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Je viens de lire l’extrait qui va suivre d’une lettre ouverte sur le blogue du QL. La dame répondait à quelqu’un qui « disait que la situation d’Omar Khader n’émouvait visiblement pas la population canadienne puisqu’il n’y avait pas de manifestation dans la rue. »
J’aimerais profiter de ce commentaire pour mettre en garde les journalistes et les commentateurs politiques de toutes sortes contre ce genre de raccourci logique[…]. Il est frustrant de lire sans cesse qu’on mesure à l’aune des manifestations publiques l’importance que les citoyens sont censés accorder à une cause. Savez-vous que je vis dans un état de colère quasi permanent, comme la majorité de mes concitoyens, et que, si je sortais dans la rue pour manifester contre tous les sujets qui me révoltent et pour toutes les causes qui me tiennent à coeur, je vivrais dans la rue!
Ça fait du bien de lire ça. De toute façon, la place pour manifester, c’est sur le web. Avec le nombre de causes, comme elle le dit, c’est pas mal plus pratique…
(Photo : muizei)
C’est vrai de dire qu’il ne faut pas tirer trop rapidement de conclusions de la présence ou non de manifestation sur un sujet donné ou encore sur le nombre de manifestants.
C’est aussi vrai de dire qu’il y a bien des façons de «manifester» et je suis d’accord avec Renart sur le fait que l’espace virtuel ne demande qu’à être occupé.
Mais c’est quand même dommage de lire que certains vivent dans un état quasi permanent de colère/frustration.
L’histoire humaine s’est construite à coups d’essais et d’erreurs. Si chacun de nous pose ne serait-ce qu’un brique on finira bien par construire quelque chose de bien.
Il importe d’intervenir au bon moment, de la bonne façon et de choisir ses combats. Ça aide à relaxer. 😉
« Mais c’est quand même dommage de lire que certains vivent dans un état quasi permanent de colère/frustration. »
Aujourd’hui, je crois que pour ne pas l’être il faut, soit faire abstraction de beaucoup de choses, soit se complaire dans le divertissement, soit le travail, enfin…
Pour ma part, même si je vis bien avec, c’est toujours là, pas bien loin. En bruit de fond. Et il faut que je me fasse presque violence pour relaxer.
Je dirais aussi qu’à trop manifester, pour toutes les causes, on noie le poisson.
Et une chose me dérange chez les manifestants professionnels au Québec/Canada : ils frappent toujours sur le même clou. Ou ils mélangent tout. Ou ils sont radicaux.
Bref, ils sont souvent peu crédibles au total. Et ça manque d’originalité : trouvez autre chose que des djembés…
Hier midi, je me suis fait tirer du lit par une assemblée de manifestants bruyants avec des tams-tams et des sifflets (rue St-Hubert à Mtl). À part les entendre nous déranger une muse et moi dans nos étreintes, je n’ai jamais pu savoir l’objet de leur manifestation… C’était un gros « party » bruyant. Et pour paraphraser Jean Leloup, « j’ai fait ma participation, j’étais dans la coalition ».
Je n’ai vraiment rien contre les manifestations, mais je me demande si ça change quelque chose, d’autant plus que les médias évaluent à la hausse ou à la baisse le nombre de participants, selon le biais recherché…
Comme disait le Cowboys Fringants, ça cause des bouchons de circulation. Parions que les automobilistes de Toronto ont été conscientisés à la cause tamoule la semaine dernière…
Les grandes manifestations ont déjà eu de l’impact, mais je crois que les gouvernements sont devenus insensibles à la pression de la rue, surtout au Québec. Nous avons une longue histoire de ce genre d’activités, mais depuis plusieurs années, il règne une certaine apathie sociale. Les manifestations sont devenues très polies, très organisées, parce que le monde syndical a changé. Il s’est institutionnalisé.
J’en profite pour ploguer (excuse-moi, Renart) mon blogue thématique, Vigile. Il porte sur l’État, ses dépenses, son fonctionnement, ses programmes. C’est un site de débats et de prise de conscience du rôle et des limites de l’immense structure qui fait le lien entre le politique et le citoyen.
http://vigile.wordpress.com/
Ça fait du bien de retrouver les commentaires de Gestionnaire, Vincent et Nicolas sur le blogue de Renart. J’aurais même pas besoin de commenter. Mais je voulais souligner mon plaisir. 😉
Nicolas,
« Les grandes manifestations ont déjà eu de l’impact, mais je crois que les gouvernements sont devenus insensibles à la pression de la rue, surtout au Québec. »
moi j’ai l’impression qu’ils sont plus sensibles à l’opinion publique, celle qui transparaît des médias, corporatifs et autres.
Pour ce qui est de ta plogue, vas-y fort! Je me suis abonné au fil RSS et j’espère bien pouvoir participer d’une façon ou d’une autre.
Perséphone,
🙂