(Image : American Elephant)
(Image : NewsCorpse)
Deux visions dichotomiques qui semblent claires pour la majorité. Le monde entier espère un changement positif. Mais dans le cas d’une victoire de Barrack Obama ne serait-ce qu’un banal changement cosmétique?
J’entends le message comme quoi le noir et le blanc ne seraient que la séparation d’un même gris, du pareil au même. Je le comprends, mais j’ai de la difficulté à croire que le résultat de demain donnera un futur identique, ce que la théorie des mondes possibles interdit. Les détails sont concluants : John McCain n’est pas Barrack Obama, Obama n’est pas McCain. Qu’est-ce que la victoire de l’un provoquera au lieu de l’autre?
Tout est dans le message. Les électeurs états-uniens ont un gros poids sur les épaules. Avec leur traditionnelle ouverture sur le monde, j’espère vraiment qu’ils s’en rendent compte…
La victoire d’Obama ne changera pas du tout au tout les États-Unis, mais il me semble que ce serait un bon coup d’aile du papillon, et dans un sens favorable.
En m’espérant prophétique, si cela se peut.
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Pour rester dans le sujet, mais en même temps pour revenir plus près de chez nous, un blogueur, Daz Hoo, annonce, de source sûre, que Jean Charest va nous plonger de force dans l’eau glaciale électorale…
Ajout :
Un bon article à lire dans Le Devoir au sujet de ces élections précipitées : L’opportunisme, mauvais conseiller.
J’ai l’impression que ceux qui voient un Messie en Obama sont ceux qui n’ont jamais lu son programme ou n’ont retenu que ce qui faisait leur affaire.
Le président américain ne change pas tout d’un coup de baguette magique. Tu peux même prendre l’exemple ici: est-ce que le PQ et le PLQ gouvernent vraiment différemment?
Je suis trop pragmatique pour croire que Barack Obama va vraiment changer le monde. Un président américain défend d’abord les intérêts de son pays, la plus grande puissance du monde, et il y aura des décisions unilatérales, sans doute des interventions armées, etc.
Bravo s’il gagne, mais nul doute qu’il décevra plus d’un fan.
Deux choses pourraient précipiter les États-Unis dans le chaos: une continuation de la politique de George W. Bush et un changement de politique trop brusque. Barack Obama semble parvenir à rassembler des gens aux horizons idéologiques qu’on pensait irréconciliables quelques mois à peine avant le début de la campagne. Des politiques trop gauchistes, spécialement en ces temps d’incertitudes, ne feraient que creuser le fossé entre démocrates et conservateurs, entre le nord et le sud, entre les états d’un côté et le fédéral de l’autre.
Les États-Unis poursuivront leur croisade, au nom de la liberté et de la démocratie, protégeant ainsi leurs intérêts, le pétrole, le commerce international… Leurs actions continueront de faire rouler l’industrie mjilitaire, source d’emplois et de richesse collective. Les américains n’auront toujours pas de couverture médicale appropriée, ne pouvant se payer les soins de base sans s’endetter, voire jusqu’à en mourir.
Les américains s’entêteront à pomper le pétrole jusqu’à la dernière goutte, en installant des plates-formes au long de leurs côtes et en construisant un pipeline entre l’Alaska et les États-Unis continentaux.
La seule différence entre Obama et McCain: la luttre contre le racisme et la pauvreté. Peut-être. Si le type est franc et qu’il peut résister au gouvernement invisible.
Sûr qu’Obama ne virera pas les States sur un dix sous, c’est quand même un politicien d’envergure. Un charisme tout à fait étonnant. C’est quand même extrêmement rare de voir un politicien soulever autant la foule, même la jeunesse. Dans le contexte, guerre et situation économique malsaine, il ne pourra sans doute pas mettre ses projets progressistes à exécution. Dommage, car moi je crois vraiment que c’est quelqu’un qui voulait aller vers plus de socialisme aux States. Il sera possiblement victime de la situation actuelle. N’empêche, les États-Unis ne peuvent pas avoir un président meilleur que lui. Le monde entier salut son arrivée. Un grand évènement tout de même que la soirée qui s’annonce.
Imaginez si Obama perd…
Il y a tellement d’espoir mis en lui partout aux E.-U. et dans le monde, tellement de « Hope » dégoulinante, tellement d’attente messianique que sa défaite provoquerait un vide mondial de bonheur, une grande dépression non pas économique, mais psychiatrique, avec vagues de suicide et d’autostrangulation.
