Donc, voilà, je continue mon récit.Après avoir fait ma conférence, je me sentais beaucoup plus en confiance pour l’entrevue à la radio de Radio-Canada le lendemain matin. On a même fêté un peu la veille, moi, Benoit Duverneuil et Pierre Sauvé (le président du festival), qui nous hébergeait (merci beaucoup!). Malgré le peu de sommeil, ça s’est assez bien passé pour l’entrevue, avec le très sympathique Frédéric Laflamme, mon hôte m’a chaudement félicité, mais vous pouvez en juger par vous-même ici (c’est le lien en date du 23 novembre). (J’ajoute le lien direct aussi, au cas.)
Comme vous pouvez l’entendre, il est clair que le phénomène des blogues intrigue et questionne (peut-être encore trop négativement) le milieu du journalisme. Avant ce jour, je le pressentais, mais là, je m’en suis vraiment rendu compte. Et c’est compréhensible, car c’est tout le lien de confiance qui est encore à bâtir du côté de la blogosphère, même s’il semble que le lien de confiance au niveau des médias traditionnels soit aussi en péril. D’où mon optimisme par rapport au fait que l’ajout des citoyens dans la formule pourra faire évoluer tout ce qui touche l’information, mais dans un sens de plus en plus critique. Il est terminé le temps où on se faisait bourrer comme des cruches!
Nous avons rencontré après l’entrevue un homme, un employé de Radio-Canada, et il nous a parlé de sa méfiance envers la blogosphère, pour toutes les raisons négatives à laquelle nous pouvons penser. Après avoir discuté quelques minutes, il m’a avoué avoir maintenant confiance en ma bonne foi et qu’il pourrait bien venir faire un tour ici. Je le salue s’il y a lieu! Je vois dans cette anecdote la démonstration qu’il faut bien faire ses preuves pour penser être pris au sérieux. Je ne pourrai pas rencontrer comme ça tout mon lectorat potentiel, il faut donc par ricochet que la blogosphère politique (et même son entièreté, des blogueurs aux commentateurs) s’organise autour d’un projet de justification par le raisonnable de nos interventions.
Alors, maintenant, il faut vraiment que les internautes se responsabilisent. Comme le dit bien Patrick Lagacé dans un de ses derniers billets, par rapport aux commentaires gratuits et irrespectueux des internautes qui profitent de l’anonymat que procure les pseudonymes :
Des fois, je lis les commentaires et je me sens comme un gars qui invite des amis à souper et qui, au milieu de la soirée, se retrouve avec des convives encagoulés, qui n’avaient pas été invités, et qui écoeurent les autres, en vomissant au passage dans ma salle de bain.
Donc, si vous voulez intervenir où que ce soit, faites-le avec intelligence, ça vous profitera, et à tout le monde!
Pour terminer, le retour s’est bien passé, il y a juste que tout ça m’a bien vidé de mon jus, en plus du spleen automnal. Mais je sens que ça revient…
Comme le hasard fait bien les choses….son ami Richard Martineau (de Patrick Lagacé ) est l’objet d’une poursuite de la part de Me Susan Corriveau because un internaute CAGOULÉ.
Mes félicitations, Pascal.
Bon retour Renart.
J’ajouterai un commentaire concernant les blogs où le nombre de commentaires est très élevé(comme celui de P.Lagacé). Y a-t-il beaucoup de gens qui les lisent tous? Moi après avoir lu les 7-8 premiers commentaires me semblent que ça commence à être répétitif dans l’argumentation et je cesse des lire.
Concernant les blogs en général, quelqu’un ou une organisation capable de constituer un bon réseau de contacts partout en province aurait-il un avantage sur les médias?
Je t’écris ce que j’ai écrit à Lagacé! Désolé pour l’originalité…
« Les journaux ne publie pas de lettres ou commentaires anonymes… Pourquoi les blogues? Et pourquoi ne pas forcer les gens à avoir leurs adresses courriel ou de site web attaché à leurs noms? »
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L’homme de la rue
http://lhommedelarue.blogspot.com/
Sylvain Marcoux
Antipollution,
oui, je savais, grâce à Bon blogue Bad blogue d’ailleurs, merci!
Jean-Benoit,
Merci, même si ça me fait un peu bizarre…
Gaétan,
Concernant les commentaires élevés, je suis pareil comme toi, ça finit par m’étourdir…
Concernant les blogues en général, pour ma part, je ne comprends pas très bien la question. Avantage sur quoi et pourquoi en fait?
Sylvain,
pas de problème, il y a plus de chance que je te réponde que lui, j’ai beaucoup plus de disponibilité!
C’est une bonne question que je me pose bien sûr moi-même. C’est vrai que ça serait bien, mais il faudrait légiférer l’utilisation des blogues et du web, donc obliger tous les diffuseurs de contenu à vérifier la source et empêcher toute publication de commentaires anonymes. Il faudrait donc aller plus loin que les adresses courriels (s’ouvrir un compte de courriel gratuit est facile) et les sites web attachés (copier-coller n’importe quelle adresse est encore plus facile…). La seule manière possible et plausible serait de faire en sorte que les adresses IP soient attachées à des personnes, ou des groupes. Mais là il y aurait quelques écueils…
Une belle aventure ça Renart. Profites de cela!
Pour les blogues, les médias traditionnels me semblent qu’ils regardent encore de haut ce mouvement. Le droit de dire son opinoin leur appartenait il n’y a pas si longtemps, la blogosphère équilibre la chose, selon moi.
J’abonde tout à fait dans le même sens que Folliculaire. D’ailleurs, ton entrevue à Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue le démontre bien. Les médias traditionnels regardent ce phénomène avec un oeil très soupçonneux. C’est sûr que certains blogues dérangent… On le sentait très bien que les questions de Frédéric Laflamme cherchaient à te faire positionner là-dessus et tu l’as très bien fait à mon avis, j’étais à l’écoute ce matin-là.
C’était pareil lors de ta conférence, on sursautait dans la salle lorsque tu parlais du journalisme citoyen, des chiens de garde de notre démocratie. Ça vient ébranler quelques certitudes du côté des médias traditionnels, d’ailleurs, la preuve, c’est qu’ils embauchent maintenant leurs propres blogueurs.