pensé que tu étais raciste, en passant, je répondais simplement à ton argument qu’on ne pourrait rire de rien s’il y avait des limites)…
S’il y a un domaine où tout est question de subjectivité, c’est bien l’humour…
j’adore l’humour gras, la décapitation des rires au beau milieu de la fête foraine. C’est comme de la couenne humaine qui passe dans le tordeur du bonheur et qui splash son élan de joie jusque dans nos moindres traits. Quelques tripes qui pendouillent, de la vomissure artistique qui pulsent des corps animés; tout sauf l’osti crépuscule bcbg des matantes mortes la plotte cousue.
J’exagère à peine, j’aime qu’on me dévore la bedaine d’une émotion plus gore et plus gluante qu’une chenille emprisonnée dans sa métamorphose.