Archive pour avril 2007

Le Plan Kaki des conservateurs

J’ai eu une discussion voilà quelques jours avec ma copine sur le Plan Vert des conservateurs (c’est elle qui a eu l’idée du Plan Kaki).

Quand on parle de ça, c’est certain que ça monte en épingle (vers un consensus), car on est d’accord pour dire que les conservateurs basent leur politique diplomatique sur un rôle de petit caniche en laisse et à la merci des désirs de l’oncle Sam. Et la question qui en ressort est : pourquoi l’argent des Canadiens est si difficile à dépenser quand il s’agit d’environnement alors que ça devient presque un bar ouvert quand il s’agit de dépenses militaires?

C’est drôle hein! C’est comme s’il y a et avait toujours de l’argent qui peut servir comme par magie pour des dépenses idéologiques (donc partisane). Il me semble que l’ancien rôle canadien, traditionnellement neutre, nous allait bien (et ça serait bien une autre bonne raison pour moi de vouloir qu’on revienne à ce rôle pacifiste avec un Québec souverain, mais, ça, c’est une autre histoire… je ne voudrais pas être taxé d’opportuniste, hé hé!).

Imaginez si tout cet argent consacré à la guerre était mis dans la recherche pour l’efficacité énergétique et la mise en place de nouvelles technologies moins polluantes, toute cette énergie employée dans la mise en place de législations encourageant les citoyens et les entreprises vertes! Entre régler le problème environnemental et faire la guerre, qu’est-ce qui est le plus urgent pour la survie de l’humanité?

Haro sur le Plan Kaki!

Mon roman en ligne (bis)

Voilà, pour ceux que ça intéresse, une première partie du premier chapitre de mon roman « Auréole instantanée« .

Prochaine livraison lundi prochain.

En espérant que vous apprécierez!

Faible voix d’outre-tombe

Concernant l’investiture de Justin Trudeau dans Papineau (avec 54% des votes, c’est quand même poche pour un messie tant attendu…), je viens d’écrire le petit commentaire qui suit sur le blogue de Patrick Lagacé. Dans ma grande bonté, je voulais le partager aussi avec vous :

« De voir aller la marionnette d’un mort me fait beaucoup rire parce que même si les fils sont lâches, on entend quand même la voix du marionnettiste, mais vidée de toute passion et de toute finesse intellectuelle. »

Oui je sais, c’est méchant. Mais je le pense pour vrai. Ce gars est le comble de ce qui me pue au nez dans la vie : un petit bourgeois élevé dans la ouate qui se gante maladroitement de la pensée de son père (cette pensée qui, dans la tête du père, avait au moins un peu de panache, même si je la méprise) et qui essaye de faire croire à tout le monde qu’il s’en va en politique pour aider le peuple. C’est à en pisser dans ses culottes.

Ajout (1 mai) :

J’aime bien faire des tests. Alors en tombant sur le blogue de Michel Vastel après que La Plume Souverainiste m’a parlé de lui, je suis tombé sur un texte qu’il a écrit sur Justin Trudeau « Bravo fiston, tu t’es fait un prénom!« , comme quoi il l’aime bien, et tout et tout… J’ai copié le texte plus haut, soit les deux derniers paragraphes, et j’ai collé ça comme commentaire pour voir. Eh! bien, je suis très surpris, mais ça a passé la modération!

Les États-Uniens ne sont pas trisomiques v.1.2

Un ami m’a envoyé un lien vers la section Insolite de cyberpresse, qui relate un reportage disponible aussi sur YouTube. Ce reportage montre un journaliste australien posant des questions sur la géographie mondiale et la politique internationale à des États-Uniens, dans la rue. C’est un fait divers qui pour moi a beaucoup de sens.

C’est certain que, comme Christopher Hall dans ses faux vox-pop à « Et Dieu créa Laflaque » (pour ceux qui ne connaissent pas, désolé, je n’ai pas trouvé de lien vers un vidéo sur le web), le montage ne retient que les pires réponses. Malgré le fait que nous ne sommes pas devant un sondage scientifique, je trouve que ce constat est représentatif de l’intérêt que portent les États-Uniens pour les questions externes à leurs préoccupations immédiates (ce sont quand même des gens normaux, dans la moyenne, pas des trisomiques!). Le même reportage aurait pu être fait ici, à quelques différences près (nous ne sommes quand même pas des États-Uniens, même si nous sommes Américains…).

Et je ne dis pas non plus, contrairement au titre donné sur YouTube (Americans are NOT stupid), que tous ces gens sont stupides, mais, ce que je pense, c’est que dans cette société, aux valeurs très matérialistes, il est normal que ces sujets, mis à côté du divertissement (l’exutoire au stress) et de la question monétaire (le confort), semblent moins intéressants et réconfortants pour les gens. Et, en ajoutant aussi à ce constat l’éducation de plus en plus spécialisée vers le marché du travail, on se retrouve avec un peuple plus facilement manipulable. Je n’ai pas besoin de vanter les mérites d’une éducation civique et politique, en voie de disparition comme certaines espèces animales, l’humain compris.

Finalement, je ne dis rien de nouveau en clamant haut et fort que Bush et Harper profitent de cet état de fait : si les gens réduisent leur compréhension du monde en un entonnoir dirigé vers eux-mêmes d’un côté comme de l’autre, il leur manque obligatoirement quelques éléments pour se faire une opinion éclairée (et j’inclus là-dedans les médias qui trafiquent l’objectivité journalistique, au besoin…). Alors, je vous pose cette question : devons-nous continuer de suivre les États-Unis?

Des poubelles éventrées

Je vais vous parler d’art, mais, s’il vous plait, lisez un peu avant d’aller voir ailleurs. Pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec l’art contemporain, je vais tenter de vous emmener quelque part où vous n’avez jamais été, en dépit de l’avis que vous allez avoir à la fin du texte. Vos tomates n’en seront que plus juteuses.

Ce ne sera que des mots. Ce ne sera pas de l’art abstrait, ce ne sera pas des excréments en guise de sculpture. Des mots comme les autres, presque les mêmes que dans le Journal de Montréal. Dans un autre ordre. Et, en plus, je n’ai jamais été subventionné…

Car je comprends que, souvent, les propos des artistes (et je ne parle pas des vedettes de la télé, qui galvaudent ce terme à outrance, même si on ne sait pas trop c’est à qui la faute…) peuvent paraître un peu absurdes pour quelqu’un qui n’est pas à l’aise avec ça, mais je vais tenter quelque chose avec vous. N’ayez pas peur.

Alors, quand j’étais étudiant en art, au début des années 90, j’ai eu une idée de performance (ou une action) que je n’ai jamais mise à exécution, car, comme vous le verrez, malgré la noblesse de la cause, il y avait un problème moral (et légal) qui me chicotait.

Le thème de ma performance était l’environnement (ce n’était pas très à la mode dans ce temps-là…). La logique de mon idée concernait le concept de l’ébouage, de tout le système de ramassage des ordures et de leur enfouissement dans les dépotoirs. Je pensais que les gens — et je le pense toujours — sont insensibles aux problèmes de la pollution par les déchets ménagers parce que premièrement ces déchets sont rassemblés dans des sacs verts et des poubelles : cachez ce sein que je ne saurais voir! Aussi, parce que ces déchets disparaissent comme par enchantement pendant qu’on a le dos tourné : un camion d’éboueur n’est pas très invitant pour le regard… Alors, j’ai toujours en tête l’image de balayer la poussière en dessous du tapis : l’humanité a toujours eu tendance à faire ça, malheureusement.

Donc, le coup que je voulais faire était du vandalisme pur et simple, et je voulais que quelqu’un me filme pour diffuser ce document dans un contexte d’exposition plus tard : je voulais me promener dans les rues un jour où les gens laissent leurs sacs d’ordures dehors et les détruire, étendre leur contenu partout, foutre un bordel monstre! Je voulais que les gens voient là, étendu devant leurs yeux, la quantité de choses qu’ils jettent. Mais qu’est-ce qui est le plus absurde? La situation de la pollution, ou la performance que je voulais faire?

