Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.
J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
(Ça fait un petit bout de temps que je ne me suis pas penché sur ce projet de décortiquer à ma manière cette liste…)
Ce point est assez vaste et implique, comme je pourrais l’appeler, le rejet du bon sens de la prévention, pour des raisons économiques à court terme, bien sûr. Il est clair que la taxation des cigarettes et sa légalité sont traditionnelles : c’est un droit acquis qui va tomber prochainement à mon avis, surtout avec la fin du paiement du stade olympique depuis 2006 et le pourcentage de fumeurs qui diminue à une vitesse folle. Et c’est quand même un drôle d’adon pour 2006 : la même année, le gouvernement va-de-l’avant et interdit de fumer dans les bars, les restaurants et dans pratiquement tous les endroits publics du Québec.
Je suis un ex-fumeur depuis environ huit mois et l’interdiction de fumer dans les bars a été le coup de pied au cul qui a été fatal pour cette fâcheuse habitude. Mais la grande question que je me pose maintenant est celle-ci : est-ce que c’est un hasard si la propagande antitabac a pris de l’ampleur à ce point l’an passé ou c’est une planification par rapport à la fin de la dette olympique? Si c’est planifié, je peux donc considérer que l’État, plus que les fabricants de cigarettes, est coupable d’avoir sali mes poumons tout ce temps! Car il est clair que la société, quand j’ai commencé à fumer à l’âge de 15 ans, encourageait cette habitude pour payer ce foutu bâtiment à l’honneur du sport : quel beau contraste! Et qui, à part les fumeurs — et qui ne voulaient surtout pas le savoir, encore aujourd’hui… — , ne savait pas que le tabac est dommageable et fortement addictif? L’État? Non, au contraire.
Sans rire, je suis vraiment en train de me rendre compte que je me suis fait avoir physiquement, psychologiquement et monétairement. Et je ne parle pas du reste : les produits chimiques qui se retrouvent partout dans les produits de consommation, les émanations des voitures à essence, la pollution aérienne et aquatique des entreprises, etc. En fait, tout ce qui est autorisé même si on sait qu’il y a un risque énorme pour la santé publique. Et c’est encore drôle, car justement un des gros questionnements actuels est le prix de la santé… Voyez-vous où je veux en venir?
(Poursuivre la lecture avec L’accord tacite #7, c’est ici.)
C’est un non-sens. Tu as raison. Les entreprises et les gouvernements par la taxation font de l’argent au détriment de notre santé, mais les coûts qui y sont associés incombent aux citoyens, donc au payeur de taxes. On se fait encore rouler…
Bien noté qu’en 2006 le stade fut fini de payer et que la loi anti-tabac a été mise en vigueur… ce n’est pas une coindidence.
Merci Jimmy!
J’étais en train de penser que je suis un conspirationniste…
L’état peut dire ce qu’il veut, mais quand les 13/14 des profits de la vente de cigarettes vont dans leur poches, ils ont les mains pas mal plus sales que les compagnies de tabac…
Personne ne t’as jamais forcé à fumer … tu es le seul coupable de ton intoxication à la cigarette. Pour le reste, on repassera.
Catherine,
avec si peu d’argumentaire de ta part, je ne sais pas trop par où commencer…
Nier de la sorte la causalité derrière le contexte marchand des cigarettiers et les buts de remboursement d’une dette de l’État est déjà naïf.
Mais, j’avoue bien ma culpabilité d’avoir été très influençable alors que j’avais 15 ans, et surtout, d’avoir eu besoin de mesures comme celles que nous connaissons depuis quelque temps pour m’influencer au point de réussir à arrêter.
Alors, en ajoutant ces deux choses, il est tout à fait normal que je me sente un peu frustré, parce que sans le contexte social, et la réalité du pouvoir de la propagande négative ou positive sur la question du tabac, il m’aurait été facile de me contenter d’un mea culpa satisfaisant pour tout le monde qui ne croit pas en la relativité.
Ton discours me semble très réducteur et conformiste, mais c’est de la pure spéculation, aussi gratuite que ton commentaire qui aurait bien pu se résumer à : NON.
