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J’ai trouvé ça sur le blogue de David Corleone. Son billet, « René Lévesque a tout gâché », et les commentaires sont à lire, enfin, je vous y invite.
J’ai eu un malaise à regarder les artistes francophones s’exprimer en bégayant, comme si une brique allait leur tomber sur la tête, et les artistes anglos prouver qu’ils n’ont pas une connaissance assez bonne du français pour exprimer leurs points dans cette langue.
Certains me diront que je suis intolérant, mais je m’en fous. Le français comme langue usuelle commune est ce qui me tient le plus à coeur. Il n’y a rien là-dedans de nationaliste, ni d’extrémiste, ni rien. Ce n’est qu’une question de respect. La base, quoi.
Et ce n’est pas en disant que ce n’est pas grave que ça va s’améliorer.
La Saint-Jean n’a pas été changée. Elle a été substituée par une fête civique.
La Saint-Jean est la fête des Québécois (Canadiens français), tandis que la nouvelle fête est c’elle du Québec (territoire et état).
L’idée du PQ était d’éliminer l’identité ethnique des Québécois pour ne réservé l’identité qu’à l’État. Tout comme le fait le fédédral.
Mais pendant qu’il renie l’ethnicité des Québécois, il reconnaît les communautés ethniques immigrantes. Tout comme le fédéral.
Les jeunes Québécois ont été endoctrinés à cette idéologie dans les écoles et ce vidéo montre comment ils se laissent mépriser, inconscients qu’ils sont, par ce « montrealer » anglais.
Je penses pas que ça va te rassurer, mais malgré le statut « unique » du Québec, ce phénomène de « non apprentissage de la langue de la place » est présent un peu partout.
J’ai une connaissance extrêmement limitée du Suédois, que je tente d’apprendre goute à goute depuis des années.
En parlant avec une correspondante suédoise sur internet, elle m’a dit que mon suédois, bien que défectueux au niveau syntaxique et grammatical, et enrichi que d’une 50aine de mots, était supérieur à celui de bien des immigrants qui habitaient sa ville depuis plus de 10 ans.
Je l’ai remerciée pour le compliment, mais j’étais complètement choqué…
« L’idée du PQ était d’éliminer l’identité ethnique des Québécois pour ne réservé l’identité qu’à l’État. Tout comme le fait le fédédral. »
N’importe quoi !
N’empeche que c’est le barbu anglophone unilingue qui resume mieux l’affaire : quand on sort du Quebec, on est comme plus dans le meme pays. Un jour le petit peuple va comprendre qu’il forme une nation distincte et ce que ca veut dire. En attendant, continuons à manger des petits pains.
Et pour ceux qui pensent les souverainistes nationalistes : demandez-leur si ils sont pour une confederation comprenant le canada et le Quebec independant, deux pays souverain unis dans une federation (et pourquoi pas avec les USA et le mexique). La grande majorité vont vous repondre que ca leur convient, ce qui n’est pourtant pas dans les visions des nationalistes, il suffit de voir en europe le choix des mouvements nationalistes des differents pays.
Un jour les gens arreteront d’ecouter et de croire les discours mensonges, diffamateurs et de peurs des ultra-nationalistes canadiens. Y a rien de plus federaliste qu’un souverainiste quand on y regarde bien… mais on parle là d’une vraie federation juste et equitable. Pas d’une où le Quebec representant 23% de la population et un peuple distinct n’aurait qu’un dixieme du pouvoir lorsqu’il presente sa petite et unique voix au conseil de la federation, la bonne idee de james charest, conseil dans lequel nous ne sommes qu’une province parmis tant d’autres, sans aucune autre reconnaissance !
En tout cas, j’ai hate de voir le 1er juillet pour constater d’un ocean à l’autre l’absence du drapeau de la nation cofondatrice de ce plusse beau pays ! Je pensais qu’en fetant le canada on aurait du y parler de ces deux peuples fondateur non ?
Renart a dit : « J’ai eu un malaise à regarder les artistes francophones s’exprimer en bégayant, comme si une brique allait leur tomber sur la tête, et les artistes anglos prouver qu’ils n’ont pas une connaissance assez bonne du français pour exprimer leurs points dans cette langue. »
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Il y a eu diverses raisons de ressentir un malaise, tout au long de cette polémique.
Le français comme langue usuelle commune me tient aussi très à coeur. À ce titre, comme bien d’autres, le mieux que je puisse faire c’est de communiquer en français, créer en français, tenir à bout de bras un magazine internet en français, m’adresser à la jeunesse Québécoise en français, etc, etc. Bref, faire vivre cette langue.
En regardant ce vidéo, dont je suis l’auteur, on peut certes porter quelques jugements, et même être déçus de constater que certains de nos concitoyens ne sont pas à l’aise en français, pour diverses raison.
Face à cette constatation, une question : Que s’est-il passé?
Un vécu humain est quelque chose de vaste et complexe. Certains n’ont pas appris le français parce qu’ils n,en ont pas eu l’occasion, d’autres par manque d’intérêt, d’autres parce que le besoin de le faire n’était pas assez significatif, d’autres par incapacité, ça demeure possible… D’autres encore, peut-être, par refus politique.
L’erreur ici, et je ne dis pas que tu tombes dedans Renart, ce serait de conclure au mépris de la culture Québécoise de la part de ces concitoyens.
Le problème est le suivant : Comment se fait-il que nous n’ayons pas été capable de rallier ces concitoyens à notre projet social, notamment en ce qui concerne la francophonie?
Certes, la réponse évidente pourrait être : parce qu’il est tout à fait possible d’être un citoyen à part entière, ici bas, en parlant uniquement anglais. C’est sans doute vrai.
Cela dit, avons-nous, socialement, favorisé la création de lieux de rencontres et d’échanges de tous les citoyens…? Avons-nous tenté d’inclure les anglophones dans notre nation?… Se peut-il que ces citoyens anglophones se soient sentis exclus, depuis les 30 dernières années (une génération), de notre projet social?
Il me semble qu’à méditer ces questions, nous devons reconnaître que, pour une raison ou une autre, nous n’avons pas été aptes à présenter le projet d’une nation francophone de manière très attrayante pour ces concitoyens.
Ça veut dire quoi? Ça veut dire qu’il faut se cracher dans les mains et continuer en se remettant en question. Ce travail est déjà entrepris par une vaste majorité de travailleurs culturels, qui construisent désormais des ponts entre les deux solitudes.
