Retour sur le dernier débat gauche-droite

J’attendais avec impatience le débat « La gauche est-elle démodée? » dans le cadre de l’émission « Il va y avoir du sport » à Télé-Québec. Beaucoup d’attente pour un peu de déception, je l’avoue.

Premièrement, Amir Khadir, de Québec Solidaire, même si j’adhère majoritairement à ce qu’il
dit, m’a semblé borné et agressif, presque tout autant que Martin Masse, le directeur de l’organe de diffusion du libertarianisme en ligne « Le Québécois libre ». Pour sa part, Gabriel Sainte-Marie, économiste à la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, m’a semblé ne pas trop être à sa place, malgré quelques mots lumineux, comme son explication du mythe droitiste qui consiste à croire que la richesse égale au travail et que la paresse égale à la pauvreté. Il n’y a que Michel Kelly-Gagnon, président du Conseil du patronat du Québec, qui m’a impressionné par son discours et son attitude assez modérée. Ce n’est peut-être de sa part qu’un bon sens de la mise en marché de ses idées, mais il a gagné ma sympathie, malgré tout.

Le gros problème, à la base, c’est que le débat aurait dû porter seulement sur les valeurs et les buts à atteindre, et non sur la mainmise de l’État sur nos vies, puisque l’État est un moyen de réguler nos rapports sociétaux, tout comme pourrait le faire une solution plus anarchiste. Le cadre du questionnement était trop ouvert par cette question-titre trop vague. Il est clair que les panélistes n’allaient pas se contenter de parler de l’effet de mode, même si c’est un trait de société intéressant à analyser.

Aussi, pour pointer premièrement la performance de Martin Masse, cette manière de coller ensemble automatiquement la gauche et l’étatisme, comme si l’un était l’enfant de l’autre, prouve à mon sens un manque d’ouverture et d’argumentaire, et donne surtout l’impression qu’il a le « piton collé », tout comme la totalité des libertariens et des autres qui ne jurent que par un anticommunisme obsolète et par une distorsion de la société qui nous fait conceptuellement vivre, en tout cas sous leurs yeux accusateurs, dans une sorte de banditisme collectif institutionnalisé où le vol (par l’impôt entre autres) est la norme.

Il y a manière de pointer du doigt notre État voyou en proposant de le nettoyer au lien de vouloir lui couper les jambes. Je suis d’accord sur l’idée du changement, mais un plan doit se développer sur le long terme et quand quelqu’un clame sans trop d’explication qu’il faudrait tout raser pour recommencer à neuf, je me dis qu’en plus de 2000 ans d’évolution, la civilisation a bien dû trouver quelques solutions au problème de la cohabitation entres humains dissemblables…

D’un autre côté, il a apporté un très bon point en insistant sur la mondialisation qui fait exploser les possibilités, entre autres au niveau de la Santé, où tout un chacun peut (bien sûr surtout ceux qui ont les moyens!) magasiner sur le web ses soins partout dans le monde. Mais c’est un questionnement que je n’élaborerai pas ici, pour l’instant.

Pour ce qui est du président du conseil du patronat, j’ai bien aimé sa manière de faire valoir positivement les solutions que le privé apporte. Par contre, le problème réside justement dans l’amalgame de la prise en charge du public par le privé, et des subventions du public au privé, et en même temps de l’allégement de la fiscalité des entreprises privés. Donc, en laissant une plus grande part du gâteau au privé, il faudrait obligatoirement un plus grand retour financier de leur part à la société, sinon il y a déséquilibre, comme on le voit en ce moment.

Aussi, j’aimerais ici citer mon confrère Lutopium qui a pondu une analyse intéressante, et qui élabore un argument sensé qui n’est pas ressorti de ce débat :


Par exemple, la gauche aurait pu leur rappeler que c’est le privé qui est parfois « interventionniste ». Depuis les années trente, des services publics ont été repris par les gouvernements parce qu’ils étaient presqu’inexistants ou défaillants… Entres autres, maintenant que les services de santé sont universels et gratuits, que les hôpitaux et structures sont bien en place, c’est le privé qui veut s’en accaparer. Les tenants de la gauche ne veulent pas nationaliser tout ce qui est lucratif, c’est plutôt le contraire. C’est ce genre d’argument qui aurait pu être lancé hier soir…

Voilà qui est bien dit. Tout autant que l’opinion de Dan Bigras qui, en bon musicien, a commis un fabuleux crescendo à ce débat. Il a mis fortement le doigt sur l’importance des valeurs, sur l’injustice et surtout, sur les faux boucs émissaires, c’est à dire ceux que l’on surnomme communément les BS. Il a bien su globaliser sans non plus démoniser inutilement la droite. La preuve qu’il y a moyen d’aller de soi aux autres.

