Je sens qu’il va y en avoir quelques-uns qui vont chialer à partir de jeudi matin!
L’organisme Action Autocollants a eu la bonne idée d’apposer des slogans tels que «T’es GROS, sors ton vélo!», «Tu fais chier; tu pourrais marcher!» ou «Un char à Montréal? Heille réveille!» sur 3000 automobiles du centre-ville, travail hautement citoyen qu’ils répartiront sur trois jours.
Voici une citation du communiqué de presse, paru sur cyberpresse, qui explique bien la démarche :
Nous espérons provoquer une réflexion, voire un débat de fond, qui portera sur le comportement, les droits et les devoirs de chacun en matière de nuisances dues aux véhicules à essence (bruit, pollution, accidents, étalement urbain, etc.) et sur les solutions qui sont à la portée de tous (mobilité douce, transports en commun, attitude respectueuse, etc.), lit-on dans le communiqué. Dans la lutte contre la dégradation de la qualité de vie due à l’utilisation des véhicules à essence, de multiples obstacles se dressent.
Espérons que beaucoup d’autres initiatives de la sorte viendront sortir les citoyens de leur torpeur…
Ajout (Jeudi 12h30) :
V m’a laissé un commentaire critique ici et je vais l’ajouter parce qu’il est intéressant :
V a dit…Tu vois Renart, tout ce qui m’énerve de la gauche se trouve dans cette action. En somme, on dit aux gens :
– Vous êtes caves
– Vous n’avez pas compris.
– On va vous expliquer.
Le balieusard moyen, qui est mal désservi par le transport en commun, appréciera sûrement de se faire dire qu’il devrait passer deux heures par jour dans un autobus tellement bondé qu’il ne pourra pas y tenir un journal ouvert.
Ça me désole, parce que ce genre d’actions me confirme la chose suivante :
– La gauche va continuer de mépriser la masse en l’attaquant
– La gauche continuera être désespéremment être incapable de convaincre les gens d’adopter des comportements qui, à terme, les sert, parce qu’elle aura tenter de le faire en les traitant de caves.
– Le développement durable est défendu par des zélotes alors qu’il devrait l’être par des leaders.
Aime-tu ça toi te faire traiter de caves ? Non ? Les gens qui vont avoir la « chance » de recevoir tes autocollants sur leur bagnole non plus. Et comme toi, puisque vous êtes tous des gens intelligents, ils vont mépriser les colons qui ont osé les regarder de haut !
En conclusion, laisse-moi te dire une chose : cette action ne convaincra pas un seul individu de lâcher son « char » pour l’autobus. Insulter ouvertement l’intelligence des gens, ça n’a jamais été vraiment winner depuis le début de l’histoire politique occidentale…
Et ma réponse :
V,
à la base je suis d’accord, comme Antipollution, pour dire que ça fera plus de gens fâchés que de gens qui vont réfléchir à cette question et surtout, se poser la question s’il faut ABSOLUMENT qu’ils prennent TOUJOURS leur voiture pour vaquer à toutes leurs activités.
J’ai bien aimé cette idée (malgré tous les côtés négatifs) parce qu’elle m’a fait penser à une idée que j’ai eue et que je n’ai pas expérimenté par peur de représailles directes. Je voulais me faire une pancarte que je trainerais toujours avec moi, et que j’allais brandir aux automobilistes en attendant l’autobus et sur laquelle j’aurais écrit : JE SUIS ASSEZ RICHE POUR M’ACHETER UNE VOITURE, MAIS J’ATTENDS L’AUTOBUS… ou quelque chose du genre.
Au-delà du déplacement, il y a un « standing » dans le fait de conduire une voiture et c’est bien sur cette question que mon idée ci-haut repose en majorité : je pense que la légitimité d’un comportement qui repose sur le « standing » en totalité ou en partie se doit d’être doublement examiné s’il cause du tord. Aussi, au-delà du côté pratique, il y a une paresse évidente des gens qui utilisent leurs voitures pour aller travailler et qui ne semblent pas avoir d’intérêt à faire du covoiturage : le nombre de gens qu’on voit seuls en voiture est assez frappant et le pourcentage de compagnies et de gens qui adhèrent à des programmes qui planifient le covoiturage est honteusement bas.
En regardant juste ces quelques points, je pense que cette attaque d’autocollant est une bonne chose, puisque la pub gouvernementale et les actions concertées des regroupements environnementaux qui prônent des changements comportementaux pour la population ne fonctionnent pas, décidément, puisque le parc automobile grossit toujours.