J’ai toujours un peu de misère avec les « pauvres » fumeurs.
Quand j’ai essayé ma première cigarette, un peu contre mon gré, à 15 ans justement, en me disant « faut bien j’essaie pour savoir de quoi je parle », ma réaction fut « calice que c’est dégueulasse » ou à peu près.
Pourtant je suis le seul dans ma famille rapprochée qui ne fume pas. J’ai été entouré tout le secondaire de fumeurs et rien n’y a fait. Même mon premier joint a attendu à 17 ans malgré les multiples opportunité * je n’en fume plus ceci dit, futile ça aussi *.
Mais je présume que ça dépend des gens…
iamwormbuffet,
parle-moi de quelqu’un qui est capable de mettre un bémol en ajoutant un peu de chair sur l’os et sans avoir l’air condescendant, prends des notes Catherine!
Sans blague, étant donné le goût affreux et la réponse du corps à l’inhalation du tabac, il serait faux de douter de l’incidence du milieu social (la mode) et du caractère (qui tend à l’assentiment des autres) d’un individu dans la « fabrication » du fumeur invétéré. Pour avoir été pris avec ça pendant 20 ans de ma vie et d’avoir été mal à ce point alors que je voulais arrêter comparativement à la facilité avec laquelle j’ai arrêté cette année (avec quand même quelques « rushs » important depuis, je l’avoue!), me fait penser et dire qu’il y a plus que ma simple volonté qui a jouée en ma faveur et ma défaveur.
Mais tu vois, même le « peer pressure » j’ai de la misère à le comprendre, j’ai jamais trouvé cool l’idée de fumer et ça goûte mauvais.
Ceci dit, un coup que t’as commencé, la dépendance rentre, j’peux comprendre la difficulté à arrêter, mais encore là, c’est tout dans la tête, quelqu’un qui se dit qu’il va arrêter mais que ça va être super rough parce qu’il sait qu’il est dépendant et tout va l’avoir plus rough que quelqu’un qui est décidé à arrêter.
Merci pour le commentaire sur mes bémols 🙂
iamwormbuffet,
je peux t’avouer que toute ma réflexion sur le contexte social qui entoure la consommation de tabac me vient en grande partie d’un livre (La méthode simple pour en finir avec la cigarette d’Alan Carr) qui dénonce pas mal de chose, au lieu de dire : ça va être un calvaire d’arrêter de fumer. En fait, il met en perspective les croyances populaires — entretenues et démarrées par qui? -, et surtout l’absurdité de cette habitude qui a gagné pas loin de 60% de la population à un moment donné.
Je le cite :
« C’est le seul piège dans la nature qui n’a aucun appât, aucun morceau de fromage pour attirer les éventuelles victimes. Ce qui rend ce piège si efficace, ce n’est pas le goût merveilleux de la cigarette, c’est son goût infect. Si cette première cigarette était délicieuse, cela éveillerait nos soupçons et nous, êtres intelligents, prendrions conscience des raisons qui poussent la moitié de la population adulte à s’empoisonner ainsi. Mais, puisque cette première cigarette nous laisse une si mauvaise impression, nous nous croyons assurés que nous n’en deviendrons jamais dépendants et sommes persuadés que, comme nous trouvons pas de plaisir, nous pourrons arrêter quand bon nous semblera. »
Et ça continue comme ça en montrant des exemples de mythes, qu’il démonte assez brillamment (comme de montrer l’impossibilité que la cigarette soit une détente et un excitant à la fois…), de la manipulation médiatique (comme l’image très connue de la dernière cigarette du condamné), du silence de tout le monde sur les dangers et les ajouts chimique pour accentuer la dépendance, etc.
Alors, j’ai bien de la difficulté à croire que je me suis mis dans ce pétrin par ma seule très grande faute. Oui, en fait peut-être pour un concours de circonstances doublé d’une certaine faiblesse de caractère. Mais à mon avis c’est plus compliqué que ça.
