Je suis allé regarder le match d’hier avec Eric L’équilibriste. Au vu et au su des émeutes et du grabuge d’après match, je retiens encore ce qu’il m’a dit, entre la deuxième et la troisième période : la violence contre les personnes est plus acceptable que celle contre le matériel. Ça reste assez discutable et voilà bien le but de ce billet…
Un petit tour de la blogosphère et il est clair que les gens sont scandalisés par les émeutes : An Unexamined Life parle de « CAVES », de « petite tête vide », Le Gros BS scande une répression plus musclée et plus visible des policiers pour décourager les fauteurs de trouble, et Cecile Gladel a honte, pour ne nommer que ceux-là.
Mais on parle seulement de violence sur des choses inertes… tandis que toutes les violences contre les personnes sont généralement magnifiées ou simplement balayées sous le tapis : justement, les bagarres au hockey, la boxe, les combats extrêmes, les violences conjugales et infantiles, etc. Au niveau de la culture, à l’accoutumée, c’est excitant de voir du monde se tapocher dessus ou des « méchants » se faire tapocher, mais c’est toujours extrêmement négatif de voir une voiture brûler, une vitrine éclater, des objets de consommations se faire pulvériser avec un bâton de baseball… Et je ne suis surtout pas en train de prôner cette violence, je ne fais qu’exposer les faits. Je ne vois pas ni ne sens pas autant d’émotions dans la collectivité quand il s’agit de violence contre la personne. Mais j’avoue ne pas être certain de mon objectivité là-dessus…
Alors, bien sûr, j’aurais tendance à donner raison à mon ami. Toutefois, comme d’habitude, je suis ouvert à vos vues sur la question.
En passant, il y a quelque chose de très positif avec cette victoire du Canadien, c’est que cela a donné un répit aux femmes battues… Et je ne crois pas que cela soit une légende urbaine.
Passons.
Aussi, pour m’être trouvé presque par hasard après le match sur Sherbrooke parmi les excités motorisés sillonnant les rues de la métropole armés de leurs myriades de fanions aux couleurs de la Sainte-Flanelle, j’en ai profité pour participer un peu au concert de klaxons, souriant à demi aux occupants d’un Hummer, ce char de sot rutilant, brûlant la trop chère et trop polluante essence, pour une fierté qui n’en demande pas tant…
Ainsi va le monde!
Bonne fête chère planète Terre! (C’est aujourd’hui le jour de la Terre…)
(Image trouvée via Blog My Arts)
Ajout :
Francis Tremblay nous fait savoir que TQS (que je nommerai pour le fun Trou de Q des Sportifs), via l’émission L’avocat du Diable, pose la question intelligente :
Pendant les séries, la police doit-elle faire appel à l’armée ?
J’ai regardé le dossier Cyberpresse monté pour l’événement, avec l’article de Pat Lagace, les photos et tout. J’ai trouvé… 2-3 témoignages de partisans des Bruins qui y ont goûté, dont un qui a mangé un coup de poing sur le nez. Ils ont perdu la game, ça vaut pas la peine de leur pêter la gueule en plus! Le reste, c’est les commerces aux vitres brisées et les chars de police en feu.
Je trouve quand même que le comportement de la foule hier, était insupportable. En vérité, comme je suis encore dans mon hermittage pour le reste de la semaine, c’est sur ton blogue que j’ai appris que les émeutes ont eu de telles proportions :P.
Renart, vous avez raison, nous sommes indignés par cette violence. Le pire, c’est que c’était prévisible, tout le monnde en parlait (pas de la victoire, on était quand même un peu débinés beaucoup même – samedi soir…) : des émeutes, du grabuge, de la casse qui suit la victoire. Écoutez, c’est juste la 1ère ronde qui se termine.
Tellement prévisible qu’un de mes amis plus âgé me disait qu’il ne souhaitait pas que le Canadien gagne la Coupe. C’est toujours pareil, il y a toujours de la casse. M’enfin, à ce point-là? Est-ce que le niveau d’intelligence baisse automatiquement dès qu’on devient une foule?
Moi, vous savez, j’aimerais vraiment que l’on y gagne tous.