Il faudrait qu’il y ait un plan drastique de réduction des voitures à essence vers des voitures électriques, puisque la technologie est fonctionnelle, mais nous (et nos gouvernements) sommes pris au piège par les corporations qui ralentissent ce changement technologique qui a vu le jour à la fin du XIX siècle. Reprenez-moi, mais je crois que l’illusion du « standing » de posséder une voiture est une des manières d’endormir la population. Alors, si les gens ne sont pas capables de se réveiller, d’améliorer leurs habitudes et/ou de participer à faire évoluer le transport vers les systèmes alternatifs en faisant du travail citoyen auprès de leurs proches pour les convaincre du bien-fondé de délaisser l’utilisation de l’essence et ainsi de faire grossir la vague pour que les constructeurs n’aient plus le choix d’offrir ces alternatives, ils méritent bien de sacrer en décollant un autocollant…
Je suis pas certaine que d’apposer des auto-collants sur les voitures vont vraiment faire réfléchir les propriétaires de celles-ci. D’après moi, beaucoup vont être juste en cr*** que quelqu’un ait collé des trucs sur leurs chars…
Ah! c’est certain! Mais, comme on dit, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs…
Tu vois Renart, tout ce qui m’énerve de la gauche se trouve dans cette action. En somme, on dit aux gens :
– Vous êtes caves
– Vous n’avez pas compris.
– On va vous expliquer.
Le balieusard moyen, qui est mal désservi par le transport en commun, appréciera sûrement de se faire dire qu’il devrait passer deux heures par jour dans un autobus tellement bondé qu’il ne pourra pas y tenir un journal ouvert.
Ça me désole, parce que ce genre d’actions me confirme la chose suivante :
– La gauche va continuer de mépriser la masse en l’attaquant
– La gauche continuera être désespéremment être incapable de convaincre les gens d’adopter des comportements qui, à terme, les sert, parce qu’elle aura tenter de le faire en les traitant de caves.
– Le développement durable est défendu par des zélotes alors qu’il devrait l’être par des leaders.
Aime-tu ça toi te faire traiter de caves ? Non ? Les gens qui vont avoir la « chance » de recevoir tes autocollants sur leur bagnole non plus. Et comme toi, puisque vous êtes tous des gens intelligents, ils vont mépriser les colons qui ont osé les regarder de haut !
En conclusion, laisse-moi te dire une chose : cette action ne convaincra pas un seul individu de lâcher son « char » pour l’autobus. Insulter ouvertement l’intelligence des gens, ça n’a jamais été vraiment winner depuis le début de l’histoire politique occidentale…
V, je crois que sur le fond vous avez raison, mais et ce mais est important : n’est-ce-pas quand on a commencé il y a 40 ou 50 ans à regarder les fumeurs de travers que les gens ont songé à cessez de fumer ?
Bah, moi je suis d’accord. Pourquoi? Parce que je n’ai pas de voiture et je vis très bien sans! 🙂
V,
à la base je suis d’accord, comme Antipollution, pour dire que ça fera plus de gens fâchés que de gens qui vont réfléchir à cette question et surtout, se poser la question s’il faut ABSOLUMENT qu’ils prennent TOUJOURS leur voiture pour vaquer à
toutes leurs activités.
J’ai bien aimé cette idée (malgré tout les côtés négatifs) parce qu’elle m’a fait penser à une idée que j’ai eue et que je n’ai pas expérimenté par peur de représailles directes. Je voulais me faire une pancarte que je trainerais toujours avec moi, et que j’allais brandir aux automobilistes en attendant l’autobus et sur laquelle j’aurais écrit : JE SUIS ASSEZ RICHE POUR M’ACHETER UNE VOITURE, MAIS J’ATTENDS L’AUTOBUS… ou quelque chose du genre.
Au-delà du déplacement, il y a un « standing » dans le fait de conduire une voiture et c’est bien sur cette question que mon idée ci-haut repose en majorité : je pense que la légitimité d’un comportement qui repose sur le « standing » en totalité ou en partie se doit d’être doublement examiné s’il cause du tord. Aussi, au-delà du côté pratique, il y a une paresse évidente des gens qui utilisent leurs voitures pour aller travailler et qui ne semblent pas avoir d’intérêt à faire du covoiturage : le nombre de gens qu’on voit seuls en voiture est assez frappant et le pourcentage de compagnies et de gens qui adhèrent à des programmes qui planifient le covoiturage est honteusement bas.
