Des claques dans la face, on n’en reçoit pas souvent des vraies, mais elles font mal quand même. Il y en a des cherchées, des voulues, des « par ricochet », des surprises, de celles-là qui arrivent à la fin d’un crescendo glissant, même d’autres, après un éloignement comme par effet élastique, et je ne parle pas tant que ça des miennes. Elles font vibrer la tête longtemps, absolument bien plus longtemps qu’une marque de main laisse le sang effleurer l’épiderme.
Avec celle d’aujourd’hui, j’en ai trois qui me règlent mon compte, me le débite, sur mon crédit de bonheur. Comme si la vie se chargeait de salir pour qu’on ait envie de laver. Comme si la vie s’occupait surtout de la dynamique, nous laissant le loisir de l’inertie.
Pour cette fois, exhiber les détails m’apparaît très secondaire et surtout inintéressant. En ce moment, je cherche plutôt ce qui me permettrait de retourner, pareil au miroir. Quelles sont les claques que nous avons en commun? Et surtout, à quoi ressemble son bruit, et si même de loin on le reconnaît, comme une odeur devient parfois le moteur de la nostalgie, ce sentiment qui ne peut remonter plus loin que sa propre gestation.
Oui, ça secoue.
(J’ai trouvé ce GIF animé chez
Le problème de plusieurs — est-ce aussi le vôtre ? — c’est de tendre la joue aux claques alors qu’elles ne vous sont pas personnellement destinées.
Il y certaines claques que l’on lance parfois dans le vent, et s’en frappent ceux qui le veulent bien, pour se réveiller et raisonner la conscience… ces clairvoyants rêveurs.
Mais quant aux claques dont vous parlez, nous ne savons pas exactement de quelle main d’auteur il s’agit. Nous aurions pu vous aider à élever la main à votre tour…
Sti de photo… j’viens d’avoir une crise d’épilepsie!!!
Me suis toujours fait dire de ne pas faire à autrui ce que je voulais pas me faire faire… Je donne pas de claque j’en reçois pas. Ça donne un paquet de niaiseries drabes mais bon 😆 Si jamais j’en donne une par contre normal que je m’attendes à en recevoir…
Te l’ai tu dis… sti de photo! J’men vais avant de saigner du nez 😉
GMA,
« Nous aurions pu vous aider à élever la main à votre tour… »
Parfois, il y a des claques qui se perdent… mais il faut bien se comprendre, je ne considère pas les critiques de quiconque comme des claques, il m’en faut plus pour me déstabiliser.
Drew,
« Me suis toujours fait dire de ne pas faire à autrui ce que je voulais pas me faire faire… »
Ça c’est une des grandes leçons que ma mère m’a répété et répété.
Désolé pour le GIF animé…
😉
Hum… Quelles sont les claques qu’on reçoit en commun ? Dans la vie en générale ? Oh que je peux bien en parler – c’est d’actualité dans mon cas personnel – mais c’est le rejet : quand on vous est indifférent et qu’on ne veut pas vous parler sans vous expliquer pourquoi. Particulièrement quand c’est du rejet lié à l’amitié ou à l’amour… Ça c’est des claques qui font encore plus mal que toutes celles qu’on peut recevoir par le biais du Web (quoique ça peut faire mal aussi). Elles te tournent la tête et tu en as pour des jours, voire des semaines à t’en remettre. Mais bon, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, non ? 😉
En passant, j’avoue que le gif animé est bon, mais étourdit vite… 😉 C’est pas grave, l’intention est bonne.
Le dépressif te dirais que la claque, il l’a reçoit tous les jours en se regardant dans le miroir.
Les pires claques sont celles qu’on se donne. Pas celle qu’on reçoit, justifiées ou non.