Oui, je sais, certains répondront que c’est mon idée qui est la plus absurde. Je suis d’accord, c’est un coup d’éclat qui ne pourrait être clair pour tout le monde, et c’est entre autres pour ça que je ne l’ai jamais fait. Et, c’est pour ça aussi que je vous le raconte ici. Je ne fais de mal à personne en exposant cette vue de l’esprit — et encore moins à ceux qui n’ont pas continué leur lecture jusqu’ici — je ne fais que mettre de l’avant un problème quasi philosophique. À vous de le regarder avec votre propre jugement, votre propre talent, à partir de vos valeurs et vos connaissances. Et de surtout en parler à votre manière. Mais de grâce, ne tuez pas le messager même s’il ne parle pas comme les autres.

Un tableau qui parle de lui-même

Pour que tout ne goûte pas PKP

Avec cette histoire de lock-out au Journal de Québec, j’avoue qu’il est facile de critiquer PKP et c’est vrai que les critiques contre cet homme peuvent paraître simplistes parfois. C’est comme si c’était obligatoire de chialer contre lui parce qu’il est riche et puissant. Je dirais à ceux-là d’étayer un peu plus leurs arguments, car oui, il est possible de critiquer cet homme pour d’autres raisons qu’une haine viscérale et quasi génétique, même si je la ressens parfois (comme certains d’entre vous la ressentent sûrement pour moi…) pour ceux qui n’ont qu’une philosophie centrée sur leur profit à court terme. Par exemple, son père, ayant étudié en philosophie, justement, me paraissait plus humain.

Et ce n’est pas tant la haine des patrons. Moi, par exemple, les miens sont vraiment humains et respectueux envers les employés — ce sont en plus des amis que j’ai rencontré pendant mes études : la preuve que je ne suis pas extrémiste comme certains peuvent le penser. Surtout, le plus important, ils n’ont pas un quasi-monopole et le moyen de faire de la convergence comme Quebecor. Ils font parti des PME. Et j’y repense, le pire, c’est qu’ils pourraient commencer à en faire un peu de convergence, car ils possèdent quelques bars et viennent de lancer un label de disque et de sortir un album avec un artiste. Ils pourraient très bien me faire de la pression, mais je n’ai même pas reçu de leur part de disque de cet artiste alors que je suis DJ pour eux… Et moi-même, je ne suis même pas capable de profiter du fait que je suis DJ pour faire de la promotion pour mes propres chansons quand je travaille. Bien des gens me disent que je devrais, mais je ne me sentirais pas à l’aise de le faire si je n’ai pas fait un petit bout de chemin de mon côté, comme avec les nouveaux artistes qui parviennent à mes oreilles, d’une manière ou d’une autre. Et, je ne suis pas très opportuniste, car je me tire dans le pied en partant, étant artiste, en critiquant le média le plus puissant de la sorte, mais je m’en fous : en plus, ça me surprendrait beaucoup que Quebecor m’approche un jour, je ne cadre pas trop avec leur philosophie, au départ…

Pour revenir au sujet principal, un autre exemple emblématique de la doctrine de PKP : je me suis retrouvé par hasard sur le blogue de Dominic Arpin (employé de cette oligarchie médiatique) dernièrement et, à un de ses sujets, j’ai voulu écrire un petit mot pour diriger les gens intéressés vers mon blogue, où j’ai écrit un commentaire sur le même sujet (J’ai un secret pour vous). Quand j’ai appuyé sur « Envoyer », j’ai vu un petit message du genre apparaitre : « Erreur. Vous ne pouvez pas insérer d’adresse ou de code HTML ». Un peu déçu et outré par cette interdiction qui dénature à mon avis le concept même du blogue, j’ai envoyé un message directement au blogueur pour lui expliquer mon point : que je trouvais assez bizarre que son blogue ne permette pas ça comme pratiquement tous les autres blogues, surtout qu’il discute lui-même du web et des découvertes qu’il y fait dans le sien.

Quelques minutes plus tard, je recevais une réponse de sa part. Il me donnait tout à fait raison : il faisait de la pression auprès des instances supérieures pour que ça change. Ça m’a surpris, étant donné que personnellement, je l’avoue, j’ai un préjugé défavorable envers tout le monde qui gravite autour de Quebecor. C’est que je ne vois pas la culture comme eux, je trouve qu’ils la travestissent la plupart du temps vers du divertissement complaisant, consensuel, fade et sans goût distinct. Oui, je sais, les goûts ne sont pas à discuter…

Je peux me mettre dans la peau de cet homme et je suis certain que son désir le plus cher est que toute la culture au Québec, et ensuite le monde, passe entre ses mains pour que tout goûte un peu le PKP. Ça va pas mal à l’encontre de l’idée derrière la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Pour la totalité des travailleurs de l’industrie culturelle, n’y a’-il pas une différence entre travailler pour Quebecor et travailler pour pleins de petites compagnies? La différence réside dans les produits culturels qui en résultent, étant donné le nombre plus ou moins élevé des décideurs, c’est-à-dire sur quels poulains tout l’argent disponible des Québécois ira et qui influencera les achats.

Je crois que n’importe qui a trop de pouvoir est susceptible de se comporter en dictateur : c’est la nature humaine paraitrait-il! De le défendre en clamant qu’il fait travailler des gens est simpliste : les gens travailleraient quand même si le pouvoir était séparé en plus de mains.

Je suis un mal nécessaire, comme tous ceux qui rejettent cet état de fait. C’est sain pour une société d’avoir des éléments discordants. Et le pire, je peux très bien chialer, car je paye chaque mois mon tribut au roi Peladeau, deuxième du nom.

Mon roman en ligne

Voici mon premier roman, disponible ici tant que cela sera possible. Je publierai une partie de chapitre toutes les semaines. Vos commentaires constructifs sont les bienvenus, car je considère que mon texte n’est pas définitif. Les propos gratuits et méchants ne seront pas publiés. Pour ceux qui auront beaucoup contribué, je me ferai un plaisir de leur donner une copie papier si mon roman est accepté dans une maison d’édition traditionnelle. Bonne lecture!

Rolls-Royce

Je viens de me rappeler que j’ai publié en 2004, sur le site d’une amie (Frédérick A. Belzile), assez rigolo, qui s’appelle Chat Blanc, une anecdote qui m’est arrivé pendant mon premier été à Montréal. Ce site assez simple contient seulement des récits d’anecdotes que les internautes peuvent y laisser. Elle a aussi créé un autre site du même genre (Dreamed) où les gens peuvent laisser des descriptions de rêve.

Voici mon texte tiré du premier site :

Étant sans le sou, une petite annonce dans le journal demandant un artiste pour fabriquer des mascottes me sauta aux yeux, moi qui cherchais un emploi au plus vite. Quand je rencontrai l’employeur, il m’expliqua que, pour la fabrication des mascottes, ça irait à plus tard, à mon grand dam. Mais, question de m’accommoder (et lui-même par la même occasion), il m’offrit de me glisser dans la peau d’une mascotte pour une semaine; n’ayant rien trouvé de mieux, j’acceptai.

Lundi matin, à l’occasion d’une vente trottoir, je me glissai dans un énorme lion et commençai à déambuler dans la rue en me dandinant d’un pas dynamique et exagéré. Emprisonné dans ma lourde cage de mousse, de tissus et de métal, j’avais chaud, je suais, ce qui faisant ainsi ressortir la sueur accumulée des anciens occupants, donc ça sentait très fort. Mais, de voir constamment sur le visage des enfants la joie et l’allégresse me comblait d’aise, et c’est vraiment ce qui m’a permis de me rendre jusqu’au bout de ma journée de travail.

