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Vous avez sûrement remarqué dans le coin en haut à droite que j’ai ajouté une petite image avec les mots : J’appuie le silence du journaliste Daniel Leblanc. Cela fait référence, pour ceux et celles qui ne sont pas au courant, à la tentative du Groupe Polygone (qui s’appelle maintenant Malcom Media), de tirer les vers du nez du journaliste Daniel Leblanc pour savoir qui est « Ma Chouette« , la source anonyme qui a fourni les informations menant au scandale des commandites.
J’ai piqué la photo et le lien chez Mario Asselin (qui lui l’a trouvé chez Félix Genest). Si vous cliquez dessus, cela mène au texte de Yves Boisvert de La Presse à ce sujet. Ce qui va suivre est un communiqué de la FPJQ, paru sur le site CNW (ça sera plus lisible ici… et j’ai mis en gras un paragraphe très important!) :
Protection des sources des journalistes: le cas de « Ma Chouette » est alarmant
MONTREAL, le 17 févr. /CNW Telbec/ – La Fédération professionnelle des journalistes du Québec s’alarme des manoeuvres qui se multiplient en ce moment devant les tribunaux québécois pour identifier « Ma chouette » nom de code de la source confidentielle du journaliste Daniel Leblanc du Globe & Mail.
Ce journaliste est celui qui a mis à jour l’énorme scandale des commandites au gouvernement fédéral. Son intérêt public a été si considérable que, depuis 2002, il a donné lieu à 91 321 articles de journaux et à 403 119 mentions dans les stations de radio et de télévision du Canada selon les données d’Influence Communications.
Le Groupe Polygone (aujourd’hui Malcom Media) est poursuivi par le gouvernement du Canada qui entend récupérer des sommes qui lui ont été versées dans le cadre du programme des commandites. Polygone se défend en prétendant que le délai de prescription est écoulé. Pour le prouver, Polygone veut savoir qui est la source confidentielle du journaliste, voulant démontrer, si la source est haut placée dans la hiérarchie gouvernementale, que le gouvernement était au courant depuis longtemps et qu’il aurait pu poursuivre à l’intérieur du délai de prescription.
Pour identifier la source, Polygone a usé, avec l’autorisation de la Cour supérieure du Québec, d’une tactique qui menace sérieusement l’intérêt public.
Au lieu d’en débattre en cour, et d’affronter les objections légitimes du journal, les avocats du gouvernement et Polygone ont convenu le 8 septembre dernier « de faire une liste de 22 personnes, toutes, sauf trois, employés fédéraux, afin de répondre par écrit et confidentiellement à trois questions dont l’une est « Etes-vous la personne identifiée dans ledit livre (« Ma Chouette » de Daniel Leblanc ndlr) sous le nom de code Ma Chouette? » Il était ordonné aux 22 personnes interrogées de n’en parler à personne.
La FPJQ s’insurge contre les tentatives qui durent depuis deux ans et qui se poursuivent ces jours-ci d’identifier une source confidentielle dont l’action a été salutaire pour la démocratie et les citoyens du pays.
Deux facettes de l’intérêt public s’opposent ici, l’une qui veut que la justice doive s’exercer pleinement en s’appuyant sur toutes les preuves disponibles et l’autre, le droit du public à l’information, qui exige que les sources puissent parler confidentiellement aux journalistes sans craindre de représailles.
Si l’identité de « Ma Chouette » devait être révélée, ce serait un avertissement terrible envoyé à tous les membres de la fonction publique : ne dites plus rien, taisez les scandales dont vous êtes témoins car votre identité pourra être révélée en cour et votre carrière se terminera là.
Les quelques millions en jeu dans l’affaire Polygone sont clairement moins importants que la possibilité de garantir aux fonctionnaires la possibilité de révéler les malversations de l’Etat. La protection de l’identité des sources est, dans ce cas-ci, une manière de garantir une plus grande transparence de la chose publique et une meilleure qualité de vie démocratique. Ce n’est pas un privilège pour les journalistes.