Au bout du compte, ce que je retiens de ce débat, c’est qu’il y a encore des ponts à tricoter, et ensuite à durcir pour qu’ils soient praticables, pour que le dialogue entre les différentes idéologies se fasse d’une manière constructive. Mais comme dans toute négociation, il faudra bien que tout le monde y gagne, pas juste les gagnants…

(Pour revoir le débat : lundi le 14 janvier 2008 à 14 h à Télé-Québec.)

14 Réponses to “Retour sur le dernier débat gauche-droite”


  1. 1 gaétan janvier 15, 2008 à 0:44

    J’avoue avoir écouté l’émission distraitement. Je n’ai pas les outils pour en débattre. Je m’attendais à plus de commentaires sur ce sujet par exmple ici et ailleurs! Quand à moi renart je continue de me méfier de ces beaux parleurs qui tentent de nous amadouer pour mieux nous fourrer. Ton bonhomme du patronat y me faisait plus penser au renard de la fable qui en veut à notre fromage!

  2. 2 Philippe David janvier 15, 2008 à 1:24

    Aussi, pour pointer premièrement la performance de Martin Masse, cette manière de coller ensemble automatiquement la gauche et l’étatisme, comme si l’un était l’enfant de l’autre, prouve à mon sens un manque d’ouverture et d’argumentaire, et donne surtout l’impression qu’il a le « piton collé », tout comme la totalité des libertariens et des autres qui ne jurent que par un anticommunisme obsolète et par une distorsion de la société qui nous fait conceptuellement vivre, en tout cas sous leurs yeux accusateurs, dans une sorte de banditisme collectif institutionnalisé où le vol (par l’impôt entre autres) est la norme.

    Mon cher Renart, peut-être que les libertariens ont le piton collé sur l’étatisme gauchiste, justement parce qu’il est un peu trop présent chez des types comme Amir Khadir. C’est peut-être juste moi, mais ce que je ressort des positions de la gauche québécoise, c’est anti-privé, anti-privé, anti-privé. C’est à se demander qui a vraiment le piton collé. Amir Khadir a d’ailleurs aussi cette fâcheuse habitude de ne laisser personne d’autre parler, ce qui témoigne grandement de sa fermeture d’esprit.

    Pour sa part, Gabriel Sainte-Marie, économiste à la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, m’a semblé ne pas trop être à sa place, malgré quelques mots lumineux, comme son explication du mythe droitiste qui consiste à croire que la richesse égale au travail et que la paresse égale à la pauvreté.

    Si c’est si lumineux et que l’équation richesse=travail est un mythe, peux-tu me nommer un milliardaire qui l’est devenu en se pognant le beigne? Par contre, s’il est vrai que ce ne sont pas toutes les personnes vaillantes qui deviennent riche, on peut généraliser assez facilement que la grande majorité des paresseux restent pauvres, à moins de gagner un gros lot à la loterie (bonne chance!). Même Dan Bigras, qui n’est certainement pas pauvre, admettra sûrement qu’il n’a pas réussi en restant assis sur son steak. C’est plutôt réducteur de déresponsabiliser tant les pauvres de leur sort et de conclure que seule la malchance est responsable de leur état. En voyant des réflexions comme celle-là, il est difficile de ne pas sombrer dans les stéréotypes.

  3. 3 renartleveille janvier 15, 2008 à 4:43

    Gaétan,

    l’image du renard de la fable est bonne! Mais je ne donnerais pas le Bon Dieu sans confession à cet homme, t’inquiète!

    Philippe,

    en partant, je crois que les milliardaires qui sont partis de rien ne sont pas légion. Du genre que PKP ne serait pas un des hommes les plus riches du Québec si son père n’avait pas été son père…

    Et je ne crois pas non plus que quelqu’un qui fait un million par mois travaille mille fois plus que quelqu’un qui fait mille dollars par mois. Il n’a pas non plus mille fois plus de pression sur le dos qu’un petit travailleur. Peut-être mille fois plus de talent pour les affaires ou toute autre chose, mais est-ce que ça le rend plus ou moins humain que les autres?

