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J’ai toujours voulu prendre les choses du bon côté, malgré tout, mais là je sens que je dérape vers le cynisme. Pourtant, je suis personnellement très heureux. Hier, j’ai passé beaucoup de temps avec mon petit bébé fille et je me suis réjoui de constater notre connexion dans le jeu. Hors du langage verbal, nous nous comprenons bien plus que je peux comprendre mes contemporains qui me semblent parfois bien trop « premier degré », ou le contraire, se perdant trop dans les dédales de la conjecture.
J’en viens même aussi à douter de mon propre esprit d’analyse, de le trouver trop impulsif, de me perdre aussi profondément que ceux qui me font sortir de mes gonds, de niveler vers le bas. Tellement, que je n’ai même pas peur de baisser ma garde, de m’étourdir en éventant mon trouble. C’est bien là toute mon humanité, au choix : sympathisez ou profitez-en pour cogner sur le clou fiché sur mon sternum. Mais je suis tellement dans un état virtuel second que je ne sentirai rien.
Après l’avoir écrit, ça va déjà mieux.
(Photo : Sylvain Landry)
Ça arrive à beaucoup de monde ces temps-ci. Dans le petit réseau de blogues que je visite fidèlement, j’ignore pourquoi et comment c’est arrivé, mais on sent comme un désintérêt général, un essoufflement, un manque d’envie de discuter ou d’échanger. Plusieurs semblent avoir abandonné leur blogue… et le mien! Je me demandais justement si c’était :
1- Saisonnier
2- Répandu dans toute la blogosphère ou
3- Seulement dans mon réseau à moi…
Ya quelque chose dans l’air, en effet.
Au début, chez les profs blogueurs, je me disais que c’est le blues annuel de l’extrême fatigue juste avant la période de convalescence qu’on doit tous se taper après le 30 juin chaque année… et que certains appellent le luxe du 2 mois de vacances (Mon oeil ! – d’autant plus qu’on est payé 200 jours par an, point.) Mais je dérape, là…
Puis, d’autres blogueurs vivent des choses semblables… Alors je me dis que le blues se généralise. Mais pourquoi ? Syndrôme H1N1 dans l’air ?
Perso, j’écris beaucoup moins souvent sur mon blogue. Ça coincide avec mon arrivée sur Twitter et aussi l’arrivée d’un petit gars-zouilleux maintenant âgé de 8 mois et avec qui je communique aussi par des syllabes, des sons, des regards, des sourires, etc. Je comprends alors parfaitement ton bonheur avec ta petite fille adorée !
Tiens donc, idée en l’air: on les présentera l’un à l’autre un bon jour ;-))
J’ai déjà ressenti ça, à une époque où la rédaction d’un blogue n’était même pas en cogitation dans ma tête. C’était une époque où je participais à un forum en particulier. J’accordais alors trop de temps et d’importance au partage de mes idées et à leur défense.
Je ne cherchais pas à convaincre les gens, loin de là, mais seulement à faire comprendre le bien-fondé de mes raisonnements, de mes arguments. Je recherchais un respect mutuel malgré le désaccord, une réflexion silencieuse du genre «je suis pas d’accord avec ton opinion, mais je vois bien qu’elle est réfléchie et bien à toi…»
Mais juste ça, c’était trop demander. Il y avait toujours quelqu’un pour répliquer, démontrant souvent qu’il avait déjà forgé sa réaction avant même de me lire, alors je répliquais à mon tour. Ça donnait souvent des discussions futiles de plusieurs pages, parce que le compromis idéologique ne peut pas toujours être atteint (en fait, il l’est rarement) et ce n’est pas nécessairement négatif.
Un jour, j’ai décroché et quand j’ai commencé mon blogue, j’ai conservé en tête cette expérience. C’est pourquoi je commente jamais plus de deux ou trois fois un même billet. En fait, on pourrait compter sur les doigts d’une seule main les fois où j’ai publié plus de deux commentaires par billet!
Ouf, c’est long comme commentaire… faut croire que j’avais besoin de «partager ça» 😉
Zoreilles,
pour mon cas, je dirais cyclique…
Mais comme une fois de temps en temps, j’ai fait un petit tour de ma blogoliste pour enlever les blogues qui ne sont plus actifs depuis plus de trois mois et je n’en ai pas enlevé beaucoup. Ça m’a même surpris. Mais je remarque quand même que le rythme de publication s’est amenuisé pour plusieurs.
Mais en ajoutant Twitter à mon expérience, il se passe toujours quelque chose d’intéressant.
Sylvain(B),
« gars-zouilleux »
hé hé!
Bonne idée pour les présentations, mais faudra attendre un peu de maturité pour que ça vaille la peine!
Gradlon,
je partage ta pensée là-dessus, surtout à la suite d’un billet où je crois avoir pas mal fait le tour de ma pensée. À un moment donné, toujours cogner sur le même clou, ça use…
Moi je crois qu’il est tout à fait normal que les blogue se calment durant la saison estival. L’hiver est très long, alors quoi de mieux que te s’installer bien au chaud devant son ordi. Par contre, l’été, quoi de mieux que d’aller se baigner en famille et se faire bronzer sur le bord d’un magnifique lac et ……. 🙂
Peut-être est-ce une coïncidence, ce ralentissement; pendant que les moins prolifiques meurent de leur belle mort dans une certaine indifférence, d’autres – intelligents, allumés, bien écrits – prennent la relève.
Je pense qu’on se trouve présentement dans une période de transition. Je sais pas pour toi, mais je trouve ça super excitant!
@Gradlon: ton commentaire est long, mais se lit très bien jusqu’à la fin 🙂
Cybèle,
🙂
Violaine,
bienvenue ici, premièrement!
Et merci pour ton commentaire optimiste, ça fait du bien! 🙂
Touchant de reconnaître notre vulnérabilité. Rassurant aussi les questionnements. Car je crois que c’est ainsi que l’humanité peu avancer. Le ralentissement de la cadence dans les blogues, comme un repli sur soi, sain et inévitable. Mais de ces vides, la matière condensée se renouvelle et se manifestera sous une nouvelle lumière, on l’espère.
Super, ce billet sur le doute….encore une fois exprimé de belle façon.
Merci.
Il est où le clou, donc ? 😉
Sans blagues, je pense que tu sais déjà que je te comprends.