Avant de partir en vacance, je suis tombé sur le blogue de Stéphane Laporte où il discute de la souveraineté, étant donné la fête de la déclaration « Vive le Québec libre! » du général de Gaule. Voilà, entre autres, à mon sens, un bel exemple de raccourci assez facile :
Autant dans les années 70, il était impossible d’être jeune, sans écouter du Harmonium et sans être indépendantiste. Autant en 2007, les jeunes sont ailleurs. Ils écoutent Arcade Fire et préfèrent sauver la Terre que la langue. Vive la Planète libre est leur nouveau slogan. Sans la volonté des jeunes, l’indépendance du Québec ne se fera jamais.
Sans la volonté des jeunes, l’indépendance du Québec ne se fera jamais.
Je suis très d’accord avec la dernière phrase de cette citation, mais dans un sens inclusif. La société n’est pas que jeune… Et encore, l’intérêt des jeunes québécois pour la musique anglo-saxonne n’a pas commencé avec la sortie du premier Arcade Fire, quand même!
Le blogueur semble aussi croire que la sauvegarde de la Terre équivaudrait à délaisser la cause indépendantiste, mais pourquoi? Pourtant, ça ne se contredit pas du tout! Même que moi je crois qu’un Québec souverain pourrait donner l’exemple d’une société plus juste socialement et plus respectueuse de l’environnement. Nous ne serions pas capables de le faire sans le Canada? Ça serait plutôt le contraire, car en ce moment notre pays officiel fait piètre figure.
Alors, pour faire un constat des plus généralistes, ça serait même très logique de s’en occuper à notre façon! Mais je gage que la belle conscience écologique des Québécois ne pourrait faire abstraction des beaux profits des sables bitumineux qui feront que le Canada pourrait devenir, selon certains calculs, le pays le plus riche sur la planète. Mais à quel prix?
N’y a-t-il pas ici un beau gros paradoxe?
Je ne sais pas quel âge a Stéphane Laporte, mais pour ma part c’était plutôt Pink Floyd, Jimmy Hendrix, Led Zeppelin… que j’écoutais dans les années 1970 et notre Planète libre de l’époque, c’était le Flower Power. Pourtant ça ne m’empêchait nullement d’être indépendantiste. Remarque que j’aimais beaucoup Harmonium aussi. Mais j’écoutais surtout du psychédélique.
Dire que chaque génération se croit nouvelle 😉
Effectivement Michel, je crois que le raisonnement de Stéphane Laporte tient plus du chateau de carte que de la réalité…
J’écoute en ce moment de la musique qui vient de partout dans le monde et ça ne m’empêche pas d’être séparatiste!
Comment ne pas voir un lien avec mon propre commentaire diffusé il y a plus d’une semaine? Votre dernier paragraphe illustre parfaitement la questions que les fédéralistes et souverainistes très mous se posent. Au delà de la culture locale avec laquelles nous pouvons nous identifier et propager une certaine idéologie, il y à notre émancipation économique. L’alberta est notre Chine à nous! C’est le nouveau Klondike pour plusieurs Québécois et Canadiens et pour certains, c’est le symbole du déplacement du pouvoir économique hors du Québec. Pour plusieurs, c’est une vision qui fait peur.
Arcade Fire et Malajube n’ont rien à voir avec ça. Je crois que le commentaire de monsieur Laporte est seulement maladroit. Être indépendnant veut aussi dire être ouvert sur les autres cultures. Les bands locaux ne sont souvent que le reflet ou le baromètre d’un peuple. Ce n’est pas une finalité, c’est une conséquence. Nous avons juste besoin de regarder un peu plus autour de nous pour s’apercevoir que bien des musiciens actuels Québécois peuvent être parfois supérieurs en qualités. Nos poulains n’ont juste pas « l’exposure » nécéssaire. Mais au fonds, en avons nous besoin pour mieux s’identifier? Certains pensnt dans l’affirmative … En effet, voyons la musique plus comme un catalyseur que come un fin en soi; peu importe la provenance.