    Les pauvres sont pauvres pour plein de raisons, la paresse est un défaut également partagé dans toutes les couches de la société, ça ne pourrait se réduire à une généralité de la sorte.

  4. 4 Eric Bondo janvier 15, 2008 à 9:04

    Aux États Unis comme ici, ce sont les gouvernements de droite qui ont les plus gros gouvernement. Au Québec, malgré les compressions au niveau de la fonction publique et l’objectif de réduction de la taille de l’État pour réduire le déficit, le gouvernement Charest a augmenté les deux.

    Moi ce qui me faisait capoter à l’époque, c’est quand je voyais des mecs de la classe moyenne défendre les milliardaires. Ces gars là sont des bêtes fascinantes. Aujourd’hui, je leur donnerais des pinottes comme au Parc Safari. ÇA me ramène toujours à une pensée sur l’esclavage. Mes frères noirs, fallait les fouetter. Les pas riches qui défendent les riches, ils se penchent et écartent les fesses avant même qu’on ne dise un mot.

    Chapeau!

  5. 5 Davidg janvier 15, 2008 à 16:35

    @Philippe David

    « C’est plutôt réducteur de déresponsabiliser tant les pauvres de leur sort et de conclure que seule la malchance est responsable de leur état. »

    Personne ici n’a dit une telle chose. Cessez votre fraude intellectuelle. Il est évident que la majorité des riches sont travaillants et que la majorité des paresseux sont pauvres. MAIS CE N’EST PAS TOUJOURS LE CAS et il y en plein d’exemples! Héritage, milieu familial, népotisme, crimes économiques, ça ne vous dit rien?

    Par contre, il y a plusieurs intellectuels de pacotille qui perpétuent le mythe de « travail=richesse, pauvreté=paresse » et plusieurs animateurs de radio qui vomissent l’équation « BS=parasite ». J’ose croire que ce n’est pas votre cas!

  6. 6 Davidg janvier 15, 2008 à 16:49

    George W. Bush, Dick Cheney, Pierre-Marc Johnson, Daniel Johnson fils, Pierre Desmardais, Hélène Desmardais, Paul Desmardais fils, Guy St-Pierre, Jacques Villeneuve, Brett Hull, Claude Castonguay, Régis Labeaume, ce sont TOUS DES VRAIS ENTREPRENEURS QUI ONT RÉUSSI SEULEMENT GRÂCE À LEUR TRAVAIL ACHARNÉ!

    Yee-haw!

  7. 7 Davidg janvier 15, 2008 à 16:56

    Pierre-Karl Péladeau, un entrepreneur de génie!

    Re-fu-sé!

  8. 8 renartleveille janvier 15, 2008 à 17:10

    Davidg,

    comment ça PKP et génie dans la même phrase?

    T’as mal lu…

  9. 9 arnoldschwartz janvier 15, 2008 à 20:22

    J’ai écouté distraitement ce débat, un très mauvais débat, selon moi.

    Tout d’abord, les attaques d’Amir Kadir et du jeune Sainte-Marie contre la « droite » n’ont pas porté. En fait, comme la « droite » est polymorphe et englobe un ensemble de philosophies extrêmement différentes et même divergentes, il est maintenant devenu très difficile de l’attaquer efficacement.

    Faut dire qu’Amir venait probablement de compléter un « shift » double à l’hôpital et il n’avait pas son mordant habituel, il devait même parler en se tenant le menton. Quant au ptit jeune Sainte-Marie, il ne maîtrise pas encore suffisamment ses dossiers et il s’est même fait reprendre par Amir. Ils se sont fait bouffer tout rond par les deux droitistes, deux vieux routiers du débat.

    Quant à la gauche, ou ce qu’il en reste, avec son sinistre argumentaire éculé, on ne peut que constater son état de déliquescence intellectuelle. Il faut qu’elle admette son besoin de « rénovation », comme son grand frère, le PS français, l’a fait.