Il faut juste continuer. C’est la suite logique des 30 dernières années. Je constate pour ma part, pour ce que ça vaut, que de nombreux anglophones ont le désir, par exemple, de lire le BangBang, de comprendre ce qui s’y passe, parce qu’ils se sentent concernés. Ils ont l’impression que s’ils ne le font pas, ils manquent quelque chose de bien pour eux.
C’est dans cette direction, il me semble, qu’il faut avancer.
Mon cinq cenne.
S.
Plutôt très déçu d’entendre le gars de Malajube reprendre le mot « fascisme » même si c’est précédé de « un peu » et le barbu de Lake of Stew dire, en anglais bien sûr, que « si on était vraiment ouvert, il n’y aurait pas eu de controverse » même s’il se dit très attaché au Québec. Assez savoureux de l’entendre affirmer que la Société Saint-Jean-Baptiste est passé.
On interroge ici des groupes alternatifs de Montréal habitués de collaborer ensemble au-delà de la langue, habitués aussi à des foules en bonne partie anglophones. Tout ce qu’ils veulent, c’est être vus et entendus par le plus de gens possibles. Ils veulent se mettre le moins de gens à dos, séduire tout le monde avec leur art, pas faire de la politique. Je suis d’avis que tout est politique, mais bon… je les comprends un peu de marcher sur des oeufs.
J’ai manqué les deux groupes anglophones, mais selon une amie arrivée plus tôt, il parait que Bloodshot Bill a chanté une chanson en français et ne s’est pas fait huer. Et selon une autre source lue hier, il a chanté en bonne partie en onomatopées. Ni en français, ni en anglais, donc. Bravo pour cette présence d’esprit!
«Y a rien de plus federaliste qu’un souverainiste quand on y regarde bien»
Huh, je ne sais pas où tu les prends «tes souverainistes», mais disons que ceux que je connais (en région essentiellement + ville de Québec), un : ils ne veulent rien savoir de la mondialisation et de la ZLÉA, deux : ils dénoncent férocement la non-intégration des nouveaux arrivés, trois : seulement le français devrait être parlé partout à l’intérieur de nos frontières, quatre : ils sont beaucoup plus Républicains (république) que Fédéralistes, dans le sens purement politique.
Alors, une fois de plus, tu as tenté de donner une fausse image des forces souverainistes québécoises, comme s’il y’avait chez-toi un désir intrinsèque de vouloir nous défigurer pour quelconques desseins encore mystérieux à venir jusqu’à aujourd’hui …
P.S : À la fête du Cadenas, un beau feu de camp avec les articles de propagande que notre bon gouvernement fédéral implantera au Québec pour montrer qu’il «tient à nous» … quelqu’un est partant ?
P.S.S : Ou peut-être, une «contre-marche», dans le sens inverse de la marche usuelle pro-canachienne, avec nos drapeaux patriotes et nos slogans pro-indépendance.
C’est vrai, mais le contexte en Suède n’est pas le même qu’au Québec.
La Suède n’est pas « collée » à un pays (continent!) majoritaire anglophone et non plus une « province » d’un tel pays.
Ensuite, les immigrants se concentrent dans les capitales (économiques).
Or, la grande région de Montréal contient près de 50% de la population du Québec dont 33% de ces 50% ne parlent pas français. Tandis que la grande région de Stockholm ne contient que 21% de la population de la Suède dont 28% sont de souche immigrante ou immigrants. De ces 28%, il n’y a pas d’études sur combien ne parlent pas le suédois, mais le résultat est certainement bien plus bas que celui à Montréal.
En Suède, presque tous les suédois sont bilingues (suédois-anglais). Leur contexte leur permet.
Pas le nôtre.
M. Reblochon,
« N’importe-quoi! », c’est un peu trop court comme argument.
« En Suède, presque tous les suédois sont bilingues (suédois-anglais). Leur contexte leur permet. »
Foutaises! Bien sûr que les Québécois sont dans un contexte qui permet le bilinguisme.
Perso, j’ai été hier voir la Fête Nationale du Québec au parc Maisonneuve, accompagné par 3 jolies cavalières: l’une est Québécoise anglophone (et elle parle le Français), l’autre est une amie touriste venue de France et la dernière est une étudiante de McGill qui vient de Hong-Kong et est en train de suivre des cours d’initiation au Français. On a tous trippé sur le show. Il faudrait aussi que vous voyiez de quoi avait l’air la fête de Beaconsfield, en plein West Island, pour la St-Jean.
Le message que je vois dans ce vidéo est que ces anglophones du Québec sont en train de nous dire: « C’est notre fête à nous aussi. On se sent plus Québécois que Canadiens et on veut célébrer avec vous. » C’est ce que je retiens de l’opinion de Bloodshot Bill, et ce que je vois de Richard Rigby, c’est qu’auparavant, la fête de la St-Jean n’était pas la fête de la francophonie, mais du Québec.
Je pense qu’ils ont raison, et que Rigby pourrait blâmer un peu les souverainistes, parce que c’est vrai qu’ils font partie de la nation Québécoise et qu’ils ont le droit de chanter en anglais. J’aurais aimé que Rigby parle en français; le message aurait mieux passé.
Je ne sais pas si vous vous rappelez de Ima, sur les plaines d’Abraham, qui avait chanté Baila devant la foule. Il y a une partie du refrain en espagnol et une partie en anglais: Under the moonlight! Elle avait changé ces paroles pour: « Sous la lune pleine ». J’avais senti un gros malaise en entendant ça, et elle-même avait l’air un peu embarassée. On n’avait pas changé la partie espagnole de son refrain, mais seulement sa partie anglaise. De plus, sa chanson avait été un gros hit pendant l’année.
Un autre exemple: Florence K. a joué en espagnol mercredi. Je ne vois pas de plaintes à l’horizon. J’ai hâte que l’on soit prêt à entendre une toune ou deux en anglais dans un festival de la St-Jean. On en est rendus au moment où c’est ça que ça prend pour représenter vraiment la nation Québécoise. On n’est pas menacés par l’anglais, mais on est effectivement terrorisés de l’entendre le 24 juin. En attendant, les anglophones du Québec, habitués comme nous à entendre les Québécois chanter en anglais et en français, vont finir par se demander si la St-Jean n’est pas la fête du fait français en Amérique, et non la fête des Québécois en Amérique. Notre attitude va les pousser à se sentir exclus, et ça je ne suis pas d’accord avec cela.
