J’aimerais pouvoir, comme Christian Mistral, accouder des mots pour démontrer les sentiments sinistres qui me viennent à la lecture et à la vue du spécimen Richard Martineau. Il y a longtemps que j’ai ce projet, mais je n’y arrive pas, je comprends maintenant pourquoi.
C’est qu’il glisse ce chroniqueur, il est une « anguille humaine », selon la vision de l’auteur, plus pragmatique que métaphorique, la vision on s’entend. C’est réel. Je ne trouvais pas l’angle, car Martineau n’a pas d’aspérités, malgré le raboteux de sa gueule rose et grise de boxeur qui n’a jamais sué de son sang sur le ring. Même dans le ring mental, il est comme un clown ovoïde gonflé, qui se relève toujours souriant avec l’aide de son poids à sa base : c’est une belle image quand même, un gros objet imposant, mais seulement rempli d’air… Depuis quelque temps j’entends un silement, depuis hier il a décuplé en décibels grâce à Mistral.
Pour ma déveine, j’ai seulement réussi à écrire sur lui une chanson d’un ridicule qui tue, virtuellement. Mais pas assez pour me rendre jusqu’à le nommer dedans Tartineau… Je vais donc me garder une petite gêne, même s’il y a réellement une chanson assassine qui existe, elle existait dans l’intention, elle est même audible. J’aime la redite, j’aimerais même qu’il la désire cette chanson autant que je la garderai pour moi tout seul. Oui, en effet, c’est très canin de ma part…
Pour y aller franchement, puisque je me sens en train, cet homme est pour moi un pont-levis payant (avec une petite fente, qui prend les deux dollars…) et qui ne mène nulle part, en tout cas nulle part où s’installer pour réfléchir. Richard, adjectivement, il accumule comme un enfant numismate des formules prudentes qui pourtant paraissent prête à mordre, mais c’est un mouton déguisé en loup, rien de moins. Il semble insaisissable et même flou au premier abord, cependant, il n’est à lui tout seul qu’une entreprise de charme, qu’une synthèse opinant de la tête aux dictats du lectorat oscillant.
Je lui donne ça, il a surtout compris comment donner l’effet de rendre le lecteur plus intelligent que lui, ce qui par la sympathie que cela entraîne la lui redonne au centuple par la magie médiatique; toutefois, cette intelligence retournée se compare facilement aux calories vides : et il les a vomies voluptueusement au 3950, à la tablée de notre chance, en tout cas pour ceux qui s’y sont vautrés de leurs yeux et de leurs oreilles affamées, devant le palpable et goûteux de sa déroute, de sa déconfiture indigne à garnir mon pain grillé ce matin.
Merci Christian d’avoir, par ton texte, tiré la corde du démarreur de mon ressentiment, ça fait tellement de bien.
Ça devrait même être le nouveau sport national!
Hmmm… c’est vrai que les seules réactions que cet homme m’inspire depuis quelques années vont de la révolte à l’indifférence… en passant par le dégout. C’est drôle, même quand il dit quelque chose avec lequel je suis d’accord j’ai plutôt envie de m’en dissocier et de défendre l’autre camp… Avec le temps, j’avoue que j’ai simplement perdu intérêt à tout ce qui pouvait sortir de sa bouche ou de sa plume… du réchauffé de mauvaise foi.
Ceci dit mon commentaire était surtout supposé te remercier de m’avoir appris l’existence du blogue de Mistral.
Merci Renart.
»… tiré la corde du démarreur de mon ressentiment. » J’aime bien l’image.
Quant à R.Martineau j’aime pas ce qu’il écrit alors je le lis rarement. J’ai pas aimé de la manière qu’il s’est comporté à la dernière émission des francs-tireurs leur de l’entrevue avec Michelle Ouimet et Fabrice (?) Cherribourg sur la guerre en Afghan.
J’ai lu le lien de Christian Mistral et une chance qu’il avait décanté pendant 15 jours avant d’écrire sur Martineau. En tout cas je suis certain qu’il s’est assuré d’employer le mot juste pour parler de Martineau.
Je termine le visionnement de l’épisode de 3950 et j’ai dû me retenir à la fin pour ne pas écrire à Martineau pour lui dire de fermer sa gueule quand les autres parlent. Il doit avoir coupé la parole au moins 20 fois durant l’entretien, franchement c’est on ne peut mieux pour quelqu’un qui se prétend défendre la « vrai » liberté d’expression…
C’est également un excellent texte que vous nous torchez Monsieur Renart! Merci!
Ouais, Maître Renart, c’est sacrément bien ficelé, votre mercuriale. Et elle me permet de vous découvrir. Espérant que vous reviendrez sur le sujet à mesure de ce qu’il mérite.
Excellent texte… Quand il ne me reste plus de pruneaux, j’écoute Martineau à LCN… Et je dis Franchement Martineau!
Alain B,
ça me fait plaisir, j’suis le genre de gars qui aime bien partager! Hé hé!
Gaétan,
juste, tu dis, une inondation de justesse…
Leif Thande,
j’avoue, j’étais bleu à le voir aller! Plus il s’énervait et plus il se calait. J’aurais bien aimé voir quelqu’un lui foutre un mouchoir en tissu dans la gorge, quel fantasme!
Patrick Dion,
C’est moi qui te remercie pour ton bon travail. En passant, j’ai parlé de ton blogue Blogosphère dans ma dernière conférence (ma première en plus…) et je viens de découvrir ton blogue personnel grâce à Alain B. Alors à plus!
Mistral,
je me vois ravi de voir vos mots ici dans ma tanière! Et mercuriale, quel beau spécimen! Oui, Martineau est un beau gros sujet bien juteux, il s’apprivoise difficilement, pour ma part, mais il gagne à redevenir méconnu… ou, pour être chrétien un minimum, qu’il se repente!
Bon, si vous êtes pour revenir, je vais me forcer pour tenir la place propre…
Hé hé!
Sylvain Marcoux,
Merci! Pouah! les pruneaux!!!!
J’en veux à Martineau pour une émission des Francs-tireurs,le 1er janvier 2005. Il a présenté un sujet très délicat (Édouard Hardcore) d’une manière superficielle et stupide, contribuant ainsi à renforcer les préjugés. Beaucoup, beaucoup de mauvaise foi. Comme Mongrain à TQS : quand ces deux-là décident que quelqu’un leur déplaît… c’est du populisme de bas étage.
Alors deux fois merci cher Renart et au plaisir de vous recroiser ici et ailleurs.
La longueuilloise,
moi, je me souviens d’une entrevue qu’il a faite avec le chef du parti communiste en France… (Et je ne suis pas du tout communiste, si j’ai besoin de le préciser!) Le monsieur ne pouvait pas expliquer son point parce que Tartineau l’agressait constamment avec le fait que le communisme a naguère failli. Il le pilonnait avec l’archaïsme de la gauche et l’homme essayait tant bien que mal d’expliquer qu’il n’aimait pas le système capitaliste en place sans vraiment pouvoir finir son point.
En tout cas, j’ai déjà vu des meilleures entrevues dans ma vie et surtout des plus belles discussions entre deux personnes qui ne sont pas d’accord entre elles. Le pire, c’est que je trouve en général que la force de Martineau c’est les entrevues, quand il laisse parler ses interlocuteurs… Hé hé!
Patrick Dion,
Au plaisir!
Martineau est le prochain Gendron ie qu’il va finir tout seul chez lui avec un blogue minable. Il est partout, il a un opinoin sur tout et frappe constamment sur les mêmes cibles. à la longue, il va finir à la garbage.
Beau texte que je partage à 110%
Merci Folli!