Le lendemain, ça n’a pas été aussi bien malgré un bon début, les enfants semblaient apprécier encore plus cette mascotte. En fait, j’étais un dinosaure mauve avec un cerceau qui soutenait une immense bedaine. Donc, tout allait bien, les bras dans les airs je dansais, j’avais à l’esprit une petite musique gentille qui rythmait mes pas, un xylophone féerique. Tout à coup, un groupe d’adolescent s’approcha de moi et ils commencèrent à me harceler en me tirant de tous côtés et en me lançant des paroles désobligeantes dans la langue de Shakespeare. Je vous laisse imaginer…

Réussissant à me défaire d’eux, mon humeur était au plus bas et je marchais les bras ballants, la sueur au visage et l’odorat en déconfiture, essayant d’oublier cette odeur insupportable. Quelques minutes plus tard, je vis apparaître dans la rue une grosse Rolls-Royce. La voiture se gara et un couple accompagné d’un petit garçon en sortit. Ils étaient habillés en tenue de gala, le petit aussi, et ils semblaient d’origine arabe, je m’imaginais que l’homme était un magnat du pétrole. En me voyant, le petit garçon se dirigea vers moi en courant, les bras en croix, les yeux illuminés. Devant ce spectacle, à mon tour je me fis plus démonstratif, j’oubliai ma dernière mésaventure et me replongeai aussitôt dans mon personnage. La la la la! Il arrivait à toute vitesse et, à quelques mètres de moi, il plaça un de ses bras droit devant et s’élança en direction de ma bedaine. Cette bedaine était constituée d’un tissu mince, donc son petit poing passa facilement au travers et frappa de plein fouet mes testicules. Ouille! Je me retrouvai couché par terre, les yeux fermés par la douleur et, quand j’ouvris finalement les yeux, je vis quelques personnes au-dessus de moi qui me demandaient si ça allait bien. Je répondis oui et ils m’aidèrent à me relever.

Le petit garçon et la Rolls-Royce avaient disparu; et je remis m’a démission le soir même.

La Marche du Jour de la Terre


Il n’a pas fait très beau aujourd’hui (ou plutôt hier, il se fait tard) sur la rue Mont-Royal pendant la marche pour le Jour de la Terre. Et cela n’est pas un commentaire imagé pour dire mon négativisme par rapport à la question environnementale. Au contraire, j’étais bien content de me retrouver en compagnie d’un si grand nombre de gens réunis pour démontrer clairement leur attachement à cette question, que je ne peux pas qualifier de rien de moins qu’essentielle. Et, ça m’a fait du bien physiquement, je n’étais pas assis derrière ce clavier, je m’étais chaussé de mon opinion, à défaut de la crier par mon clavier. Je la transpirais vers l’ouest, le Mont-Royal, regardant les résidents du Plateau qui vaquaient à leurs occupations, à contre-courant, vers l’est. Je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire cette énormité même si je sais que j’aurais pu décider de rester chez moi, faire autre chose de ma journée. L’égo a parfois cette tendance à actualiser; par chance, le recul est modérateur.

À un moment donné, comme ça, coin St-Laurent, j’ai demandé à mon vieil ami combien il y avait de gens d’après lui et il m’a répondu 10 000. Il a de l’expérience pour juger objectivement de la quantité de gens dans une foule et je l’ai cru sur parole. J’abondais dans son sens. Et on se met à parler d’un autre de mes amis impliqué en politique qui me disait souvent que les médias donnaient toujours des évaluations à la baisse de ces marches. Et que c’est assez évident que leur objectif par cela est d’amoindrir le poids média de ces événements gauchistes avec ce moyen subtil.

J’arrive chez moi avant l’heure du souper et je vais faire un tour sur cyberpresse pour voir s’ils parlent de la marche. Effectivement, il y a un petit article. Pour le nombre de personnes, d’après eux c’est : des « milliers de personnes ». Ouin, assez vague ça… Dites-moi si je me trompe, mais des « milliers de personnes » ça ressemble plus à 5 000 qu’à 10 000. Et, par malchance, j’ai manqué le début du Téléjournal pour entendre leur avis là-dessus. Il a fallu que j’attende l’édition tardive pour que Céline Galipeau dise le chiffre magique : 10 000!

Et là je viens de voir que l’article sur cyberpresse a été un peu plus étoffé, mais ça reste toujours des « milliers de personnes ». Et en plus, c’est la première phrase : c’est assez frappant, admettons-le. Je trouve ça louche même si le journaliste, Patrice Bergeron, est de la Presse Canadienne — je me devais de le dire même si ça détruit partiellement ma thèse… (En tout cas la rend plus vague – je ne suis nullement au courant des rapports entre La Presse et la Presse Canadienne : ce qu’on peut voir, c’est qu’il y a un lien nominal évident, hé hé!) Et je ne pousserai pas l’enquête plus loin que de chercher sur le site de la Presse Canadienne pour voir si l’article est identique : j’ai vérifié, mais je ne l’ai pas retrouvé. J’ai quand même remarqué que la Presse Canadienne est une « agence de presse indépendante ». Ça me rassure un peu…

Je continue quand même de penser que la rigueur journalistique demanderait une information claire, précise et surtout disponible : c’est assez facile d’évaluer des foules et je crois que cette omission est problématique si on considère que les choix de diffusion des médias ont un poids énorme. Même si pour ce cas-ci c’est peut-être un hasard, la question se pose. Et très sérieusement. On ne peut pas laisser les médias tricoter avec l’information pour leurs intérêts mercantiles. Les répercussions du sensationnalisme se font déjà sentir par un ramollissement de l’intérêt des gens pour les questions de fond. Les médias traditionnels sont comme un miroir à peine déformant.

Par donner un exemple en rapport avec la couverture médiatique des dernières élections, cet ami travaillait pour la campagne du PQ, et il m’a expliqué pourquoi, d’après lui, Boisclair (que je continue de ne pas croire à sa place dans cette place de chef) a été battu aux élections grâce aux médias. Après avoir fait un point de presse de plus d’une heure sur les idées du PQ au sujet de l’environnement, devinez ce que les journalistes lui demandaient? C’est tellement évident que je vais répondre par ce qui apparaissait au journal télévisé : un cinq secondes sur une réponse de sa part à propos de son homosexualité… Je repense aussi à une des seules fois où j’ai vu Amir Khadir au Téléjournal : après un petit bout de discours de deux secondes qui se passait à l’extérieur, on le voit en train de patiner presque sur la bottine pendant trois trop longues secondes — j’en ai eu le coeur brisé, car ça détonnait beaucoup de l’impression qu’il m’avait donné à Tout le monde en parle, quelques jours avant. Même les autres partis ont eu une couverture assez ridicule, basée sur des futilités en majorité.

On peut ben pédaler dans le vide.

Ajout (Lundi, 12h52) :

Lu sur cyberpresse : « Selon les organisateurs de la marche, 25 000 personnes sont descendues dans les rues hier pour manifester leur appui à l’application du protocole de Kyoto. »

Je me demande, est-ce que les organisateurs ont gonflé l’approximation pour contrebalancer les effets langagiers pervers du genre : « Des milliers de personnes »? Force est d’admettre qu’il y a une marge entre les deux, et qui croire?

Aussi, un autre propos que j’ai trouvé assez discutable dans ce dernier article : « Les rares pancartes brandies par les marcheurs reprenaient presque toutes des slogans dénonçant les politiques fédérales en matière d’environnement ». Je me demande si de mettre l’accent sur l’adjectif « rare », encore en début de texte, n’est pas un choix négatif et éditorial, considérant que cela pourrait diriger l’opinion des lecteurs en amoindrissant la « présence » organisée des regroupements politiques, communautaires et environnementaux. J’avoue que la photo qui accompagne l’article donne raison à la journaliste Violaine Ballivy, mais elle montre un point de vue partiel de la marche. Moi j’étais dans la dernière portion des manifestants et le nombre de pancartes était impressionnant étant donné que les groupes semblaient attendre la fin de l’arrivée des gens au parc Lafontaine pour partir…

Certains me diront que je tique sur des détails, mais je ne crois pas me tromper en disant qu’il n’y a rien de gratuit, surtout à La Presse.