Après la victoire du Canadien, ne serait-ce pas un bon moment pour se voter un pays? Voilà comment je capitaliserais sur ce momentum, ces moments de fierté plus grosse que nature qui nous défigure car on n’est pas capable de la vivre autrement…
Allez, bon, soyez sage!
La violence faite au personne… celle qui excite et nous tient… est faite dans un contexte qui nous permet de former une trame narrative lorsqu’on la suit. Qui va gagner? Qui est le plus fort? Qui a raison? etc… il s’agit presque toujours d’un combat… avec un enjeu qu’on peut saisir… en ce sens, c’est excitant.
Mais seulement les plus dépravés s’excitent à voir quelqu’un sacrer une volée à une victime sans défense…
Pour modifier la locution d’Eric, je dirais que la violence faite envers quelqu’un qui est en mesure de se défendre est moins pire que celle envers ce qui est sans défense.
En quelque part, quand tu détruit une voiture ou que tu pète une vitrine etc, c’est ce que tu fait. Le propriétaire qu’il soit un individu ou une collectivité n’est pas là pour se défendre… c’est une violence gratuite et trop facile pour évoquer le moindre respect.
Pour ma part, si j’ai à choisir entre me faire péter la marboulette et quelques os par une masse en délire (et passer trois semaines à l’hopital) ou me faire saccager mon appart avec toutes les « choses » que j’ai mis des années à accumuler, je choisi le premier, la récupération sera plus rapide.
Intéressant Renart ton point de vue là dessus. On sent le désir de ne pas rejeter du revers de la main une opinion autre que la tienne à prime abord, mais plutôt d’explorer. J’aime ça.
Dans le même esprit que » la violence contre les personnes est plus acceptable que celle contre le matériel » je dirais : la violence contre les personnes, est acceptable à divers degrés. Ça dépends de qui la fait. Par exemple, les policiers hier soir, s’ils avaient foutu une bonne taloche derrière les oreilles aux jeunes énervés dans la rue… ce serait considéré comme non acceptable, de par la position d’autorité du policier sur un civil.
Sinon, les mêmes taloches derrière les oreilles, on en voit plein sur youtube, filmées dans les cours d’école, et c’est très acceptable, même que c’est cool il parait. Mais entre amis…
Pour ma part, la différence quant à ma réaction face à cette violence ne tient pas à la distinction de ce qu’elle soit faite contre les personnes ou les objets, mais plutôt du fait qu’il s’agit d’une violence de masse.
Je suis incapable de la comprendre et donc elle m’effraie au plus haut point.
Pourtant, j’ai beaucoup moins de difficulté avec les émeutes pour raisons politiques (même si je désaprouve au plus haut point) du type anarco-utopiste anti-mondialisation etc… Dans des cas comme ça je tient à ce que les « forces de l’ordre » agisse ded la façon la plus restreinte possible dans le but de preserver la sécurité des innocents.
Mais des émeutes parcequ’on a gagné une série? Je l’avoue, ça m’est tellement abherant… tellement incompréhensible… ça me fait tellemnet peur… que dans ce cas là, je dis:
Go les boeufs, lachez-vous lousse!
Je ne dis pas que j’ai raison… je fait seulement part de ma réaction viscérale.
Bah, je ne suis même pas révoltée. Je dois être trop désabusée.
Mais je l’avais tellement dit 😛
Tu as raison, de la violence envers le matériel, c’est quand même moins pire qu’envers les personnes.
Mais comme on l’a dit plus haut, certains partisans des Bruins y ont goûté. Y’en a qui vont dire qu’ils ont couru après… C’est sûr que c’était un peu baveux. Mais reste que ce n’est que du sport, merde! Rien qui justifie d’aller péter la gueule à un partisan d’une équipe adverse. C’est tellement cour d’école comme comportement 😉
@Noisette et Renart : La différence, c’est que les biens matériels n’ont jamais tort. Un bien matériel ne peut pas « chercher le trouble ». Un bien matériel ne peut pas être menaçant, vouloir te piquer ton porte-feuille, ou battre quelqu’un.
