À me suivre depuis quelque temps avec mes histoires de trolls, de musique, de jeux, d’humour, certains me diront que pour un blogue politique, je n’en parle pas beaucoup ici. (En passant, je me suis repositionné dans la section « Opinion » sur TLMEB; j’ai bien eu quelques visites de plus dans la section « Politique », mais pas des masses — ça l’air que TLMEB doit bien plus servir aux blogueurs qu’aux internautes à la recherche de lecture… —, et je redonne donc une position à celui qui en a besoin pour nourrir son ego.) Mais c’est parce que je prends bien sûr la thématique politique dans son sens le plus large, qui la fait enlacer la philosophie, la sociologie, la culture, etc. Comme certains pensent que « tout est politique ».
Parce qu’au niveau de la politique sur le terrain, partisane, que je pourrais qualifier de potinière, je n’y trouve majoritairement pas grand intérêt pour ma gouverne, dans le sens de me pencher par l’écriture sur toutes ses cocasseries : Chapleau et son Laflaque le fait très bien, certains de mes amis blogueurs aussi et je l’apprécie. Et souvent, comme le scandale Mulroney-Schreiber, ça se résume trop vite pour moi au dénominateur commun qui dit que le pouvoir corrompt… comme un disque en vinyle qui saute.
En ce moment, c’est l’histoire autour de L’affaire Cadman qui alimente la nouvelle, soit! On dit ouvertement ce que cela implique, on explique la soi-disant influence que cela aura sur les électeurs, on prédit, on analyse, mais la question principale que je me pose est celle-ci : est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée?
Mais la question à mille piastres : comment bannir l’opportunisme?
(Photo : kk+)
Renart L'éveillé / Carnet résistant 
Hé, merci, grâce à toi on a regagné une place dans le classement politique de TLMEB! 😉
Nicolas,
donc un égo pas trop amoché? Hé hé!
Je ne sais pas s’il y a moyen de bannir l’opportunisme…
Mais ça aiderait grandement, démocratiquement parlant, si on révolutionnait notre système politique actuel… Et sur ce point, j’ai la même position que Jean-Pierre Charbonneau. Je conseille d’ailleurs à tous son autobiographie, ne serait-ce que pour les chapitres qu’il accorde à ce sujet.
Sens-tu ma paresse des derniers jours ? 😛
Opportunisme en effet pour Dion et le Duceceppe. Tantôt je regardais à la télé ces 2 clowns s’emportés comme c’était pas possible pour savoir si Harper était ou non personnellement impliqué dans cette histoire de bas étage qu’est l’affaire Cadman.
Maudite belle diversion pour nous faire oublier leurs incapacités respectives à tenir un discours solide pour soutenir l’opposition générale des canadiens à la guerre en Afghanistan et à la menace de censure que s’apprête à faire adopter le gouvernement Harper.
Bon je n’irai pas avec la convenance habituelle qui veut que l’on commente le message venant d’être publié, mais bref…
Ton blog à un quelque chose d’hyper accrocheur. Je le trouve très complet sans donner dans le trop complexe. J’en ai fait le grand tour avec un réel plaisir. Je reviendrai, simplement pour me gâter.
Comment bannir l’opportunise? J’en ai une meilleure pour toi.
Comment le définir?
Noisette Sociale,
merci pour la suggestion de lecture, même si ça s’accumule…
Paresse? Nah! Repos de la guerrière… 😉
Gaétan,
on se croirait dans « Les dames de coeur »…
Volage,
merci pour le compliment, très gentil!
Mais je ne suis pas certain de comprendre ton introduction sur la convenance… Au moment où j’écris, ce billet est mon dernier.
A+
Pst! J’ai ajouté ton blogue à mon agrégateur.
Alain B.,
tu vas nous pondre un billet sur le sujet? En tout cas, j’ai bien hâte de le lire!
C’est clair qu’il faudrait faire le ménage dans la façon dont on fait de la politique, tant au Québec qu’au Canada. Au niveau des élections par exemple, avec le choix proportionnel. Avec les concept pré-établis qui font que nos représentant représentent davantage leur parti que la population. Nous avons plein d’indices qui nous montrent bien que ça ne fonctionne pas comme ça le devrait (ai-je vraiment besoin de les nommer: Shreiber, commandites, Cadman, etc.). Au fédéral, l’opposition badine parce qu’ils savent que s’ils vont en élections, ils seront réduis en miettes. Je ne sais pas si je dois me tordre de rire ou crier ma honte!?!