« Il faudrait aussi que vous voyiez de quoi avait l’air la fête de Beaconsfield, en plein West Island, pour la St-Jean. »(Manx)
Ce n’est pas CTV-Montreal qui va me le montrer.
« c’est qu’auparavant, la fête de la St-Jean n’était pas la fête de la francophonie, mais du Québec. »(Manx)
Vous avez pris vos cours d’histoire à Beaconsfield ?
Vu l’enorme connerie que j’ai lue, je ne pensais pas etre obligé de m’etendre plus là-dessus. Preter de telles pensées au PQ est ne rien connaitre de ce parti, ni de ses militants, ni de ses dirigeants, ses elites, sa cheffe, ou quoi que ce soit d’autre. On peut en dire des choses sur le PQ, parti chefivore, pyramidale, dont la tete est bien malade, parti n’etant plus reellement democratique, avec un executif national rempli de beni-ouioui, un president de parti remuant la queue au premier claquement de doigt de la cheffe, etc… mais pretendre qu’il aurait eu l’intention d’éliminer l’identité ethnique des Quebecois, pure foutaise !
Tu sais, y a rien de plus republicains qu’un Francais à la base et pourtant la grande majorité sont federalistes ! Donc n’importe quoi ! Je suis republicain et je ne vois pas l’incoherence avec l’acceptation de former une union economique et autre avec d’autres pays au sein d’une confederation. On reproduirait l’alliance europeenne en amerique du nord, ca m’irait tres bien et tous les souverainistes que je frequente, tant au PQ, que chez QS ou meme chez des gens comme les amis de Bourgeois, ne sont pas contre que le Quebec libre et independant rejoigne comme pays libre et indepedant une federation economique.
Ca represente d’ailleurs la plus grosse part de l’electorat souverainiste du QUebec. Apres, c’est sur il y a toujours une poignee de fanatique qui revent d’un quebec francophone blanc et chretien… desolé pour toi !
Et merde, encore les mêmes faux arguments!
Primo, l’espagnol ne menace pas le français au Québec, l’anglais, oui, depuis toujours et pour longtemps. Maintenant, nous pourrions débattre longtemps à savoir si l’anglais menace vraiment le français, mais je laisserai un sondage parler : http://www.ledevoir.com/2009/06/22/256166.html
Secundo, ce n’est pas une question de « droit de chanter en anglais ». Ce n’est pas une question de droit, mais de symboles. La langue anglaise et les produits culturels anglo-saxons font partie de notre vie de tous les jours, qu’on le veuille ou non, et encore plus à Montréal, alors souligner le caractère essentiellement francophone de notre nation une journée par année est primordial. Ça ne se fait pas au détriment de pauvres anglophones brimés dans leurs droits. Nanette Workman et Jim Corcoran ont toujours été bien accueillis et grandement aimés des Québécois malgré qu’ils soient d’origine américaine. Pourquoi? Parce qu’ils ne se faisaient pas prier pour chanter en français, eux. Au contraire.
Tertio, le show en question ne s’appelait pas « L’autre fête nationale », mais bien « L’autre Saint-Jean ». Les Québécois, du temps qu’ils se considéraient eux-mêmes des Canadiens-français se sont approprié cette fête de la Saint-Jean, après la révolte des Patriotes, il y a 175 ans. Dans ce qui reste du Canada-français en dehors du Québec, on fête encore la Saint-Jean et ce qu’on y fête, c’est le fait français. Encore plus proches de l’assimilation que nous, ils doivent cependant, depuis quelques années seulement, recourir à des artistes anglophones et accepter qu’on puisse la fêter en anglais, sinon il n’y aurait plus grand monde à leur fête. Personnellement, je n’appelle pas ça un exemple à suivre.
Quatro, le barbu disait que la Fête de la Saint-Jean n’était pas fêtée que par les francophones dans le temps de sa grand-mère. D’abord ça prouve le point précédent à l’effet que la Saint-Jean est historiquement devenue ici la fête du fait français en Amérique, que ce soit récemment, comme semblent le croire sa grand-mère et lui, ou depuis plus longtemps, comme tous les Québécois qui connaissent leur histoire un tant soit peu le savent. Presque tout le monde s’est fait expliquer cette semaine que la Saint-Jean était fêtée partout dans le monde, notamment pour souligner l’arrivée du solstice d’été. Alors, oui, on a compris que plusieurs personnes pouvaient fêter la Saint-Jean pour leurs raisons. Comme je peux aller fêter la Sainte-Patrick juste pour le fun. Alors, quand bien même il y aurait plein de gens qui fêtaient la Saint-Jean en ignorant totalement le fait français il y a 50 ans, quand bien même à l’autre bout du monde on y fêterait le solstice, on s’en contrecrisse. La question est de savoir ce que nous nous fêtons. Nous fêtons le fait français en même temps que notre nation et ce depuis 175 ans car le français est le coeur de notre nation, pas un épiphénomène. Et ce n’est pas anodin : ça ne signifie pas que nous sommes des gens refermés sur nous-mêmes, mais plutôt le contraire car la langue française demeure à peu près le seul facteur qui nous réunit toujours, maintenant que celui de la religion est disparu. Pouvoir parler en français est à peu près la seule condition que même les plus nationalistes des Québécois avancent dans leur projet de citoyenneté québécoise. Alors qu’on nous lâche avec l’intolérance, le fascisme et toutes ces merdes culpabilisantes! Christ, c’est rendu qu’on se fait dire par des unilingues anglophones ce qu’est ou devrait être notre propre fête nationale!?
Tiens donc. Ça, c’est de la belle provocation.
Non, j’ai été élevé dans Hochelaga-Maisonneuve toute ma jeunesse et j’habite à Ste-Anne-de-Bellevue pour mes études universitaires. Mais je te confirme ça ti suite: la St-Jean est la fête nationale du Québec. Pas du Québec français, non, mais du Québec en général. On a souhaité une heureuse St-Jean en français, en grec, en espagnol, en italien et en anglais hier, au parc Maisonneuve. Les Québécois anglophones se sentent plus Québécois que Canadiens, un pas de géant comparé à ce qu’ils sentaient pour nous dans les années ’70. De quel droit peut-on leur reprocher (voire refuser) de chanter dans leur langue durant la fête de ce qu’ils considèrent comme leur nation? C’est quoi, on a peur de l’anglais? Pas moi, tant que l’on propage l’importance d’apprendre le français et que les anglophones le comprennent (ce qu’ils font pour la grande majorité, d’ailleurs).