Et aussi, à comparé aux partisans de football européens, nous on est des saints avec notre hockey hein! 🙂
Mais je ne tiens pas absolument à défendre ces imbéciles. C’est juste n’importe quoi. Moi j’étais dans mon salon et je n’avais pas envie de briser quoi que ce soit.
Comme quoi, en grand nombre, l’être humain devient l’idiotie et l’imbécilité à l’état pur.
Moi ça me fait bien rire les réactions outrées des gens face à ces débordements sur des biens matériels comme tu le dis.
Je pense que ce qui suscite cette intolérance pour beaucoup de personnes face aux conneries faites hier soir c’est plutôt ce sentiment que l’ordre établi a été ébranlé que pendant quelques heures l’autorité a été bafoué.
Gaétan,
Me faire détruire mes biens n’est-il pas une atteinte aux « droit à la sécurité de la personne » que je suis en droit d’attendre de la société?
Manx,
bonne semaine!
modotcom,
en tout cas, c’est juste dommage qu’il n’y ait pas une très très grande majorité d’amateurs de sports civilisés… J’en connais plein! Et même en gang je ne crois pas qu’ils deviendraient stupides.
« Après la victoire du Canadien, ne serait-ce pas un bon moment pour se voter un pays? Voilà comment je capitaliserais sur ce momentum, ces moments de fierté plus grosse que nature qui nous défigure car on n’est pas capable de la vivre autrement… »
Mais comment organiser ça?
Alain B,
très bons points. C’est sûr que la manière dont j’ai apporté le problème, en phase avec Eric, est assez binaire, quand même…
La Fêlée,
« Par exemple, les policiers hier soir, s’ils avaient foutu une bonne taloche derrière les oreilles aux jeunes énervés dans la rue… ce serait considéré comme non acceptable, de par la position d’autorité du policier sur un civil. »
sauf que plein de gens te diraient le contraire, va lire le Gros BS là-dessus!
Encore Alain B,
« Pourtant, j’ai beaucoup moins de difficulté avec les émeutes pour raisons politiques (même si je désaprouve au plus haut point) du type anarco-utopiste anti-mondialisation etc… »
ça me surprend, mais peut-être que je comprends mal…
Qu’est-ce que tu désapprouves, le fait des manifestations politiques ou les idées des manifestants?
Noisette,
« C’est tellement cour d’école comme comportement »
Hé hé!
Le Détracteur,
vu de même… Mais mon questionnement se trouvait plus du côté de la violence, en en enlevant le plus possible la cause, et en pointant le résultat, vers où l’énergie de la violence se disperse. D’où bien sûr mon titre…
Gaétan,
l’autorité… ouin, on a effectivement vu mieux… ou pire, selon où on se place…
Alain,
“droit à la sécurité de la personne”
donc, tu accroches les biens à ce concept?
Encore une fois, je comprend et apprécie ton point de vue. Par contre je ne sais pas trop comment prendre ce rapprochement entre dénonciation et silence que tu fais par rapport à mon billet entre autres. Billet qui était rien de plus qu’une petite montée de lait.
Parce que mon billet précédent dénonçait justement une situation de violence verbale qu’une de mes collègues a subi dernièrement.
La violence faite aux êtres humains ne sera jamais assez dénoncée, et de ne pas faire de billet engagé sur le sujet ne défini en rien mes valeurs ni qui je suis. Ce serait dommage de te laisser cette impression… 😉
Par ailleurs, mentionner la boxe (ainsi que les autres sports) et la violence conjugale et infantile dans la même phrase, je pense que c’est de mettre beaucoup de choses dans le même panier au nom de la dénonciation.
S’agit d’ici bien sûr que de mon opinion!
Sans rancunes 🙂
Que cette violence absolument gratuite et incompréhensible (pourquoi on est fru, on a gagné?…) soit tournée contre des personnes ou des biens matériels, appartenant à des gens ou à la collectivité, pour moi, c’est pareil, c’est inacceptable.
Dans une cour d’école aussi, c’est inacceptable. Et la violence, c’est toujours un manque de vocabulaire.
Varger sur une femme, un enfant, une personne âgée, un p’tit maigre à lunettes, un gros lard arrogant, un char de police, des vitrines ou quoi que ce soit, rien de rien ne justifie la violence, ce déséquilibre de force, physique ou psychologique, dont on use et on abuse trop souvent dans notre société.
