Je viens de lire le dernier texte du blogue « Les trois travaux du Parti québécois » et même si je ne suis pas péquiste, j’ai fortement apprécié ce que j’y ai lu et espère que cela ne sera pas qu’un coup d’épée dans l’eau… Il représente très bien comment je vois le discours souverainiste, dans une optique plus pragmatique. Ce texte apporte de très bonnes solutions à la crise des accommodements, et les commissaires en poste devraient s’en inspirer. Je voulais écrire un mémoire pour la commission, mais j’abandonne, car je ne ferais que répéter à peu près ce qu’il y est écrit.
L’extrait qui suit est assez démonstratif de ma vision de l’utilité de l’immigration :
Il faut abandonner un vision utilitaire qui voit l’immigration comme une solution aux défis démographiques et économiques. En effet, aucune étude sérieuse ne démontre qu’elle peut contrer le vieillissement de la population ou encore régler les problèmes économiques. Cette conception bancale stipulerait également qu’un pays doit fermer ses frontières dès lors qu’il n’a pas de problèmes démographiques ou économiques.
Par ailleurs, les pays qui ont fondé leurs politiques migratoires uniquement sur l’asile politique et le regroupement familial ont tous connu de sévères problèmes d’intégration, notamment la montée de l’intégrisme au sein des communautés migrantes et du racisme au sein de la population d’accueil.
En fait, plutôt que de tenter de lui trouver des vertus surnaturelles et caricaturales, il est temps de considérer l’immigration comme un phénomène naturel. Les sociétés d’aujourd’hui sont toutes les fruits de métissages lointains ou récents. Or, le succès du métissage a toujours été de trouver un maximum de raisons communes qui pouvaient souder les nouveaux arrivants et les habitants locaux.
Ainsi, si le Québec doit rejeter toute forme de racisme ou de discrimination afin de permettre aux immigrants et aux membres des minorités de se fondre dans le reste de la nation, il ne doit absolument pas hésiter à établir clairement les conditions minimales d’intégration en matière de langue, de valeurs sociales et d’insertion socio-économique.
Suis-je en train de devenir péquiste? Nooooon, aaaargh… piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…
Condition minimale 1 : Reconnaître aux immigrants (enfin à tout le monde) « le droit à un travail décent, en fonction des habiletés d’une personne ».
Le jour où on arrêtera de faire venir l’élite des autres pays (et je sais de quoi je parle)pour remplir nos sweatshops et nos taudis, ils auront peut-être plus le sentiment de pouvoir s’intégrer.
Peut importe le reste, si cette condition minimale n’est pas satisfaite, jamais les immigrants n’auront envie ou la possibilité de s’intégrer à leur société d’accueil.
L’exclusion, voilà le mortel problème. Même chez les pur-laines, on retrouve aussi une classe d’exclus.
C’est bien pour ça que je dis qu’il faut se poser des questions plus large que ce que la Commission s’est donné comme mandat : il me semble que c’était déjà réglé dans ma tête dès le départ pour la question juridique…
Renart, étant personnellement atteint de la maladie du péquisme, qui me fait croire en la souveraineté comme un moyen de faire un geste fort pour affirmer notre identité une fois pour toutes, pour naître au monde, je veux te dire ceci:
«Si tu as peur de devenir péquiste, rassure-toi. Cela ne te forcera pas à porter une ceinture fléchée, à aimer Gilles Vigneaulté
Quant aux conséquences physiques, elles sont minimes, pour ne pas dire nulles!»
A+
Regard Urbain,
Ha ha!
Je ne suis pas péquiste mais j’ai voté pour un parti souverainiste aux dernières élections…