    Les deux talons d’Achille de la gauche, l’étatisme et le dirigisme économique, sont bien connus et les deux « droitistes » ne se sont pas gênés pour enfoncer le clou. Seul un gars comme Léopold Lauzon aurait été suffisamment de calibre pour débattre avec Massé ou Kelly-Gagnon, deux économistes expérimentés.

    Je vois aussi qu’il y a beaucoup de confusion dans les étiquettes politiques; on mélange la droite, les conservateurs, les libéraux, les libertariens, etc.. Un gars comme George Bush, qui représente la tendance conservateur-chrétien, et qui est favorable aux interventions de l’état dans l’économie, est considéré comme un pur étatiste et un faussaire dans les cercles libéraux et libertariens.

    enfin…

    Le Prix Citron de la soirée revient tout de même à Dan Bigras.

    J’admire Dan pour son implication sociale, ce qu’il fait pour les jeunes de la rue est magnifique, mais je ne peux entendre des analyses politiques parsemées de Criss et de d’ostie, je trouve cela inadmissible. C’est un discours avili, réducteur, c’est un non-discours en fait. Il a fait un Falardeau de lui-même. Je sais qu’un Tabarnak bien placé fait toujours son effet chez le québécois moyen, mais il avait la responsabilité de relever le débat, pas de l’abaisser.

    Avec ses niaiseries, Bigras semble confirmer ce que Laurier disait des canadiens français (« le canadien français n’a pas de raison, il n’a que des émotions »).

  10. 10 Philippe David janvier 15, 2008 à 20:37

    @ Davidg

    Personne ici n’a dit une telle chose. Cessez votre fraude intellectuelle. Il est évident que la majorité des riches sont travaillants et que la majorité des paresseux sont pauvres. MAIS CE N’EST PAS TOUJOURS LE CAS et il y en plein d’exemples! Héritage, milieu familial, népotisme, crimes économiques, ça ne vous dit rien?

    Il est vrai que personne sur ce blogue n’a fait de telles affiramation, mais j’en ai vu plein d’exemples ailleurs. Je crois qu’il existe assez d’évidence que pour amasser une fortune il faut travailler qui permette de dire que richesse = travail dans la plupart des cas. Lorsqu’on hérite d’une fortune, c’est tout simplement que quelqu’un d’autre a travaillé pour l’accumuler. Pour prendre l’exemple offert par Renart, PKP n’a pas eu à travailler pour sa fortune, Papa Péladeau l’a fait pour lui. Mais il n’y aurait pas eu de fortune, si Papa n’avait pas été un workaholic. Le népotisme également implique que quelqu’un d’autre a amassé la fortune et la donne en faveurs. Je ne discuterai pas ici des méthodes illégales commes les crimes économiques. C’est hors-sujet.

    Il n’y aura jamais de garantie que le travail mène à la richesse. Personne n’a fait cette affirmation non plus. Mais je peux vous garantir que vos chances de devenir riche sont très réduites si vous ne travaillez pas.

    @ Eric Bondo

    Moi ce qui me faisait capoter à l’époque, c’est quand je voyais des mecs de la classe moyenne défendre les milliardaires. Ces gars là sont des bêtes fascinantes. Aujourd’hui, je leur donnerais des pinottes comme au Parc Safari. ÇA me ramène toujours à une pensée sur l’esclavage. Mes frères noirs, fallait les fouetter. Les pas riches qui défendent les riches, ils se penchent et écartent les fesses avant même qu’on ne dise un mot.

    Ce n’est pas tant de défendre les milliardaires, que de défendre, dans le cas de ceux qui l’ont fait honnêtement, la façon qu’ils ont réussi comme source d’inspiration. Si eux l’ont fait, c’est possible pour un autre. Quand vous voyez un milliardaire, êtes-vous curieux de savoir comment il y est parvenu, ou êtes-vous simplement jaloux parce qu’il a réussi mieux que vous? Je n’ai personnellement aucune jalousie, mais je suis plutôt curieux. Ce que je trouve plutôt drôle, ce sont ceux qui font une occupation à temps plein de les accuser de tous les maux de la planète.