Un unilingue anglophone au Québec, ça existe, mais c’est une espèce menacée qui se presse de disparaître, d’abord et avant tout. Comme je disais, si Rigby avait parlé en français, le message aurait beaucoup mieux passé simplement par la symbolique.
Deuxièmement, la St-Jean est traditionnellement la fête catholique qui servait d’excuse aux barbares pour fêter le solstice d’été et faire croire qu’ils célébraient la naissance de Jean, le baptiste. Ça on est d’accord. Mais au Québec, et je ne sais pas pour toi, mais moi, ça m’a toujours semblé être la fête des Québécois.
Troisièmement, si on parle justement du fait que l’espagnol est tolérable dans la célébration française de la St-Jean, mais pas l’anglais, c’est justement là que je trouve que ça fait mal. L’espagnol ne nous menace pas, mais interdire l’anglais dans les fêtes reconnaît donc que la langue anglaise est une menace pour le fait français au Québec. Sérieusement, moi je la gobe pas, cette histoire, mais les sondages disent que ça passe bien dans l’idée des gens. Tu as raison. Mais ça donne l’illusion, et tu devras être d’accord avec moi, que l’on s’oppose à l’usage de l’anglais à la St-Jean uniquement parce que c’est anglais. Les Québécois qui ont appris le français, mais qui sont nés dans un milieu anglophone, ils doivent se sentir comment en voyant ça?
Parce que je dois t’avouer qu’ils ont été assez nombreux à venir à la St-Jean au parc Maisonneuve (mon bus pour rentrer dans l’ouest était plein à minuit) et qu’ils sont fiers d’être Québécois. Je ne te parle pas de fascisme, pas de culpabilisation. Ce que je dis, au contraire, c’est que ces gens sont de milieux anglophones, qu’ils se sentent Québécois et qu’ils aimeraient entendre des tounes anglaises à la St-Jean. Break a leg, je suis d’accord avec eux si le raisonnement se limite à ça et s’ils comprennent que la majorité de la programmation demeure francophone.
Simon,
merci d’avoir pris le temps de venir commenter.
« L’erreur ici, et je ne dis pas que tu tombes dedans Renart, ce serait de conclure au mépris de la culture Québécoise de la part de ces concitoyens. »
Non, en effet, je n’y tombe pas.
« il est tout à fait possible d’être un citoyen à part entière, ici bas, en parlant uniquement anglais. C’est sans doute vrai. »
Et dans ma critique, je pointe bien plus les francophones qui voient seulement leurs échanges avec les anglophones comme une manière de parfaire leur anglais… J’en connais plein. C’est en parlant français qu’on l’apprend.
En tout cas, lâchez pas le bon travail!
Je viens d’enlever l’opportunité de répondre directement aux commentaires. C’est trop mélangeant à mon goût. Ce n’est pas clair quand tu veux répondre à quelqu’un qui a déjà reçu une réponse, tu apparais en deuxième, ce qui donne l’impression que tu réponds à la réponse et non au commentaire de base. Et puis ce n’est pas tout le monde qui l’utilise, d’autant plus mélangeant…
Dorénavant, il faut indiquer à qui on s’adresse et surtout citer les bouts de commentaires auxquels on se réfère. Merci.
Je ne suis pas un amateur de ce perdant de René Lévesque (il y aurait dû y avoir un référendum en 1977!), mais s’il y en a un qui était très tolérant à l’endroit des anglophones, c’était bien lui!
Personnellement, je ne connais pas un Quebecois qui reverait de voir disparaitre la communauté anglophone de ce coin du monde. C’est une richesse de notre pays, des gens qui ont bati le Quebec avec nous, ils font partie de notre histoire et on espere de tout coeur qu’ils resteront avec nous pour batir un des plus beaux pays du monde … quand on aura remercié le ROC.
Ouais, c’est ça, tu me réfères tes chums du CUL-S … où la souveraineté du Québec est leur 26e priorité, soit après la Grande Collectivisation de nos ressources et la distribution de Super Nintendos™ à tous les enfants du Québec.
Le cœur du mouvement indépendantiste est en région, où les gens sont le plus enracinés à leur pays. D’ailleurs, ces souverainistes sont beaucoup plus autarciques que tu le penses. Mais ça, tu ne le comprendras jamais, car tu n’oses même pas aller en région, et voir le vrai visage de notre patrie. Continue à te fier juste à ce que tu entends et vois sur ta petite île brouillée, et un jour, ton erreur te sautera en pleine face.
C’est là qu’on voit que Mourrial, pour les forces souverainistes, est vraiment un endroit de toilettes publiques (pour ne pas fâcher Pascal).
@ Frankie
C’est vrai que la population de la grande région de Montréal, (environ 4 000 000 de personnes) ne représente pas du tout la population québécoise, voyons donc!
C’est drôle pourtant, la Beauce, une région, pas vraiment indépendantiste, c’est pas fort fort dans Bellechasse non plus. Si on regarde la carte des résultats de 1995, il y a bien des régions qui ont voté non… Je suppose que ce ne sont pas des gens véritablement enracinés dans leur pays… Les beaucerons, notoirement, n’ont aucune fierté régionale. (Beaucerons, ne vous énervez pas, je fais de l’ironie!)
«Si on regarde la carte des résultats de 1995, il y a bien des régions qui ont voté non»
Tu te dis un homme de science, un homme s’appuyant sur les statistiques, alors, je te montre ce tableau : http://www.pum.umontreal.ca/apqc/95_96/drouilly/tbl11.gif
On décrit ici le vote francophone (mais que l’on peut appeler vote de souche, surtout en dehors de l’île de Mourrial) région par région. À part de l’Outaouais (région accotée sur l’Ontario, donc, passablement influencée par une certaine proximité (Hull/Gatineau)), dans TOUTES les autres régions administratives québécoises, le vote de souche a été pour le OUI, d’une façon très nette à part ça.
Refaisons le calcul pour bien démontrer mon point :
En 1995, 82,3% des Québécois étaient francophones, donc, au moins 80% de de souches.
60,0% de ce 82,3% ont voté OUI : donc, (82,3 x 60%) = 49.38% au net. Arrondi, ça fait 49.4%.
Le résultat accumulé pour le OUI est 49.4% de la population totale (3e colonne).
Donc, sur le 17,7% d’ÉTRANGERS qui reste, environ ZÉRO ou pas loin de ça, ont voté OUI.
Et ce 17,7% de la population totale est située où essentiellement ? MOURRIAL !!!
