voir le rouge
la tête qui dégage comme une ampoule
c’est décoder la page blanche à coup de hache
je ne reviendrai pas en arrière de mes pompes
hier le désir
rien demain
la liberté me pousse
agresse tout ce qui bouge danse
les mots arrivent comme des bouts de legs
la peur n’est qu’un spectacle
j’irai cracher plus loin
pour que tu glisses dedans
nain de déveine en cloche
mais le chapeau quotidien
qui saigne les tympans
je le répète
Le sang me vient aux yeux, la chaleur fournit de la lumière, l’inspiration arrive dans la violence. Le passé est la marque du vide, de l’incertitude de demain. L’excitation du choix plante ses crocs dynamiques, le sens est récurrence, digne du par coeur, aux rideaux se soulevant de l’angoisse par procuration. Le piège est au futur, simplement déstabilisant, pour le petit être dans sa bulle. Au jour le jour, la ceinture se resserre sur sa tête, l’acouphène est répétitif.
Je vois la violence et ses contrecoups possibles.
Regarder en arrière est comme lancer des dés.
Gager sur la peur.
L’incertitude de la solidité des murs.
La sirène d’alarme répète son chant même si c’est dans le silence.
WOW
Magnifique, je m’y reconnais comme si je l’avais moi-même écris…
« l’inspiration arrive dans la violence »
Oui, dans la violence, c’est là la seule récurrence!
*coite*
Excellent!
Merci MFL et Anarcho, très gentil!
Je te remercierais bien Caro, mais je ne comprend pas ce que *coite* veut dire…
😉
Hon, Renart… t’as pas de dictionnaire ? Frinchement ! 😉
Coi (coite): adj. Tranquille et silencieux. Rester, demeurer, se tenir coi: rester sans bouger ni parler. -En rester coi: rester muet de stupeur.
J’ y voyais là un terme purement sexuel 😛
Peur du devenir? Ou de n’ avoir été en regardant derrière?
CaroG,
je connais bien sûr le terme « coit», mais c’était la première fois que je le voyais dans sa… forme féminine… hé hé!
Je le prends comme un compliment alors!
😉
Mandoline,
moi aussi j’ai pensé bien sûr à « coït »…
« Peur du devenir? Ou de n’ avoir été en regardant derrière? »
J’ai écrit ça premièrement en m’inspirant de la photo du mur rouge (que j’ai beaucoup retravaillée pour faire ressortir le contraste et le franc de la couleur) et j’ai laissé allé, en peaufinant à peine dans la première partie (les courts vers libres). La deuxième partie est une réécriture, beaucoup par synonymie, en prose. Et la troisième partie (les phrases séparées) est un travail de condensation de la deuxième.
Une espèce de jeu qui débute par l’évocation simple, à la relecture, et se terminant par des slogans qui revisitent les idées. Je le vois aussi un peu comme le jeu du téléphone arabe…
Pour ce qui est des thèmes, je ne suis même pas certain de les comprendre tout à fait. J’écris majoritairement de la poésie dans l’optique de l’oeuvre ouverte, où le créateur n’est pas le propriétaire exclusif de ce que son oeuvre évoque.
Si je pouvais enregistrer les mouvements de mon cerveau quand j’écris ce genre de chose je pourrais répondre franchement, mais je ne pourrai faire mieux que de l’évasif…
Donc, il y a beaucoup d’incertitude là-dedans, de l’angoisse face au futur, une certaine rage que j’essaye de focaliser. La preuve, au début c’était « voir rouge », mais j’ai ajouté « le » pour en enlever le côté trop personnel, trop précis. C’est devenu pour moi alors un peu plus politique, philosophique.
« La sirène d’alarme répète son chant même si c’est dans le silence. »
Cela représente bien l’idée qu’il y a une attente en suspend, l’attente d’un changement?
Rester coi en atteignant le coït…
Hé hé!
Ah… on constate ici toute l’importance des trémas… ¨¨¨¨¨¨ ;o)
Exact!