Un des principes de base du comportement de la masse s’est incarné et illustré avec force encore hier soir : plus la foule est nombreuse moins son âge mental est élevé.
Pour appuyer les propos de Zoreilles, pour trouver le Q.I. d’une foule, il faut prendre l’âge moyen des spectateurs et le diviser par quatre.
Hier, 4 ou 5 ans !
Il faut « battre le fer » pendant qu’il est chaud. Le problème, c’est qu’hier, c’était pas le fer qui était chaud mais plutôt une bande de morons. Pas sûr qu’ils méritaient quand même de se faire battre.
Blague à part, ce qui pue ici, c’est toute cette violence qui était palpable avant que les actes ne se soient produits. Comme si la soupape de tout ce monde-là attendait juste le moment propice pour exploser. La victoire du Canadiens n’a rien à y voir, une défaite aurait probablement donné le même résultat. Moi, ce qui me fait peur, c’est de savoir que des gens gardent toute leur merde en-dedans pour mieux exploser plus tard. That is scary my friend. Parce que tu sais jamais jusqu’où ça peut se rendre.
Renart,
Désolé pour la confusion… je ne désaprouve ni de leurs i’dées (que je ne partage quand-même pas, tu t’en doute) ni du fait de manifester… Je me battrai toujours pour leur droit à l’association et à la manifestation pacifique. Ce que je désaprouve c’est la violence… la casse… les émeutes…. qui ne peuvent être justifiées que dans des circonstances de répression étatique (violente). Les militantants dont je parle ont une différence d’opinion avec moi là-dessus (en ce qu’ils affirment que nous somme dans une telle situation) et croient leur violence justifiée, mais comme je ne le voit pas comme ça, je désaprouve de leur recours à la violence.
Ceci dit, c’est là que je dis que j’ai moins de difficulté avec leur violence… je trouve qu’ils ont tort, mais je reconnais qu’ils ressente une justification à recourrir à la violence que je partagerais probablement si je pensais comme eux. Comme je ne prétends pas avoir la science infuse, je me dois de respecter leur point de vue. C’est pour ça que j’insiste pour que les forces de la violence légitime (l’état, dans ce cas ci) emploient les gants blancs dans la défense de la sécurité collective.
Mais les casseurs d’hier n’ont pas de telles justification.
Je le répète, je suis horrifié parce que je suis incapable de concevoir comment on en viens là. Et c’est par terreur que suis prêt à donner du lousse aux forces de l’ordre.
Quelqu’un qui a déjà participé à un tel mouvement de groupe pourrait-il m’expliquer le cheminement interne qui mène à casser aveuglement dans une orgie d’étourdissement?
Je suis prêt à écouter.
swan_pr,
t’inquiètes, il n’y a rien à lire entre les lignes de plus que ce que je voulais démontrer : que les gens sont scandalisés par la violence envers le matériel, et je ne dis pas par cela que ton propos sous-entend que la violence envers les personnes te semble moins grave, personnellement; c’était même plutôt une sorte d’hommage que de citer ton billet!
Mais bon, je voulais regarder la situation d’un peu plus haut, de l’analyser un peu plus globalement que le simple grabuge…
Pour ce qui est de la violence contre la personne, j’ai choisi de tout mettre dans le même panier pour faire ressortir la culture du déni, puisque j’ai bien de la difficulté à ne pas faire de lien entre les sports violents et la violence dans les familles, même s’il est évident que ce n’est pas la majorité des amateurs de sports violents qui sont eux-mêmes violents.
Alors, oui, je peux comprendre que cela pouvait porter à confusion…
Zoreilles,
« Et la violence, c’est toujours un manque de vocabulaire. »
Exact!
« rien ne justifie la violence, ce déséquilibre de force, physique ou psychologique, dont on use et on abuse trop souvent dans notre société. »
Donc, tu parles seulement de nous, Occidentaux, pas par exemple de la hargne des Haïtiens qui ont manifesté pour se faire entendre.