Donc, ce que notre premier ministre a dit le soir de la défaite est totalement VRAI.
Le vote ethnique a tué notre projet, notre rêve … et le tuera à nouveau au prochain référendum, car ils seront 400 000 de plus qu’en 1995, un nombre disproportionné en comparaison de notre croissance moyenne des naissances.
Donc si je comprends bien ce que tu dis, Frankie, la raison pour laquelle le Québec n’est pas souverrain, c’est que les souverainistes n’ont pas su convaincre les non-Québécois de souche de voter OUI. Et ce qu’on voit dans cette vidéo, c’est que ces gens se sentent plus Québécois que Canadiens malgré tout.
Il faudra le tenir en compte au prochain référendum, et c’est une morale fort importante pour n’importe quel souverainiste, région ou pas: même avec 60% des Québécois de souche, on n’obtiendra pas la majorité à un référendum si on ne convainc pas Mourrial et les étrangers qui y habitent de voter en faveur du OUI. Moi aussi, je veux voir les Québécois anglophones embarquer dans un projet de pays Québécois si ça les intéresse. Ils le savent eux aussi que quand ils vont à Toronto, ils ne sont pas dans le même pays.
@ Frankie
Content de voir que tu me réponds encore! 😉
Homme de science, oui, mais pas de toutes les sciences. Je serais prétentieux de prétendre le contraire.
Cela dit, ton Drouilly ne donne les résultats que par région administrative. Si tu regarde plus en détail :
http://www.electionsquebec.qc.ca/fr/tableaux/Referendum_1995_8481.asp
Tu peux voir qu’il y a plusieurs régions notoirement francophones qui ont quand même voté non.
C’était principalement ce que je voulais montrer. Parce que c’est beau tout mettre le dos sur les anglophones et allophones, mais il y avait aussi des francophones qui désiraient demeurer au Canada.
Je sais bien que les anglos et allophones ont peu voté pour le oui en 1995 (j’étais alors scrutateur dans D’Arcy-McGee, j’ai pu le constater de près), mais pour moi, c’était surtout le signe de l’échec du PQ à leur passer le message, ce qui fut très bien illustré par le manque de de tact (et d’élégance) de Parizeau lors de son discours de défaite. Moi qui était indépendantiste convaincu à l’époque, il m’a fait honte, en plus de fournir aux fédéralistes EXACTEMENT ce dont ils avaient besoin pour dénigrer le mouvement.
Alors c’est simple, soit on devient un État totalitaire et on fait de l’épuration ethnique (vraiment pas mon option) pour s’assurer que le monde vote du bon bord après (et alors, se diront certains, pourquoi s’arrêter seulement aux « ethniques »? Pourquoi pas s’attaquer aux francophones qui sont des traitres, etc.?), soit on fait tout en notre pouvoir pour attirer les nouveaux québécois de notre bord. Si je ne me trompe, c’est l’option qu’a choisi le PQ.
Je suis d’accord avec toi Renart, c’était gênant de voir nos artistes incapables de se mouiller sur cette question.
Ah mais c’est parce qu’il faut pas politiser la St-Jean. Et il ne faut pas politiser le cinéma. Et il ne faut pas politiser la musique. Il ne faut pas politiser la politique un coup parti.
En bout de ligne, ça donne des gens incapables de se prononcer sur quoi que ce soit. Est-ce que ce serait le déclin tranquille de François Legault?
«Tu peux voir qu’il y a plusieurs régions notoirement francophones qui ont quand même voté non»
Tu ne peux pas nier que 60% des Québécois de souche ont voté OUI, peu importe si tu scrutes municipalité par municipalité, le grand résultat reste celui du 60% pour nous contre 0,06% pour les bloakes. 1000 fois moins, minimum.
«Parce que c’est beau tout mettre le dos sur les anglophones et allophones»
Tu ne peux également nier qu’ils furent la clé de Notre défaite.
D’ailleurs, tu parles que le gouvernement doit montrer le bon exemple pour leur bonne intégration. Un : ça fait au-dessus de dix ans que péquistes et libéraux les flattent dans le bon sens du poil, leur offrent un support incroyable, qu’il y’ait «Affirmative Action» pour eux (contre nous, naturellement) dans le domaine de l’emploi, que même l’ADQ est revenue sur ses positions traditionnelles en matière d’immigration, et malgré tout ça, «we are proud to be Canadians», «we only speak english and that’s it», te diront-ils.
Deux : sans vouloir trop paraître libertarien social, l’intégration est au-delà des pouvoirs publics. C’est une responsabilité personnelle du nouvel arrivant, qu’il trouve les moyens de s’informer convenablement sur l’endroit où il vit, la culture dominante, ses fondateurs, ses combats, etc. S’il n’est pas capable de le faire ou n’a pas la volonté de le faire, dans mon livre à «moé», il mérite de quitter le pays à la première heure.
D’ailleurs, une autre petite note sur le référendum de 95 : cette année-là et celle d’avant, c’est incroyable combien, tout à coup, le processus de naturalisation des immigrés est passé à la vitesse grand V. Le fédéral venait de jouer son joker à ce moment-là.
«Content de voir que tu me réponds encore!
Homme de science, oui, mais pas de toutes les sciences. Je serais prétentieux de prétendre le contraire.»
Experts dans toutes les sciences, c’est du rarement vu, alors, n’en sois pas dévalorisé. Que tu sois un schizophrène blogosphérique ou non, je me dis vu que nous faisons partie de la même espèce rare (et ici je ne parle pas de notre ethnicité), pourquoi pas garder le contact.
@Frankie
Oh, je suis d’accord avec toi, le vote autre que francophone a été dominé par le nom. Dans la circonscription où j’avais travaillé, j’avais deux gros votes pour le oui dans toues la boîte de scrutin.
Mais n’empêche, la Beauce, Bellechasse, ce ne sont pas de comtés qui me frappent par une présence anglophone, sauf erreur de ma part…
Tout à fait d’accord 😉
Bonne journée!
Si je comprends bien Enkidu, il aurait fallu qu’on accepte sans rien dire que les deux groupes unilingues anglophones jouent leur répertoire anglophone afin que les non-francophones se sentent plus interpellée par le projet souverainiste!?