J’le trouve bizarre ton extrait… moi je l’ai trouvé dégueulasse et jme suis dit qu’une majorité de fumeurs devait forcément être cave, sans offense 😛
Je me suis pas dit autre chose que ça…
Ce que je ne m’explique pas c’est pourquoi autant de monde décident de fumer, car c’est une décision. Je peux un peu plus comprendre ceux qui ont commencé avant qu’on en apprenne les méfaits, mais maintenant qu’ils sont connus? Pourquoi fumer?
Je pensais que l’extrait et mon explication était assez claire…
Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui fument même s’ils sont au courant des méfaits pis que ça goûte le cul?
C’est juste l’effet d’entraînement. Si un jeune s’acharne à s’habituer au goût et au réflexe de tousser, pour avoir l’air d’un adulte (puisque c’est la base du modèle à copier, inconsciemment : l’adulte, l’assurance, etc.), c’est fait pour l’addiction où chaque cigarette fumée sera la simple occasion de calmer sa « faim » et de revenir à un état « normal » (l’état d’avant avoir commencé à fumer), puisque fumer, pour un vrai fumeur, ne donne pas d’effet physique.
Mais à défaut d’effet physique, le fumeur se « fabrique » des effets psychologiques liés à l’habitude : comme la cigarette après le repas, après l’amour, pour se détendre, pour se concentrer; d’où la difficulté psychologique d’arrêter. En comparaison, le « craving » physique est ridicule quand tu sais faire la différence (la majorité des fumeurs passent leurs nuits de sommeil sans fumer alors…).
Si tu ne comprends pas plus, file-moi ton adresse postale, je te ferai parvenir le livre en question… hé hé!
Mais bref, ça reste de la faiblesse et un manque conviction. Personne ne force personne… Prend mon exemple… j’ai pratiquement baigné dans des fumeurs, tout le monde de ma famille à un certain moment fumait, tout mes bons amis fumait et pourtant j’ai arrêté au fait que c’était dégueux et pas bon pour moi, un choix totalement conscient, et en plus, c’est pas comme si j’aurais pas pu utiliser un ou 2 truc pour être plus cool, j’ai eu le tag de rejet qui m’est resté collé au cul assez longtemps.
C’est pour ça je dis que je ne comprends pas, à moins que ce que tu veuilles dire c’est que la majorité des fumeurs ont juste été incapable de résister à l’attrait d’un bâtonnet de cancer…
En tout cas, y dit quoi d’autre le livre? 😛
Je ne comprends pas que tu ne comprennes pas… La solution est dans ton dernier commentaire : « j’ai eu le tag de rejet qui m’est resté collé au cul assez longtemps. »
C’est justement ça que le monde fuit : se sentir rejet. Mais ce n’est pas à cause que toi tu as réussi à passer outre que je ne peux pas dire que mon adhésion à la cigarette est circonstancielle en partie. Tu peux t’auto congratuler et penser que je suis un faible par rapport à toi, mais là n’est pas la question…
Ce n’est pas parce que j’ai été pauvre dans ma vie et que je me suis débrouillé pour m’en sortir sans avoir recours à l’aide sociale que je serais aujourd’hui méprisant envers ceux qui sont et ont été là-dessus… Tu vois où je veux en venir?
Je pense qu’il faut passer par-dessus nos préjugés et analyser la situation en enlevant le plus possible notre propre expérience du calcul.
Mais là il faut que je parte travailler, à plus!
Bonne soirée!
Cool discussion! 😉
Loin l’idée d’être méprisant et/ou de me penser supérieur à toi. Supérieur sur ce point spécifique là certes, mais rien de plus 😉
Pas d’offense, hein!
Mais pour finir mon point : je ne pense pas que tu puisses comprendre n’ayant jamais été fumeur.
Si tu savais comme c’est angoissant de juste s’imaginer arrêter quand tu n’es pas prêt mentalement. Pour moi, ça été un très long travail, presque dix ans.
Ceci dit, j’te traite de faible et tout mais je dois reconnaître que c’est génial que tu sois parvenu à arrêter!
Merci!