Patrick Dion,
« Moi, ce qui me fait peur, c’est de savoir que des gens gardent toute leur merde en-dedans pour mieux exploser plus tard. »
Nous au moins on l’expose là où ça ne pue pas…
Alain B,
« Quelqu’un qui a déjà participé à un tel mouvement de groupe pourrait-il m’expliquer le cheminement interne qui mène à casser aveuglement dans une orgie d’étourdissement? »
Je répète ce questionnement parce que je le trouve important, et je suis curieux. J’espère que nous serons exaucés!
Renart dit:
“droit à la sécurité de la personne”
donc, tu accroches les biens à ce concept?
…
Je ne suis pas assez expert en droit pour aprofondir. Et il est fort probable que je confonds des concepts.
Mais je le dirais comme ça:
Les hindouiste tiennent que le bonheur humain dépend de la capacité à satisfaire nos besoins, nos aspirations dans trois sphères.
La sphère spirituelle (religion, philosophie, quête de sens)
La sphère affective (amitié, amour, sexualité)
La sphère matérielle (nourriture, abri, confort)
Les tois sont nécéssaires à un bonheur sain.
C’est une vision que je partage.
Mes biens matériels, qui ont été acquis de dur labeur et qui nécéssitent dur labeur pour remplacer, sont donc une composante essentielle à ma quête de bien-être. Dans la mesure ou leur destruction porte atteinte à ma capacité de me loger et me nourrir (Et là, j’inclus l’idée que la destruction de biens que certains considèrent non-essentiels porte quand-même atteinte à cette capacité en ce leur remplacement limite ma capacité à combler l’essentiel) alors oui. Je dis que ça porte atteinte à l’intégrité de ma personne.
À tout le moins un tort mesurable m’est fait. Et je ne peux concevoir qu’un tel tort puisse être pardonné comme « pas grave », « drôle », ou « normal ».
c’est facile de dire ça… jusqu’au moment ou c’erst nos biens à nous qui sont en jeu.
Et si c’était ta voiture qui avait servi de feu de joie?
Chapeau à Patrick Dion.
Alain B., ce qui s’est passé, on appelle ça une purge. Quand dans ta société, bon nombre de gens sont forcés, soit par programmation sociale, soit par répression brutale, à se tenir tranquille, pacifiquement, malgré une vie toujours de plus en plus frustrante, alors tout événement de masse comportant une intense charge émotive fera exploser la tension.
C’est ça la purge.
Et qu’on ne vienne pas me dire que des frustrations sociales refoulées, les pacifistes n’en n’ont pas. Sauf qu’ils se réfugient derrière leur philosophie pour éviter de se mêler de luttes ou les plus forts ne se gênent pas pour casser du petit.
Généralement, ça se retourne contre eux ou leurs proches :
« Jamais je ne l’aurais cru capable d’une telle chose. », entend-t-on souvent dire des voisins et autres.
Ben non, jamais. Ça se remplit de merde sans fin, un être humain. Faut que ça reste tranquille.
À votre place, je l’aurais envoyé casser des vitrines.
Je ne suis ni pour ni contre ce genre de violence. Mais, oh grand Dieu, je ne joue pas aux vierges offensées quand ça se produit. C’est se mettre la tête dans le sable.
Et quel orifice nous reste t-il à l’air lorsqu,on a la tête dans le sable?
Bingo.
Merci Eric,
Je trouve très valide ce que tu dis.
J’avoue qu’un argument similaire (mais informe) me grugeait le fond de l’esprit à mesure que j’exposais mes beaux principes d’intégrité personnelle et d’ordre social.
Tu l’as très bien mis en chair.
…
Je consent que si la soupape saute comme elle l’a fait (même si je m’en crois personnellement incapable, moi, je me tape des dépressions à la place) c’est que la pression y était.
Le vrai questionnement consiste, comme tu la fait, à explorer les conditions qui créent cette pression.
S’adresser au malaise sociétaire qui sous-tend ce phénomène demeure la chose la plus positive et urgente qu’on puisse faire.
…
Mais en attendant…
Une idée comme ça:
Si on admet qu’elle existe (et je l’admet volontiers) peut-être serait-il une bonne idée de faire comme les anciens et d’institutionaliser un espace temps servant à la faire sortir… un genre de « festival de la casse » où on pourrait prévoir les coups sans faire de tort aux innocents?