Ajout (Lundi, 18h15) :

Je viens de voir que le Journal de Montréal titrait à la une qu’il y avait 10 000 personnes. C’est drôle de voir comment l’information est traitée différemment dans ces quotidiens…

Lettre ouverte à Anonyme

(Avant de commencer à lire cette lettre, pour une meilleure compréhension du sujet, vous pouvez lire les nombreux commentaires au texte « Le festival des refus« , surtout ceux de l’auteur anonyme.)

Tiens, Anonyme, quelques autres choses, avant que je ferme la porte définitivement, étant donné que tu te fermes aussi par ton masque d’anonymat, sans doute par peur que je puisse te lire et avoir un regard critique sur ton oeuvre, ou, encore pire, que je puisse découvrir quoi que ce soit sur ton cas par des recherches sur internet… (Et par cela, je ne veux surtout pas t’enlever la joie d’avoir été publié, c’est certain que ce sentiment de félicité, je l’envie…)

Malheureusement, tes propos sont des truismes, des évidences désolantes et subjectives, comme si publier signifiait l’élévation automatique à un piédestal officiel d’incarnation du rôle d’écrivain tandis que les refusés se doivent de quémander, comme des vassaux devant des suzerains, l’accession à leur science infuse.

Encore, et je ne pense pas avoir besoin d’étaler mon curriculum vitae, pour ta gouverne, j’ai quand même à mon actif quelques petites choses qui me permettent de penser que j’ai un certain talent pour l’écriture, du moins assez pour ne pas prendre la décision d’arrêter de le faire. Et, question conseil, j’en ai eu beaucoup, merci, surtout de ma copine bachelière en littérature (qui a déjà publié souvent et qui va publier prochainement un texte — auquel j’ai beaucoup contribué par mes propres conseils — dans une revue de poésie très sérieuse), et de plein d’autres écrivains que je respecte beaucoup (mais qui n’ont jamais publié). Et ceux que je connais qui ont publié, ne souhaitent pas m’en donner, j’ai essayé. Entre autres, un de ceux-là a entretenu avec moi une correspondance en ligne jusqu’à ce que j’achète son livre et lui en donne une critique très positive. (Je ne lui ai pas demandé ouvertement, mais je lui parlais du fait que j’écrivais aussi et il ne semblait pas intéressé à autre chose qu’à son propre roman.) Son dernier « Merci. » après ma critique élogieuse (et je veux mettre l’emphase sur le point) m’a fait bien mal. Je lui ai répondu avec un « De rien. » et je n’ai jamais eu de nouvelle par la suite. Un autre n’a carrément pas fait suite à une demande sérieuse de ma part. Mais bon, c’est une connaissance de longue date que j’ai tenté de rejoindre par son éditeur, il n’a peut-être pas reçu mon courriel. Et il est très très connu, il n’a peut-être pas le temps ni l’intérêt de m’aider. Donc, je ne lui en veux pas, à défaut de vraiment savoir ce qui est arrivé avec ma missive. Mais bon, aussi, quand je le croisais dans la rue et que nous discutions, il détournait la conversation quand je lui parlais de la rédaction de mon roman. Alors, j’avoue que cette missive était peut-être de l’acharnement… enfin!

Sur ce, je serai bien content de recevoir des conseils constructifs de ta part sur le blogue que je vais créer pour publier mensuellement mon roman par chapitres si, bien sûr, tu sors de l’anonymat.

Au plaisir!

Message pour tous : je viens de réactiver la modération des messages…

Je suis un homme en colère

Depuis hier, je suis un homme en colère. Louis, un excellent blogueur, m’a invité chaleureusement à participer à son blogue « Un homme en colère », lieu intéressant où se discutent les sujets d’actualité au jour le jour. Les trois collaborateurs adoptent un point de vue humaniste et progressiste, mais tout le monde est la bienvenue pour commenter, la politesse est de mise quand même. Alors je copie-colle pour vous mon premier texte, humoristique et même un peu baveux, je le confesse :

La Drouate

Voici voilà, une petite chronique légère pour égayer l’ordinaire, question de marquer au fer rouge cette première collaboration de ma part!

Depuis mon entrée récente dans le merveilleux monde de la blogosphère, j’ai remarqué l’arrogance, qui est devenue pour moi instantanément traditionnelle, et les excès langagiers de la droite vis-à-vis sa petite soeur pauvre : la drôlement nommée gogauche. Alors, pour faire contrepoids, et surtout pour le plaisir, je me suis creusé la tête pour trouver une manière de déformer le terme « droite », un peu de la même manière. Dernièrement, peut-être que quelques-uns ont pu le lire ici, j’ai trouvé celui-ci : dadedidodudroite. Il est bien drôle par sa référence enfantine, mais peut-être trop ardu à écrire…

Hier, j’ai eu un flash, et après avoir reçu l’invitation de Louis à participer à ce blogue, cherchant un premier sujet, je me suis dit que je pourrais inaugurer ici ma nouvelle déformation langagière par le fait même, et faire une pierre deux coups. Comme vous avez pu le deviner, elle se retrouve déjà dans mon titre : La Drouate. Je pense que je n’ai pas trop besoin de vous expliquer qu’il s’agit de la rimette « La droite dans la ouate » en association symbiotique, hé hé!

Et, je trouve que l’image fonctionne très bien au niveau de ce que je pense de cette idéologie, surtout lorsqu’elle se campe à l’extrême (comme je le dis toujours, je me considère assez au centre, quand même un peu à gauche, je l’avoue, pour ajouter une minime contribution avec mon poids), et surtout au niveau du comportement argumentaire de certains de ses sbires : ils me donnent l’impression de vivre sur de la ouate en n’écoutant pas et en n’entendant pas ce qu’on a à dire parce qu’ils ont de la ouate dans les oreilles. Et il répond très bien au côté condescendant du terme « gogauche », qui n’attendait, à mon avis, que son vis-à-vis.

Allez! utilisez-le à toutes les sauces quand c’est nécessaire, mais jamais gratuitement… Déjà que la drouate utilise gogauche tout bonnement, même dans les grands médias, supposément sérieux et objectif. C’est un cadeau, je vous le donne! Propagez-le à bon escient.

Le festival des refus

Ce matin, j’ai reçu une lettre de refus de la maison d’édition Triptyque. Malheureusement, ce n’est vraiment pas la première fois que je reçois un refus depuis que j’ai commencé à envoyer mes manuscrits aux maisons d’édition, je suis même habitué, ça me passe presque dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Même Les intouchables, la maison d’édition dans laquelle je croyais et espérais le plus m’a refusé voilà quelques semaines et ça ne m’a pas trop déprimé. J’en étais même surpris tellement je n’ai pas réagi à la nouvelle.

C’est que je suis assez réaliste sur les chances que quelqu’un édite mon premier roman : il est assez à l’image des propos que je tiens ici, pas très complaisant par rapport à notre monde et où il semble vouloir aller. Donc, engagé, sans être ennuyant (enfin, je crois, et la majorité de mes lecteurs-correcteurs aussi, semble-t-il), mais peut-être pas assez axé sur le divertissement par rapport à ce qui se fait aujourd’hui. Je dirais même qu’il a un certain charme, si je puis me le permettre. En fait, je crois qu’il a assez de qualités pour avoir sa chance, et surtout, le message est on ne peut plus actuel dans la conjoncture mondiale.

Eh! l’illustre inconnu que je suis n’a pas de poids dans la balance du pouvoir médiatique et culturel pour que ça passe facilement. Je me creuse la tête depuis des années pour trouver un moyen de faire scandale et d’avoir ma face sur toutes les pages couvertures des journaux, à potin inclus, mais je n’ai pas encore trouvé…

Bon, pour revenir à nos moutons, cet après-midi, en sortant de la maison, tout en marchant, j’ouvre une lettre envoyée par Triptyque qui va comme suit, après les formules protocolaires et l’annonce du dit refus :

Nous recevons plusieurs centaines de manuscrits chaque année et sommes dans l’obligation de procéder à une sélection des oeuvres qui correspondent le plus à nos attentes éditoriales.