Souhaitons la victoire d’Obama car il y aura pénurie d’antidépresseurs…
Écoutez ses discours : c’est l’âme métempsycosée de Gorgias assaisonnée d’idéalisme christianisant et humaniste.
N’empêche, j’aime bien les sophistes (au sens historique et non pas platonicien du terme). Leurs discours sont d’un grand intérêt. Vive Obama.
Obama et McCain: deux merdes étatistes
http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2008/11/03/obama-et-mccain-deux-merdes-etatistes/
Je trouve les gens très naïfs au sujet de Obama.
@derteilzeitberliner
Excellent commentaire!
« Un président américain défend d’abord les intérêts de son pays »
Non, en fait il est là pour se faire réélire et recevoir les retours d’ascenseurs de ses généreux contributeurs électoraux.
@Lutopium
C’est bien de partager ma méfiance!
« La seule différence entre Obama et McCain: la luttre contre le racisme et la pauvreté. »
D’accord en ce qui concerne le racisme mais pour la pauvreté je n’y crois pas.
« Si le type est franc et qu’il peut résister au gouvernement invisible. »
En autant qu’il soit moins visible que George W. Bush, ce sera déjà moins pire! McCain est moins hypocrite que Obama.
@Grand Maître des Anonymes
Bien dit! C’est incroyable de placer autant d’espoir sur un hostie de crosseur de politicien.
Je suis d’accord qu’Obama ne réussira probablement pas à implanter toutes ses réformes. Il devra d’abord gérer la crise économique en plus du fiasco qu’est devenu l’Iraq, ce qui est, politiquement parlant, une assiette déjà pas mal pleine.
N’empêche que l’élection possible d’un président de race noire à la tête de la première puissance mondiale serait porteur de tout un message. Il y a 50 ans, des personnes comme lui n’avaient pas les mêmes droits que d’autres dans plusieurs états américains. Il y a 25 ans, des personnes comme lui étaient, à toute fin pratique, des citoyens de seconde classe en Afrique du Sud, sans droit de parole ou de vote.
Obama ne va probablement pas changer les États-Unis s’il est élu, mais il va sûrement devenir un symbole. En ces temps moroses, c’est peut-être ce que les Américains peuvent espérer de mieux.
Au risque de parraître parano en ce qui concerne la politique, je doute fort qu’il y ait tant de différence entre un ou l’autre dans les résultats. C’est sûr que le premier noir à la tête de la plus grande pui… Euhm! De l’ancienne plus grande puissance du monde va être un événement important mais qu’est-ce que ça va vraiment changer? Ultimement, j’ai cette impression que ceux qui se graissent la patte, ceux qu’on ne voit pas, sont tous les mêmes et qu’ils tireront les ficelles peut importe qui est au pouvoir. Les differences seraient mineures.
…je reprends ce soir… zut mon break est fini!
Obama et McCain c’est la même chose sur le fond. Seule la forme change un peu, mais dans les faits autant un que l’autre représentent la continuité; dans dix ans les riches seront plus riches, les pauvres plus pauvres et au lieu d’être en Irak les États-Unis seront peut-être au Pakistan et en Iran.
Le Parti Démocrate et le Parti Républicain partagent 95% de leurs idées politiques. La démocratie n’existe plus aux États-Unis. Une bonne façon de la rétablir serait d’imposer une limite aux dépenses électorales et aux contributions, mais ne comptez pas sur un manipulateur comme Obama pour le réclamer, lui qui a obtenu 600 millions $ grâce au système pourri actuel.
« mais ne comptez pas sur un manipulateur comme Obama pour le réclamer, lui qui a obtenu 600 millions $ grâce au système pourri actuel. »
Bien dit Louis!
Je ne connais pas trop le programme d’Obama. Qui le connaît d’ailleurs? Mais je suis derrière lui à 100%… pour ce que ça change. Disons-le autrement: je souhaite ardemment son élection. C’est bien beau dire qu’il ne changera pas le monde, mais vous préfériez vraiment l’autre vieux schnock qui pourrait quitter ce monde pour laisser son poste à sa parvenue et inculte colistière?
Obama représente l’espoir, c’est déjà quelque chose! On peut être sûr que suite à son élection, l’anti-américanisme diminuera dans le monde, au moins momentanément. On prédit déjà que Harper devra devenir plus vert. Les africo-américains vont se sentir enfin partie intégrante de leur nation. Me semble que c’est déjà pas mal! Obama fera-t-il des erreurs? C’est absolument sûr car tout le monde en fait. Mais entre une erreur de la gang à Bush et une erreur de la gang à Obama, j’aime encore mieux une erreur de la gang à Obama.