Je suis (presque) sérieux.
Ceci dit,
Je ne joue pas les vierges offensées… ma terreur face au phénomène est sincère.
Ce qui l’est moins c’est mon affirmation que je ne suis pas capable d’une telle violence.
Mon envie de voir la police taper sur les casseurs (née de ma terreur) traduit un goût de violence qui m’appartient… mais lâche parce que par procuration.
Ce qui m’a le plus dérangé en fait, et qui ne pouvait pas nécessairement être mis sur le compte des anarcons, c’est le cas des partisans des Bruins qui ont été agressés. Ce n’est pas parce qu’un gars ne supporte pas ton équipe que tu as le droit de le tabasser. Qu’est-il arrivé de l’esprit sportif?
Je crois que c’est un bien pauvre reflet de notre société… On en est au même point que les « hooligans » du soccer brittanique.
Personnellement deux personnes qui veulent se battre le font avec consentement généralement, je n’ai rien contre, rien pour non plus.
Frapper sur des objets ça montre que la personne est incapable d’évacuer sa frustration autrement. Ceci dit faire bruler des chars de police pour fêter le canadien… ça c’est juste stupide!
Pas d’inquiétude, et flattée de l’honneur. Merci 🙂
J’aime bien l’angle de ce billet qui fait le parallèle entre la violence contre les objets et celle violence contre les individus. Jamais la situation ne m’était apparue de cette manière. J’aurais tendance à pencher du côté des objets. C’est déroutant…
J’adore ta nouvelle appellation de TQS! En ce qui concerne leur question du jour, je recale son scripteur pour non-pertinence.
« En ce qui concerne leur question du jour, je recale son scripteur pour non-pertinence. »
Je seconde!
La semaine dernière il y avait des combats extrêmes impliquant des hommes au centre Bell.
Quelques jours plus tard on voit des casseurs sur Ste-Catherine à la suite d’une victoire de leur équipe.
Et pendant ce temps il est toujours interdit de faire combattre des coqs, des chiens ou quelque animal que ce soit…
Alain B,
« Et si c’était ta voiture qui avait servi de feu de joie? »
J’essaye le plus possible de me détacher de ma vie quand je réfléchis à une problématique, je trouve que c’est un mauvais pli que la majorité des gens ont de toujours se référer à leur vécu pour analyser le monde, sans trop essayer de se mettre à la place des autres. Je ne me prétends pas parfait, mais j’essaye.
Mais c’est certain que de me faire brûler ma voiture ne me plairait pas du tout, là n’est pas la question. Ma situation personnelle ne devrait pas colorer mon jugement sur ce qui se passe au niveau de la collectivité. Je pense que ça ressemble pas mal au contraire de l’individualisme.
Eric,
quoi dire de plus? Ayoye!
;( (Tu te souviens de ça? Hé hé!)
Swan_pr,
super! ;P
Safwan,
pour le parallèle, faut surtout remercier Eric Bondo, c’est son oeuvre!
Mais j’accepte le compliment pour l’appellation de TQS! 😉
Guilbo,
au moins les hommes sont au courant des risques qu’ils prennent…
Renart,
« J’essaye le plus possible de me détacher de ma vie quand je réfléchis à une problématique, je trouve que c’est un mauvais pli que la majorité des gens ont de toujours se référer à leur vécu pour analyser le monde, sans trop essayer de se mettre à la place des autres. Je ne me prétends pas parfait, mais j’essaye. »
Hmmm… tu me rends perplexe.
« sans trop essayer de se mettre à la place des autres »
Je ne suis pas certain de comprendre. J’espère que ce que tu dis ici est qu’il est désirable d’essayer de se mettre à la place des autres lorsqu’on réflechit à une problématique. En tous cas, c’est ce que je prône.
C’est dans cet esprit que je te posais la question. Je te demandais de te détacher de toi-même pour te mettre à la place non pas seulement des émeutiers mais aussi des propriétaires des biens détruits… qui semblent avoir été évacués de la façon dont tu étale « la problematique ».