La FPJQ croit plus que jamais qu’il faut une loi pour assurer la protection des sources des journalistes, comme celle que le député bloquiste Serge Ménard a piloté jusqu’en 2e lecture l’an dernier. Sans une telle loi, les sources confidentielles resteront toujours à la merci d’avocats zélés et de juges qui comprennent parfois mal cette autre facette de l’intérêt public que sont la liberté de presse et le droit du public à l’information.
Renseignements: François Bourque, président, FPJQ, (418) 686-3394; FPJQ (514) 522-6142
Je viens de trouver mon événement du web de lundi, surtout qu’il est à TLMEP dimanche soir. Ça parle plus dans la blogosphère que dans les médias traditionnels…
Merci Renart pour le «crédit»…
@ Cécile: J’aimerais vraiment que tu insiste (si tu blogues là-dessus) pour dire que c’est un jeune de quinze ans (le Félix dont on parle ici) qui a initié ce mouvement… 😉
Cecile,
qui sera à TLMEP? Daniel Leblanc? Ma Chouette?
Ah! je viens de vérifier sur le site de TLMEP, c’est le journaliste, ouf!
Mario,
de rien!
C’est un sujet TELLEMENT important, mais peu abordé. D’ailleurs, je rectifierai la chose sur mon blogue, probablement après avoir vu Daniel Leblanc à TLMEP. Car le sujet est capital: si on oblige à dévoiler les sources des journalistes, on perd alors toutes chances de mettre à jour des situations scandaleuses. Qui voudra dénoncer en risquant de se faire démolir sur la place publique ?
Je viens de mettre l’image sur mon blogue. Si Daniel Leblanc va en prison à cause de ça, ça voudra dire que nous n’avons rien apprit du scandale des commandites.
Pour la justice et la démocratie, nous devons appuyer de toutes nos forces le journaliste Daniel Leblanc dans la protection de «Ma Chouette». Pour paraphraser le slogan qui régnait dans la grande région de Québec au lendemain de l’Opération Scorpion qui a fait arrêter plusieurs riches et puissants de la région qui étaient mêlés dans un réseau de prostitution juvénile en 2002, je le crie haut et fort : QUE L’ON CONTINUE…..À DÉBUSQUER D’AUTRES SCANDALES DES COMMANDITES EN PAIX DANS CE PAYS DE CUL QU’EST LE KKKANANDA!!!!!!!!!!!
Petit peuple inculte et sans mémoire! Protégeons les sources des journalistes, bordel! Bande de criminels de lâches de libéraux!
Répondez nombreux à mon sondage!
Moi, ça me fait plaisir de voir que c’est un jeune de 15 ans qui a parti le bal, quelle belle jeunesse qu’on a !
Pour les journalistes je ne comprends pas,vraiment aucun n’en parle même pas ceux en grève de rue Frontenac.
Alex,
à dimanche, en effet!
Jean-Luc,
tu y vas fort et je ne peux surtout pas te contredire!
Cybèle,
je pense que lundi prochain ça va partir en grand!
Voici ce qu’en dit mon ami papitibi
http://cestuncoupdebelette.wordpress.com/2009/03/02/si-j%e2%80%99etais-daniel-leblanc-laureat-du-prix-michener%e2%80%a6/
Il était censé y avoir une loi pour protéger les fonctionnaires divulgateurs d’actes criminels, mais elle est morte au feuilleton. Il faudrait la remettre à l’étude. Sauf que là, ça ne fait peut-être plus l’affaire des conservateurs…
Merci pour l’info!
« Sauf que là, ça ne fait peut-être plus l’affaire des conservateurs… »
as usual…
La loi dont je parle est ici http://www.tbs-sct.gc.ca/gui/pdab-fra.asp
Alors est-ce que j’avais le mauvais titre? Ne sautons pas aux conclusions, je pourrais m’être trompée.