En réponse à un texte d’Averlok, sur la position de Louis Bernard, j’ai écrit:
« L’idée de M. Bernard commence à faire son chemin pour moi, mais j’ai encore quelques réticences. Malgré toutes les critiques sur la gouvernance des péquistes, il reste qu’ils sont le plus à gauche (mis à part Québec Solidaire). Alors, tant que les Québécois ne voudront pas de la souveraineté, nous n’aurons le choix qu’entre deux partis qui penchent à droite : bonjour les dégâts!
En même temps, je comprends tout à fait cette stratégie qui va à l’encontre de la manière de faire traditionnelle et qui se rapprocherait alors de celle du Bloc : parasiter le Canada jusqu’à ce que la souveraineté se fasse. Donc, le PQ deviendra une sorte de chien de garde qui, au moment où les deux autres partis auront terminé de nous faire couler dans l’injustice sociale, viendra sortir le Québec de son marasme institutionnalisé avec l’assentiment de tous.
Sauf que je vois bien où ça nous mène. Ça nous mène loin. Il pourrait y avoir une division des votes encore plus forte qu’aujourd’hui. Les votes pour le PQ iront aux souverainistes extrémistes et convaincus, alors que les souverainistes modérés et à gauche iront chez QS (ce qui fera augmenter leur pourcentage de vote). Il va sans dire que les fédéralistes purs et durs et les anglophones resteront dans le ghetto libéral. Aussi, les autonomistes convaincus, souverainistes et fédéralistes déçus, les indécis et les tenants de la droite se rangeront du côté de l’ADQ. Et, finalement, dans cette conjoncture, le PV augmentera son pourcentage en accueillant ceux, de toutes tendances, qui croient que l’environnement est la priorité.
Reste à voir où ça pourrait nous mener. »
Je suis d’accord sur le fait que mis à part QS, le PQ est le parti le plus à gauche. Mais justement, l’idée d’indépendance ne devrais pas être une idée de gauche ou de droite, mais bien une option qui devrait ralier un peuple entier (en tout cas une bonne majorité).
Effectivement, axer le discours presque exclusivement sur l’indépendance, peut, à court terme, faire fuir du monde. Oui, pendant un certains temps, les partis fédéralistes vont profiter de cette faiblesse du PQ.
Mais sur le moyen terme (ou même long terme), le PQ va pouvoir faire de l’éducation. Faire progresser la plus value de la souveraineté. Pour ce faire, il faut aussi que des comités indépendants du PQ travaillent aussi en ce sens.
Je crois que l’idée d’un pacte comme celui proposé par le RIQ (Rassemblement pour l’Independance du Québec), mixé avec un PQ qui travaille fort de son côté, pourrait porter fruit.
De toute façon, on ne construit pas un pays en 4 ans.
http://riqblogue.org/
À la base, le PQ s’est formé en ’70 sur la base de rassembler tous les groupes souverainistes du Québec. Encore actuellement, le droit à la dissidence dans le PQ est extrêmement fort. On tire à gauche comme on tire à droite.
Toutefois, le PQ se fait cacher cette option par plusieurs choses: le droit à la dissidence, où les membres tentent de convaincre, à travers des associations politiques dans le PQ, de changer certains points dans le Québec qu’ils voient.
Si le PQ se soucie uniquement de son rôle de l’éducation à la souveraineté, pour laisser derrière un peu sa position dans les autres domaines, il s’emploie au rôle unique de promouvoir la souveraineté. Cela provoquera un tout autre débat d’idées, car je crois personnellement que la souveraineté du Québec est capable de vaincre tout argument cynico-fédéraliste, et pourrait animer une flame chez les autonomistes qui ont voté ADQ, mais revoient la possibilité d’un pays fort.
Cela permettra aussi au PQ d’affirmer comment ils géreraient le processus d’indépendance, de montrer le chemin qu’ils proposent de faire pour atteindre la souveraineté, mais aussi de se concentrer sur ce qui arriverait APRÈS cette souveraineté. Ce rêve que l’on voit depuis 40 ans, mais dont on ne sait pas vraiment à quoi il ressemble. Se concentrer uniquement sur l’indépendance aiderait à combler les trous un peu trop flous qui font si peur aux gens.
Ouais Bernard il fait peur. C’est vrai que son idee risque de mettre le PQ dans les partis marginaux pour 10 ou 15 ans, voire plus. Mais bon, avec une election à double majorité (victoire plus 50%+1 des votes), on pourrait faire le pays sans referendum. Et les gens, le jour où ils seront matures et assez couillus pour comprendre que faire un pays, c’est le plus beau defit qu’ils auront de leur vie, ils sauront où nous trouver.
Moi je vote pour. Faire la souveraineté sur un coup de ras le bol en posant une question ambigue, molle lors d’un referendum, ca ne me tente pas trop. Je le veux ce pays, mais des fois je me demande si il ne serait pas plus sain, si il etait construit sur une base populaire forte et militante, un courant fort d’un peuple qui decide enfin de se prendre en main ! Un elan qui depasse la partisannerie et les petits partis politiques faisant justement de la petite politique provincial de gouvernance.
Si c’est pour avoir une bande de mou de la bite qui se demande le lendemain d’une victoire si on a bien fait … autant rester dans le Canada à manger des claques sur la gueule. On est fier ou pas ?
Et plus extremiste que Bernard, lors d’une defaite electorale (ce qui veut dire qu’on n’a pas la double majorité), le PQ et le BLOC demissionnent de leur poste et oblige des partielles partout où ils etaient representés. Juste pour faire comprendre à ces peureux, ces miserables sans coeur, vivant seulement le cul entre deux chaises, qu’on ne peut pas dire non à la souveraineté tout en gardant des gens à Ottawa qui defendent nos interets.
Si le Bloc avait, la vieille du referendum, annoncé que tous ses deputés demissionneraient en cas de defaires, on l’aurait gagné malgré les coups de pute et la tricherie des federalistes. Charest en aurait mangé ses bas !
Mais là, une partie du petit peuple mou, qui aime bien son confort, a decidé de voter NON en se disant que de toute facon on avait encore un chien de garde à Ottawa et que grace à eux, ca n’allait pas si mal au Quebec. Gang de loser ! Et ca ose se regarder dans le miroir le matin, et ca ose regarder ses enfants dans les yeux et dire qu’ils font partie d’un peuple fier !
Je me demande si je n’ai pas plus de respect pour les vieux canadiens francais.
Mais bon, ca prendra le temps qu’il faudra, mais on l’aura notre pays. On est immortel, la releve se prepare deja. Ce n’est pas comme certains le disent une idee d’une generation. Mes enfants sont là pour le prouver. Et si ils ne veulent pas se prendre un coup de pied dans les fonds de culottes par quelqu’un d’autre que le Canada, c’est à dire moi, ils ont interet d’etre pret à se sacrifier pour se pays comme je le suis !
La patrie nous appelle
Sachons vaincre ou sachons perir
Un Quebecois doit vivre pour elle
Pour elle un Quebecois doit mourir