Nos gouvernants semblent être bien confortable dans cette pantouffle qu’est notre système politique. Comme un grand-père, ils hésitent à s’en acheter des neuves!
Pour réduire l’opportunisme, il faut réduire la taille de l’État, en commençant en priorité par les secteurs non-essentiels.
Gaétan, le discours du Bloc en ce qui concerne la guerre et la censure est très clair et cohérent. C’est l’Abstention Officielle Libérale qui est hypocrite.
Bien dit, Davidg; l’élément numéro un qui alimente et fourni des munitions aux crosseurs, c’est la taille de nos gouvernements.
Plus c’est gros, plus l’influence des leviers que nos gouvernants utilisent prend de l’ampleur et plus c’est difficile pour un hypothétique honnête citoyen d’y voir claire.
Je lisais aujourd’hui une nouvelle qui fait état de discussions des membres de l’OTAN sur l’ouverture vers d’autres nations (le nom du Kosovo est ressorti la semaine dernière…). L’OTAN veut grossir, et pourquoi? L’OTAN est une cacophonie de pays qui peinent à réussir les plus simples objectifs car les défis ne sont pas toujours rassembleurs comme une guerre mondiale ou une guerre froide. Mais l’OTAN est aussi et surtout un organe influent qui permet aux leaders incontestés du pack, les USA, de jouer un peu plus la carte militaire pour dessiner le monde tel qu’on le connait aujourd’hui et selon leurs plans pour demain.
Plus c’est gros, plus grande est l’influence qui mène au contrôle et plus grande est la confusion qui règne dans les rangs.
L’OTAN, une belle bande de criminels étatiques!
Renart,
» (…) est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? »
Du hockey, on en mange, içi. La politique? On a plus tendance à la vomir.
« Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée? »
Beau paysage. Mais comment y arriver?
La structure même de nos règles politiques nous mène dans l’autre sens – celui de l’exclusif désintéressement – par la complexité du domaine, par la nécessité de gros supports financiers pour prendre une queconque place sur l’échiquier et par l’utilisation des médias de masse (par un cercle très restreint de personnes influentes) pour diffuser « un » portrait de la réalité.
Non; aux yeux de nos leaders politiques, ta vision représente le début d’une révolution qui mènerait à leur perte. Et, quand nous voyons jusqu’à quel point ils ont peur du peuple (Montebello 2007, parmi tant d’autres), je ne crois pas qu’une approche aussi joyeuse et transparente aille une once de chance de réussir.
JP,
« Nos gouvernants semblent être bien confortable dans cette pantouffle qu’est notre système politique. Comme un grand-père, ils hésitent à s’en acheter des neuves! »
Très bonne image ça! 😉
François,
mon discours se porte plus sur la possibilité que sur la réalité que la politique soit passionnante. Ça doit dépendre des points de vues puisque moi je ne trouve pas le hockey passionnant…
« Mais comment y arriver? »
Justement, en lien avec l’image des pantoufles de JP plus haut, je crois dur comme fer, comme notre ami Bondo d’ailleurs, que cette révolution politique doit se faire dans le cyberespace qui, en réduisant les complications et le temps perdu pour ceux qui veulent faire du militantisme (comme toi, comme moi, comme nous qui nous penchons au jour le jour sur l’actualité, sur les débats de société), ouvrira la porte au plus grand nombre, moyennant quelques heures de leur temps.
En passant, je suis bien content de te lire!
Je crois que le cyberespace va surtout permettre l’émergence de partis qui n’ont pas les ressources des vieilles organisations déjà établies. Ça fait un boutte que le npd utilise cette voie. Aussi je crois que l’émergence de 2 nouveaux partis depuis quelques mois n’est pas étranger au phénomène du cyberespace: Parti indépendantiste et parti durable. Quoiqu’avec ce dernier nom je me demande si c’est sérieux. Y en a tu d’intéresser à fonder le parti des blogueurs? -))))
Merci Renart. Avec un tel acceuil, je vais continuer. 🙂
Si l’idée d’utiliser le web comme nous le faisons peut paraître efficace a priori, je crois qu’elle ne peut être la pierre d’assise d’une stratégie ayant des visées sur nos us politiques, car sa portée sur les masses n’est pas un fait.