Jusque-là, ça va, ça ressemble pas mal aux autres lettres que j’ai reçues. Mais après la lecture des deux phrases suivantes, mon bouchon a sauté, la pression sanguine m’a fait rougir de colère :

Celles-ci privilégiant l’originalité du travail d’écriture, la maîtrise de la langue, la modernité du propos ou l’intérêt historique de l’oeuvre. Nous avons dû favoriser d’autres titres.

Ah! oui! C’est ça!

Pour moi, même si je me sens beaucoup plus calme, ça a encore du sens de trouver que cette partie est comme un coup de couteau dans le dos. Le refus que je venais d’apprendre ne demandait pas tant de précision chirurgicale. La lettre que j’ai écrite à la directrice (dont je vais taire le nom) du comité de sélection est plus concise quant à ce que j’en pense :

Mme,

j’ai reçu plus tôt par la poste votre avis de refus pour mon manuscrit qui portait le titre de : « Auréole instantanée ».

Sur ce sujet, j’aimerais simplement vous faire part d’une suggestion quant au message standard que vous envoyez aux auteurs refusés (et j’espère que c’est bien d’un message standard qu’il s’agit…). Vous devriez vraiment y enlever la phrase qui suit : « Celles-ci privilégiant l’originalité du travail, la maîtrise de la langue, la modernité du propos ou l’intérêt de l’oeuvre. » Car il est évident que tout auteur vous envoie son manuscrit parce qu’il croit profondément que celui-ci est original, bien écrit, moderne et intéressant, sinon, il ne vous l’aurait pas envoyé…

Et je ne vous écris surtout pas pour me plaindre d’avoir été refusé, mais bien parce que je crois qu’il n’y a rien d’anodin dans la vie.

Donc, je ne crois pas que vous avez besoin d’exposer ainsi vos critères de sélection dans votre correspondance, car ils sont implicites par le résultat : vous avez refusé l’oeuvre. Le message serait le même, mais simplement plus respectueux du « deuil » de l’auteur.

Pour ma part, peut-être que je suis trop fragile (quel artiste ne l’est pas?), mais, de tous les refus que j’ai reçus, le vôtre a été le plus difficile pour cette raison. Ce que je trouve le plus insidieux dans cette phrase, c’est qu’elle m’a semblé impliquer une officialité objective quand je l’ai lue pour la première fois et qui, vous serez bien d’accord avec moi, est très subjective en vérité : quel jugement ne l’est pas? En conséquence de quoi, je me suis permis de vous en faire part pour peut-être aider ceux, qui, à l’avenir, recevront un refus de votre maison d’édition en amoindrissant le choc par l’omission que je vous propose.

C’est que choisir de s’impliquer à fond dans toute oeuvre d’art est déjà assez courageux et difficile — surtout pour la confiance en soi de quiconque rêve à l’assentiment des autres. Alors, je crois qu’il faut essayer au moins de le respecter le plus possible, malgré l’impitoyable conjoncture dans laquelle le milieu de la culture, et surtout celui de la littérature, se retrouve.

Je viens de faire lire à ma conjointe (qui est aussi auteur) la lettre et elle m’a dit penser que cette phrase est là pour décourager les auteurs de vous demander des explications pour le refus. Possiblement. Mais si c’est le cas, il faudrait peut-être bien changer la tournure de la phrase pour ne pas qu’elle soit mal interprétée, ou bien donner vos critères de sélection comme explication à ceux qui vous le demanderont : même si je ne pense pas qu’ils différent beaucoup d’une maison d’édition à l’autre…

J’espère ne pas vous avoir trop importuné avec mes idées.

Veuillez agréer mes salutations les plus sincères, ainsi que beaucoup de succès dans l’avenir pour votre entreprise.

Renart L’éveillé

Cogitation en attendant la lettre de Cho Seung-Hui

C’est peut-être ridicule, mais aujourd’hui j’ai eu un flash en repensant à Kimveer Gill, le tueur de Dawson. Vous souvenez-vous comment il haïssait ceux qu’il appelait les « jocks ». Je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec Cho Seung-Hui et le fait qu’il s’insurgeait contre « les gosses de riches ».

On peut quand même y voir que ces garçons-là étaient en mode de conflit et de frustration vis-à-vis d’un groupe social envers lequel ils semblaient se sentir en complexe d’infériorité, que ce soit par la différence de mode de vie, le style vestimentaire, la richesse matérielle, la position sociale ou même bien tout à la fois. Il serait intéressant de voir s’il y a moyen de faire d’autres liens du genre avec les autres tueurs fous.

Je pense à Marc Lépine et c’est évident qu’on peut le lier avec la position sociale: en tout cas, celle des femmes qu’il n’acceptait pas. Pour Eric Harris et Dylan Klebold, les tueurs de Columbine, j’ai trouvé ça sur Wikipédia : « il s’est avéré très vite que les deux garçons étaient les têtes de turc de leurs camarades de classe, et qu’ils étaient rejetés par ces mêmes camarades parce que « différents » (cette idée est contestée) ». Encore, apparemment, des histoires d’ostracisme (même si cette dernière est contestée). Ou cette partie, encore sur Wikipédia : « Parias de leur lycées, où ils étaient appelés « les phénomènes » ou les « fagots » (pédales), il était dans l’ordre des choses pour eux de se venger. » Et ça aussi, qui vient me mélanger encore plus : « Contrairement à ce que beaucoup croient, déformant les faits, Eric et Dylan étaient bien intégrés dans leur classe, avaient des amis, comme le prouvent les témoignages et les vidéos qu’ils ont tournés. Cela vient du fait que certains sportifs insultaient Eric (d’où la haine d’Eric pour ceux-ci), trouvant Dylan plus impressionnant (il était bien plus grand qu’Eric). » Encore les sportifs… ça commence à ressembler drôlement à l’histoire de Dawson avec la loi 101… je vais arrêter ça là!

Bon, je ne suis pas en train de dire que j’ai trouvé la solution, mais j’y vois l’ébauche d’une réflexion, vous pouvez maintenant la poursuivre si ça vous chante! (Je tenais à finir ce texte sur une belle note, c’est assez déprimant comme ça aujourd’hui…)

Ajout:

Une petite pensée, concernant l’idée géniale de la NRA d’armer les étudiants et, plus globalement, de la difficulté de trouver des solutions à ce problème:

Quand il y a possibilité d’avoir des armes, ce n’est pas tout le monde qui décide d’en avoir une ou plusieurs. Quand c’est interdit, il n’y a pas de choix, c’est tous les gens qui n’en ont pas, enfin presque…

J’avoue que c’est un peu utopique, mais cette logique est très démonstrative de la situation. Le seul moyen pour les États-Uniens de protéger les étudiants serait d’augmenter la sécurité dans toutes les écoles s’ils tiennent mordicus à laisser tout un chacun à posséder des armes. Sauf qu’il leur faudra investir dans un programme social (qui coûtera beaucoup d’argent) et donc laisser la place à une plus grande ingérence gouvernementale. Mais feront-ils ce choix?

Une belle journée pour écouter Portishead…

Il parait qu’un nouvel album de Portishead devrait sortir bientôt et j’ai bien hâte.

Certains me trouveront masochiste d’aimer ce groupe qui est champion pour faire couler des larmes à quiconque est un peu sensible.

Bon, mon groupe fétiche à l’adolescence était The Cure, avec une préférence marquée pour leur début de carrière (« Pornography » est mon album préféré). J’adore Radiohead depuis l’album « OK Computer », et j’ai beaucoup écouté l’album « The Eraser » de Thom Yorke, leur chanteur, dernièrement.

Alors, on n’est pas trop loin, je suis fidèle à moi-même.