(Ceci dit, lorsqu’on se met à la place de l’autre, le point de référence demeure tout de même soi-même et son expérience, ça ne peut être autrement, il me semble… à moins qu’il y ait quelque chose qui m’échappe… c’est possible)
Tu as posé le problême comme en étant un de gens qui donnent place à un désir de défoulement violent, mais sur des objets plutôt que sur des personnes en demandant s’il y avait lieu d’y voir une différence morale ou autre.
J’ai voulu pousser la réflexion plus loin. Je me suis dis qu’il y a un autre « autre » à considérer dans cette problématique. Moi, je veux savoir à qui appartiennent les « objets ».
Le saccage du point de vente d’une corporation multi-millionnaire me laisse plutôt froid (relativement au reste). Dans ce cas là, je glisse instinctivement vers le sentiment de Patrick Dion et l’analyse d’Eric… en m’identifiant aux seuls « autres » que je reconnait dans cette situation. D’autant plus que la grosse corporation joue probablement un rôle qu’elle refuse d’examiner dans la dynamique décrite par Eric. Même chose pour des « effectifs » de la ville.
Mais dans le cas du magasin du petit commercant qui y a mis toutes ses économies, qui en subsiste à peine et qui a des enfants à nourrir… Dans le cas du gars (ou de la fille) qui vit d’une paye à l’autre et qui a besoin de son char pour vivre…
Ne faut-il pas essayer de se mettre à leur place aussi?
J’ai voulu faire peser ces voix dans la balance.
Peut-être pensais-tu que je me référais à des expériences personnelles? Personnellement, je ne me suis jamais fait vendaliser quoi que ce soit. J’essaie seulement de me mettre à leur place.
L’armée! Les services secrets!! Du renfort américain!!!!!!
Je trouve ça un peu pathétique.. Oui, il y a eu du grabuge, des voitures incendiées et des vitrines cassées. Mais avez-vous observé les photos? J’veux dire.. Ok, un fan du canadien ne l’a pas nécessairement de tatoué dans l’front. Mais je trouve qu’il semblait y avoir beaucoup d’opportunistes.. des gangs (pas nécessairement de rue eh!) qui ont profité de l’attroupement pour casser une vitre, voler quatre-cinq paires de souliers à revendre dans un pawn shop. C’est clair qu’il y a eu un débordement. Mais pas nécessairement à cause du hockey. C’est l’printemps, eh.
Sur ce, ramenez nos troupes d’Afghanistan pour la 2e ronde!!!
Alain B,
ce que je voulais dire, de prime abord, et ça me semblait tellement clair que je ne l’ai pas écrit, c’est que le fait que je suis propriétaire d’une voiture depuis peu n’a pas changé mon point de vue sur quoi que ce soit : je ne suis pas plus matérialiste qu’avant, etc. Et surtout, il est clair que notre système fait une grande place aux assurances, alors pourquoi verserais-je une larme (idéologique) sur quelconque vitre cassée, quelconque tôle tordue, même si c’était de mon bien qu’il s’agissait?
Ce qui est différent de ma vie personnelle où je pourrai sacrer comme un charretier si ça me tente à la suite d’une atteinte à un de mes biens, c’est tout à fait normal. Ce que je trouverais moins normal c’est de me transformer en réactionnaire profitant de ma tribune parce que maintenant je possède (du moins en partie) un bien qui a une valeur au-delà de ce que je possédais déjà. Et quand j’aurai une maison, j’espère ne pas me transformer en monstre du protectionnisme…
Mais il faut bien s’entendre, je ne dis pas que les p’tits cons qui ont saccagés ont bien faits, mais je crois qu’il ne faut pas se dresser à ce point contre eux pour la raison du respect du matériel, dans un sens où ce respect viendrait prendre la première place dans les priorités collectives : ne serait-ce pas déjà le cas?
