Opinion, humeur, politique et poésie!
Ils viennent donner raison aux gauchistes qui accusent les défenseurs du libre marché d’être contre le socialisme pour les pauvres, mais pour le socialisme lorsque ça favorise les riches.
Martin Masse à propos du plan de sauvetage des banques états-uniennes.
(Photo : faisalee)
Ajout :
Vu à l’instant sur le blogue de Martin Petit :
Catégorie : Illustration éditoriale
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Renart L'éveillé / Carnet résistant 
C’est tout ce qu’il trouve à dire?
En 1788, plusieurs aristos plaidaient pour la non-intervention de l’État. C’était l’époque où l’on pouvait condamner la racaille à vingt ans de prison pour avoir volé un oeuf. Un jour, les voleurs d’oeufs ont pris la Bastille. Et les soldats, qui ne comprenaient rien aux lois de l’économie, se rangèrent du côté des bonnets phrygiens.
Comme ils avaient raison d’avoir eu raison, les aristos, à regarder le monde du haut d’une pîque, la tête séparée du tronc…
Le 14 octobre, je vote pour le maintien de l’ordre et de la sécurité sociale.
Le 14 octobre, je vote contre Harper, George W. Bush, Mario Dumont et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un conservateur, un bigot ou un libertarien.
http://blogsimplement.blogspot.com/2008/09/le-14-octobre-je-voterai-pour-le.html
@ Gaétan Bouchard:
SVP, ne confondez pas aristocrates et noblesse héréditaire. Ce sont les révolutionnaires de 1789 qui en ont déformé le sens. Ils ont même décapité Lavoisier, un vrai aristocrate. Toutes les têtes qui dépassaient de la foule furent tranchées bien froidement, avec bien des règlements de comptes.
Pour un aperçu plus humain du carnage de la Révolution que les Français de gauche et égalitaires se targuent d’avoir commise, voir ce site :
http://les.guillotines.free.fr/
Vous y avez peut-être quelques ancêtres.
On peut mettre un visage plus humain sur ces têtes décapitées. Atroce.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Martin Masse est constant dans ces idées… Cependant, quelques-uns des participants au blogue du QL me fascinent ces jours-ci… Ils défendent les idées et propositions des conservateurs canadiens même si elles ne rejoignent pas les principes fondamentaux du libertarianisme.
M. Masse et ses disciples construisent leurs arguments autour d’idéaux qui remontent au 19ème siècle. Ils croient encore que les commerçants honnêtes doivent avoir le champ libre afin de pratiquer leurs activités commerciales. Comme si l’économie reposait encore sur les activités de petits marchands indépendants et d’un commerce visant la conception (ou l’importation) et la vente de produits de base. Leur analyse est complètement tordue car elle ne tient pas compte de la réalité du 21ème siècle où les problèmes du système capitaliste sont majoritairement reliés à l’existence d’oligopoles qui ne respectent pas les règles du marché, d’un monde financier qui ne vend rien de tangible mais des promesses farfelues d’enrichissement accéléré, de spéculateurs qui sont prêts à ruiner la vie des autres afin de se remplir les poches, de hauts-dirigeants de sociétés cotées en bourse qui ne possèdent pas 0,01% des actions de l’entreprise qui les embaûchent et de gouvernements qui deviennent de plus en plus complices dans ce cirque qui risque de détruire le système capitaliste qu’ils chérissent comme leur propre mère.
Complètement tordu.
Lutopium,
Martin Masse a pondu un billet pour répondre à ton commentaire précédent :
http://www.leblogueduql.org/2008/09/la-logique-cono.html
En réponse à Grand Maître des Anonymes:
Ce n’est pas parce que je fais référence à la révolution française que j’approuve tout le sang versé. Bien au contraire. Je dis seulement que le sang est versé quand les cons pensent qu’ils peuvent facilement faire taire le peuple, sans se rendre compte que le peuple c’est aussi l’armée, des types qui ne se rangent pas toujours du côté de ceux qui croient avoir raison et demandent qu’on leur obéisse.
Il y a des limites à vouloir bouleverser la relative paix sociale au nom d’une doctrine économique tout aussi déconnectée de la réalité que le marxisme.
Ouais… lorsqu’on décide de traverser le lac St-Jean à la nage, il faut savoir nager… Je me suis joint à toi sur le blogue du QL en tentant d’échanger quelques idées. Bon, je me suis fait « ramasser », ça frôle l’insulte. Je reconnais que M. Masse maîtrise le sujet à fond mais je trouve dommage que mes interventions soient discréditées simplement parce que je n’ai pas de maîtrise en économie.