Extrémisme en Virginie

Face à cette tragédie, je ne peux m’empêcher de faire plus de liens qu’il n’en faut, car il n’y a rien de gratuit ici bas, tout est relatif, comme le disait si justement le génie. Je pense que l’extrémisme de cet acte est une réponse à un mal de vivre profond que provoque chez certaines personnes plus fragiles la vie dans notre système occidental extrémiste. Mais, à la différence des extrémistes du Moyen-Orient qui se font exploser en compagnie de leurs ennemis, ici, ça explose à l’interne.

En écoutant d’une oreille le Téléjournal, je me dis que c’est encore une escalade de la violence, qu’il y aura d’autres événements encore plus meurtriers si nos sociétés ne font pas d’examen de conscience. Certains diront que le capitalisme sauvage n’a rien à voir avec ça, mais je ne pense pas que ce soit fortuit que ces événements se produisent surtout en Amérique du Nord, berceau du néolibéralisme.

Encore une preuve pour moi qu’on ne s’en va pas à la bonne place. Cette tragédie est un symptôme fort, pas un fait divers. Et je repense à la chanson que j’ai écrite au lendemain de la tragédie de Dawson, qui commence comme suit :

T’aurais dû écrire des chansons
Pour diluer le mal, les mots sont immortels
Au lieu de vendre ton âme au plus offrant
Au lieu d’crier ta peine en rafales

Et je repense à mon refrain, écrit dans un état de grande tristesse :

Tu as écrit ton dernier mot d’amour
Malheureusement, t’avais rejoint l’envers du décor

Ajout:

Après avoir su pour la rumeur du premier meurtre qui serait lié à une histoire d’amour, je regarde mon refrain d’un autre oeil…

Autre ajout:

Concernant la question de savoir si ce serait une peine d’amour qui aurait poussé le tireur à faire son crime, et ce qui donc expliquerait tout, en tout cas pour certains, j’ai écrit cela sur le blogue « Un homme en colère« , en commentaire au texte « L’échec d’un société » :

Si on va plus loin que l’histoire d’amour, on peut se poser la question suivante : pourquoi est-ce que le gars a choisi de régler son problème de cette manière-là? Poser la question c’est presque y répondre!

Et ce problème aurait pu être n’importe quoi, je pense que ça plus ou moins d’importance de cibler l’anecdotique histoire d’amour, étant donné que plus souvent qu’autrement la détresse humaine vient justement des rapports malsains avec les autres : nous sommes encore des animaux sociaux malgré la forte individualité actuelle. Je pense que c’est ça le noeud du problème, il y a une distorsion entre ces deux extrêmes qui se répercutent par des gestes symboliques extrêmes, comme s’il leur fallait crier leur peine le plus fort possible. Y’a-t-il un cri plus fort que celui de la mort?

Je tenais à ajouter ce commentaire ici pour la simple et bonne raison que le débat devrait se porter sur les causes profondes et non juste les faits, ce qui serait trop réducteur.

Pour moi, ça restera toujours un problème de société, pas seulement l’histoire d’une tuerie qui a battu le record du nombre de victimes, juste un peu plus sensationnelle que la précédente, moins que la prochaine.

C’est ça le problème d’avoir comme voisin un pays puissant qui se considère un peu encore comme au Far West, nous ne sommes pas immunisés contre ce genre de problème, au contraire.

Encore un autre ajout :

Cho Seung-Hui, le tueur, aurait écrit dans une lettre expliquant son geste, qu’il s’insurgeait « contre «les gosses de riches» et «la débauche» ». J’ai hâte de pouvoir lire la lettre au complet parce que pour l’instant, le peu que j’en sais me parle beaucoup. Beaucoup.

Le vert et nous

Si le problème environnemental vous intéresse, vous vous devez de lire le Manifeste pour un Québec durable. Les propositions qu’ils amènent sont très réalistes et devraient, à mon avis, être reprises en totalité par le gouvernement, dans la mesure du possible (reste à savoir s’il y a une différence entre notre définition du possible et la leur…), pour une intégration consciencieuse de l’écologie dans le développement du Québec.

La liste des signataires est impressionnante, car elle transcende la partisanerie et donne ainsi au manifeste encore plus de crédibilité. Ce qui, dans le contexte actuel, est un plus, car, sur cette question essentielle, il faut que toutes les forces se rejoignent à tout prix.

Aussi, un autre groupe scande ces mêmes préoccupations sur un autre site, pour encore plus d’informations et de manière de régler les problèmes, voici le lien : Manifeste pour un Québec environnemental.

Si vous n’êtes pas un peu plus optimiste et combattant après ça…

Parallèles

Quelle drôle d’histoire que celle de Keith Richard qui a sniffé « les cendres de son propre père« ! Je l’ai lu dans divers journaux, mais il y a un déclic qui vient de se faire en moi à l’instant. C’est que j’utilise dans mon premier roman « Auréole instantané » (pas encore édité) une image de la sorte.

Voici un extrait d’un dialogue :

-T’es pas mieux que mort, crapule, lança Kevin, en mimant de le tuer avec une arme invisible. Si je ne le fais pas tout de suite, c’est Big Brother qui va t’écrabouiller, te réduire en une matière si fine qu’il va la mélanger à sa coke lors des soirées mondaines pour faire durer le plaisir. Si j’étais toi, j’partirais loin pour pouvoir profiter des années qu’il me reste…

C’est quand même drôle, non? J’ai eu cette idée et écris ça voilà bien cinq ans (un peu différemment, j’en étais à mon premier jet) et ça arrive aujourd’hui de cette manière. Non, non, je ne suis pas en train de dire que c’est moi qui l’ai inspiré… mais le parallèle est quand même intéressant.

Je ne ferai pas une énumération ici, mais ce n’est pas la première fois que je remarque ce genre de chose, qui relève pour moi d’une espèce d’inconscient collectif, d’alignement des préoccupations qui ressortent d’une manière ou d’une autre, d’un endroit à un autre.

Juste dans les thèmes de mon roman, j’ai déjà relevé plusieurs de ces parallèles depuis. Pour n’en nommer qu’un, le thème du pouvoir qui dérape, que je démontre d’une manière assez extrémiste avec mon personnage de patron, Bernard Langlais — le Big Brother en question (je n’en dis pas plus, ceux qui sont intéressés pourront le savoir si un jour un éditeur prend le risque de le publier…). Et ce thème se retrouve mis de l’avant par l’image omniprésente du patron ridiculisé et hait dans certaines oeuvres récentes (comme dans la série « The Office » ou dans le film « Guide de la petite vengeance« ).

Donc, je ne peux qu’y voir un symptôme positif d’une certaine unification des préoccupations des créateurs. Bon, ma contribution pour l’instant est virtuelle, mais j’ose espérer qu’elle ne restera pas seulement dans les méandres de ma mémoire organique et informatique.

Je vous avoue que c’est bien en bonne partie à cause de la déception, en rapport aux quelques refus des éditeurs que j’ai à mon actif, que j’écris sur ce sujet; comme pour conjurer le sort qui me bâillonne, jusqu’à maintenant : mais je ne désespère pas.

Étant ici mon propre éditeur, je peux bien publier au moins ça!

