Je me confesse, j’ai un ami qui se tient avec la droite… hé hé!
Philippe David est opposé à moi sur beaucoup de sujets, mais il est très respectueux quand il argumente; et il y a certaines choses avec lesquelles nous sommes même d’accord. Il vient ici de temps en temps, je vais le lire aussi.
Justement, son dernier texte m’a beaucoup provoqué puisque je m’apprêtais à écrire quelque chose sur la position de Stephen Harper par rapport à Kyoto, l’environnement, et ce blogueur affirme haut et fort que le réchauffement n’a aucun lien avec les activités humaines, et à coups de vidéos, ce que je me suis bien gardé d’écouter, et même de commenter (j’avoue, un peu par provocation, mais amicale quand même!). Je le lui en ai fait part et il m’a répondu comme suit :
« Dogme
Du grec δόγμα (dogma), « opinion », un dogme est une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse qui emploiera dans certains cas la force pour l’imposer. Historiquement, le dogme a été une formulation d’un article de foi, utilisée lorsque le critère de conformité à la foi[non neutre] devait être utilisé par le pouvoir judiciaire, lorsque le pouvoir temporel (historiquement, l’empire romain d’orient) sanctionnait pénalement les déviations par rapport à l’orthodoxie. »
Le mythe de notre responsabilité du réchauffement climatique serait-il devenu un dogme pour toi Renart, que tu ne puisse même pas écouter quoi que ce soit qui pourrait l’ébranler?
Le film ne nie pas la réalité qu’il y a un réchauffment, seulement que nous en sommes responsables.
Voilà ma réponse :
Philippe,
nous pouvons croire en deux choses diamétralement opposées, parce qu’il n’y a pas de certitude, ç’a l’air (même si la position de l’ONU à ce sujet est respectable et imposante à mon avis). Moi, je n’arrive pas à croire que ce phénomène climatique arrive alors que le monde, après avoir de plus en plus gaspillé et brûlé ses ressources, est en pleine puissance de production de pollution et qu’il n’y a donc pas de causalité. C’est trop gros pour ne pas être vrai à mon sens, alors l’accusation dogmatique se sépare en deux et fait un rebond vers toi ici…
Je vois ce nihilisme comme une manière de justifier la poursuite de cette course folle, et surtout, au niveau canadien, la continuité du fleurissement de notre belle économie basé ces dernières années sur les sables bitumineux albertains, ce qui me rend hautement honteux d’être canadien, officiellement.
Et même si tu réussissais à me convaincre du contraire, je continuerais de prôner une réduction de notre empreinte sur Terre parce qu’il est évident que la pollution nous enveloppe tous de son sale manteau : alors, la question de la responsabilité est secondaire. Il serait pas mal temps de faire le ménage, même si pour cela nous devons ralentir l’économie dramatiquement jusqu’à ce que la technologie globale soit à point.
La discussion se continuera peut-être ici ou là-bas, peut-être pas, qui sait?
(La photo vient d’ici)
Il n’y a aucune évidence scientifique que le réchauffement que nous observons est dû à l’activité humaine. Cependant tous les modèles s’accordent pour dire qu’à long terme l’activité humaine aura un impact tangible sur l’environement climatique. Ne pas réagir maintenant aux risques que nous causons est ridicule, de courte vue et porte atteinte au respect de notre propre civilisation.
Le dogme c’est aussi de tout sacrifier au nom de la productivité et de la croissance comme si cela était les seules marques du progrès et nos seuls raisons d’être.
Nos enfants et nos descendants vivront selon la considération que nous leur accordons aujourd’hui.
Je partage tout à fait ton avis renart. Mais il ne se passe rien pour forcer Harper à respecter Kyoto. Pourtant personne ne nie les changements climatique. Tout le monde, ou plutôt la majorité du monde des pays industrialisés à peur de l’impact sur leur petit confort de mesures restrictives sur l’économie. Si nous étions tous plus habités par des valeurs morales que des envies de consommateurs ça changerait. En attendant c’est le dieu dollar la nouvelle religion.