    @ Renart

    en partant, je crois que les milliardaires qui sont partis de rien ne sont pas légion. Du genre que PKP ne serait pas un des hommes les plus riches du Québec si son père n’avait pas été son père…

    Il y en a plus que tu crois. J’ai toujours fait abstraction des héritiers, mais pour chacun d’eux, il y a quelqu’un de leur famille qui a travaillé pour créer sa fortune. PKP a bel et bien hérité de sa fortune, mais son père est parti de rien. Et encore, il y a des héritiers qui gaspillent leur fortune, et d’autres qui la font croitre. À Pierre Péladeau, je pourrais ajouter Paul Desmarais sr, Ray Kroc, Bill Gates, Steve Jobs, Richard Branson, Hugh Heffner et j’en passe. Leur seul crime est d’avoir eu une opportunité et d’avoir su comment la saisir et d’avoir travaillé pour que ça rapporte.

    Et je ne crois pas non plus que quelqu’un qui fait un million par mois travaille mille fois plus que quelqu’un qui fait mille dollars par mois. Il n’a pas non plus mille fois plus de pression sur le dos qu’un petit travailleur. Peut-être mille fois plus de talent pour les affaires ou toute autre chose, mais est-ce que ça le rend plus ou moins humain que les autres?

    Ce qui différencie les riches des pauvres n’est pas nécessairement le nombre d’heures travaillées, quoique beaucoup de milliardaires font des semaines de 60-80 heures, mais plutôt que les milliardaires travaillent mieux où ça rapporte le plus. Bref, ils sont plus productifs. Est-ce que ça les rend meilleurs sur le plan humain? Pas du tout! Mais si votre but dans la vie est de devenir plus riche, ils sont des modèles à imiter.

    Les pauvres sont pauvres pour plein de raisons,

    Effectivement, nous prenons à chaque jour des décisions qui ont un impact sur nos vies futures. J’aurais probablement été plus riche aujourd’hui si j’étais resté aux études plus longtemps et que je n’avais pas pris tant de temps à me brancher sur une carrière. J’accepte les conséquences de ces décisions. Très souvent, les pauvres sont des gens qui prennent les mauvaises décisions: décrochage, mauvais choix de carrière, grossesse non-planifiée, etc. Il n’est donc pas déraisonnable de dire que beaucoup d’entre eux sont les artisans de leur propre sort. C’est pourquoi je trouve réducteur de les déresponsabiliser. On devrait plutôt les encourager à reconnaitre leur part de responsabilité de leur état et leur pouvoir de le changer. Et ensuite leur donner des outils pour le faire.

    Un fait reste dans la vie: le tout-cuit n’existe pas.

  11. 11 Davidg janvier 15, 2008 à 21:25

    Renart, c’était du sarcasme!

  12. 12 renartleveille janvier 15, 2008 à 21:30

    Il me semblait aussi… 😉

  13. 13 Davidg janvier 15, 2008 à 21:59

    @Philippe David

    « Il est vrai que personne sur ce blogue n’a fait de telles affiramation, mais j’en ai vu plein d’exemples ailleurs. »

    En effet, cela arrive mais pas très souvent. La plupart des gens comprennent bien ce principe. Et j’entends parler beaucoup plus souvent du mythe du « BS parasite » que du mythe des « riches n’ont pas eu besoin de travailler ».

    « Pour prendre l’exemple offert par Renart, PKP n’a pas eu à travailler pour sa fortune, Papa Péladeau l’a fait pour lui. »

    Absolument. Donc le seul vrai entrepreneur est Pierre Péladeau, kisse. Mais ses enfants n’ont pas eu besoin de travailler aussi fort pour devenir riche. Voilà mon point.

    « Il n’y aura jamais de garantie que le travail mène à la richesse. Personne n’a fait cette affirmation non plus. Mais je peux vous garantir que vos chances de devenir riche sont très réduites si vous ne travaillez pas. »

    On commence à s’entendre!

    « À Pierre Péladeau, je pourrais ajouter Paul Desmarais sr, Ray Kroc, Bill Gates, Steve Jobs, Richard Branson, Hugh Heffner et j’en passe. »

    Pas Paul Desmardais! Les autres d’accord, mais pas lui. Quel escroc! Bon d’accord, il a fait un peu de véritable entrepreneurship avec sa compagnie d’autobus jusqu’en 1970 environ, mais il est devenu un BS de luxe au crochet des gouvernements depuis tout ce temps.