La plus grande question que je me pose, c’est pourquoi notre beau système influence à ce point des stupidités de la sorte? Et je préfère de loin que cette violence se décharge sur des objets que sur des personnes, et les assurances feront leur travail…
« Mais dans le cas du magasin du petit commercant qui y a mis toutes ses économies, qui en subsiste à peine et qui a des enfants à nourrir… Dans le cas du gars (ou de la fille) qui vit d’une paye à l’autre et qui a besoin de son char pour vivre… »
Oui, je suis bien capable d’être empathique des problèmes que cela occasionne, puisque cela concerne une causalité externe à la seule matérialité. Par contre, et je reviens au thème de mon billet sur l’auguromanie, notre bonheur versus le malheur des pauvres qui peinent à s’acheter de quoi manger, qui ont été pris en otage par nos bons dirigeants, nos « meneurs », avoue que la situation du petit commerçant et « du gars (ou de la fille) qui vit d’une paye à l’autre » semble moins dramatique…
Petite fille,
bienvenue ici!
Je ne me suis malheureusement pas trop intéressé aux détails… Mais oui, c’est bien vrai, les opportunistes! J’espère qu’il y a de vrais pauvres dans le lot qui par cela ont eu un peu d’argent pour survivre…
Renart,
Heh.
J’avais complètement oublié que tu avais un nouveau char. Je parlais d’une voiture hypothétique.
Je comprends bien ton point de vue… que ton intérêt personnel (à l’exclusion des autres considérations) ne doit pas peser dans la réflexion.
Mais sans nier toutes les autres dynamiques cités dans la discussion pour expliquer, justifier et comprendre le phénomène… et le rôle que nos « méchants meneurs » y jouent… Est-il possible de tenir le droit à la quiétude des propriétaires de biens non-impliqués (autre que comme victime) au dessus de tout ça sans être « réactionnaire »?
@Davidg
Quant à ton propos :
« Frapper sur des objets ça montre que la personne est incapable d’évacuer sa frustration autrement. Ceci dit faire bruler des chars de police pour fêter le canadien… ça c’est juste stupide! »
Voyons, criss, je suis sûr que 99% des femmes, hommes et enfants battus auraient préféré que leur parent ou conjoint crisse une volée au micro-ondes qu’à eux(elles), ou peut-être qu’il aille peter des voitures de police.
Comme je le disais, ça n’avait rien à voir avec la victoire du Canadien, mais bien avec une opportunité de purge sociale.
En plus, on apprend que les gars étaient organisés. Allons nous apprendre aussi que certains d’entre eux portaient les mêmes bottes que leurs adversaires du SPVM?
Non, si ça peut éviter une couple de tueries, et que ça ne fait que faire augmenter les assurances de plein de gens de 1$ par mois, vous n’avez pas idée des économies qu’on fait.
Le phénomène de la France, l’embrasement des banlieues, ça ne vous dit déjà plus rien?
Et non! C’est ça un système d’éducation et médiatique qui privilégie la mémoire à court terme.
C’est meilleur pour le bétail.
Eric,
ce n’est pas Davidg, mais bien DavidB, qui tient un blogue de type personnel, Davidg étant devenu Anarcho-pragmatiste…
Alain,
« Est-il possible de tenir le droit à la quiétude des propriétaires de biens non-impliqués (autre que comme victime) au dessus de tout ça sans être “réactionnaire”? »
Pas sûr de comprendre la question… mais, si je peux répondre à ce que j’y comprends, je ne crois pas à la primauté du droit à la possession, parce que cela nous mènerait tout droit à un État policier, un État hautement répressif, par un processus de précaution : où préjugés et chasse aux non-conformistes serait la norme. J’exagère à peine. Au Québec, cette quiétude se trouve plus en banlieue et en campagne qu’à Montréal, pas besoin d’expliquer pourquoi…
Et je le répète, les gens en moyen sont pourvus d’assurances, ce qui devrait calmer tout ce beau monde, mais non! Il faudrait que pour plusieurs la société soit parfaite, mais seulement pour ceux qui en ont les moyens… Les autres, qu’ils se taisent… dans tous les sens du terme…
Davidg étant devenu Anarcho-pragmatiste…
¨ca explique le masculinsme enragé!
Je pense que ce grabuge était organisé d’avance et non spontané.
@ Davidg
Pardon pour l’erreur.
@La Belle lachinoise.
Venez donc m’engueler dans mon blogue au lieu de colporter des âneries sur mon compte!
Vous n’avez rien compris à mon propos!
@ebondo
Aucun problème!
La Belette Lachinoise…désolé!