En attendant, Kyoto fait partie des 2-3 thèmes pour lesquels je ne ferais pas de compromis et j’anticipe déjà les prochaines élections fédérales où je devrais envisager de voter stratégique pour éviter la possible élection d’un conservateur dans mon comté.
Bonjour à tous
Si vous êtes curieux de voit ma réponse à Renart, cliquez ici. Ce sera plus simple que de la reproduire dans ce commentaire.
Suffise de dire que mon objectif n’est pas de nier l’importance d’assainir notre air et notre eau. C’est indiscutable que des gestes concrets doivent être faits dans ce sens.
Ce à quoi je m’attaque, est la vision apocalyptique qui est colportée par les média et les opportunistes. Il n’y a aucune preuve scientifique que le respect de Kyoto va renverser les effets du réchauffement. Ce n’est donc pas une bouée de sauvetage à laquelle il faut s’accrocher. C’est en réalité ce dogmatisme que je cherche à ébranler.
@ Renart,
Désolé de t’avoir piqué un petit peu mon vieux, mais ton premier commentaire méritait que je brasse ta cage un peu. Sans rancune, j’espère!
S’il est vrai que l’atmosphère s’est remplie de CO2 à la suite de l’activité humaine, l’effet de serre reste à démontrer à mon avis.
(Et ne me parlez pas de modèles mathématiques du climat c’est de la BS.)
Pour ce qui est des dogmes, je trouve effectivement que la gauche est souvent très dogmatique dans ses positions — un dogmatisme qu’elle ne se reconnaît pas.
Ceci dit, peut-on être à droite et se soucier de l’environnement, ou encore se situer à gauche et ne pas croire au réchauffement? C’est une autre histoire…
Enfin, quant à la dynamique de la peur dans les médias, j’ai ma petite théorie là-dessus : c’est une question démographique. Les baby boom vieillissants ont peur de tout, alors pourquoi pas nourrir leurs craintes…
Ceci dit, peut-on être à droite et se soucier de l’environnement,
Dites le moi si je suis dans le champs mais le parti vert n’est-il pas de droite?
Ce bref réveil,
c’est plein de bon sens ce que vous écrivez, votre conclusion est comme un coup de poing…
Gaétan,
ton commentaire me fait penser à mon désir le plus cher : que Harper ne soit pas réélu…
Philippe.
tu ne m’as pas piqué du tout, c’est plutôt moi qui suis allé te titiller…
Guy T,
désolé, mais moi j’ai plutôt l’impression que les baby-boomers se foutent bien en masse du réchauffement, juste un peu moins que leurs parents… Admettons que je n’ai pas trop de bons exemples autour de moi, la responsabilisation et les changements d’habitudes semblent plus propices avant quarante ans… Mais je sais très bien qu’il y a des exceptions!
Gaétan,
je ne peux répondre à ta première question, car je ne me considère pas à droite.
Parti Vert à droite? Je ne pense pas. Jimmy d’UHEC est dans le Parti Vert, je crois, et il est très à gauche.
@Guy, si l’effet de serre n’existait pas, il ferait -273 C la nuit. Ce que vous voulez dire c’est que l’accroissement de l’effet de serre (qui est effectivement démontré) n’est pas due à l’activité humaine.
Mais comme vous n’acceptez pas les modèles mathématiques (notez qu’un lissage de données observées s’appelle aussi un modèle) on ne pourra jamais vous convaincre que l’activité humaine influence le climat.
Hureusement, contrairement à l’activité humaine, votre avis n’aura jamais d’impact.
@ce bref reveil : quelques précisions. D’abord un modèle mathématique n’a rien de scientifique. La science s’appuie sur des données et produit des modèles prédictifs, cependant un modèle est un bien beau mot pour dire qu’on peut pas y coller une équation. Une équation a une valeur prédictive par contre.