Toi tu es un Québécois, un extra-terrestre pour nous autres les français d’Europe…
Même ton humour nous est inacessible. Pourtant vous ne manquez pas de finesse vous autres, ni de répartie ni de répondant. Vous ne voulez pas donner un peu de peps à notre vieille Europe, plutôt que de vous flageller avec vos claques ? Bon, je sais les jésuites et les mains visibles sur les draps pour dormir la nuit…
Ton Gif ma f’ait tourner la tête, si je l’ai regardé une seconde de plus j’aurai sans doute vomis mon petit déjeuner!
Des claques de la vie, moi j’en ai eu, et de bonnes hein! Comme si la vie, jalouse, me giflait vu que mes parents ne l’ont jamais fait, ni aucune autre personne d’ailleurs. Je crois qu’il y a un quota de gifles qu’on doit tous consommer par existence! 😀
T’inquiète ça passera et surtout n’hésite pas à en remettre une très bonne gifle à la vie aussi, c’est juste non?
Alex,
« Mais bon, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, non ? »
Un morceau de robot! 🙂
Nicolas Racine,
« Les pires claques sont celles qu’on se donne. »
Pas certain de ça, enfin, pour ma gouverne. Nous sommes, à part les gens très imbus d’eux-mêmes, toujours sur notre propre dos, mais ce n’est pas comme une claque, un condensé, qui blesse par le côté subit de la chose; ce que nous nous infligeons est plus de la longue torture, comme le supplice de la goutte…
Suzanneholland,
bienvenue ici.
« Toi tu es un Québécois, un extra-terrestre pour nous autres les français d’Europe… »
Et pourtant pour nous vous ne l’êtes pas, on est habitué…
« Même ton humour nous est inacessible. »
Je suis loin d’être un humoriste, et ce billet est loin de l’humour, s’il faut que je le précise. C’est le contraire de l’humour, même!
Sur ce, pour le pep, je veux bien, mais il faudrait pour ça qu’on nous écoute… et nous comprenne! Ça viendra, à force. Le chemin du web est si court.
Leila,
bienvenue ici aussi!
« Je crois qu’il y a un quota de gifles qu’on doit tous consommer par existence! »
c’est la bonne manière de le voir, à mon humble avis.
🙂
Cher Renart, j’aime bien l’allusion du supplice de la goutte d’eau pour justifier nos comportements face à soi, notre perception de soi et comment on arrive à se malmener, pour ce qui est des autres claques, j’aime à penser que les mots ne peuvent avoir sur nous que le pouvoir qu’on accepte de leur donner. Je crois qu’en fait, tu es conscient de ta valeur comme personne et je doute que l’opinion ou les dires des autres puissent avoir autre pouvoir que ce que tu veux bien leur donner.
Celà dit, alors que je ne sais trop de quoi il est question, je vais errer un peu. Mais disons au départ que plus on avance sur lee chemin des débats, plus on ouvre aussi sur celui de la susceptibilité. On se ramasse indéniablement avec quelques soubresauts un peu agressant, même si souvent l’intention de l’auteur des propos n’est pas du tout de nous retourner, de nous gifler. Lorsque j’ai amené le délicat sujet de l’alcoolisme en tant que maladie, c’est fous les injures que j’ai reçu, alors qu’en fait, les gens exprimaient avec plus ou moins de faicilité leur craintes, doutes…
De plus, je crois bien que plus on vole haut dans la sphère des idées, plus on est vulnérable, quelque soit le côté de la barrière de l’opinion, aux affrontements, qui je le souhaite, ne sont jamais interprétés sur un plan personnel… c’est aussi malheureusement parfois le lot d’occuper un espace public avec un certain succès… voilà! Au plaisir msieur!
Cher Exivrogne,
votre commentaire tombe à point nommé puisque j’avais le projet de vous écrire aujourd’hui, justement. C’est aussi bien ici dans le fond, codé.
J’ai eu assez de silence à mon goût et il est temps de le contrarier, même si je ne désire aucunement revenir sur le passé, sous aucun prétexte…
À l’avenir, le plus vierge possible de ce moment révolu.
Compteur remis à zéro msieur 😉