Ëtes-vous tellement habitués d’être cynique que vous ne pouvez vous empêcher de dénigrer à l’avance la bonne nouvelle que serait l’élection d’Obama? Moi je vois cela comme la fin de la progression de la droite, entamée au début des années 80 sous Reagan et Tatcher. C’est l’occasion d’un renouveau de la gauche, qui fait depuis trop longtemps l’économie de renouveler son discours. Bien sûr, malgré ce que disent ses adversaires, Obama ne fera pas des USA un pays socialiste. Et je ne voudrais pas que ce soit le cas non plus! Bien sûr il ne pourra du jour au lendemain retirer les troupes d’Irak et il devra composer avec le gâchis que ses prédécesseurs ont fait au Moyen-Orient. Bien sûr il sera influencé par les lobbies. Le monde n’attend pas de lui qu’il revire tout à l’envers. Le monde veut être rassuré et Bush était loin d’être rassurant.
Et, bien sûr, un mincarchiste mettra toujours tous les aspirants chefs d’État dans le même panier. Comme si un aspirant chef d’État pouvait être contre l’État! Moi,je trouve que c’est plutôt bon signe que les libertariens et les dinosaures de la gauche s’en méfient! C’est le temps qu’on passe par-dessus ces stériles débats idéologiques!
Ce n’est pas parce que Obama est le moins pire qu’il est une solution acceptable.
« Bien sûr, malgré ce que disent ses adversaires, Obama ne fera pas des USA un pays socialiste. »
En effet!
http://www.voltairenet.org/article158426.html
Imaginons un instant qu’Obama gagne les élections…
C’est un événement historique; le premier président afro-américain est élu! Enfin, les États-Unis s’en vont vers la route du changement! Yes Sir!
Bush termine son mandat et Obama et sa petite famille entrent a la maison blanche en 2009. Tout est parfait. L’espoir émane de Washington DC!
Puis, le temps passe. La crise économique continue de plus belle, malgré toutes les bonnes actions d’Obama. Le « messie » n’arrive pas à relancer l’économie. Les multiples « layoffs » continuent de faire les manchettes régulièrement. Joe the plumber est au chomage. Les experts les moins optimistes prédisent une dépression. C’est la panique générale.
Les gens sont découragés. Tous leurs espoirs reposaient sur un seul homme et cet homme a faillit à la tâche. Une tâche énorme: relancer l’économie et donner un coup de pied au cul à un pays qui en avait grandement besoin.
Nous sommes en 2011, en campagne électorale Américaine, mais l’espoir n’est plus. Les Américains ont compris, Obama n’est pas un sauveur. Il ne peut pas changer un pays à lui seul, c’est impossible.
Mais si Obama n’était pas le sauveur, qui le sera? Si cet homme qui avait inspiré des milliers de gens et réussit la tâche titanesque de faire voter les jeunes n’a pas pu respecter ses engagements, qui le fera? Peut-on sauver l’Amérique?
Ce soir le monde entier regardera le résultat de cette élection.
Ça passe ou ça casse…
«la bonne nouvelle que serait l’élection d’Obama»
La bonne nouvelle, en grec ancien, se dit ευαγγελιον, Évangile.
C’est bien ce que je pensais…
Fuck l’Évangile! Je ne crois ni en Dieu, ni même en l’existence historique de Jésus!
Obama! Obama!
Ah, la religion étatiste…croire…croire…
Ah, la religion du Marché… croire…croire…
Mes prédictions pour ce soir: la vague Obama sera plus forte que ce que les sondages annoncent.
Big party chez les démocrates, j’ai quasiment envie de m’y rendre!
Un ti coup d’la « gauche », un ti coup d’la « drète »…l’organe, qu’il soit peint en bleu, en rouge, en vert, ou en rose, il appartient aux mêmes « intéressés » qui poussent, retirent, et repoussent et ainsi de suite…et c’est pas très jouissif.
Salut à tous!
Misko
Il l’a choisit son temps Jean Charest pour déclencher des élections… Après une éjaculation de plaisir comme ce soir, je commence à avoir le cap politique un peu rouge… mais soyez rassurés, ce n’est pas un rouge libéral, c’est un rouge animal!