Moi et le hockey

Je viens de laisser un commentaire sur le blogue de Patrick Lagacé, même si le sujet, le hockey, ne m’intéresse pas vraiment : son texte est très intéressant et m’a poussé à sortir du garde-robe. Alors, voici mon commentaire :

« J’abonde dans le sens de Marcel Charland et je ne comprends pas l’attachement des gens du Québec à cette équipe en particulier qui, mis à part la situation géographique de la patinoire du club, n’est seulement qu’un travail mercantile et stratégique de la part des dirigeants du Canadien. Moi, la seule chose qui peut m’émouvoir un brin, c’est de savoir que des gars de chez nous réussissent à ce point dans ce sport, qu’une possible équipe de joueurs québécois ferait la loi mondialement, en tout cas selon ce que j’entends parfois (je ne suis pas un gros fan de hockey). Ça, c’est rassembleur! Bon, il faudrait collectivement être cohérent pour que ça arrive. La situation du hockey est assez représentative de notre belle société où c’est chacun pour soi. Alors aujourd’hui, même si c’est un beau sport, ça ne m’excite pas trop de voir des millionnaires patiner… »

Commentaire à Christian


Je viens de laisser un commentaire sur Le blog politique de Christian, sous la rubrique « Pourqui la gauche ne peux pas marcher, ou Lucide vs Solidaire » (par respect, je n’ai pas corrigé la faute de français…) et je le laisse pour vous ici :

« Salut,

pour te situer, je ne suis pas gauchiste (peut-être un peu par nécessité, pour contrebalancer la droite omniprésente), surtout pas communiste. Je suis en fait réaliste et la vision que tu défends évacue malheureusement la donnée environnementale, c’est-à-dire tous les coûts afférents aux répercussions que provoque obligatoirement la pollution humaine, causée massivement, comme tu le sais sûrement déjà, par les entreprises : il est toujours bon de le rappeler…

Alors si on pense, comme Hervé Kempf (qui n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup pensaient déjà tout bas), que le capitalisme serait à l’origine des crises sociales et écologiques, il va sans dire qu’on fonce à toute vitesse dans un mur si on continue à promouvoir une économie néolibérale comme celle que tu mets de l’avant : ces solutions qui nous font miroiter de la prospérité facile, mais qui ne profiteront finalement — et majoritairement — qu’à l’élite économique.

De ne pas le voir relève de l’aveuglement intentionnel et du dogmatisme : c’est peut-être extrémiste de ma part, mais je souhaite que ces comportements irresponsables soient traités comme des crimes contre l’humanité, rien de moins. L’air qu’on respire est un bien commun mondial, qu’on soit riche ou pauvre. Oui, je l’avoue, je suis dogmatique aussi, encore par nécessité.

Aussi, comme le disait dernièrement un certain économiste américain dont je ne me souviens plus du nom (j’avais lu un article sur cyberpresse le relatant, mais je n’ai pas réussi à le retrouver), je pense que c’est une bonne chose d’être déjà collectivement moins productifs et consommateurs que le reste du Canada : est-ce qu’on a vraiment besoin de suivre à la trace comme des moutons les américains quand on voit où ils en sont? Et, comme je pense que nous devrons tous tôt ou tard arrêter le cycle de la consommation à outrance, il nous sera donc plus facile de s’adapter si nous avons déjà un train de vie plus raisonnable.

Donc, il faut que la simplicité volontaire soit le modèle social à suivre. Le système d’hyper consommation est maladif et pathétique. C’est comme si la société était encore prise dans une crise d’adolescence où il est crucial de se situer socialement par rapport à son voisin en démontrant son pouvoir d’achat. Il faut maintenant troquer ces valeurs marchandes contre d’autres valeurs plus humaines. Nous ne mourrons pas si nous mangeons et consommons moins, surtout si l’économie suit la tendance et je crois que c’est tout à fait possible. Nous ne devrions pas être assujettis à l’économie, ça devrait plutôt être le contraire.

Et les emplois, il faut qu’ils soient de plus en plus créés dans des domaines autres que ceux de la production matérielle, ce qui est déjà le cas de toute façon, étant donné l’automatisation des tâches avec l’aide de la technologie. Et il ne faut pas oublier, en ce qui a trait à l’Asie et à l’Inde, que les salaires ne resteront pas toujours aussi compétitifs, ils vont augmenter pour sûr : qu’est-ce qu’il va arriver alors? Nous sommes dans une période charnière où les compagnies devront faire des choix moraux.

Justement, une personne morale — quelle belle expression pour décrire une compagnie! — ne respire pas d’air, ni ne boit d’eau, ni ne peut s’émouvoir devant un bel environnement, car elle ne vit que pour se gonfler d’argent. Il est donc normal qu’elle ne puisse promouvoir autre chose que sa gloutonnerie, s’armant d’autant d’oeillères que du nombre de problèmes sociaux et environnementaux qu’elle provoque! J’ai l’impression qu’elle a vraiment besoin d’une psychothérapie… »

Je suis bien content de savoir «Comment les riches détruisent la planète»

Je viens de voir au Téléjournal de Radio-Canada l’entrevue de Hervé Kempf qui parlait de son livre: Comment les riches détruisent la planète. Le sous-titre de l’article du Devoir « Les riches aux bancs des accusés » paru le 6 janvier 2007 et que je viens de découvrir, condense bien son sujet : « Le capitalisme serait à l’origine des crises sociales et écologiques ».

Sans vraiment me surprendre, cela vient simplement confirmer ce que je pensais déjà, ce que plein de gens comme Louis et Jimmy St-Gelais, les hommes derrière l’excellent blogue « Un homme en colère« , mettent de l’avant malgré l’adversité néo-libérale, qui compte malheureusement beaucoup d’adeptes dans la blogosphère.

Que ce journaliste expose tout haut dans les médias traditionnels ce que nous défendons ardemment ici bas nous donnera encore plus de munitions, mais ne changera pas instantanément les mentalités. J’entends déjà les contre-arguments de nos détracteurs qui trouveront bien le moyen de contredire sa thèse, son enquête, qui pour moi est bien plus près de la vérité que d’un raisonnement dialectique. Reste à voir quelles absurdités ils vont pouvoir encore nous sortir…

Parce que de nier le lien évident entre la montée du néo-libéralisme (donc du capitalisme sauvage) et l’agonie écologique de notre planète est irresponsable, voire moralement agressif — ce qui sied bien à leurs discours sans pitié pour la dignité humaine et la sauvegarde de l’environnement (loin de moi l’idée de transformer gratuitement en monstres mes adversaires, mais, d’un point de vue analytique qui prend en ligne de compte la causalité de ce qu’ils prônent, il m’est difficile de ne pas le faire au moins un peu… c’est quand même de la survie de l’humanité, de la faune et de la flore qu’il est question ici!).

Oui mais là, si Hervé Kempf passe au Téléjournal aujourd’hui (il est passé aussi à la Fosse aux Lionnes), est-ce que maintenant les arguments des gens plus à gauche et pro-environnement vont avoir plus de portée? Est-ce que les gens à droite vont dorénavant mettre un peu d’eau dans leur vin? Est-ce que les p’tits vieux vont commencer à recycler et arrêter de nettoyer leur asphalte avec un jet d’eau? Est-ce que tout le monde va enfin commencer à collaborer pour ralentir son salissage de la Terre? Je l’espère.

(Désolé pour les personnes âgées conscientisées, et j’espère qu’il y en a plus que je pense!)

Ajout:

Je viens de faire une recherche sur le site cyberpresse pour voir s’ils ont parlé de ce livre et, finalement, un seul journaliste, Mario Roy, le 3 février 2007, en discutait en ces termes:

« Le débat a souvent tendance à échapper à la raison, sombrant alors dans la vénération de Gaïa, la déesse-terre-mère, ce qui a mené quelques illuminés de la deep ecology à considérer l’espèce humaine comme une nuisance qu’il faudrait idéalement éliminer. Ou alors, et c’est beaucoup plus courant, on recycle ( ! ) la bonne vieille haine du capitalisme.

Nulle part ne verra-t-on ce dogme mieux exposé que dans un ouvrage attendu la semaine prochaine dans les librairies québécoises, Comment les riches détruisent la planète. Le journaliste militant Hervé Kempf y soutient que seul le capitalisme explique la pollution (comme on l’a vu dans les villes industrielles de l’ex-empire soviétique). Et qu’il faut donc réduire «sévèrement» les revenus, non seulement des «riches», mais aussi des 500 millions d’humains composant la «classe moyenne mondiale», fantasme bourgeois de paupérisation forcée du bourgeois qui a historiquement fait les beaux jours de la gauche extrême. »

Beaucoup s’interrogent sur le côté fédéraliste de La Presse, et avec raison je crois. Maintenant, en regard à une très bonne couverture à Radio-Canada (eux, ils en ont parlé, au moins…), on devrait s’interroger de plus en plus sur l’objectivité de ce journal qui semble privilégier les discours de droite (le point de vue des économistes et des entreprises a une place de choix) et dénigrer ceux de la gauche (comme dans cet article). J’ai toujours pensé que les antisouverainistes étaient beaucoup de droite, je pense qu’on en a bien un peu la preuve ici.