    Pensez-vous sérieusement que le bon ti-Jean-Crétin de Shawinigaaaaan a écouté le bon peuple ou Nima Mazhari lorsqu’il a décidé ne pas envoyer son armée envahir l’Irak sous la houlette impérialiste américaine? Bien sûr que non! Il a simplement obéi à l’escroc en chef du Canada, Paul Desmardais, actionnaire d’une compagnie qui faisait affaire avec le régime de Saddam Hussein et qui détenait des droits sur le quart de la production irakienne de pétrole à l’époque.

    Comment un représentant de la drouate néo-conservatrice soi-disant « éclairée » et « du gros bon sens » comme vous puisse ne pas se rendre compte d’une telle escroquerie?

    « Ce qui différencie les riches des pauvres n’est pas nécessairement le nombre d’heures travaillées, quoique beaucoup de milliardaires font des semaines de 60-80 heures, mais plutôt que les milliardaires travaillent mieux où ça rapporte le plus. Bref, ils sont plus productifs. »

    Mais il y a un monde de différence entre « être plus travaillant » et « travailler plus intelligemment ». Plusieurs sont incapables de faire la différence!

    « On devrait plutôt les encourager à reconnaitre leur part de responsabilité de leur état et leur pouvoir de le changer. Et ensuite leur donner des outils pour le faire. »

    Lorsqu’une telle responsabilité existe, mais ce n’est pas toujours le cas! Pour le reste je suis d’accord. Mais la plupart du temps, la drouate néo-conservatrice préfère abolir ces outils pour mettre plus d’argent dans la police et dans l’armée.

  14. 14 Eric Bondo janvier 15, 2008 à 23:51

    @ Philippe David

    Chanceux de connaître des milliardaires pour témoigner de leur ardeur au travail. Moi je n’en ai jamais côtoyé assez longtemps. Je ne peux donc pas m’avancer à savoir s’ils travaillent fort ou non. Le nombre d’heures travaillées veut tellement rien dire. Facile de facebooker 20 heures semaines et prétendre travailler 60 heures au lieu de 40. Facile de comptabiliser déplacements, repas et rencontres sur les terrains de golf et dans les restos et pubs comme des heures de travail.

    Ça, on peut le voir chez tous les cadres et grosses pointures. Ils baisent leur conjoint-e, se décrottent le nez, mangent un jos-Louis, fument des cigarettes au fumoir et comptabilisent ça dans leurs heures travaillées. J’ai travaillé pour une femme dont on disait
    qu’elle était une workaholic; elle passait plus de temps dans des cocktails de financement et des dîners-réunion que dans son bureau. Bien sûr, c’est du travail, disent-ils. Leurs fidèles les croient, et c’est ça l’important.

    Si les riches avaient plus de pression, travaillaient plus fort, étaient plus productifs, ils se fatigueraient plus vite que les ouvriers, auraient plus de maladies liées à leur travail, et mourraient plus jeunes, plus usés. Aucune étude, aucune statistique ne fait cette démonstration, au contraire. J’échangerais ma place contre la leur n’importe quand; je n’ai pas encore trouvé la marche de la pyramide trop haute ou trop toff pour moi. Or, étrangement, ce n’est pas le travail mais le têtage que je n’aime pas. Alors je fais un bout chez les big shots et je redescend prendre l’air.

    Et quand je me cherche une source d’inspiration, je ne cherche plus chez les humains; je regarde National Geographic. Pas PKP ni Richard Branson. Ce sont des inspirations pour quoi? L’égo, l’orgueuil? Et pour qui? Le rêveux de films de princesse?

    Bof, ceux qui veulent continuer de les regarder comme des Dieux, amusez-vous dans votre délire. Je suis loin d’être convaincu. Une chose est sûre, la surconsommation est nuisible à notre écosystème, et il est sûr que le riche surconsomme et inspire plus à la surconsommation que celui qui n’a pas un rond. Ainsi, ça devient comme un rat ou une coquerelle exemplaire.

    Bien joli dans le Québec Sciences, mais non-grata dans ma maison. Et de toute façon, à voir les cernes sous les yeux de tous les esclaves du capitalisme, leur absence chez moi (des cernes) m’indiquent que mon bonheur est ailleurs.

    Que les disciples des Milliardaires se claquent « Comment les riches détruisent la planète. et « Théorie de la classe de loisir » et on en reparlera.

    Mais bon, d’un côté où de l’autre, ça ne signifie rien. Je fais du blabla pour faire du blabla.


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