C’est une erreur classique en sciences de collecter des résultats vrais et surprenants (dans ce cas-ci l’augmentation du CO2) et de mal les interpréter (mon opinion est que l’effet de serre est erroné).
Ensuite on sait ce que valent les modèles en météo. J’ai une expérience avec les modèles et honnêtement je comprends mal comment on saute si vite aux conclusions quant au réchauffement. Mais encore une fois j’ai sans doute tort à votre goût.
« Hureusement, contrairement à l’activité humaine, votre avis n’aura jamais d’impact. »
On ressent bien dans votre argument fallacieux une puissante rancoeur contre quelqu’un qui n’est pas de votre avis. Pourquoi tant de haine? Loll. (C’est un argument de faible.)
Si la théorie de l’effet de serre s’appuie sur des modèles météo, alors je suis vraiment vraiment conforté dans mon doute de l’effet de serre.
Pourquoi par un réfroidissement tant qu’à ça, dû à la poussière de combustion qui s’accumule dans l’air?
The Emperor’s New Clothes
@Guy, votre éducation scientifique reste à refaire et votre vision de ce qu’est un modèle mathématique est erronnée.
Vous ne semblez toujours pas comprendre ce que c’est que l’effet de serre. Depuis plus de 100 ans l’écart des températures entre les minimums de nuit et les maximums de jours s’amenuisent. Ceci est la conséquence directe d’un accroissement de l’effet de serre.
Je vous conseille de poursuivre vos recherches sur Wikipedia puisque vous en connaissez l’adresse. Cela demeure un bon point de départ.
Quant à la faiblesse des idées, elle consiste plutôt à dire que quelque chose dont on ne connaît rien est de la BS.
@ce bref reveil: Ecoute bonhomme c’est simple un modèle mathématique c’est pas de la science, pis tu m’apprendras pas mon travail. Malheureusement y’a pas de transplatation de cerveau pour les déficitaires de la tronche bouchés dans ton genre.
« « Dans les régimes dits « libéraux », le conformisme, si marqué soit-il, est d’une toute autre nature. Il ne renvoie pas à une doctrine officielle appuyée sur un bras séculier ; il est insinuant et diffus. Ce conformisme constitue, lui aussi, une censure ; mais cette censure ne ferme pas les journaux, ne condamne pas les « dissidents » à la prison, à l’exil ou à l’hôpital psychiatrique. Marcuse a parlé à ce propos de « tolérance répressive ».
En fait, le conformisme dans les régimes « libéraux », qui ne saurait être confondu avec le conformisme totalitaire, se caractérise par trois traits. Il s’en tient à l’implicite et préfère présenter ses dogmes comme des évidences « scientifiques », comme on le voit par l’exemple des diverses idéologies qui ont cours dans l’ordre pédagogique ou économique. En deuxième lieu, la défense du conformisme n’est pas directement assumée par l’Etat. Les « listes noires », l’étouffement par le silence remplacent le camp de concentration. En troisième lieu, la censure du point de vue cognitif constitue moins un mécanisme de répression qu’un mécanisme d’inhibition. Elle appauvrit le champ des possibles parmi lesquels notre esprit pourrait exercer sa capacité d’élection. Elle ne nous interdit pas telle pensée, elle nous détourne de nous y arrêter. Elle surveille plus qu’elle ne punit. Comme elle n’est pas strictement centralisée, elle procède par addition de biais cumulatifs, qui produisent un consensus sur des « croyances négatives » plutôt que sur des « croyances dogmatiques ». » – Raymond Boudon et François Bourricaud, p. 98-99, Dictionnaire critique de la sociologie, éditions PUF, mars 1994.
Ce bref réveil et Guy T,
Holà les amis! S’il vous plait, veuillez rester dans les bagarres d’idées, plutôt que dans les insinuations au niveau personnel. J’apprécierais, merci! 😉