À peu près personne n’a parlé de souveraineté lors des Saint-Jean de Montréal et de Québec! Tout ce que j’ai entendu, c’est Daniel Boucher sur les Plaines dire « J’sais ben que c’est le choix de chacun, mais j’peux pas me retenir : je suis souverainiste et j’en suis très fier ». On va convaincre les non-francophones alors qu’on n’ose même pas en parler entre francophones? Et pourquoi les allophones se sentiraient plus interpellés parce qu’on chante en anglais?
Comme l’a bien illustré Frankie, les anglophones et allophones ont quasi unanimement rejeté le OUI en 1995. Et malgré des décennies d’efforts tout à fait inclusifs faits auparavant, dans la directe lignée de ce que voulait et promouvait René Lévesque.
Le soir de sa défaite, Parizeau a dit la vérité, dure à entendre, pas belle pour les bien-pensants, mais la vérité. Le projet souverainiste, même s’il se veut inclusif, est le projet des descendants de Canadiens-français au Québec. Oui, les enfants d’immigrants, ces « enfants de la loi 101 » sont plus sympathiques à la cause souverainiste qu’il y a 30 ans. Mais on parle de quoi? 10, 15, 30% des jeunes? On est quand même loin des scores des francophones d’origine canadienne-française! C’est pas suffisant et ne le sera vraisemblablement jamais, malheureusement.
Ce sont les descendants de Canadiens-français qui résistent encore au projet souverainiste qu’on doit pointer du doigt et convaincre. Ce sont eux qui doivent devenir assez fiers et confiants Québécois pour se joindre aux autres et se lancer avec eux dans le projet de pays. Et à mon humble avis, ce n’est pas en fêtant la Saint-Jean en anglais et en s’excusant piteusement de vouloir en maintenir le caractère francophone qu’on va réussir! Encore moins en avalant les couleuvres des ceux qui sont trop heureux de sauter sur l’occasion pour encore dépeindre les souverainistes comme des racistes, des xénophobes et même des fascistes! Personne n’aime se faire traiter de raciste et de fasciste, ni être associés à eux, alors les chantres du fédéralisme réussissent à nous diviser, entre Québécois francophones et même entre nationalistes, le jour même de notre Fête nationale, fête devenue nationale en 1977 justement pour être plus inclusive!
Combien de Québécois ont eu honte de leurs compatriotes cette semaine? Trop. C’est ça qui est malheureux. On en est rendu à fêter sur les freins, à craindre les jugements des autres alors que nous savons très bien nous même que la Saint-Jean, malgré ses feux de joie, n’est pas une cérémonie du Ku Klux Klan! Tout le monde au Québec sait que l’anglais fait déjà partie de nos vies au quotidien. Combien vont écouter du Michael Jackson aujourd’hui, hein? The Pascal Picard Band, le Red Bull Crashed Ice ça vous dit quelque chose? Souhaiter ou même exiger qu’une seule journée par année, lors de la fête nationale d’une nation francophone, nos festivités se déroulent en français, sans anglais, ce n’est pas une preuve de repli sur soi, ce n’est pas une attitude de fermeture. Alors ne tombons pas dans le panneaux des bien-pensants qui veulent nous culpabiliser!
Le pire c’est que cette affaire n’aurait pas pris ces proportions si on n’avait pas retiré les groupes anglophones de la programmation avant de les y réintégrer. Quant à moi, avant que je n’entende les arguments d’une part et d’autre, je ne me serais probablement pas formalisé ni leur de leur présence, ni de leur retrait. Quoique l’histoire de la une du Voir soit éloquente à propos du recours à la provocation que certains envisageaient. Avec un titre comme « Les anglos vous souhaitent bonne St-Jean », j’aurais probablement tiqué, mais pas sûr que ça m’aurait empêché d’aller voir le show! Au contraire, comme j’aime Bloodshot Bill et que l’ensemble de la programmation m’intéressait, ça aurait eu l’effet que ça a eu: un bon coup de publicité.
Que faisons-nous dorénavant? Nous pourrions très bien fêter la Saint-Jean tout en célébrant la diversité, sans recourir à l’anglais! Les Québécois ne sont pas les seuls à voir leur culture traditionnelle directement menacée par le rouleau-compresseur de la culture populaire américaine! Nous ne serions certainement pas les seuls à apprécier cette journée sans anglais! N’y aurait-il pas moyen d’articuler cela, en attendant le vraie solution, pacifiste, c’est-à-dire la souveraineté du Québec? Parce que le jour où nous l’aurons notre pays, nous n’aurons plus cette peur au ventre. Nous risquons même de trouver ça cute des anglos unilingues qui jouent du bluegrass ou du vieux rock’n’roll.
« Les Québécois anglophones se sentent plus Québécois que Canadiens, un pas de géant comparé à ce qu’ils sentaient pour nous dans les années ‘70. »(Manx)
Ça c’est de la foutaise.
Les anglophones au Québec se disent « Montrealers ».
Enkidu, ce n’est pas parce que parizeau a donné aux federalistes (et surtout aux prattes de ce monde de bon canayens francais assimilés … qui avait pourtant voté oui parait-il) un sujet sur lequel tapé, que ce sujet etait forcement faux … ou honteux. Je ne vois pas quel honte tu as pu avoir de remarquer que les paroles de parizeau etaient juste et meme visionnaire. L’argent : le scandale d’option canada, les sommes versées par le ROC pour nous faire la guerre (d’apres Chretien et son bras droit), c’etait bien reel ! Il fallait le denoncer. Le vote ethnique : ce vote fanatique, ultra-nationaliste, haineux, meme si ce n’est pas forcement ou du moins completement de leur faute vu la desinformation de la propagande federaliste faisant passer les souverainistes pour des nazis revant d’un pays sans etranger non-blanc, non-francophone et non-chretien. Et tu sais que la grande majorité des souverainistes, parizeau en premier, ne sont pas raciste du tout. Le vote ethnique deuxieme partie : et que dire des dizaines de milliers de naturalisations faites à la va vite dans les groupes communautaires generalement hostiles aux Quebecois … si si, tu sais ces groupes ouvertement racistes envers la nation quebecoise et son peuple !
Alors avoir honte de quoi, des torchons qui ont ete ecrit sur ce sujet ?