C’est comme recevoir un chef cuisinier pour un souper…
Les libertariens me font cette impression à moi aussi. Oui, les libertariens ont l’air plus souvent qu’autrement de s’inspirer de textes du 19e siècle. J’ajouterais qu’ils ont même l’air de vouloir retourner dans un 19e siècle mythique, idéalisé… américain.
Les libertariens ne citent pas que des auteurs du 19e siècle, mais quand il en citent des plus récents, on dirait que ceux-ci sont encore en pleine guerre froide, comme ce Friedman. Me semble que c’est assez clair que le capitalisme a gagné contre le communisme! On a plus à devoir réaffirmer les bienfaits du commerce, de la libre-entreprise, de la propriété privée, bla, bla, bla…
C’est vrai, comme dit Masse, qu’à « toutes les époques de l’histoire de l’humanité, des gens ont voulu être libres de produire et d’échanger sans être obligés de suivre les diktats du pouvoir. » La question est de savoir c’est qui ou quoi « le pouvoir ». Les libertariens associent trop systématiquement cela à l’État. Moi, il me semble que les États ont ces jours-ci bien peu de pouvoir en général, encore moins sur l’économie. Et je n’ai pas tendance à blâmer quelques milliardaires pour les malheurs créés par la quête aveugle de profits: ça implique pas mal de millions de gens « ordinaires » qui ne font que demander du rendement pour leurs actions.
Comme les libertariens je suppose, j’aimerais cela que le monde ne soit peuplé que de petits commerçants vendant leur fromage, leur meuble en rotin ou je-ne-sais-quoi, dans l’harmonie et la camaraderie. Mais on fait quoi avec les méga-corporations actuelles? Kraft, Monsanto, nommez-les. Ce ne sont pas elles « le pouvoir »?
Faut pas se laisser impressionner par les insultes de Masse. Ce n’est pas parce qu’il écrit pour l’IEDM que c’est une sommité. A-t-il seulement une maîtrise en économie? Son blogue dit seulement qu’il « est diplômé de l’Université McGill en science politique et en études est-asiatiques ».
Lutopium,
parler avec les gens du QL, c’est majoritairement un dialogue unilatéral. Et pour ce qui est des insultes, si je ne le prenais pas comme tel, j’appellerais de suite chez un psy pour prendre un rendez-vous…
Martin B.-L.,
« La question est de savoir c’est qui ou quoi “le pouvoir”. »
ce questionnement est évidemment essentiel. Quand le pouvoir économique ne se résume pas seulement à diriger la donnée économique dans la société, mais bien aussi la culture (dans son sens le plus large), il me semble qu’il y a un dysfonctionnement, une perte d’équilibre qui fait en sorte d’aliéner les citoyens.
« Mais on fait quoi avec les méga-corporations actuelles? »
C’est justement le questionnement que j’ai proposé là-bas pour me faire répondre que je m’inquiète pour rien. Quand je pense aux mégacorporations, je vois le lent mouvement de billes de mercure qui s’agglutinent de plus en plus… Et je ne crois pas qu’un système libertarien empêcherait ce mouvement.
Les marxistes et les libertariens ont plusieurs points en commun. Ils se comportent comme les membres d’une secte. N’essayez pas de discuter avec eux. Ils voient le monde par le petit bout de la lorgnette. Ils se concentrent sur le détail et oublient toujours tout le reste, tant d’exceptions qui nuient à la règle…
Gaétan,
« Ils se concentrent sur le détail »
c’est bien seulement quelques détails qui m’intéressent de cette philosophie, la totalité me semble bien difficile à plaquer sur notre société, notre évolution, notre histoire.
Rien n’est tout blanc, tout noir. Sauf que les libertariens n’aiment pas vraiment les zones grises. Ce qui fait d’eux des idéologues.
Désolé d’arriver sur le tard dans cette discussion mais, je pensais devoir attendre une année de plus avant de voir la tête des libertariens ‘spinner’ devant l’échec lamentable de la « Main Invisible du Marché », et surtout de les voir s’accrocher si ardemment à une idéologie complètement dépassée et obsolète, comme le Communisme s’est avéré une coquille vide une fois le rideau de fer tombé.
Je me demande comment se sentent les Libertariens britanniques devant le sauvetage à la social-démocratie suédoise par Gordon Brown des banques anglaises. Je me demande ce que les diplômés en communication jouant les pousse-crayons pour le QL diraient là-dessus.