Je viens de voir au Téléjournal l’histoire sur la loi 104 invalidée, et ça m’a vraiment retourné. Pour être plus explicite, cette loi empêchait « un moyen utilisé par certains parents pour envoyer leurs enfants à l’école anglaise, en dépit de la Charte » de la langue française. « Selon le jugement rédigé par le juge Allan R. Hilton et appuyé par le juge Pierre Dalphond, l’article en question est déclaré inopérant parce que contradictoire avec la Charte des droits. »
Je ne peux que féliciter le courage de la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, quand même du Parti Libéral, qui portera la cause en Cour Suprême. À suivre. Car c’est bien la base de notre survie que la langue d’enseignement au Québec. Pour l’instant, cette décision est un recul énorme pour la survie du français et la cohésion sociale.
Excusez-moi, mais quand j’ai entendu cet immigrant pakistanais annoncer en souriant et en anglais qu’il était content de cette décision, ça m’a tordu le coeur. Nous sommes vraiment considérés comme un élément du folklore canadien pour certains immigrants, et de faire des efforts pour s’ouvrir à notre langue et notre culture serait la pire des tortures, semble-t-il.
En arrivant au Québec, le respect serait-il donc optionnel?
Ajout (Jeudi 23 août) :
Il y aura une marche dimanche prochain pour appuyer et souligner le 30ième anniversaire de la loi 101. Pour plus d’info, c’est ici. Je compte bien en reparler d’ici dimanche et compte bien y aller.
Avec les coupures dans le budget de l’intégration des immigrants, je dirais que oui c’est devenu optionnel. Heureusement, je constate que certain politiciens militent encore en notre faveur. Cela me rassure un peu.
Je trouve que je suis l’une des personnes qui défend le moins les intérêts de la langue française et pourtant si y’a bien une chose que je laisserai jamais passer c’est bien ça. J’espère que ça va se régler… Quand même… si vous choisissez le québec comme terre d’accueil, apprenez le français bout de viarge, déjà qu’on se laisse marcher sur les pieds pour pratiquement tout, faudrait au moins garder ça…
iamwormbuffet,
je suis bien content de te le voir écrire! Hé hé!
Je suis bien content de voir où tu te situes par rapport à ça.
Aussi, je trouve que tu défends le français à ta façon en l’écrivant aussi bien! 😉
Accomodement raisonnables??
Nous avons de la difficulté à se faire respecter déjà dans notre pays. C’est presque le court »normal » des choses… malheureusement.
Haha, merci Renart, je me targue d’écrire comme faut, trop de gens on lâché le morceau là-dessus.
Parlant de morceau, mon p’tit doigt me dit que Patrick ne l’a pas lâché lui, stay tuned!
P’tit rien,
Je ne suis plus certain de savoir où tu te places par rapport au « pays », mais le problème est justement là : un immigrant qui arrive ici dans un pays nommé le Canada, majoritairement anglophone, n’a pas à nous respecter s’il fait abstraction de la lutte incessante des francophones pour garder vivante et usuelle sa langue dans son propre « pays rêvé » et voulu par une bonne partie de la population (le terme « pays » peut aussi vouloir dire « région », comme dans l’expression : coin de pays).
Si tu penses au respect dans ce grand pays, le bilinguisme donne le choix à tous et au plus fort l’avantage : entourés d’une majorité de compatriotes unilingues anglophones et allophones bilingues qui ont choisi l’anglais, d’un grand pays en dessous qui a imposé sa langue et sa culture partout dans le monde, avec l’aide et la contribution de son allié naturel britannique en Europe, la bataille est perdue d’avance si même les lois ne nous protègent plus.
Iamwormbuffet,
je ne comprends pas trop où tu veux en venir avec Pat…
Renart,
la bataille n’est pas encore perdu. Bien que, pour l’instant, nous avons aucunes cahnces de la gagner, nous pouvons encore tenir notre front et attendre le bon moment pour remonter. Avec la mondialisation et l’importance que prend la chine, je sens que cet heure ne sauraqis trop tardé.
Félix,
tu as bien raison, un jour les gens comprendront que la mondialisation a besoin du poids du nationalisme pour l’équilibrer. Nous ne sommes pas que des consommateurs sans âmes, contrairement à ce qu’on tente de nous faire avaler : tout le monde la même langue , la même culture et les mêmes bébelles, on va sauver sur les coûts par la standardisation!
M. L’Éveillé, ¨
Ça prenait un Michel Robert, juge en chef pour qui « il faut être fédéraliste pour être nommé juge » pour avoir demandé à un grand défenseur d’Alliance-Québec, Hilton et à un ancien membre du Conseil Privé du Canada Dalphond pour siéger et juger les lois linguistiques du Québec. Bravo la tour de Pise !
Antipollution,
j’avoue que vu comme ça, c’est encore pire, merci de m’avoir fait part de ces informations! C’est fou comme la blogosphère peut s’avérer un travail d’équipe pour décortiquer l’actualité.
Par contre, j’ai été bien désolé de voir que tu as été obligé de fermer ton blogue aux commentaires… Sûrement trop de trolls, c’est ça?
J’ai absolument rien contre les immigrants, par contre, s’ils décident de venir habiter au Québec, il me semble qu’ils devrait être obligé d’envoyer leurs enfants à l’école en français, s’ils veulent à tout prix l’éducation de leurs enfants en anglais, ils ont tout le reste du Canada…