D’abord, il y a l’accessibilité au médium. Le jour où nous verrons des rassemblements politiques de citoyens initiés par des blogs, nous pourrons en reparler.
Ensuite, il y a la crédibilité. La polémique sur le statut des blogeurs vs les journalistes institutionnalisés, qu’on a tous suivie entre autres içi il y a quelques semaines, vient supporter mes dires dans le fait que la stratégie du camp institutionnel visait à réduire la crédibilité du monde du blog. Pas de crédibilité = pas d’audience. Et si la télé et les journaux quotidiens arrivent à faire coller l’image de « pas crédible » à « blog », ça en sera fait du mouvement et de son potentiel.
Pour le moment, à tout le moins (…), ces discussions ne restent que l’apanage d’un petit groupe.
Non?
François,
pas de problème, j’apprécie fortement ta contribution ici, même si tu n’es pas toujours d’accord avec moi : il faut cultiver la dissension pour avancer, à mon avis. Et mon départ des blogues souverains, gauchistes et d’UHEC est un grand pas pour moi, à bas les carcans!
« Le jour où nous verrons des rassemblements politiques de citoyens initiés par des blogs, nous pourrons en reparler. »
Avant cela, il faut que la blogosphère grossisse et fasse ressentir son influence dans la société de plus en plus, et j’y travaille à ma manière, malgré le dénigrement des médias (je prépare une contre-attaque, t’inquiètes!).
Oui, petit groupe, mais il peut hypothétiquement grossir, encore et encore. Pour ma part, le nombre de gens qui viennent ici grossit, bon an mal an, j’étais à 400 clics minimum par jour voilà environ un mois, là j’en suis à un seuil de 600 clics), et je ne pense pas que ce soit en dépit des autres, tout dépendant de l’implication, bien sûr.
L’influence d’internet et de l’informatique ne cesse de grossir partout, je ne vois pas pourquoi la politique devrait être seulement à la remorque de cette révolution sociétale. Les possibilités sont là, bien ouvertes, il faut juste y croire et être un peu visionnaire.
Parlant d’être visionnaire, Éric et moi devions nous rencontrer pour faire un brainstorm sur une idée qui verse dans ces eaux-là. Donne-lui un coup de fil; on attendais peut-être juste une telle occasion pour la faire, cette rencontre. Et, ça peut finir par nous rendre riches, en plus, pour nous mettre réellement dans le bain du billet suivant celui-ci. héhé
Pour le nombre de clics, ne me fais pas pleurer, stp. C’est là juste un autre étalage de l’absence de portée du médium. D’autant plus qu’il faut épurer la statistique en la divisant par le nombre de clics par personne, si je ne me trompe. Et je ne tiens pas à réduire tes succès, qui sont dignes de mention. Seulement, pas dans la même perspective. Quand on parle de masses, ça peut paraître à un coup d’épée dans l’eau. Faut l’admettre.
François,
stp, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas voulu dire, soit simplement que je me vanterais de mes statistiques. Non. La preuve, j’ai mis l’emphase sur le minimum, sans indiquer mon record de visites, ni rien; le but était de dire qu’il y a une augmentation et qu’il est possible de rejoindre toujours plus de gens en y mettant de l’énergie.
Je sais bien que pris individuellement, ce n’est rien, mais si je me base seulement là-dessus, je ne continuerai pas bien bien longtemps, quand même… Et surtout, j’écris pour être lu, et j’étais content au début alors que j’avais en moyenne 60 clics par jours. Ça progresse, c’est tout ce que je veux dire.
Pour ce qui est d’une rencontre, ça m’intéresse, je l’appellerai bien à un moment ou à un autre dans les prochains jours.
En fait ce que je voulais dire c’est que je n’ai pas posé de commentaire sur le sujet traité de ton texte comme on le fait habituellement… bref, passons. Note quand-même que j’arrive à être claire par moment!
Volage,
ah! ok! 😉