Il est vrai qu’on a pas sur rejoindre les allophones. Mais ce n’est pas evident de contrer une politique negative et une propagande federale honteuse et diffamante, surtout quand tu sais que tous les papiers officiels ont la belle feuille d’erable rouge et que le message d’accueil et de propagande (que tu n’as pas du connaitre en tant que pure laine ? Moi c’etait lucienne robillard, et je peux te dire que son discours de bienvenu te filerait la nausée et que tu n’entenderas pas UNE SEULE FOIS le mot QUebec ou Quebecois dedans !) Il est vrai qu’on a encore moins su rejoindre les canadiens unilingue anglophone vivant au Quebec, parce que ce n’est rien que ca. Des gens qui ne reconaissent pas la nation quebecoise, ne me fait pas croire qu’ils peuvent pretendre y appartenir ! Des gens qui ne savent pas un mot de francais en ayant vecu toute leur vie ici, qui ne connaissent rien de notre culture, de nos vedettes et de nos elites ! De simples etrangers, des residents permanents. Et pourtant on joue le jeu de la democratie et de l’ouverture, on les traite comme des Quebecois à part entiere et on leur laisse le droit de vote. Comme en outaouais ou dans le west-island, tu sais ces canadiens de l’ontario qui ont fait passer leur maison de vacances pour leur residence principale le temps d’un vote ! J’etais dans ce coin. Toute la peine du monde pour faire retirer mon nom de la liste electorale en leur expliquant que je n’avais pas le droit de vote meme si je residais ici. Ils s’en foutaient dans le coin, une residence = un vote ! On s’en fait passé pas mal dans le west-island et en outaouias, et ce n’etait pas le PQ qui menait la danse.
Il est vrai que le 0.6% qui nous manquait on aurait du, comme disait parizeau, le recuperer chez les quebecois qui n’ont pas assez voté pour nous, comme à Quebec par exemple, la ville d’egocentrique qui n’a meme pas pu saisir l’importance de devenir une vraie capitale, une ville internationale avec tous les avantages d’etre la capitale d’un vrai pays, d’un peuple libre… enfin quand on voit ce qu’il vote aujourd’hui, on voit qu’ils n’ont toujours pas evolué ces gens, mentalité de village avec tout ce que ca comprend de pejoratif, ils doivent etre au niveau intellectuel des baucerons, si tu connais les gens qui sont capable de voter pour un minable comme Bernier parce que papa a ete quelqu’un d’important de la region, une belle gang de cosanguins !
Personnellement, le 0.6% je pense qu’on aurait pu l’avoir si les gens du BLOC avaient ete de vrais souverainistes, de vrais patriotes. Ils auraient du dire : Demain on vote pour avoir un pays, notre role ici est fini, mettez vos culottes et votez ce que vous voulez : un pays ou rester une sous-nation au sein du canada controlé par la nation canadienne !
Je peux te dire qu’on aurait bien facilement reveillé 1% d’indecis mous du derriere ou de peureux ayant voté NON pour s’assurer de garder le statu quo. Au lieu de ca les gens ce sont dit : je vote NON, de toute facon le Bloc est là pour me proteger.
C’est à mon avis là ou le BLOC a révélé toute la nuisance que ce parti apporte au Quebec. Le parti qui nous empeche de trancher, d’assumer, de prendre notre courage et nos responsabilité. Si ce n’etait pas donner des armes et de l’argent aux federalistes provinciaux en elisant un federaliste federal, je ne voterai pas bloc.
Parizeau a quand meme oublié un petit quelque chose. Il aurait pu dire aussi que c’etait à cause du vote des vieux. Et oui, les nouveaux arrivants ne sont pas les seuls personnes facilement influencables et facile à terroriser avec une propagande honteuse. Si les fraudeurs s’en prennent souvent aux personnes agées, c’est bien qu’il y a une raison. Raison que les federalistes ont tres bien comprise. Le discours du cheque de pension qu’ils vont perdre si le Quebec devient independant, le rappel qu’ils sont des canadiens-francais sans leur faire comprendre qu’en 2009 (et meme en 1995) ca veut simplement dire Quebecois et que ca n’a plus aucun rapport avec le ROC ! Trop facile et je peux te dire que dans les maisons de retraite (faut voir comment ca se passe dedans le jour des elections ; ils ont leur service d’ordre les fédés) il est impossible de passer un message constructif et positif en parlant de la souveraineté. Et jamais je ne m’abaisserai à tenir le discours de peurs et de propagande honteuse des federaliste.
Alors vois-tu, tu as honte du discours de parizeau, qui n’etait qu’un discours denoncant de vrais choses. Moi j’ai honte de la propagande utilisée dans le camp adverse. Quand je milite, je ne dis que des verités, du moins des choses que je crois vraies, auquelles je crois sincerement. Et avec le discours que je tiens, je ne peux pas me battre à arme egale pour faire changer les allophones qu’on menace de perdre leur statut de citoyen, ni les vieux qui vont perdre leur cheque de pension, ni les anglophones qui vont devoir tous parler francais dans un Quebec independant.
Et pourtant, quand je milite, je n’ai pas honte parce que je continue à etre integre, positif et constructif. Et jamais je n’aurais honte d’un discours certe pas tres malin (car on connait la malhonneteté des medias canadiens), mais dans le fond assez juste ! Surtout que Parizeau a declaré depuis qu’il s’etait un peu trompé puisque les nouvelles generations des enfants d’immigrés votent generalement dans la meme proportion que les autres Quebecois et que finalement, le vote ethnique n’etait pas si handicapant que cela, meme si il restait constant. Mais ca, les medias ne nous l’ont pas tartiné pendant 6 mois et James Charest oublie de nous le rappeler à chaque election ; il prefere mentir en rapportant de faux propos de parizeau devant landry pendant le debat des chefs … ce qu’aucun journaliste n’est allé denoncer le lendemain et pourtant ca s’appelle de la diffamation. Mais bon les federalistes ne sont pas à cela pret dans leur argumentaire.
Tu veux encore parler de honte ?
Un paté le matin au reveil, ca met de bonne humeur pour la journée.
Dis Endiku, internationaliste et les autres amis de montreal, ca vous dirait un barbecue un de ces quatres. Je ne mords pas, promis !
« Ça c’est de la foutaise.
Les anglophones au Québec se disent “Montrealers”. »
Ha bon, probablement parce qu’il n’existe pas de communauté anglophone dans les Eastern Townships et que les anglais ne sont présents qu’à Montréal?
Au contraire, les anglophones que je rencontre jour après jour dans le West Island ne se disent plus Montrealers. Probablement parce que je rencontre les plus jeunes (le monde de 20-25 ans), mais ceux-ci se disent bien Québécois. Certains ne se disent même pas « Quebecers », mais « Québécois ». Au fait, la dernière fois que j’ai entendu un anglophone se prétendre Canadian alors qu’il était né et habitait au Québec, c’est il y a un an.
