Selon un sondage récent, une très forte majorité des États-Uniens et des Russes souhaitent l’abandon des armes nucléaires.
C’est une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne est simple : il y a un constat clair dans les populations de ces deux pays face à cette menace dont elles n’ont pas le contrôle. Donc, que l’impossibilité de pouvoir attaquer avec ces armes est préférable à profiter de la force persuasive, ce qui n’est pas rien!
La mauvaise, c’est bien sûr qu’un processus d’armement ne s’arrête pas comme ça parce que la population n’en veut plus; je serais utopiste et même naïf de même le penser… Le poids de la population sur les politiques, et encore plus sur l’armement, donc la militarisation, est faible, surtout quand il s’agit de superpuissances. Comme quoi le poids du nombre semble exponentiellement et inversement proportionnel plus ce nombre est grand. Voilà le drame, mais j’espère me tromper.
en fin de semaine à la télévision il y avait un reportage sur la Russie ou il mentionnait qu’ils sont après se ré-armer et qu’ils veulent se sortir des traités de limitation des armes nucléaires si les US ne renonçent pas à leur bouclier anti-missiles bref on dirait que l’histoire va se répéter. C’est triste mais dans les enjeux vraiment importants et surtout sur des éléments de politiques extérieures les habitants d’un pays ont très peu de choses à dire et la politique extérieures est rarement un enjeu électoral. Je vois mal comme enjeu électoral la présence canadienne en Afghanistan mais je vois très bien l’attente dans les urgences et les soins de santé
Comme quoi la priorité est plus proche du nombril…
J’avoue qu’on aurait sûrement un monde meilleur sans armes nucléaires, mais le problème actuel avec ces armes n’est pas autant que les E-U et la Russie en ont un important arsenal, mais que ce genre d’arme tombe aux mains de groupes terroristes qui eux, n’autaient pas de scrupules à l’utiliser. Qu’arriverait-il si Al Qaeda arrivait à placer une bombe nucléaire au coeur de Washington? Je ne crois même pas que le gouvernement américain soit capable de se remettre d’une telle éventualité. C’est une des raisons pourquoi la Maison Blanche est farouchement opposée à ce que l’Iran devienne une puissance nucléaire, et qu’elle continue de supporter Musharraf pour éviter que le Pakistan ne sombre dans l’anarchie. Il n’y a que peu de chances que les É-U ou la Russie utilisent un jour des armes nucléaires (même si les É-U l’ont déjà fait). Mais trop de régimes instables possèdent déjà ou cherchent à acquérir ces armes. Por vraiment s’en débarrasser, il faudrait les proscrire mondialement, et même ça ne serait pas une garantie.
Si ces superpuissances trouvent que c’est une mauvaise idée d’avoir de telles armes et que ce serait destructeur de s’en servir… pourquoi en ont-elles? Mais surtout, pourquoi en ont-elles autant?
Philippe David,
je suis assez d’accord avec ta vision des choses, mis à part la partie au sujet de Musharraf.
De ce que j’ai vu, c’est plutôt Musharraf qui semble provoquer l’anarchie…
«
je suis assez d’accord avec ta vision des choses, mis à part la partie au sujet de Musharraf.
De ce que j’ai vu, c’est plutôt Musharraf qui semble provoquer l’anarchie… »
Je serais le premier à admettre que la situation est plutôt confuse au Pakistan en ce moment, et de dire que les É-U supportent Musharraf est en fait une exagération. En ce moment Musharraf se maintient au pouvoir grâce à l’armée, mais les É-U mettent beaucoup de pression sur lui pour rescinder l’état d’urgence. Dans la vision des É-U, Musharraf est quand même préférable à une prise de pouvoir par un groupe islamiste.
@ Felix
« Si ces superpuissances trouvent que c’est une mauvaise idée d’avoir de telles armes et que ce serait destructeur de s’en servir… pourquoi en ont-elles? Mais surtout, pourquoi en ont-elles autant? »
La guerre froide est peut-être terminée, mais la mentalité de destruction mutuelle assurée persiste. Quel état oserait attaquer ces superpuissances avec des armes nucléaires, sachant qu’elles peuvent littéralement transformer toute la superficie de leur pays en verre.
Malgré tout, les américains et les russes pourraient diminuer leur arsenal quand même, sans diminuer l’effet d’intimidation…