J’ai un secret pour vous


Vous connaissez Le Secret?

Il n’y a pas de grand secret à dire que d’être optimisme par rapport à nos buts dans la vie risque de donner de meilleurs résultats que d’être déprimé et négatif. Je n’ai rien contre le message, mais ça me fait trop penser à la logique d’un livre du genre : « Comment devenir millionnaire »

Personnellement, ça ferait longtemps que j’aurais une carrière d’artiste, de chanteur, que mon roman serait sur le marché et que je vivrais seulement de ma création s’il suffisait de croire en son potentiel pour que ça marche. Après presque vingt ans de rêve, je sais très bien que ça pourrait m’arriver dans seulement vingt ans et je ne désespère pas pour autant. Et quand ça va m’arriver, ah! ça oui je vais me dire que c’est à cause de mes prières pour ma cause que c’est arrivé… C’est n’importe quoi. Beaucoup de travail, beaucoup de chance, la simplicité même. Une technique secrète pourrait permettre de contourner ça? Laissez-moi rire d’un rire sonore et guttural.

Alors, sans avoir vu le DVD en question, je peux au moins dire que ce secret n’en est pas un. En fait, ça tout l’air d’être de la psychopop mystique et mise en marché dans la lignée des succès comme celui de Dan Brown avec son Da Vinci Code.

Leur belle pensée magique va leur octroyer une foule de beaux billets de toutes les couleurs pour sûr, le vide existentiel contemporain n’attend que ce genre de chose, mais ils n’auront pas mon argent, j’aime mieux l’héroïne, hé! hé!

La contravention de Lafleur

On comprend que M. Lafleur soit revenu faire face à la justice quand on regarde quelques chiffres. Selon l’article paru dans cyberpresse, « il fait maintenant face à 35 accusations de fraude, totalisant près de 1,6 million $ » tandis que sa compagnie « a obtenu pour environ 65 millions $ de contrats du gouvernement fédéral entre 1995 et 2003 ». De son côté, il « a empoché 36,5 millions $ en commissions, honoraires et dépenses de toutes sortes. »

À plus petite échelle, ça ressemble beaucoup à une contravention à payer…

Et j’ai l’impression que cette histoire n’est que la pointe de l’iceberg.

4,5 millions $ par année de nos impôts dans ses poches, ça aurait fait combien de problèmes de réglés de la part du gouvernement canadien? Bon, c’est de l’histoire ancienne…

Ajout:

Et Il plaide non-coupable (rire jaune)…

Autre ajout:

Non mais, nous les petits payeurs, on peut bien être aigri en lisant des trucs comme ça: Les 54 députés qui quittent recevront 4,3 millions $

Et encore ça: Trois millions en allocations pour les députés battus

C’est le party dans les grandes sphères gouvernementales!!!

Wooooooouuuuuôôôôôôôôôwwwwwwlllàààà!

Le dilemme Bernard


En réponse à un texte d’Averlok, sur la position de Louis Bernard, j’ai écrit:

« L’idée de M. Bernard commence à faire son chemin pour moi, mais j’ai encore quelques réticences. Malgré toutes les critiques sur la gouvernance des péquistes, il reste qu’ils sont le plus à gauche (mis à part Québec Solidaire). Alors, tant que les Québécois ne voudront pas de la souveraineté, nous n’aurons le choix qu’entre deux partis qui penchent à droite : bonjour les dégâts!

En même temps, je comprends tout à fait cette stratégie qui va à l’encontre de la manière de faire traditionnelle et qui se rapprocherait alors de celle du Bloc : parasiter le Canada jusqu’à ce que la souveraineté se fasse. Donc, le PQ deviendra une sorte de chien de garde qui, au moment où les deux autres partis auront terminé de nous faire couler dans l’injustice sociale, viendra sortir le Québec de son marasme institutionnalisé avec l’assentiment de tous.

Sauf que je vois bien où ça nous mène. Ça nous mène loin. Il pourrait y avoir une division des votes encore plus forte qu’aujourd’hui. Les votes pour le PQ iront aux souverainistes extrémistes et convaincus, alors que les souverainistes modérés et à gauche iront chez QS (ce qui fera augmenter leur pourcentage de vote). Il va sans dire que les fédéralistes purs et durs et les anglophones resteront dans le ghetto libéral. Aussi, les autonomistes convaincus, souverainistes et fédéralistes déçus, les indécis et les tenants de la droite se rangeront du côté de l’ADQ. Et, finalement, dans cette conjoncture, le PV augmentera son pourcentage en accueillant ceux, de toutes tendances, qui croient que l’environnement est la priorité.

Reste à voir où ça pourrait nous mener. »

David et Goliath

Certains trouveront que je m’acharne, mais j’ai encore écrit un commentaire en rapport au dernier texte du blogue de M. Auger, sous le titre « Au PQ : fuite en avant et déni » :

« Pour ce qui est de la défaite du PQ, je ne crois pas comme M. Landry que c’est à cause d « une montée de la grogne et de la colère, tout simplement ». Cependant, ce serait surestimer le programme de l’ADQ et le charisme de Mario Dumont que de croire que 100 % de leur victoire est attribuable à la soudaine popularité de l’autonomisme, donc du déclin de la souveraineté, comme si c’était une option désuète.
Mais je suis quand même curieux de voir comment l’ADQ pourra démontrer son idéologie constitutionnelle, qui pour moi est un joyeux mélange de nationalisme et de crainte devant la grosse machine canadienne : comme si David, un peu nerveux, se demandait comment utiliser sa fronde; se demandant aussi si Goliath, qui vient vers lui à toute vitesse, ne veut que lui faire un beau câlin…
Et, je trouve la position de M. Bernard, qui va encore plus dans le sens du référendum à tout prix, trop extrémiste pour un électorat si décousu : pourquoi demander le pain au complet alors que les Québécois sont encore capables de se contenter de quelques miettes! Au plaisir de plusieurs, M. Bernard, en mauvais stratège, met de l’avant un pan radical des souverainistes qui risque de participer à la marginalisation du PQ.
Malgré un certain déclin des intentions de vote pour la souveraineté, que je crois dû en grande partie à cause du messager, je crois qu’il ne faut pas crier victoire trop rapidement du côté des fédéralistes : ce serait « oublier que la démocratie implique le droit de changer d’idée », comme vous le dites si bien. Et il faut aussi se souvenir que l’ADQ, tout comme QS, a déjà été un tiers parti. Je crois même que QS est déjà plus organisé que l’ADQ l’était. Juste pour ça, je ne commencerai pas tout de suite à vivre mon deuil. »

Reste à voir si mon opinion pourra se faire une place dans son blogue…

Ajout du 4 avril:

Encore censuré, ça devient une manie! Hé hé!

J’vais commencer à croire que j’suis vraiment un pas fin…

Transformation

Plus ça va, plus je me transforme. L’exaspération est mon amie maintenant. Ce n’est pas que tout me glissait dessus, mais je saignais trop. J’étais galeux. Alors, la callosité me recouvre graduellement, enrobe mon jugement. L’éveillé que je deviens sort d’une grande hibernation dans les limbes de tous les jours.

D’un goupil, Renart est né dans le passé, mais s’idéalise en moi comme un maquillage de guerre. Au futur, je veux conjuguer les qualités du renard même s’il est mon antonyme caractériel : je suis né loin de la ruse. Alors comment joindre ce personnage à ma vague à l’âme?

Je le fais un peu ici.


Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 384 hits