Si vous aimez l’humour dans le style « Entendu à Montréal », je vous conseille la lecture d’un billet du blogue « J’écris parce que je chante mal » intitulé : « Perles et coquilles ». Le blogueur, du clan nombreux des profs présents dans la blogosphère, expose une série d’extraits de ses étudiants, qu’il commente d’une merveilleuse manière, en plus.
J’en ai pleuré, je vous jure! En voilà quelques-unes pour vous mettre l’eau à la bouche :
« L’utilisage du dictionnaire est une nécessité. »
« Une histoire longue et détroutante (!) qui laisse le lecteur avec un goût désagréable dans sa tête. »
« J’aimerais ouvrir une pâtisserie car j’aime cuire. »
(Photo : mazakii the art freak’s)
J’y cours ! Question d’être bien détroutée ! ;o)
Merci pour le tuyau!
Ça faisait longtemps que j’avais pas ri comme ça!
http://www.perlesdubac.fr/index.php?t=2&pi3=1&consult=1
140 pages à lire! Je ne suis pas capable d’arrêter d’en lire depuis ce midi!!
Peut causer la dépendance… 🙂
Poursuite possible? 😉
« Poursuite possible? »
Hein????
C’est-t’y pas effrayant, notre belle jeunesse qui sachions plus son frança !
Non mais sérieusement, faut pas trop s’en faire : même les plus grands écrivains de ce monde ont leurs perles.
Quelques-unes :
« La Delaware couel parallèlement à la rue qui suit son bord. »
Chateaubriand (plus enligné que ça, tu meurs !)
« Sitôt qu’un Français a passé la frontière, il entre en pays étranger. »
Louis Havin (Sale raciste !)
« Il avait un pantalon de velours et un gilet de la même couleur. »
Ponson du Terrail (On voit qu’il s’y connaissait en mode !)
« Le zèbre est ainsi dénommé, non pas à cause de sa rapidité mais à raison de ses zébrures. »
M. Cendrier (Tiens, je n’aurais pas cru…)
« Elle avait la main froide comme celle d’un serpent. »
Ponson du Terrail (Les mains de serpent, je vous dis pas comme c’est glacial !)
« Jeantrou avait gardé sur le cœur les coups de pied au cul de la baronne. »
Émile Zola (on voit qu’il était fort en anatomie)
« Puis, c’était un capitaine, le bras gauche arraché, le flanc droits percé jusqu’à la cuisse, étalé sur le ventre, qui se traînait sur les coudes. »
Émile Zola (comme je disais plus haut…)
« Guillaume est un garçon honnête mais qui ne s’est jamais aperçu que son cœur lui servît à autre chose qu’à respirer. »
Alfred de Musset (Ils ont dû avoir le même prof…)
« -Où donc avez-vous pris tout ce sucre ?
-Nanon est allée en chercher chez Fessard.
Il est impossible de se figurer l’intérêt que cette scène muette offrait. »
Honoré de Balzac (impossible, en effet…)
« Daniel ne répondit pas. C’était la première fois qu’il parlait ainsi à son père. »
Jules Mary (Ça ! Ça c’est de l’éloquence !)
« Il est onze heures, répéta le personnage muet. »
Honoré de Balzac (C’est ce qu’on appelle le 6e sens…)
« Pouah ! s’écria-t-elle en français. »
Daniel Lesueur (C’était une polyglotte !)
« Ah ! Ah ! Fit-il en portugais. »
Alexandre Dumas (un autre qui avait le don des langues !)
Erratum :
“La Delaware coule parallèlement à la rue qui suit son bord.”
Chateaubriand (plus enligné que ça, tu meurs !)
Mille mercis pour le lien! Je fais moi-même à l’occasion dans les perles d’élèves et je me régale tout autant de celles des autres.
Ahahah très bon! Je n’ai pas encore terminé, j’en lis 5-6 par-ci par-là, en travaillant. Super 😛
Est-ce le blogueur en question est un professeur de français? À quel niveau?
Merci Morgane pour ces perles un peu plus sophistiquées…
Anarcho,
faudrait lui demander directement!
« Enfin, mettant la main sur les yeux, comme les oiseaux qui se rassurent… »
Prosper Mérimé (Sauf les manchots, il va sans dire…)
« Les « que l’on » m’agacent. Je préfère les « qu’on ». »
Maurice Chapelan (Brassens aurait été d’accord : quand on est con, on est con !)
« La salle à manger sera aussi accueillante que la maîtresse de maison. On doit être heureux d’y pénétrer et n’en sortir qu’à regret. »
Pierre Andireux (Tout un art que celui de femme au foyer !)
« La vessie, ce miroir de l’âme. »
Docteur Janet (Les yeux, ce miroir de la prostate… )
« Tout ce qi était sorti de ses entrailles lui était cher. »
Victor Cherbuliez (Un fétichisme comme un autre… )
« La diarrhée et son traitement rationnel, voilà certes un titre alléchant. »
Bulletin médical de Paris, 1907 (Certes ! Je suis déjà en appétit !)
« Tous les matins, les trois jeunes filles passaient sous la fenêtre du sultan avec leurs six paires d’yeux babyloniens. »
Les Mille et Unes Nuits, tome XIV (On parle de Babylone, la planète !)
« Quelle a pu être l’horreur de l’entantement pour cette malheureuse qui accouchait en russe. »
Lucie Delarue-Mardrus (Passe le mot à ta douce, renart !)