Je suis d’accord pour dire que les crosses du Canada pour faire avaler aux nouvelles communautés avec un entonnoir dans la gueule que les souverainistes sont mauvais et que le Canada est le plus meilleur pays au monde, c’est de la grosse bullshitt. Mais un immigrant qui arrive dans sa communauté et qui voit que tous ceux comme lui votent NON et la majorité des gens qui votent OUI sont des Québécois de souche, ça a été leur plus grosse publicité. Ce que je dis, c’est qu’un référendum sur la souveraineté doit être gagné avec l’aval des communautés locales. Un immigrant qui arrive au Québec s’acclimate pendant les 3 premières années et a peu d’intérêts encore dans la politique, mais avec le temps, il faut lui permettre de comprendre, sans les opinions biaisées d’Option Canada, ce que c’est le Québec, ce qu’est le projet souverainiste afin qu’il puisse se faire une idée crédible de l’idée.
Sans quoi, le camp du NON commence avec un avantage d’environ 20% des votes garantis. Afin de gagner, il faut que les 80% des Québécois restants votent à 62.5% OUI pour avoir une faible majorité. Le deuxième problème est qu’il faut que les communautés locales se sentent interpellés, après un référendum gagnant, par le projet souverainiste.
Je ne dis pas que c’est facile. Je dis que c’est ce qui est nécessaire et que si on l’avait réussi en 1995, ça ne nous aurait pas gagné des votes à la poignée (même si c’est le peu que ça nous a pris pour perdre), mais ça nous aurait assuré une majorité stable et une victoire qui aurait été reconnue et respectée à travers le monde sans une gramme d’opposition. Même le Canada aurait du se fermer la trappe, si les immigrants Québécois (depuis plus de 3 ans) et la communauté anglophone avaient été convaincus et avaient voté dans une proportion appréciable en faveur de la souveraineté.
Tu oublies que la plupart des immigrants viennent ici pour trouver un monde meilleur pour eux. Bon nombre viennent de pays pas facile et quand on leur parle de prendre une option pouvant creer de la turbulence (et qui va meme surement en creer et c’est tant mieux), ben ils ne veulent tout simplement pas. Le statu quo leur convient bien, du moins à leur vision purement egocentrique et à court terme. Et bien des Quebecois pensent de meme. Va leur expliquer que ces decisions on devra les payer plus tard, que le statu quo est une fausse tranquilité qui va nous nuire dans le futur quand tous les pays emmergeants seront passés devant nous ! Les gens s’en foutent, les gens ne veulent pas de trouble et ne sont prets à aucun sacrifice, pas plus pour sauver le Quebec d’un immobilisme mortel economiquement, ni pour sauver l’environnement. Je parle de la majortié de l’electorat. Et nous ne sommes pas plus mauvais que les autres, c’est partout pareil. Il n’y a rien de plus con et ignorant qu’un electorat.
Non, je suis très bien au courant de la situation aussi. En fait, le monde est dans un état que l’on appelle souvent en termes scientifiques « l’entropie ». Ça veut dire que pour que quelque chose les fasse bouger, les pousse à agir et les pousse à travailler pour une cause, il faut un événement majeur qui les inspire. Au référendum de 1995, c’était l’accord du Lac Meech et son échec. En 1976, l’élection du premier gouvernement péquiste majoritaire (et solide, qui plus est) était du en partie à l’adoption de la Loi sur les mesures de guerre du Canada et à un écoeurement qui a suivi et a cru en importance. L’élection des gouvernements des Conserves aux élections des dernières années, c’est un ras-le-bol de l’ouest du Canada qui veut s’affirmer, combiné au scandale des commandites (ce qui a permis d’élire beaucoup plus de députés bloquistes, par le même occasion). En ce point, les gens ont raison lorsqu’ils parlent de la nécessité de « causer une crise » pour exiger un changement.
Mais de nature, les gens ont tendance à être immobiles politiquement et à chercher à construire leur piscine et acheter leur solarium. Je ne l’oublie pas, mais je souligne la nécessité de trouver les moyens les plus appropriés pour aussi rejoindre les populations qui ont immigré au Québec.
Alors les moyens :
– Une citoyenneté qui pourrait permettre enfin à tous les Quebecois (de toutes origines) de se reconnaitre et de s’indentifier à leur nation et leur peuple. Et en plus ca fait un papier officiel avec une fleur de lys bleue qui contrecarre un peu la feuille rouge. Futil me direz-vous ? Oui mais pour beaucoup de nouveaux Quebecois et meme certains pures laines colonisés, les papiers officiels est le premier argument pour adherer.
– Demontrer le manque d’ouverture d’Ottawa, non pas en creant des crises, mais simplement en faisant notre autonomie … ce qui va creer des crises par la faute du ROC qui ne voudra jamais ceder de nouveau pourvoir distinct au Quebec. Parce que les crises ont ne les crée pas, ce sont les federalistes qui les créent ! Faudrait remettre les pendules à l’heure. Meech, c’est un coup de trudeau, pas de Lesveque !
Quand les immigrés comprendront qu’ils ont immigré au Quebec et non dans une quelconque province canadienne, qu’ici il y a un peuple distinct, une nation distinct, une langue officielle unique qui est le francais et que le Canada n’a pas tout les droits et que pour voter chez nous il faut faire partie de la gang, donc etre citoyen quebecois, ca changera des choses, beaucoup de choses. Et meme en ajoutant des gestes ridiculement insignifiants mais tres fort en symbolique, quand nos athletes et autres competiteurs internationaux, agiteront le drapeau quebecois et rameneront des medailles quebecoises, des titres quebecois, des coupes quebecoises (ce que nos journalistes arrivent facilement à distinguer aujourd’hui), le petit peuple, qu’il soit pure laine ou non, pourra s’identifier à notre nation distincte.
C’est bien pour cela que le ROC et nos colonisés/traitres refusent de nous voir posseder une equipe nationale de hockey, nos athletes olympique, etc…
Nous ne sommes pas une nation libre, epanoui et rayonnant dans le monde comme le pretend James. Nous sommes completement sous la domination et la couverture opaque canadienne. Tous nos elites, sportifs et elites sont de simples canadiens pour la grande majorité du reste de la planete. On se meurt dans l’ignorance la plus totale, nous sommes juste une curiosité touristique.
Reste plus qu’à attendre que le petit peuple allume et assume, alors il deviendra quelque chose comme un grand peuple !