En regardant juste ces quelques points, je pense que cette attaque d’autocollant est une bonne chose, puisque la pub gouvernementale et les actions concertées des regroupements environnementaux qui prônent des changements comportementaux pour la population ne fonctionnent pas, décidément, puisque le parc automobile grossit toujours.
Il faudrait qu’il y ait un plan drastique de réduction des voitures à essence vers des voitures électriques, puisque la technologie est fonctionnelle, mais nous (et nos gouvernements) sommes pris au piège par les corporations qui ralentissent ce changement technologique qui a vu le jour à la fin du XIX siècle. Reprenez-moi, mais je crois que l’illusion du « standing » de posséder une voiture est une des manières d’endormir la population. Alors, si les gens ne sont pas capables de se réveiller, d’améliorer leurs habitudes et/ou de participer à faire évoluer le transport vers les systèmes alternatifs en faisant du travail citoyen auprès de leurs proches pour les convaincre du bien-fondé de délaisser l’utilisation de l’essence et ainsi de faire grossir la vague pour que les constructeurs n’aient plus le choix d’offrir ces alternatives, ils méritent bien de sacrer en décollant un autocollant…
Nha…moi je me rallie à V. On ne peut pas seulement insulter et culpabiliser les gens tant qu’il n’existe pas de vraies alternatives comme des systèmes de TC ultra efficaces ET des véhicules à zéro émission abordables. Oui les citoyens à leur échelle mais il faut aussi et surtout que les pouvoirs publics et l’industrie fassent preuve de volonté et d’intelligence. À part quelques belles paroles et fausses bonnes idées, en matière de transport et d’urbanisme, on attend toujours…
Sophie-Anne,
mais s’il n’y a pas de gens pour faire des gestes d’éclats qui vont faire réagir directement les personnes concernées, et qui créeront ainsi une dynamique, les gouvernements, et l’industrie par ricochet, restera en mode d’inertie, ou mieux, en mode tortue comme c’est en ce moment.
De toute façon, je ne crois pas que ce geste restera vain. Il portera plus loin d’une manière ou d’une autre, ça influencera sûrement d’autres personnes à faire d’autres gestes encore plus probants et ça fera boule de neige!
J’aime mieux entendre parler de gestes comme ça que rien du tout. Qu’est-ce qui risque de faire changer les choses?
Deux choses:
Un, c’est drôle comment l’argument qu’on voit le plus souvent contre le mode de vie sans voiture est « le gars de la banlieue. » D’abord, on vise d’abord les Montréalais-e-s, parce que c’est beaucoup plus simple de te passer de char quand t’es déjà en ville. Ensuite, si on admet le fait que la voiture est un fléau et que nos banlieues sont son domaine, alors il faut s’attaquer à l’urbanité horrible de ces dernières et réclamer plus de transport en commun. Pas abandonner.
Deux, le collectif Montréal à Vélo (www.montrealavelo.org, un jour) organise cette année pour la deuxième année de suite un grand Die-In!
Ce samedi 22 septembre, Journée Internationale Sans Voitures,
À 17h30, au Square Phillips,
des centaines de piétons et de cyclistes simuleront la mort pour sensibiliser la population (sans laisser de trace de colle sur leur char, vous inquiétez pas, ô automobilistes!) à la pire conséquence de l’omniprésence de l’automobile: la mort. (voir le beau site http://www.dieinmtl.org pour statistiques choc)
Oui, ça va faire un bouchon de circulation. Pis si ça prend ça, ou plus, pour changer les choses, faut le faire.
Au plaisir de vous y voir!
PENSONS-Y…
Les prix de l’essence grimpent en flèche. Il ne reste que pour 41 ans d’approvisionnement en pétrole. Le climat se réchauffe.
Et si, l’été, tous les Montréalais suffisamment en forme prenaient l’habitude d’aller travailler en vélo? Ça ferait plus d’argent dans nos poches plutôt que dans celles des pétrolières, moins de pollution… Et en bonus, on serait pas mal plus en santé!
Bonne nouvelle : ce sera bientôt de plus en plus facile! Félicitons la Ville de Montréal, qui investit dans les pistes cyclables et deviendra bientôt la première ville en Amérique du Nord à offrir un service de vélos en libre-service!
Pour en savoir plus, encourager l’idée et vous bidonner, visitez le blogue
http://www.avelocitoyens.com
Allez voir, apporter vos idées… Plus on est de fous, mieux on vit!
À vélo citoyens!